• L'UE s'attend à un accord rapide sur la dette grecque

    L'UE s'attend à un accord rapide sur la dette grecque

    LEMONDE.FR avec AFP | 27.01.12 | 12h30   •  Mis à jour le 27.01.12 | 16h44

     

    Le commissaire européen aux affaires économiques Olli Rehn, le 27 janvier 2012, à Davos.

    Le commissaire européen aux affaires économiques Olli Rehn, le 27 janvier 2012, à Davos.AFP/VINCENZO PINTO

    Un accord visant à réduire la dette de la Grèce interviendra probablement ce week-end, si ce n'est ce vendredi, a affirmé, vendredi 27 janvier, à Davos le commissaire européen aux affaires économiques, Olli Rehn. En tout état de cause, cet accord devra se faire "de préférence en janvier plutôt qu'en février", soit avant mardi soir, a encore dit le commissaire européen.

    Cet accord devra être ambitieux et assurer que le total de la dette grecque soit ramenée à 120 % de son produit intérieur brut (PIB) d'ici à 2020, comme l'a déjà exigé le Fonds monétaire international (FMI), a averti de son côté le ministre des finances allemand Wolfgang Schäuble.

    Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a confirmé que la zone euro devait tout faire pour éviter un défaut de paiement de la Grèce. "Nous pensons que si nos amis grecs font leur part du travail, nous devons les soutenir parce que ce serait très difficile non seulement pour la Grèce mais pour la zone euro s'il y avait un problème majeur, un problème de défaut en Grèce", a précisé le président de l'exécutif européen, interrogé sur la nécessité d'une aide accrue des autres pays européens en faveur d'Athènes.

    L'ALLEMAGNE ET LA FRANCE TRÈS RÉSERVÉES SUR UNE AIDE ACCRUE

    Les responsables européens n'ont en revanche pas précisé comment il serait possible d'atteindre cet objectif de réduction de la dette. Selon des sources proches du dossier, la proposition des créanciers privés (banques, fonds d'investissement, etc) ne permettrait d'atteindre qu'un endettement d'environ 130 %. Dans ces conditions, le président de l'Eurogroupe, qui rassemble les ministres des finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, a estimé dans un entretien paru vendredi dans le quotidien autrichien Standard, que les Etats créditeurs de la Grèce devraient aussi "renoncer à une partie de la dette grecque", comme les banques privées, pour parvenir à un effacement total de 100 milliards de dettes du pays.

    De leur côté, l'Allemagne et la France ont accueilli fraîchement vendredi les appels à une augmentation de l'aide des créanciers publics, avec selon une source gouvernementale un effort supplémentaire envisagé compris entre 10 et 15 milliards d'euros. "Les pouvoirs publics ont déjà pris depuis longtemps leurs responsabilités avec des sommes considérables et incroyables. A présent, il s'agit que les autres, le secteur privé, les banques assument leur part de responsabilité" en réduisant à leur tour la dette du pays, a estimé le ministre allemand des affaires étrangères, Guido Westerwelle.

    Le ministre français des affaires européennes, Jean Leonetti, a aussi refusé d'envisager en l'état un effort supplémentaire des pays de la zone euro en faveur de la Grèce. "On reste sur la base initiale" de l'accord de principe conclu l'an dernier qui prévoit que les banques créancières acceptent de réduire la dette du pays, a-t-il déclaré.

     

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