• La Cour des comptes dénonce la gabegie du TGV

    La Cour des comptes dénonce la gabegie du TGV

     

    G.L. | Publié le 18.10.2014, 09h50 | Mise à jour : 11h17   lien 

     
    ILLUSTRATION. La Cour des comptes enjoint, dans un rapport à venir, la SNCF à «restaurer la marge opérationnelle de l’activité grande vitesse».

    ILLUSTRATION. La Cour des comptes enjoint, dans un rapport à venir, la SNCF à «restaurer la marge opérationnelle de l’activité grande vitesse». | (LP/AURELIE AUDUREAU.)

     
    Coûts exorbitants, études de rentabilité irréalistes, décisions discutables de l'Etat... C'est un bilan bien sombre de la politique de la grande vitesse ferroviaire que la Cour des comptes dresse dans un projet de rapport, qu'a consulté le site d'information sur les politiques publiques Contexte. <btn_noimpr> </btn_noimpr>

    Premier constat : des prévisions de trafic trop optimistes. Aucune des six lignes à grande vitesse citées dans le rapport n'a atteint les objectifs escomptés. Les taux de rentabilité de la LGV Nord et de la LGV Méditerranée, notamment, sont deux à quatre fois moindres que prévus.

    Une tendance qui perdurerait, à en croire la Cour des comptes : dans son étude menée pour évaluer la fréquentation de la ligne Poitiers-Limoges, Réseau Ferré de France«exagère significativement le niveau des trafics », juge-t-elle. Le taux de rentabilité maximum attendu, 3,3 %, impliquerait un apport massif de subventions, jusqu'à 80 %.

    La pression des élus locaux

    Les territoires seraient-ils tout puissants ? La pression exercée par les collectivités sur l'Etat débouche sur la poursuite de projets «non financés». «On constate que les annonces politiques, à haut niveau, confortent solidement les projets avant même que soient menées à bien les phases préliminaires », s’étonne la Cour des comptes.

    Ainsi, la recherche de financements pour la LGV Tours-Bordeaux est intervenue «douze ans après le lancement des études et seulement quatre ans environ avant le début des travaux».

    Une complaisance à l'égard des élus qui ferait perdre de vue à l'Etat la finalité de la grande vitesse, résume Contexte. Au lieu de faire du train un concurrent de l'avion crédible en terme de rapport «temps de trajet-prix», on utilise les LGV pour dynamiser les territoires. Les TGV desservent ainsi 230 gares en France. Un record européen.

    Restaurer la marge opérationnelle de la SNCF

    L'Union européenne n'est d'ailleurs pas exemptée de reproches, elle qui pousse pour le développement de projets à la rentabilité discutée, comme la LGV reliant Bordeaux à l'Espagne et la ligne Lyon-Turin.

    La Cour des comptes enjoint la SNCF à «restaurer la marge opérationnelle de l’activité grande vitesse», le taux de marge étant passé de 29 % à 12 % du chiffre d'affaires entre 2008 et 2013. La dette cumulée de l'entreprise atteint désormais 44 milliards d'euros.

    Les sages de la rue Cambon préviennent que «le risque est grand de voir le transporteur national aborder l’inéluctable ouverture à la concurrence de son activité voyageurs dans une position de faiblesse préjudiciable à son avenir».

     

    LeParisien.fr

     

     

     

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