• La croissance américaine dopée par la consommation

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    La croissance américaine dopée par la consommation

    <figure class="fig-photo"> Depuis un an, l'effondrement des prix du pétrole aux États-Unis s'est traduit par une baisse de près d'un quart du prix de l'essence à la pompe. <figcaption class="fig-media-legende" itemprop="description">

     

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    La chute durable du prix de l'essence stimule les achats des ménages et compense l'impact négatif dans les régions pétrolières des États-Unis.


     

    Le consommateur américain se réveille enfin. La chute des prix de l'énergie et les fortes créations d'emplois ont relancé la demande aux États-Unis entre avril et juin. Après une progression au rythme de 1,8 % seulement au premier trimestre, les dépenses de consommation sont reparties au rythme de 2,9 % au second trimestre.

    Les progrès de la consommation, qui représente plus des deux tiers du produit intérieur brut (PIB) aux États-Unis, expliquent en grande partie l'accélération de la croissance annoncée jeudi par le département du Commerce: selon une première estimation qui pourra faire l'objet de corrections au cours de l'été, l'économie américaine a renoué avec une croissance de 2,3 % en rythme annualisé au deuxième trimestre.

    Si le chiffre du PIB est un peu moins bon que prévu, en revanche l'accélération de la consommation dépasse les prévisions. La comparaison avec le premier trimestre est cependant rendue délicate par les modifications apportées par le département du Commerce à la mesure des performances de l'économie américaine. Le Bureau d'analyse économique tente de mieux corriger les fortes variations saisonnières qui depuis plusieurs années donnent souvent l'impression que l'activité au premier trimestre est gravement handicapée.

    Sous l'effet d'un hiver extraordinairement rigoureux, et du fait d'une longue grève dans les ports de la côte Ouest qui a perturbé le commerce extérieur, on avait estimé initialement que l'économie américaine s'était contractée au rythme de 0,2 % au premier trimestre 2015. Le nouveau verdict officiel est moins sévère: le PIB aurait finalement connu une expansion de 0,6 %. Voilà qui explique en partie que le rebond du second trimestre soit, relativement, moins marqué que prévu.

    Les embauches en hausse

    L'accélération de la consommation, attendue avec impatience depuis des mois, se concrétise néanmoins. Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer son retard. Les températures polaires de l'hiver y ont naturellement contribué. Mais certains experts jugent aussi que le consommateur américain n'a probablement pas jugé durable l'incroyable chute des prix de l'essence qui dope pourtant son pouvoir d'achat.

    Depuis un an, l'effondrement de plus de la moitié des prix du pétrole aux États-Unis s'est pourtant traduit par une baisse de près d'un quart du prix de l'essence à la pompe. Toutefois, les ménages semblent avoir préféré consacrer une bonne part de cette économie à rembourser leurs dettes plutôt qu'à d'autres achats.

    La chute du prix du baril a un impact négatif dans une poignée d'États, comme le Texas, l'Oklahoma et la Louisiane, responsables depuis 2009 d'une grande partie des créations d'emplois grâce au boom du pétrole de schiste. Ce qui a contribué au retard du rebond de l'activité.

    La bonne nouvelle est que, depuis quelques mois, d'autres États, comme la Floride et la Californie, connaissent enfin un regain de l'embauche qui vient compenser le malaise créé par le plongeon des investissements et les vagues de licenciements dans les régions pétrolières. Le redressement de l'emploi est évident depuis le début de l'année dans 46 États et non plus dans 36, comme l'an dernier à la même époque. Mieux, les embauches progressent plus vite que la population active.

    La Réserve fédérale, encouragée par la chute du taux de chômage à 5,3 % en juin, contre 6,1 % un an plus tôt, a confirmé mercredi soir sa prédisposition à relever avant la fin de l'année le taux directeur pour la première fois depuis la fin de 2008. Les derniers chiffres du PIB publiés jeudi devraient la conforter dans cette position.

     
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