• La Grèce officiellement déclarée en défaut de paiement

     
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    La Grèce officiellement déclarée en défaut de paiement

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2015-07-03T15:14:54+02:00" itemprop="datePublished">03.07.2015 à 15h14</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-07-03T18:40:51+02:00" itemprop="dateModified">03.07.2015 à 18h40</time>

     

    A deux jours du référendum pour décider si les Grecs acceptent ou non les conditions économiques de leurs créanciers, le Fonds européen de stabilité financière (FESF) a officiellement déclaré la Grèce en « défaut » de paiement, après le non-remboursement de 1,5 milliard d’euros au Fonds monétaire international (FMI). Pour le président du Fonds, Klaus Regling :

    « Ce défaut est une cause de grave inquiétude. Cela rompt l’engagement pris par la Grèce d’honorer ses obligations financières et ouvre la voie à de sévères conséquences pour l’économie et le peuple grec. »

    Le Fonds, le plus gros créancier du pays avec des prêts totalisant 144,6 milliards d’euros, dit pourtant « garder toutes les options ouvertes » en fonction des évolutions en Grèce. Le Fonds « suivra en permanence la situation et évaluera régulièrement sa position ». En attendant, il se réserve le droit d’agir ultérieurement, « sans réclamer de remboursement immédiat » à Athènes. L'Union des banques grecques a indiqué que les banques avaient « des liquidités suffisantes jusqu’à leur réouverture prévue mardi ». Les banques sont fermées depuis le 28 juin et les retraits aux guichets automatiques limités à 60 euros par jour.

    Lire sur Les Décodeurs : Réformes ou sortie de l’euro : comprendre la situation de la Grèce

    Tsipras s’appuie sur le FMI

    Dans le même temps, le gouvernement grec et les « institutions » continuent de se parler par médias interposés. A l’occasion d’une allocution télévisée, le premier ministre Alexis Tsipras a souhaité « une décote de 30 % de la dette grecque et une période de grâce de vingt ans » pour assurer « la viabilité de la dette » de son pays.

    Alors qu’un rapport du FMI publié jeudi évoque la possibilité d’un effacement de la dette à hauteur de 30 % pour atteindre les objectifs fixés en 2012 lors du deuxième plan de sauvetage (124 % du PIB en 2020 contre 176 % aujourd’hui), %. Tsipras a regretté que la position du Fonds « n’ait jamais été présentée par les créanciers pendant les cinq mois de négociation ».

    Dans son rapport, le FMI évoque aussi la nécessité de trouver 50 milliards d’euros de financements supplémentaires pour la Grèce sur une période allant d’octobre 2015 à fin 2018. Selon le FMI, l’Union européenne et la Banque centrale européenne devraient apporter une contribution de 36 milliards d’euros.

    Les négociations continuent-elles ?

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    Une manifestation pour le non dans les rues d'Athènes, vendredi. </figure>

    Yanis Varoufakis, le ministre des finances grec, a répété qu’un accord avec les créanciers était à portée de main, que les discussions avec les institutions continuaient en coulisse et que « nous pourrions trouver un accord demain matin [samedi]. »

    « Si c’est non, je peux vous affirmer que durant cette semaine d’impasse nous avons eu des propositions tout à fait convenables provenant de l’Europe, en confidentialité, et un accord est plus ou moins scellé. »

    Pour le ministre, la seule divergence qui subsiste entre la Grèce et ses créanciers concerne « l’allégement de la dette ». Pour la politique budgétaire et la liste des réformes, le gouvernement grec et les institutions seraient, selon lui, « très très proches » d’un accord.

    Ce qui n’est visiblement pas l’avis de Jean-Claude Juncker. Le président de la Commission européenne a démenti dans la foulée la poursuite des discussions lors d’une conférence de presse à Luxembourg.

    « Aucune négociation n’est en cours. Si les Grecs votent non, la position grecque sera considérablement affaiblie. »

    Cette possibilité a également été écartée par le ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble, qui dit dans Bild que d’éventuelles négociations prendraient « un moment », même en cas de victoire du oui au référendum. Malgré la position du gouvernement d’Alexis Tsipras, qui incite les 10 millions de Grecs à voter non, le oui était légèrement en tête (à 44,8 % contre 43,4 %) dans un sondage publié le 3 juillet par le journal Ethnos. Un autre sondage, réalisé pour Bloomberg par l'Université de Macédoine, montre un pays partagé, avec 43 % pour le non, contre 42,5 % pour le oui. Les deux camps comptents manifester ce soir dans les rues d’Athènes.

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