• La marine italienne « évite une hécatombe » en secourant 900 migrants sur un cargo à la dérive

    La marine italienne « évite une hécatombe » en secourant 900 migrants sur un cargo à la dérive

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2014-12-31T03:50:27+01:00" itemprop="datePublished">31.12.2014 à 03h50</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-12-31T12:37:06+01:00" itemprop="dateModified">31.12.2014 à 12h37</time>

     

     

     

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px"> Arrivée des migrants du cargo « Blue Sky M » à Gallipoli, mercredi. </figure>

     

     

    Ce sera peut-être la dernière odyssée migratoire de cette année 2014, particulièrement meurtrière pour les migrants en Méditerranée. Une traversée qualifiée de « route la plus mortelle du monde » par un récent rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Cette fois, le drame a été évité de justesse.

    Les garde-côtes italiens sont en effet parvenus mercredi 31 décembre à ramener à bon port plus de 900 migrants, entassés sur un cargo à la dérive au large de l'île de Corfou. Et se sont félicités sur Twitter d'avoir « évité une hécatombe », quelques jours après l'incendie d'un ferry grec au large de l'Albanie qui a fait au moins treize victimes. Car sans leur intervention le navire, abandonné par son équipage, allait se fracasser contre les rochers, ont-ils affirmé.

     

    Le Blue Sky M, cargo battant pavillon moldave, est arrivé dans la nuit de mardi à mercredi à Gallipoli (sud-est de l'Italie), où les centaines de clandestins à son bord, en majorité d'origine syrienne, ont été aussitôt pris en charge par les autorités. Des dizaines de véhicules, dont au mois quatre cars, stationnaient non loin du cargo, dans l'attente de les transporter. Selon les médias italiens, une femme enceinte sur le point d'accoucher se trouvait à bord du navire.

     

     

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px"> Le cargo « Blue Sky M Â» à son arrivée à Gallipoli, le 31 décembre. </figure>

     

     

    La police et les autorités maritimes vont désormais s'efforcer de comprendre comment ces centaines de migrants ont pu ainsi se retrouver à la dérive sur un cargo. L'hypothèse de pirates trafiquants de clandestins, contraints d'abandonner le navire après une première alerte donnée au large de la Grèce, a été avancée, mais aucune confirmation n'a pu être obtenue.

    « COURSE CONTRE LA MONTRE » POUR CHANGER DE CAP

    On ne sait pas encore où leur périple a débuté. Il prit un tour dramatique mardi au large de l'île grecque de Corfou, où, selon les médias grecs, le navire a envoyé un SOS en raison de la présence à bord « d'hommes armés ». Alertées, les autorités maritimes grecques sont alors intervenues et ont inspecté le navire. Une frégate, un hélicoptère de la marine militaire grecque et deux patrouilleurs de la police portuaire ont été dépêchés sur les lieux.

    Une responsable du bureau de presse de la police portuaire a affirmé à l'Agence France-Presse que l'inspection du cargo n'avait révélé « aucun problème [mécanique] et rien de suspect sur le bateau ».

    Selon les autorités, le Blue Sky M avait pour destination le port de Rijeka, dans le nord de la Croatie. Pourtant, peu après, il change de cap et se dirige vers la côte italienne. C'est alors au tour des autorités italiennes d'intervenir. Un hélicoptère et une vedette de la marine militaire sont aussitôt envoyés à la rencontre du cargo.

    « Des personnels des garde-côtes à bord du cargo à la dérive avec 700 migrants », annonce dans la soirée les gardes-côtes italiens sur Twitter et Facebook, en diffusant une vidéo du navire. Plus tard, ils ont révisé à la hausse le nombre de ces clandestins.

    News Feed

    Corpo delle Capitanerie di Porto - Guardia Costiera
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    · 12 hrs ·

    Personale della Guardia Costiera a bordo del mercantile alla deriva con 700 migranti.

    Six marins parviennent à monter à bord. Ils découvrent alors que le navire n'est pas à la dérive mais fait route moteur bloqué vers la côte. S'engage alors « une course contre la montre pour éviter le pire », a rapporté un responsable des garde-côtes. Les six hommes montés à bord parviennent in extremis à changer le cap et surtout à débloquer le moteur, à moins de 5 milles (9 kilomètres) de la côte. Quelques heures plus tard, le cargo est enfin à quai. C'est la fin du calvaire pour ces centaines de clandestins, en majorité syriens, selon les médias italiens.

    Ce nouvel épisode du drame de l'immigration clandestine, quasi permanent depuis des mois en Méditerranée.

     


    Comprendre l'immigration clandestine en une carte par lemondefr

    Lire aussi : Nombre record de migrants morts en Méditerranée en 2014


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