• La polémique enfle au Maroc après la grâce accordée à un pédophile espagnol

    La polémique enfle au Maroc après la grâce

    accordée à un pédophile espagnol

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      • Publié <time data-ago="il y a 28 minutes" data-original="le 03/08/2013 à 22:03" datetime="2013-08-03T22:03:42+02:00" itemprop="datePublished">le 03/08/2013 à 22:03</time>
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    Une importante manifestation a été réprimée vendredi soir à Rabat. Le sexagénaire libéré à la demande du roi Juan Carlos pourrait être un agent des services secrets espagnols.

     

    Le scandale a désormais un nom: sur les réseaux sociaux, on l'appelle le «Danielgate», du nom de Daniel Galvan, pédophile espagnol multirécidiviste grâcié mardi par le roi Mohammed VI. Au Maroc, où plusieurs cas de pédophilie ont marqué l'actualité ces derniers mois, la décision fait scandale.

    Vendredi soir, plusieurs milliers de personnes ont exprimé leur colère dans les rues de Rabat, bravant la répression policière. Plusieurs dizaines de personnes ont été blessées, dont des journalistes pris pour cible par des forces de l'ordre. D'autres rassemblements ont eu lieu dans le nord, à Tanger et à Tétouan, et ont également été dispersés par la force. Des appels ont d'ores et déjà été lancés sur les réseaux sociaux pour de nouveaux sit-in mardi et mercredi, à Casablanca, la capitale économique, et à Rabat.

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    Affrontements entre manifestants et forces de l'ordre à Rabat, vendredi soir.

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    Daniel Galvan, qui aurait déjà quitté le pays, faisait partie des 48 ressortissants espagnols emprisonnés au Maroc qui ont bénéficié d'un pardon royal à la demande du roi Juan Carlos d'Espagne, qui avait effectué une visite dans le pays le mois dernier. «Où est la justice?», scandaient vendredi les manifestants, qui ne décolèrent pas. Ils ne comprennent pas comment ce sexagénaire reconnu coupable en 2011 du viol de 11 enfants âgés de 4 à 15 ans et incarcéré à la prison de Kenitra, au nord de Rabat, a pu être libéré. Le ministre de la justice marocain, Mustapha Ramid, s'est contenté d'indiquer que l'homme avait été gracié pour des «raisons d'intérêt national».

    Un espion des services secrets espagnols?

    Une thèse a émergé ce samedi dans la presse espagnole et marocaine: plutôt qu'un simple retraité, Daniel Galvan serait en réalité un espion du CRI, l'agence de renseignement espagnole. Son avocat, Mohamed Benjedou, assure que son client lui a confié être un officier de l'armée irakienne qui avait oeuvré avec des services étrangers à la chute Saddam Hussein. Autre élément troublant: El Pais n'a retrouvé aucune trace de son passage au département des sciences océaniques de l'université de Murcie, où il est supposé avoir enseigné.

    Au Maroc, si le mouvement populaire ne cesse de grossir, la classe politique continue elle à faire profil bas. Le gouvernement dominé par les islamistes du Parti justice et développement (PJD), qui s'efforce actuellement de reconstruire une coalition après la défection de son principal allié, a botté en touche. Depuis son accession au poste de chef de gouvernement en 2011, ce parti, longtemps cantonné à l'opposition, prend soin de préserver les meilleures relations avec le Palais royal.

    En Espagne, en revanche, l'affaire tourne à l'affrontement politique. Le parti socialiste, dans l'opposition, a jugé «d'une extrême gravité» la grâce accordée par le roi du Maroc et demandé une «explication immédiate» du gouvernement. Le Psoe entend demander «quel département du gouvernement d'Espagne a suggéré la grâce de cette personne» et si le ministre a contrôlé «si les cas proposés (de grâce) étaient opportuns et appropriés de façon à ne pas porter préjudice à la gestion attribuée au roi».


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