A neuf jours du G20 prévu à Antalya en Turquie, la police antiterroriste turque a mené vendredi 6 novembre une série de raids dans la station balnéaire et ses villes voisines Alanya et Manavgat, contre des militants présumés du groupe Etat islamique.

Obama et Poutine attendus à Antalya

Tôt ce vendredi matin, les autorités turques ont placé en garde à vue une vingtaine de personnes soupçonnées d'être en contact avec les branches irakienne et syrienne du groupe terroriste. Une grande quantité de matériel informatique aurait également été saisie, son expertise pourrait permettre à la police de démanteler une partie du réseau turc lié à Daech.

La Turquie a renforcé ses mesures de sécurité après l'attentat d'Ankara qui a fait une centaine de victimes lors d'une manifestation pour la paix le 10 octobre et à l'approche du G20, qui réunira les plus grands dirigeants de la planète les 15 et 16 novembre prochains. Sont notamment attendus à ce sommet, au cours duquel seront abordés la guerre en Syrie et la lutte contre le terrorisme, Barack Obama et le président russe Vladimir Poutine, tous deux à l'origine de bombardements sur les positions de Daech.

Erdogan, trop souvent accusé de complaisance, change de cap

La sécurité a donc été renforcée en Turquie et les unités antiterroristes travaillent sans relâche. Neuf membres présumés du groupe extrémiste, projetant de commettre des attentats à Istanbul et Ankara, ont également été arrêtés le week-end dernier à Gaziantep dans le sud du pays.

Le gouvernement turc a récemment indiqué avoir emprisonné un millier de personnes de nationalités confondues, ayant eu un lien avec Daech. Souvent accusé de complaisance à l'égard du groupe terroriste par ses opposants, le président Recep Tayyip Erdogan a renforcé les contrôles de ses frontières et la sécurité dans ses villes depuis l'année dernière.

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