• La Russie et la Chine refusent de mieux protéger l'Antarctique

    La Russie et la Chine refusent de mieux protéger l'Antarctique

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2013-11-01T15:58:36+01:00" itemprop="datePublished">01.11.2013 à 15h58</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-11-01T16:01:44+01:00" itemprop="dateModified">01.11.2013 à 16h01</time>

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    <figure class="illustration_haut"> Antarctique : un manchot empereur transformé en caméraman pour les besoins d'un documentaire de National Geographic, grâce à un système imaginé par le biologiste marin Greg Marshall. </figure>

    Le nouveau round de négociations sur la création de sanctuaires marins en Antarctique, qui s'est achevé, vendredi 1er novembre, en Australie, s'est encore conclu par un échec. La Chine et la Russie ont fait obstacle à la protection des eaux de l'océan austral.

    Il s'agit du troisième échec, depuis 2012, pour la Convention sur la conservation de la faune et de la flore marines de l'Antarctique (CCAMLR), instance créée en 1982 pour gérer les ressources marines du continent de glace et qui regroupe 24 Etats plus l'Union européenne.
    Les eaux de l'océan Austral autour de l'Antarctique abritent des écosystèmes exceptionnels en bonne partie préservés des activités humaines mais désormais menacés par le développement de la pêche et la navigation.

    PAS MOINS DE 16 000 ESPÈCES

    Les membres de la CCAMLR étaient réunis à Hobart, sur l'île australienne de Tasmanie, pour étudier deux projets de sanctuaires visant à créer une vaste réserve marine – l'équivalent de la superficie de l'Inde –, potentiellement la plus étendue au monde, peuplée de cétacés, de mammifères marins et de manchots, soit pas moins de 16 000 espèces.

    Les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande proposaient de sanctuariser une aire de 1,25 million de km2 en mer de Ross, une immense baie, côté Pacifique, sous juridiction néo-zélandaise.
    La France, l'Australie et l'Allemagne recommandaient de leur côté la création de sept aires marines protégées (AMP) côté océan Indien, sur une étendue de 1,6 million de km2.
    Mais la Russie et la Chine s’y sont opposées, repoussant à l'automne 2014 de nouvelles consultations.  La CCAMLR se réunit une fois par an et toute décision en son sein est adoptée par consensus.

    INTÉRÊTS RUSSES

    Une rencontre exceptionnelle, au mois de juillet, en Allemagne, avait déjà achoppé en raison de l’opposition de la Russie. Moscou, qui convointe les ressources en minerais et en hydrocarbures du Continent blanc, craignait de voir ses zones de pêche trop fortement réduites.

    Lire aussi : La Russie convoite les ressources de l'Antarctique

    « C'est un jour noir pas seulement pour l'Antarctique mais pour les océans du monde entier », s'est exclamée Andrea Kavanagh, responsable de projets marins de l’organisation américaine de défense de l’environnement Pew Charitable Trusts. « Les fondements scientifiques justifiant la création de ces réserves sont incontestables. L'égoïsme têtu de quelques-uns ne devrait pas se substituer à la volonté de la majorité des pays à travers le monde » a-t-elle ajouté.

    Pour Farah Obaidullah, de Greenpeace, l'échec de la réunion de Hobart « entache la réputation de la CCAMLR » et témoigne de l'interférence « des intérêts économiques et politiques dans la protection des océans pour le bien des générations futures ».


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