• La souffrance au travail

     
    23/12/11 - 12 H 52 mis à jour le 23/12/11 - 12 H 59

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    La souffrance au travail 
     
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     Les risques psychosociaux 

    Pour prendre en compte toutes les dimensions de la souffrance au travail, un nouveau concept a émergé ces dernières années, celui des « risques psychosociaux ». Selon le ministère du travail, on désigne ainsi « des risques professionnels d’origine et de nature variées, qui mettent en jeu l’intégrité physique et la santé mentale des salariés et ont, par conséquent, un impact sur le bon fonctionnement des entreprises ». On les appelle psychosociaux « car ils sont à l’interface de l’individu : le “psycho”, et de sa situation de travail : le contact avec les autres (encadrement, collègues, clients…), c’est-à-dire le “social” ». 

    Comme le note un rapport du sénateur Gérard Dériot de juillet 2010, plusieurs facteurs peuvent entraîner des troubles psychosociaux : le stress au travail, le harcèlement moral, les incivilités, les agressions physiques ou verbales, les violences et plus généralement le sentiment de mal-être et de souffrance au travail.

     Le stress au travail 

    « Un état de stress survient lorsqu’il y a un déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face », souligne l’accord national interprofessionnel du 2 juillet 2008 sur le stress au travail. Quand la situation de stress se prolonge, elle peut donner naissance à de véritables pathologies : syndrome métabolique, maladies cardiovasculaires, anxiété, dépression, troubles musculo-squelettiques (TMS)…

     L’importance du « burn-out » 

    Il est très difficile de mesurer avec précision le nombre de personnes touchées par cet épuisement professionnel. Ces dernières années, plusieurs études ont avancé des chiffres parfois très élevés chez les enseignants ou les professions médicales. « Le problème est qu’on range parfois toutes sortes de chose dans le “burn-out”. On peut estimer, en Europe, entre 3 et 7 % les personnes atteintes d’un épuisement ayant nécessité une aide », indique Didier Truchot (université de Franche-Comté).

     Pour aller plus loin 

    Généraliste et cofondateur de la Société de formation thérapeutique du généraliste (SFTG), François Baumann a publié, aux Éditions J. Lyon, le Guide anti-burn out  (2010) et Burn-out, quand le travail rend malade  (2007). De son côté, Didier Truchot est l’auteur de Épuisement professionnel et burn-out  (Dunod, 2004) dont une mise à jour est prévue l’an prochain.

    Pierre Bienvault


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