• La Syrie annonce la libération de plus de 1 100 détenus

    La Syrie annonce la libération de plus de 1 100 détenus

    LEMONDE.FR avec AFP | 15.11.11 | 16h13   •  Mis à jour le 15.11.11 | 20h10

     

    La pression diplomatique s'intensifie sur le régime de Damas.

    La pression diplomatique s'intensifie sur le régime de Damas.AFP/GAMAL NOMAN

    Les autorités syriennes ont libéré mardi 15 novembre plus de 1 180 détenus "impliqués" dans le mouvement de contestation du régime du président Bachar Al-Assad, selon la télévision publique. La chaîne précise que ces prisonniers qui "n'ont pas de sang sur les mains, ont été libérés aujourd'hui". Une décision qui intervient à la veille d'une nouvelle réunion exceptionnelle de la Ligue arabe, pour tenter de mettre le régime de Damas au pied du mur.

    Depuis une semaine, les pressions sur le régime vont crescendo. Témoignant de l'urgence de la situation, la Ligue arabe a suspendu le 12 novembre la participation de la Syrie à ses réunions. Elle l'a également menacée de sanctions, qui devraient prendre effet mercredi face au refus du régime d'appliquer un plan arabe de sortie de crise, auquel il avait pourtant souscrit.

    Les Etats-Unis ont dit mardi souhaiter que la Ligue arabe adresse "un message énergique" au régime syrien. "Nous continuons de voir grandir le concert des pressions internationales contre le président Bachar Al- Assad", s'est félicité Mark Toner, un porte-parole du département d'Etat.

    BRAS DE FER ÉNERGÉTIQUE ENTRE DAMAS ET ANKARA

    La Turquie, grande puissance aux portes de la Syrie, se montre déterminée à s'associer étroitement aux décisions arabes et internationales. Pour accentuer la pression sur le régime de Damas, Ankara veut miser sur le domaine énergétique. La Turquie – ancien allié régional de Damas – envisage ainsi de réviser ses livraisons d'électricité à la Syrie voisine si le climat actuel persiste entre les deux pays. Le gouvernement islamique turc a également décidé d'arrêter des explorations de pétrole menées conjointement avec la Syrie. Au total, six puits syriens sont concernés.

    Les récentes attaques des missions diplomatiques turques en Syrie par des manifestants pro-gouvernementaux ont aggravé les tensions entre Ankara et le régime de Bachar Al-Assad. "La montée au créneau de la Ligue arabe donne à la Turquie la couverture arabe qu'elle recherchait", estime Caroline Donati, spécialiste de la Syrie et auteure du livre L'Exception syrienne.

    PLUS DE 3 500 MORTS

    La Syrie n'a plus comme alliés – en dehors de l'Iran – que la Russie et la Chine, qui bloquent toujours toute action au Conseil de sécurité de l'ONU. Moscou et Damas sont  en effet liés par un traité de défense qui remonte à l'ère soviétique.

    Sur le terrain, la répression de la contestation se poursuit. La Syrie a connu lundi une des journées les plus meurtrières depuis le début du mouvement de contestation, il y a huit mois, avec plus de 70 morts civils et militaires. Selon l'ONU, la violence du régime aurait fait plus de 3 500 morts.

     

    La contestation en Syrie

    Manifestation en faveur du régime à Tartous, dimanche 13 novembre. La veille, la Ligue arabe suspendait la participation de la Syrie à ses réunions.  Photographie diffusée par l'agence officielle syrienne SANA. Editorial du "Monde" Comment affaiblir davantage le régime syrien


    Tags Tags : , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :