• Un document accablant pour le gouverneur de l’île de Mohéli

    Publié le 28 février 2013   
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    Un confrère de l’île de Mohéli nous a transmis la lettre ouverte qui dénonce la gestion autocratique et totalement corrompue de Mohamed Ali Said. Ce journaliste qui déclare qu’il n’est pas lui-même un opposant considère que le gouverneur est un « dictateur incompétent, corrompu et violent ».

    Il faut prendre le temps de lire ce texte. Il en dit long sur ce personnage devant lequel, Hermeline Malherbe et le conseil général des Pyrénées-Orientales s’apprêtent à dérouler le tapis rouge.

    Lettre ouverte

    A

    Son Excellence Monsieur IKILILOU DHOININE,

    Président de l’Union des Comores

    Objet : Remontrances de la population de Mwali à l’endroit du Gouverneur de l’¬ile Monsieur Mohamed Ali Said.

    Monsieur le Président,

    Nous, responsables des partis politiques, des organisations sociales et professionnelles, et personnalités politiques et de la société civile, signataires de la présente lettre, avons l’honneur de nous adresser auprès de votre haute autorité, au nom de la population de Mwali, pour vous exposer l’essentiel des faits et comportements que les habitants de l’ile reprochent à leur Gouverneur et contre lesquels ils demandent votre intervention, en votre qualité de Magistrat suprême du pays.

    En effet, depuis sa prise des fonctions de Gouverneur de Mwali, monsieur Mohamed Ali Saïd s’est installé dans une logique de gouvernance autocratique et opaque, déjà expérimentée lors de son premier mandat de Président de l’ile autonome de Mwali ( de 2007 à 2010) et caractérisée par une gestion chaotique et une main mise généralisée sur l’administration et les finances publiques de Mwali, en dehors du cadre légal et au mépris des procédures idoines , se transformant systématiquement en petit despote qui foule aux pieds les droits et la dignité de ses administrés.
    En voici les faits :

    1. De nombreux agents travaillant aux chantiers de l’entreprise MODJACO et les magasins de Mohamed Ali Saïd sont rémunérés par le budget de l’Ile sur les mêmes états de salaire que les agents exerçant dans l’administration publique.

    2. Lors de la campagne de girofle 2012, le gouverneur de l’ile n’a pas entrepris la moindre démarche pour appuyer les Mohéliens dans la recherche d’un marché rentable pour leur produit qui se vendait à Mwali à 3500 francs le kilogramme pendant qu’à Anjouan le prix du kg avait atteint 5 500 francs. Par contre, il a unilatéralement introduit une taxe illégale de 200 francs comoriens par Kg embarqué à destination des autres iles, ce qui lui a rapporté la modique somme de 120 000 000 de nos francs, qui ; à ce jour, n’ont laissé aucune trace visible dans les documents relatifs à la comptabilité publique.

    3. Une soixantaine d’enseignants du primaire et du secondaire ont été arbitrairement démis de leur fonction en l’absence de toute procédure légale, et leurs salaires versés à d’autres personnes sans acte administratif de recrutement ou de fixation de rémunération et ceci pendant plusieurs mois ; le cas de ces personnes qui sont aujourd’hui en proie au chantage et à l’humiliation, est traité au compte-goutte et la majorité de ces enseignants perçoivent un salaire indiciaire (le strict minimum). Cette situation est d’ autant plus dramatique que la liste des victimes de ce cynisme n’a obéi à aucune logique, le critère de grévistes étant fallacieux, puisque des enseignants peu ou pas impliqués dans le mouvement de grève ont été sanctionnés alors que des grévistes purs et durs ont été épargnés en raison de leur proximité avec des proches du pouvoir insulaire.

    4. A l’occasion de chaque versement de salaire mensuel, Monsieur Mohamed Ali Said s’arroge le droit de manipuler les salaires des agents de l’Etat en exercice à Mwali, procédant à des ponctions et à des ajustements selon ses desiderata, en l’absence d’acte administratif justificatif donc de manière arbitraire.

    5. Depuis qu’il était devenu Président de l’ile en 2007 jusqu’à présent, le Gouverneur de Mwali n’a jamais songé à habiter à Bonovo comme son prédécesseur, puisqu’il a mis en location sa propre maison en tant que résidence officielle du Gouverneur, un loyer qu’il a fixé lui-même et qui constitue l’un des nombreux stratagèmes qu’il a élaborés pour se faire beaucoup d’argent à la charge des contribuables comoriens surtout de Mwali.

    6 .Depuis tout ce temps, malgré la détention sans partage du monopole des marchés d’achat des véhicules administratifs de l’ile , ce n’est que tout récemment qu’il dispose de voiture officielle du Gouverneur et pour cause, il avait mis également en location sa voiture personnelle, ce qui lui a rapporté beaucoup d’argent supporté par le budget de l’Etat.

    7. Il est de notoriété publique que M. Mohamed Ali Said par l’entremise de MODJACO est l’unique fournisseur de l’administration de Mwali en fournitures de bureau, en équipements informatiques et en moyens de transport (véhicules, motos, pièces détachées et toutes sortes d’accessoires). C’est lui qui décide toujours de la commande, l’exécute, en fait la livraison et ordonne le paiement. Ainsi des cartons de papier, des ordinateurs avec accessoires, des motos avec casques etc… sont parfois livrés à des services qui n’en ont pas besoin, et les fausses factures sont monnaie courante. Les tarifs pratiqués sont souvent fantaisistes car exorbitants lorsque MODJACO est en position de monopole, mais parfois artificiellement trop bas quand rarement il y a de la concurrence, et naturellement personne n’est en mesure de vérifier si les quantités livrées correspondent à celles qui sont facturées.

    8. La concurrence déloyale empeste le monde des affaires à Mwali et joue négativement contre les opérateurs économiques de l’ile qui subissent brutalement et de manière frontale les effets pervers de cette pratique du Gouverneur qui jouit de nombreux privilèges indus que l’exercice de ses fonctions de numéro un de l’ile lui permet de s’octroyer plus ou moins illicitement :
    - Pour ses fréquents voyages commerciaux à Doubaï, pourtant incompatibles avec ses fonctions de Gouverneur, M. Mohamed Ai Saïd bénéficie d’une prise en charge totale et très confortable de l’Etat qui lui paie le transport, l’hôtel, le quota illimité de son téléphone et des perdiems équivalents à une mission officielle à l’extérieur et pour une durée qu’il fixe lui-même ;
    - De surcroit il ne paie aucun droit pour ses importations ou pour ses autres activités commerciales (ni impôts ni taxes) mais surtout il dispose allégrement de toutes les recettes versées à Mwali par ses concurrents et par tous les autres contribuables ;
    - A quelques exceptions près, l’entreprise MODJACO avec ses ramifications rafle tous les marchés publics de l’ile, y compris les restaurations à l’occasion des ateliers et séminaires organisés dans l’ile par l‘administration ;
    - Mr Le Gouverneur de Mwali a la haute main sur la totalité du carburant de l’administration de l’ile qu’il gère sans partage ,sans règle connue, comme sa propriété privée pour ravitailler ses chantiers, ses camions,….au détriment des ayant droits parmi lesquels l‘hôpital de Fomboni (CHR), ses commissaires et ses conseillers….
    - S’il est compréhensible que Mr Le Gouverneur bénéficie d’un quota d’électricité à son domicile qui est sa résidence officielle, le refus de s’acquitter des factures liées à la consommation de courant dans ses magasins, sa boulangerie et sa menuiserie, semble constituer un abus de pouvoir;

    9. Mr Mohamed Ali Said exerce une pression désastreuse sur l’éducation à Mwali :
    - Ces dernières années, l’organisation des examens nationaux (entrée en 6ème, BEPC, BAC) à Mwali, est de plus en plus entachée de corruption à grande échelle. C’est un véritable business impliquant beaucoup de candidats qui négocient leur admission en échange des sommes d’argent surtout parmi ceux qui n’ont pas la chance de figurer sur la liste des candidats recommandés par le Gouverneur et les siens.
    Ce climat indispose fortement les élèves (et leurs parents) qui réussissent à ces examens grâce à leur propre travail et constitue une preuve flagrante d’injustice sociale amèrement ressentie par les mohéliens.
    - Après que de nombreux professeurs et instituteurs qualifiés aient été écartés de l’enseignement, la plupart de ceux qui les ont remplacés n’ont rien à y faire puisqu’ils n’ont ni instruction, ni culture ni même conscience professionnelle. Ils ne contribuent en rien à l’éducation des élèves, juste des figurants qui accompagnent dans l’indifférence la baisse dangereuse du niveau des élèves de Mwali avec certainement des conséquences dramatiques à l’avenir.

    10. Le Gouverneur de Mwali a tout fait pour retarder la mise en place dans l’ile de la commission insulaire de lutte contre la corruption, et quand après une résistance de plusieurs mois, la nomination a été effectuée, elle ne s’est pas conformée aux dispositions de la loi y relative, ni dans le fond, ni dans la forme. Cela confirme ce que tout le monde disait ; que pour des raisons évidentes, le gouverneur ne pouvait laisser se mettre en place à Mwali une structure fonctionnelle de lutte contre la corruption qui serait composée de membres répondant aux critères requis et susceptibles d’exercer leurs activités de manière responsable et autonome.

    11. Pendant qu’au niveau national les médias publics font quelques efforts favorables à la liberté d’expression pour contribuer au renforcement de la démocratie aux Comores, Radiotélévision Mwali, ex radio Modja média de Mohamed Ali Saïd vendue à l’Etat et gérée par lui-même, est restée la voix de son maitre, et ouverte aux seuls courtisans pour diffuser et répéter à satiété les louanges du chef de l’ile et les publicités de Modja magasin, entrecoupés parfois de soit- disant journaux et émissions dépourvus de professionnalisme et sans intérêt mais ayant presque toujours comme centre d’intérêt M. le Gouverneur.

    12. Pour consolider son autoritarisme, le Gouverneur de Mwali aurait entamé la mise en place dans certains quartiers de Fomboni d’abord, puis plus tard parait-il dans les autres localités de Mwali, une milice chargée de prévenir et d’empêcher toute forme d’opposition ou d’expression d’hostilité à son pouvoir ou à sa personne. C’est ainsi que l’ancien maire de Fomboni a été agressé physiquement par un élément de cette milice.

    13. M. Mohamed Ai Saïd s’emploie à introduire dans l‘ile une sorte d’apartheid politique en semant la division entre localités et quartiers et au sein de la société en interdisant par exemple à ses partisans de côtoyer des citoyens taxés d’opposants.

    14. Alors que la loi statutaire de Ngazidja et celle de Ndzouani ont été adoptées depuis des mois dans le souci de régulariser le cadre institutionnel et restaurer la légalité dans la gestion de ces iles, à Mwali le Gouverneur fait tout pour que ce texte ne voit jamais le jour afin qu’il puisse continuer à y régner en maître absolu, sans aucun semblant de contre- pouvoir.

    15. Dans l’exécution des nombreux marchés publics raflés déloyalement par MODJA-CO, et surtout dans le domaine des infrastructures, le siège de la Direction régionale des travaux publics sert d’entrepôt pour les agrégats de cette entreprise, de même que les engins et le carburant de l’Administration sont utilisés gracieusement à cette fin;

    16. Au lieu d’user de ses prérogatives de Premier Magistrat de l’île pour tenter de solutionner le contentieux territorial opposant la localité de Wanani avec M. Said Omar Said Ahmed ou pour demander l’application des décisions de justice y relatives, il a réussi par on ne sait quel artifice à devenir propriétaire et maître du terrain en question et à faire une démonstration de sa force en envoyant une imposante force de police encadrer la cueillette de son girofle et en ordonnant une brutale répression à l’encontre des habitants de ladite localité.

    17. Après avoir tenté en vain d’expulser le bureau régional du Croissant Rouge Comorien à Mwali pour s’approprier le local qui l’abrite, M. le Gouverneur de l’île est allé marchander avec Comores Télecom une parcelle de terrain dans l’enceinte-même du lycée.

    18. Cent cinquante à deux cent millions de francs seraient attribués à l’exécutif de Mwali par le gouvernement de l’Union, vraisemblablement en tant que quote-part de l’île dans le cadre des recettes à partager, selon le Commissaire aux finances de l‘ile. Cet argent destiné, paraît-il, à réaliser des actions de développement, est utilisé avec tellement d’opacité, de cynisme et de fantaisie que les mohéliens, pourtant bénéficiaires supposés dudit développement, n’y voient qu’une généreuse contribution supplémentaire des autorités nationales à l’enrichissement personnel illicite de M. Mohamed Ali Said.
    En plus de ses agissements malveillants et répréhensibles, le premier magistrat de Mwali ne fait preuve d’aucun respect à l’égard de son titre pourtant si lucratif qu’il dénigre ostensiblement.
    C’est le cas lorsqu’il passe une partie de son temps aux jours et heures ouvrables dans sa boutique comme n’importe quel commerçant ou quand il fait le tour de ses magasins et chantiers, occupé à les manager lui-même sans se soucier du fait qu’il est investi de hautes fonctions officielles ou pire encore quand i reçoit des missions officielles sur la véranda de sa propre résidence ou dans sa boutique.

    Dans son comportement au quotidien, M. Mohamed Ali Said combat irrégulièrement les commerçants et les entrepreneurs de Mwali, méprise la classe politique, déteste les cadres et les intellectuels et fait tout pour dénigrer les personnes et les familles respectables.
    Par pudeur, nous nous abstenons d’évoquer certaines reproches largement répandues et attribuées au Premier Magistrat de Mwali.

    Excellence Monsieur le Président,

    Tous ces faits avérés pour la plupart, reprochés à M. Mohamed Ali Said, ont développé chez les mohéliens un sentiment largement partagé de rejet de leur gouverneur qu’ils accusent en résumé de détournement de fonds publics, d’abus de pouvoir, d’abus de confiance, de corruption, de chantage, de favoritisme, d’arrogance, de négligence, d’insouciance , d’incompétence et de comportement antisocial.

    C’est donc en leur nom que nous nous adressons à votre excellence en tant que principale voie de recours, pour vous demander de bien vouloir assumer pleinement vos responsabilités constitutionnelles et politiques pour que Mwali soit délivrée d’une gouvernance si désastreuse et insupportable.

    Convaincus de la pertinence de notre requête, de l’attention particulière que vous y prêterez, et de la suite positive que vous y donnerez, et tenant compte de votre engagement ferme aux principes de démocratie, de bonne gouvernance et de transparence, nous vous prions de croire Excellence Monsieur le Président, en l’assurance de notre considération distinguée.

    (Liste des 61 signataires avec leurs noms et qualités)


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    Economie Depuis Opoul, il alimente le monde entier en caviar

    Le 25 février à 12h46 par Guillaume Clavaud | Mis à jour le 25 février   lien

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      Grégory Lhoste gère la marque de caviar Roman Kaviroff

      <figcaption>Grégory Lhoste gère la marque de caviar Roman Kaviroff(Photo par Guillaume Clavaud)</figcaption> </figure>
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      Grégory Lhoste gère la marque de caviar Roman Kaviroff

      <figcaption>Grégory Lhoste gère la marque de caviar Roman Kaviroff(Photo par Guillaume Clavaud)</figcaption> </figure>
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    Roman Kaviroff, roi du caviar, habite Opoul, Pyrénées-Orientales, France. Ce n'est pas tout à fait vrai, mais c'est loin d'être faux.

    La marque de caviar qui monte, qui monte, est gérée par Grégory Lhoste, 30 ans, installé au coeur du village des Corbières catalanes dans une discrète maison de ville. Rien de bling bling, que de l'essentiel pour travailler : une connexion internet, une tablette et voilà ! Résumer ainsi l'aventure de Grégory est un raccourci bien pratique, mais c'est gommer un parcours qui, malgré son jeune âge, est déjà riche.

    Enfant de Sète importé à Salses, treiziste-boxeur, Lhoste a commencé par se perdre dans les méandres des contrats aléatoires à durée déterminée. « J'ai fait tous les métiers », plaisante-t-il. Le premier qu'il cite, c'est celui d'aide médico psychologique. « Je passais de contrat en contrat. J'ai voulu être libre », condense-t-il. « J'ai laissé ma femme et mon gosse ici et, avec 500 euros en poche, je suis parti en Andalousie. J'ai travaillé pour Castillo de Tabernas, une des meilleures huiles d'olive au monde selon moi. » Ses prédispositions de fin gourmet et son culot ont fait le reste.

    Il revient d'Espagne avec un réseau long comme la Volga, une mission de commercialisation pour ce nectar d'olivier et une certitude : il travaillera dans les produits alimentaires très haut de gamme. Grégory ajoute à son panier la commercialisation d'une marque de champagne prestigieuse et c'est parti.

    Et le caviar dans tout ça ? « Il y a quatre ans que j'ai fait sa découverte. J'en suis tombé amoureux. C'est un produit qui marque le temps avec son goût, sa texture. Quand vous le dégustez, vous êtes obligé de vous souvenir avec qui, où et dans quelles circonstances. » Le jeune homme s'aguerrit puis au cours d'un séjour professionnel parisien, il rencontre une société qui travaille un magnifique caviar, non pasteurisé. Celui qui deviendra le caviar « Roman Kaviroff ». « Je te laisse une pépite entre les mains, à toi de la faire fructifier, m'a dit mon interlocuteur », raconte Grégory.

    Depuis il alimente Dubaï, la côte Est des Etats-Unis (Miami notamment), l'ensemble de la France et bientôt le Japon. « On travaille avec la méthode iranienne pour le conditionnement. Les poissons sortis de l'eau passent une échographie pour vérifier qu'ils sont bien pleins. On prélève ensuite le placenta que l'on tamise pour choisir et calibrer les grains. Ils doivent être fermes et leur couleur doit être homogène. Puis vient le travail de salage manuel et enfin la mise en boite de 2 kg destinée à la maturation. » Ce n'est qu'à la commande que le caviar est conditionné sous des formats allant de 10 à 500 g. « Comme il est frais et non pasteurisé, notre caviar a une date de commercialisation de 3 mois », explique Grégory Lhoste.

    Selon sa variété (Kaviroff en propose 12 différentes), le caviar se négocie entre 30 et 250 euros les 10 g (soit 3 000 à 25 000 euros le kg). Grégory est fréquemment en téléconférence avec Dubaï, ce qui ne l'empêche pas d'être attentif au marché local. Dans les P.-O. et l'Aude, il travaille déjà avec plusieurs maisons (Klim and Co à Leucate, L'Almandin à St-Cyprien, Les Chalets Nordiques en Cerdagne, Le Don Quichotte à Canet, Thierry Astruc, Les 24 Canons, le Divil, Lo Stretto à Perpignan). « J'organise avec eux des soirées de dégustation et d'initiation », ajoute-t-il.

    Tentés ? Eh bien pour franchir le pas, un tour sur roman-kaviroff.com s'impose...


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  • Politiques

    A Montpellier, Peillon galère sur les rythmes scolaires

    <time datetime="2013-02-22T21:13:03+01:00" itemprop="datePublished">22 février 2013 à 21:13      </time>lien

    Vincent Peillon en visite le 15 février dans une école de Bourges.

    Vincent Peillon en visite le 15 février dans une école de Bourges. (Photo Alain Jocard. AFP)

    Récit Le ministre de l'Education est en tournée dans toute la France pour convaincre de l'utilité de la semaine de quatre jours et demi.

    Le ministre VRP de la réforme des rythmes scolaires poursuit sa tournée. Rude besogne que de convaincre les maires de l’intérêt qu’ils ont à passer à la semaine de 4 jours et demi dans le primaire dés la rentrée 2013...

    Vincent Peillon en a fait l’humiliante expérience vendredi soir à Montpellier où la maire socialiste, Hélène Mandroux, n’a pas même daigné venir à sa rencontre. Le président de l’Agglomération de Montpellier, Jean-Pierre Moure, avait pourtant invité tous les maires de cette collectivité à venir dialoguer avec le ministre de l’Education nationale.

    Depuis cet été, il tente de convaincre les 31 communes du territoire d’appliquer la réforme dés le mois de septembre. Mais la veille de la venue de Vincent Peillon, la ville centre de Montpellier - censée entraîner le mouvement - a annoncé qu’elle ne serait pas prête avant 2014. Après Lyon en début de semaine, cette nouvelle défection d’une grande ville de gauche fragilise un peu plus la réforme et le ministre qui la porte. Moins flamboyant qu'à l’accoutumée, Vincent Peillon s’est efforcé de donner le change et de jouer les pédagogues face à ce parterre d'élus plutôt réticents. Bien rodé à travers son marathon qui, vendredi encore, l’a conduit à sillonner deux régions dans la même journée, son principal argument consiste à inscrire cette réforme comme une étape essentielle l’une plus vaste refondation de l'école. «Or si nous ne sommes pas capables de faire les quatre jours et demi, il ne faut pas raconter que derrière on fera la suite», a-t-il prévenu.

    Oscillant en permanence entre le bâton et la carotte, il a aussi souligné que «2013 devait être la règle et 2014 l’exception». Mais pas question pour autant de «stigmatiser», ni de «punir». A l’entendre, c’est la liberté de choix laissée aux villes qui finalement leur ferait «peur». Conscient «des difficultés qu’elles peuvent rencontrer», il a assuré que «prendre un an de plus, en pleine période électorale (les municipales de 2014, ndlr), n’améliorera pas forcément les choses».

    Dans la salle, Jean-Pierre Grand, maire de Castelnau-Le-Lez et proche de Dominique de Villepin, a vanté au micro la semaine de 4 jours qu’il expérimente «avec succès depuis 20 ans dans sa ville». Il a ensuite demandé à Peillon si un système dérogatoire pourrait être mis en place. Un autre maire, René Revol, fidèle de Jean-Luc Mélenchon, s’est, lui, interrogé sur la fin de la «respiration en milieu de semaine pour les élèves», préférant des cours le samedi matin. Enfin, Jean-Louis Gély, adjoint aux affaires scolaires de Montpellier, a tenté de s’excuser des mauvaises manières du maire de la ville envers le gouvernement en déclarant qu’en dépit «d’un doute méthodique, notre soutien à cette réforme est total». Et pour compléter le tableau, c’est le sénateur de l’Hérault Robert Navarro, exclu du PS et mis en examen - à qui Peillon avait claqué la bise à son arrivée – qui a félicité le ministre de l’Education nationale pour l’avoir suivi sur la problématique des langues régionales. Quand rien ne va...


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    Carcassonne L'Aude part en lutte contre ses

    19 000 logements indignes

    Le 21 février à 6h00 par P. B. | Mis à jour il y a 16 heures   lien

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    <figcaption class="caption"> PHOTO/Photo Claude Boyer</figcaption> </figure>

    L'Aude, 4e département le plus pauvre de France cumule les podiums en matière de misère. Avec 19 000 logements indignes estimés, l'Aude est une nouvelle fois en tête. A ce jour, certaines communes, comme Castelnaudary, ont mis en place des politiques dynamiques pour lutter contre ce fléau, notamment en brandissant le spectre de poursuites pour faire pression sur les propriétaires indélicats. Mais la principale réponse réside, semble-t-il, dans ces nécessaires politiques de réhabilitation.

    2, 4 M€ en 2013 de l'anah

    Aujourd'hui, 6 300 personnes demandes à accéder à des logements sociaux. Dans le même temps, on compte 24 000 logements vacants et ces 19 000 logements indignes. L'Etat tente de coordonner les différents acteurs au sein du pôle départemental de lutte contre l'habitat indigne institué depuis 2010. Un premier coup d'accélérateur dans cette lutte a été donné en 2010 avec une Maîtrise d'œuvre urbaine et sociale (Mous). Bilan, 500 diagnostics ont été réalisés. Un nombre de signalements encore insuffisants au regard des 19 000 logements indignes. Sur l'agglo de Carcassonne, on en dénombre, à peine, une vingtaine. Pour 2013, l'objectif est de passer à 700 logements signalés. Pour cela, l'Etat souhaite mobiliser le réseau de l'aide aux personnes, le Procureur, mais aussi les élus - un guide a été transmis aux maires en 2012 -. Par le biais de l'Anah (agence nationale d'amélioration de l'habitat), 2, 4 M€ vont être dégagés. 60 % de cet argent sera consacré à la lutte contre l'habitat indigne.

    Objectif : 700 signalements en 2013

    Autre axe de travail, le traitement de blocs entiers d'habitats et non individuel comme le suggère Olivier Delcayrou. "Il faut passer d'une logique d'habitat au traitement d'îlots. l faut mobiliser les offices HLM, faire appel à l'établissement public foncier." Enfin, deux nouveaux outils pourraient être créés pour faciliter cette lutte. Un observatoire de l'habitat indigne permettra de mieux identifier les différentes situations. Et les différents acteurs (Etat, Département, Caf, MSA...) sont favorables à la création d'une agence départementale pour l'information au logement - l'Aude est un des rares départements à ne pas en avoir une - qui informe les locataires et peut donc favoriser aussi les signalements. La balle reste pourtant dans le camp des communes et dans leur volontarisme à gagner le comabt de la dignité. L'habitat indigne concerne 40 000 personnes dans l'Aude.


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  • Dans l’Aude, 19 000 logements sont indignes

    A.CH
    21/02/2013, 15 h 13 | Mis à jour le 21/02/2013, 15 h 25
    Techniciens et élus concernés par la question du logement autour du secrétaire général de la préfecture.
    Techniciens et élus concernés par la question du logement autour du secrétaire général de la préfecture. (N.A.-V.)

    Avec 14,3 % du parc d’habitations touchés, le département est encore en tête de liste.

    Près de 19 000 logements dans l’Aude sont indignes. Comprenez qui peuvent entraîner des problèmes de santé ou mettre en danger leur occupant. Une situation alarmante, intimement liée à la précarité, et qui conduit le département à être classé, une nouvelle fois, parmi les plus touchés par le phénomène : avec 14,3 % des logements touchés sur l’ensemble d’un parc qui en compte 135 000, l’Aude figure ainsi dans les vingt premiers de ce triste palmarès.

    40 000 personnes sont potentiellement concernées

    Voilà pourquoi depuis 2010, les services de l’Etat ont mis en place un “Pôle départemental de lutte contre l’habitat indigne” réunissant techniciens, représentants des grandes collectivités (Carcassonne, Narbonne, Castelnaudary...), du conseil général, de la Caisse d’allocations familiales, ou encore de l’Agence nationale de l’amélioration de l’habitat (Anah)... "L’objectif étant de traiter au mieux ces situations sachant que, dans notre département, 40 000 personnes sont potentiellement concernées : 50 % étant des propriétaires occupants, âgés, avec de faibles revenus tirés d’une petite pension de retraite ; et 50 % étant des locataires victimes, dans certains cas, de propriétaires malveillants appelés marchands de sommeil", avance Olivier Delcayrou, secrétaire général de la préfecture au sortir de la réunion annuelle du pôle, hier.

    Intensifier le signalement

    Sur deux ans, quelque 500 signalements sont ainsi remontés via Mission de maître d’œuvre urbaine et sociale (Mous) : "300 diagnostics ont pu être établis dont 40 ont donné lieu à des travaux. Deux cents dossiers ont mené à du relogement", commente encore le représentant de l’Etat. 19 000 logements potentiellement indignes et à peine 500 cas traités : voilà donc le principal souci du pôle départemental. Qui entend, dès cette année, intensifier la démarche du signalement en associant les partenaires - formés - les plus divers (services sociaux, personnel paramédical, communes...) : "Nous tablons sur 700 signalements. Pour ce faire, les moyens de l’Etat, en direction de l’Anah, seront renforcés à hauteur de 2,4 M€ soit un million de plus", explique Olivier Delcayrou. Accompagner les communes pour la réalisation de travaux d’office en substitution des propriétaires défaillants, créer un observatoire nominatif de l’habitat indigne, mener les procédures jusqu’à leur terme contre les marchands de sommeil... Autant de pistes que comptent emprunter les acteurs du pôle pour l’année à venir.


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