Les femmes de la rédaction des Echos en ont assez de n'être pas suffisamment représentées au sein de la hiérarchie du quotidien. Pour exprimer leur colère, les journalistes ont décidé de mener une grève inédite des signatures, dans les éditions papier et web du vendredi 7 juin.
"Chaque jour, aux Echos, nous sommes aussi nombreuses que les hommes à faire ce journal. Mais il n'y a de femme ni à la rédaction en chef ni à la direction de la rédaction du quotidien", expliquent les journalistes dans leur communiqué. Déplorant la "disparition" des femmes dans les équipes de direction, elles appellent "la direction des Echos à prendre la mesure du problème et à agir en conséquence."
Selon le communiqué, ce sentiment d'inégalité entre hommes et femmes a été renforcé ces dernières années, créant "un malaise" au sein de la rédaction.
"TRÈS AU SÉRIEUX"
Francis Morel, le PDG des Echos, joint par Arrêt sur Images, assure prendre ce mouvement "très au sérieux" et convient que "le constat fait par les femmes des Echos est objectivement juste". Il affirme qu'il recevra les représentantes du mouvement lundi et promet des "mesures concrètes". Mais exclut d'accélérer le plan de rattrapage des disparités salariales entre hommes et femmes mis en place il y a deux ans.