• Le Front de gauche va faire campagne contre le traité européen

    05 juillet 2012

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    Le Front de gauche va faire campagne contre le traité européen

    Depuis 2005 et la bataille contre le non au Traité constitutionnel européen, la question de l’Europe fait partie de «l’ADN» de la gauche radicale, souligne Olivier Dartigolles, porte-parole du Parti communiste. Il est donc hors de question, pour le Front de gauche, de ne pas se mobiliser contre le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), qui devrait être soumis rapidement à la ratification des parlementaires.

    "Evidemment que ce sera une campagne centrale de l’été et, surtout, de la rentrée", confirme Eric Coquerel, secrétaire national du Parti de gauche (PG), qui craint cependant un vote à la "va-vite" cet été. "On ne se laissera pas faire sans rien tenter", prévient-il, en précisant toutefois que les modalités d’action ne sont pas encore définies. M. Dartigolles évoque, lui, une campagne d’affichage, de tracts et de pétitions. "On va y aller tous azimuts", assure-t-il.

    "Rideau de fumée"

    Dès février, Jean-Luc Mélenchon, alors candidat à la présidentielle, était parti en guerre contre un traité qu’il avait qualifié "d’austéritaire" et qui, selon lui, proposait "une organisation de l’Europe qui conduit à la catastrophe". Déjà, il avait demandé l’organisation d’un référendum sur le sujet.

    Six mois plus tard, l’esprit reste le même au Front de gauche, où l’ajout d’un "pacte de croissance" au traité n’a pas convaincu. "C’est un rideau de fumée, dénonce M. Dartigolles. Le diagnostic, c’est que, contrairement aux engagements de François Hollande, le traité sort intact, non renégocié." "On est en train d’avaler le traité Sarkozy-Merkel alors que Sarkozy a été battu, c’est suicidaire", déplore aussi M.Coquerel. "A partir des questions qui préoccupent le plus les Français – salaire, pouvoir d’achat, emploi –, il faut faire la démonstration que ce traité est un verrou", ajoute M. Dartigolles.

     "Problème démocratique" 

    Cet avis est partagé par André Chassaigne, député (PCF) du Puy-de-Dôme et président du groupe Gauche démocrate et républicaine de l’Assemblée. "Ce traité constitue une atteinte à la souveraineté de chaque pays européen et va enfoncer leurs économies dans la récession", estime-t-il. Et de pointer le "problème démocratique" soulevé, selon lui, par le choix de la ratification parlementaire. "On veut que la parole soit donnée au peuple", souligne-t-il.

    "Les dix députés Front de gauche ne voteront pas le traité européen, et je pense que nos sénateurs feront de même", conclut M.Chassaigne. Le vote des députés n’aura que peu de conséquences à l’Assemblée, où le PS est majoritaire seul. Il n’en sera pas de même au Sénat, où les socialistes ont besoin du groupe Front de gauche. Même si l’Assemblée a le dernier mot, cela pourrait bien compliquer la tâche du gouvernement.


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