• Le Grand prix du roman de l'Académie française à Christophe Ono-dit-Biot

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    Le Grand prix du roman de l'Académie française

    à Christophe Ono-dit-Biot

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    <time datetime="2013-10-24T16:45:06" itemprop="datePublished">Publié le 24-10-2013 à 16h45</time> - <time datetime="2013-10-24T22:00:08" itemprop="dateModified">Mis à jour à 22h00       </time>
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    Christophe Ono-dit-Biot a reçu jeudi le Grand prix du roman de l'Académie française pour "Plonger" (Gallimard), une histoire d'amour à mort, de désir d'absolu, de quête de la beauté et de transmission d'un père à son enfant, a-t-on appris de source proche du dossier.
(c) Afp

    Christophe Ono-dit-Biot a reçu jeudi le Grand prix du roman de l'Académie française pour "Plonger" (Gallimard), une histoire d'amour à mort, de désir d'absolu, de quête de la beauté et de transmission d'un père à son enfant, a-t-on appris de source proche du dossier. (c) Afp

    Paris (AFP) - Christophe Ono-dit-Biot a reçu jeudi le Grand prix du roman de l'Académie française pour "Plonger" (Gallimard), une récompense qui ouvre la saison des prix littéraires, marathon unique au monde très prisé des Français.

    Cet agrégé de Lettres a été choisi par 11 voix, contre 4 à Thomas B. Reverdy pour son roman "Les Evaporés" et 3 à Capucine Motte pour "Apollinaria, une passion russe", a précisé l'Académie.

    Né en janvier 1975 au Havre, Christophe Ono-dit-Biot est directeur adjoint de la rédaction de l'hebdomadaire Le Point. Il a déjà publié quatre romans: "Désagrégé(e)" en 2000, prix La Rochefoucauld, "Interdit à toute femme et à toute femelle" en 2002, "Génération spontanée" en 2004, prix de la Vocation, et "Birmane", prix Interallié 2007, récompense qu'il avait dédiée au peuple birman.

    "C'est très émouvant de recevoir ce prix dans ce temple de la culture, pour un livre qui est justement un roman de la transmission, de l'émerveillement face à la beauté", a dit à l'AFP l'auteur à l'allure juvénile.

    "+Plonger+ est un roman pour faire comprendre que la culture de l'ancien monde est éternelle, et nécessaire pour appréhender le présent et l'avenir", a-t-il ajouté.

    "Mon combat c'est celui de la culture et de l'héritage", a-t-il insisté, tout en se défendant d'être "passéiste".

    Journaliste et écrivain, il a comparé le "sprint" de l'enquête au "marathon" de l'écriture littéraire.

    Dans ce roman touffu, César est journaliste. Il enquête sur la mort de sa femme qu'il a passionnément aimée, partie pour une destination inconnue en abandonnant leur petit garçon, Hector. Son père relit d'ailleurs l'Iliade.

    "Ils l'ont retrouvée comme ça. Nue et morte. Sur la plage d'un pays arabe. Avec le sel qui faisait des cristaux sur sa peau", écrit l'auteur en préambule à "Plonger", une oeuvre de 400 pages où la mer et les requins tiennent une place énigmatique.

    'Un couple, c'est la guerre'

    Elle, c'est une photographe espagnole de talent, originaire de Gijon dans les Asturies. Tempérament de feu et humeur instable, elle s'appelle Paz (la paix) mais "un couple, c'est la guerre", affirme le narrateur. Solaire, entière, Paz étouffe en Europe. Lui, l'ancien baroudeur, s'accroche au vieux continent, traumatisé par des reportages difficiles.

    Leur plongée en amour débute débute avec la passion, la sensualité, l'émerveillement qu'offrent l'art, la littérature... Deux ans de bonheur avant les querelles. A Venise, le couple prend vraiment l'eau. Paz lui annonce qu'elle ne veut pas d'enfant. Elle a déjà adopté un requin, lui dit-elle. Leur fils Hector naîtra un peu plus tard mais ce sera la mort de leur amour. "Il semble que l'être humain s'épuise aux yeux de l'autre comme s'épuisent les gisements d'or", écrit Ono-dit-Biot.

    Pour son fils, à qui il doit la vérité --sa vérité-- sur sa mère, il remonte le fil de leur amour, puis l'ascension de Paz dans le monde de l'art, la naissance d'Hector, et tente d'élucider le mystère qui entoure sa mort.

    De l'Europe au pays d'Aladin, des musées aux profondeurs marines, "Plonger" est l'histoire d'un couple épris d'absolu dans une époque où il est de plus en plus difficile d'aimer et de se défaire de ce qui n'est pas essentiel.

    Après ce prix, le Goncourt et le Renaudot, pour lequel Ono-dit-Bio est aussi pressenti, seront proclamés le 4 novembre, le prix Décembre le 5, le Femina le 6, le Médicis le 12 et l'Interallié le 19 novembre.

    Parmi les chouchous de la critique, un roman haletant à la veine picaresque, "Au revoir là-haut", de Pierre Lemaitre (Albin Michel), l'histoire de démobilisés de la Grande Guerre, a captivé à ce jour les jurés du Goncourt, du Renaudot, du Femina et de l'Interallié.


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