• Le Nigeria annonce un accord avec Boko Haram sur la libération des lycéennes enlevées

    Le Nigeria annonce un accord avec Boko Haram sur la libération des lycéennes enlevées

    Le Monde.fr avec AFP et Reuters | <time datetime="2014-10-17T17:01:54+02:00" itemprop="datePublished">17.10.2014 à 17h01</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-10-17T19:42:43+02:00" itemprop="dateModified">17.10.2014 à 19h42</time>

     
    <figure>Une partie des 200 lycéennes enlevées par Boko Haram, filmées par le groupe terroriste dans une vidéo transmise le 12 mai 2014. </figure>

    La présidence et l'armée nigérianes ont annoncé, vendredi 17 octobre, avoirconclu un accord de cessez-le-feu avec la secte islamiste Boko Haram. « Ils ont accepté de libérer les jeunes filles » enlevées dans leur lycée il y a six mois, a déclaré le premier secrétaire de la présidence, Hassan Tukur.

    Retour sur les faits : Six mois après, 200 lycéennes nigérianes toujours otages de Boko Haram

    François Hollande a de son côté affirmé avoir reçu des « informations » sur la libération des lycéennes, qui pourrait arriver « dans les heures ou les jours qui suivent ».

    NÉGOCIATIONS EN SOUS-MAIN

    Le 15 avril, des hommes armés avaient pris d'assaut l'internat du lycée public pour filles de Chibok, mettant le feu à plusieurs bâtiments, avant de tirer sur les soldats qui gardaient l'établissement. Ils avaient ensuite obligé 276 jeunes filles âgées de 12 à 17 ans à sortir et les avaient fait monter dans des camions, avant de s'enfoncer dans la végétation dense de cette région reculée. Plusieurs dizaines d'adolescentes avaient réussi à s'enfuir.

    Lire aussi les enquêtes L'enfer des 200 lycéennes enlevées au Nigeria etL'impossible libération des captives de Boko Haram

    Des négociations en sous-main ont été engagées depuis plusieurs mois entre les autorités et la secte islamiste. Marc-Antoine Pérouse de Montclos, chargé de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD), appelle toutefois à la prudence. « Il faut les remettre dans le contexte de la campagne pour les élections générales dans le pays. (…) Et la crédibilité des autorités a été sérieusement entamée par l'annonce, à trois reprise, de la mort du chef de Boko Haram, Aboubakar Shekau », rappelle le chercheur.

     

    D'autres doutes ont été émis à l'encontre de Danladi Ahmadu, que le secrétaire de la présidence présente comme son interlocuteur au sein de Boko Haram, et qui a donné une interview à la radio vendredi matin. « Je n'ai jamais entendu parler de ce monsieur, et si Boko Haram voulait déclarer un cessez-le-feu, cela viendrait de leur chef, Aboubakar Shekau », a estimé Shehu Sani, un spécialiste de Boko Haram qui a négocié à plusieurs reprises avec le groupe islamiste aux côtés du gouvernement nigérian.

    Dans le même temps, le ministère camerounais de la défense a annoncé que de violents combats s'étaient déroulés mercredi et jeudi dans l'extrême-nord duCameroun, près de la frontière avec le Nigeria, tuant « huit soldats camerounais »et « 107 combattants de la secte » Boko Haram.

    Lire le récit (édition abonnés) : L'armée nigériane annonce encore la mort du chef de Boko Haram


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