• Le Portugal accentue sa politique d'austérité

    Le Portugal accentue sa politique d'austérité

    Par lefigaro.fr Publié <time datetime="07-09-2012T22:00:00+02:00;" pubdate="">le 07/09/2012 à 22:00</time> 

     

    Devant les difficultés du pays à réduire son déficit, le premier ministre portugais a dû prendre des mesures radicales
    Devant les difficultés du pays à réduire son déficit, le premier ministre portugais a dû prendre des mesures radicales

    Dans une allocution télévisée, le premier ministre, Pedro Passos Coelho, a annoncé une hausse des cotisations sociales pour 2013. En échange, les cotisations patronales vont augmenter pour essayer de relancer l'emploi.

    Les déboires de l'Espagne et de la Grèce feraient presque oublier que le Portugal n'est pas sorti d'affaire. Entre chômage record, baisse du PIB et des recettes fiscales, le pays peine à respecter ses engagements. Les mesures d'austérité mises en place par le gouvernement de centre droite, en échange d'un prêt de 78 milliards d'euros, ont contribué à une forte contraction de l'économie, 3,3% au deuxième trimestre, alors que le gouvernement mise sur un recul de 3% pour l'ensemble de l'année en cours. Parallèlement, le chômage a connu une hausse sans précédent et le gouvernement a prévu qu'il atteindrait l'année prochaine le taux record de 16%. «Le chômage a atteint une dimension intolérable», a admis le premier ministre Pedro Passos Coelho. La récession a également provoqué une nette diminution des recettes fiscales, et désormais l'objectif du gouvernement de ramener le déficit public à 4,5% du PIB à la fin de l'année semble impossible à atteindre.

    La troïka prête à adapter son programme

    A tel point que le premier ministre, Pedro Passos Coelho, a annoncé, dans une allocution télévisée, de nouvelles mesures d'austérité pour 2013. Parmi elles, l'augmentation des cotisations à la Sécurité sociale, qui s'élèvent à 11%, de la part des salariés des secteurs privés et public. En échange, il a prévu une baisse des cotisations patronales, qui sont à 23,75%, afin de favoriser l'emploi. «Nous ferons ainsi baisser considérablement les coûts du travail et nous le ferons à un moment où la situation financière de nos entreprises est très fragile», a expliqué le premier ministre portugais.

    Pourtant, de nombreux analystes et les partis de l'opposition de gauche ont mis en garde contre ce programme d'austérité, réclamant plus de souplesse dans l'application du plan de sauvetage. Mais Pedro Passos Coelho a toujours rejeté ces idées affirmant qu'il ne demanderait à ses créanciers «ni plus de temps, ni plus d'argent». «Le Portugal a besoin d'interrompre cette spirale d'austérité, qui pèse sur les gens avec des mesures qui plombent l'économie et nous éloignent de nos objectifs budgétaires», a affirmé Pedro Marques, un député socialiste. De son côté, la troïka, qui représente les créanciers du Portugal poursuit sa cinquième évaluation des réformes et mesures de rigueur. Elle s'est dit prête à adapter son programme d'austérité pour le Portugal «aux conditions de l'économie à son évolution».

    La troïka est certes satisfaite des progrès réalisés par le Portugal mais ne cesse de rappeler qu'il y a encore des efforts à réaliser. «Etant donné les défis de taille auxquels le Portugal doit faire face, il est important que le gouvernement respecte son engagement d'adopter des réformes structurelles pour parvenir à une croissance durable et renforcer la dynamique de la dette afin de regagner l'accès aux marchés».

    Par lefiga

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