• Le secrétaire de l’UMP interpelle François Hollande « au nom de la France »

     

    Le secrétaire de l’UMP interpelle François Hollande « au nom de la France »

    Les Français partagés sur le recours à l’énergie nucléaire

    Avec cet article

    Le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, s’est invité vendredi dans les négociations entre le PS et les écologistes, en lançant un appel solennel à François Hollande sur le nucléaire . Il a demandé au candidat socialiste, "au nom de la France", " d’arrêter les négociations avec les Verts sur le nucléaire ", en renvoyant aux chiffres évoqués par le PDG d’EDF, Henri Proglio. Ce dernier avait affirmé, en début de semaine, qu’un abandon du nucléaire mettrait en péril "un million d’emplois" en France dont "400 000 directs et indirects", et coûterait "entre 0,5 et 1 point de PIB" (produit intérieur brut). La candidate de Europe Écologie Les Verts à la présidentielle, Eva Joly, ainsi que la secrétaire nationale du parti, Cécile Duflot, avaient immédiatement contesté les chiffres avancés, dénonçant "des manipulations" et des "scandaleux mensonges".

    Michel Sapin, proche de François Hollande et négociateur de l’accord programmatique pour 2012 avec EELV, a qualifié de "grossièreté" la demande de Jean-François Copé d’arrêter les négociations, en estimant que celles-ci servaient "les intérêts fondamentaux de la France". Plus virulente, Cécile Duflot a accusé le responsable UMP d’être "comme le VRP politique du lobby nucléaire assénant chiffres manipulés et mensonges avérés".

     

    Négociations difficiles sur l’EPR de Flamanville

    L’appel du secrétaire général de l’UMP intervient au moment où les écologistes et le PS semblent avoir du mal à trouver un accord pour 2012 en cas de victoire de la gauche, sur la question nucléaire . La construction de l’EPR (réacteur nucléaire de 3e génération) de Flamanville (Manche) est l’un des points de crispation de ces négociations qui doivent s’achever théoriquement la semaine prochaine. Vendredi, Cécile Duflot a fait monter un peu plus la pression sur les socialistes en reconnaissant que s’il n’y avait pas d’accord sur l’arrêt de la construction de l’EPR à Flamanville, "oui c’est clair", il n’y aura pas d’accord avec François Hollande pour 2012. Lundi dernier, François Hollande avait prévenu ses partenaires écologistes qu’il "préserverait la construction d’un EPR, à la condition que toutes les règles de sécurité soient respectées".   Le député de Corrèze défend une diminution de la part du nucléaire dans la production d’électricité, à 50 % contre 75 % actuellement, à l’horizon 2025.  

     

    Les Français hésitants sur la politique nucléaire

    Les Français sont globalement partagés sur le recours à l’énergie nucléaire , 40 % se disant "hésitants", tandis que les sympathisants UMP se déclarent à 65 % "favorables" à son emploi, selon un sondage Ifop publié dans Sud Ouest Dimanche. Pour l’institut, la position des sondés vis-à-vis du recours à l’atome comme source d’énergie "n’est pas clairement établie" depuis la catastrophe de Fukushima, en mars dernier. Par ailleurs, 47 % des sondés se disent "inquiets" à l’égard des centrales nucléaires françaises (11 % "très inquiets"), souligne l’Ifop qui rappelle que la proportion d’interviewés + pas inquiets du tout + est en baisse de 13 points (10 % en novembre contre 23 % en juin). Sans surprise, les sympathisants EELV manifestent plus d’inquiétude (71 %) que les militants UMP (21 %), du FN (48 %) et du PS (50 %). étude réalisée du 8 au 10 novembre par Internet, sur un échantillon de 1 008 personnes représentatif de la population française de 18 ans et plus.


    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :