• Le Sénat détricote le projet de loi de finances 2014

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    Le Point.fr - Publié le <time datetime="2013-11-23T19:39" itemprop="datePublished" pubdate=""> 23/11/2013 à 19:39</time>

    Les sénateurs ont notamment adopté un amendement pour appliquer le taux réduit de TVA aux transports publics urbains.

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    <figure class="media_article panoramique" itemprop="associatedMedia" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> Les sénateurs français ont continué à détricoter samedi le projet de loi de finances (PLF 2014). <figcaption>Les sénateurs français ont continué à détricoter samedi le projet de loi de finances (PLF 2014). © Sipa / dr </figcaption> </figure></header>

    Les sénateurs ont continué à détricoter samedi le projet de loi de finances (PLF 2014), adoptant notamment un amendement pour appliquer le taux réduit de TVA aux transports publics urbains, alors qu'ils doivent subir la hausse du taux intermédiaire de 7 à 10%. Cet amendement a été voté par 200 voix pour (UMP, UDI-UC, écologistes et Communistes, républicains et citoyen-CRC), 143 voix (PS et RDSE, à majorité PRG) s'y opposant.

    Il s'agit d'appliquer "aux transports publics de voyageurs du quotidien, c'est-à-dire les transports publics urbains, le taux dévolu aux produits de première nécessité", a expliqué Jean-Vincent Placé (écologiste). "Le rôle essentiel des transports publics de voyageurs favorisant la mobilité de tous (...) n'est plus à démontrer", a-t-il dit. "Il est donc primordial que les transports publics soient désormais considérés comme un service de première nécessité", a-t-il ajouté.

    "Augmenter le taux de TVA, c'est alourdir la charge qui pèse sur les seuls usagers", a plaidé l'UMP Roger Karoutchi. "En Ile-de-France, une hausse de près de 3% par an est déjà anticipée, qui pénalisera 5 millions de salariés", a-t-il ajouté. Pour Marie-France Beaufils (CRC), "la hausse de la TVA sur les transports collectifs contredit la volonté de favoriser la transition écologique et environnementale".

    "Réduire le taux de TVA sur les transports publics ne coûte que 250 millions", a souligné de son côté le rapporteur de la commission des Finances, François Marc, en demandant le retrait de l'amendement.

    "Je suis prêt à rechercher une voie de droit auprès de Bruxelles pour réduire la TVA sur les seuls transports en régie et à vous en rendre compte", a concédé le ministre du Budget, Bernard Cazeneuve, jugeant "hasardeux", en attendant, de retenir cette proposition.

    Niche fiscale des journalistes

    En revanche, un amendement destiné à faire bénéficier également du taux réduit la gestion des déchets n'a pas été adopté. Il "coûterait 125 millions d'euros. Si nous empruntons ce chemin, nous le quitterons fort dépourvus, quand la bise sera venue...", a estimé Bernard Cazeneuve. "Il est vrai que c'est dérisoire au regard des 11 milliards de dépenses supplémentaires que vous avez votés ce soir", a-t-il poursuivi, ajoutant que "sans doute avez-vous dormi sereinement, heureux du vote de vos amendements ; moi non".

    Vendredi, contre l'avis du gouvernement et de la commission des finances, les sénateurs avaient notamment adopté un article additionnel rétablissant l'exonération fiscale pour les heures supplémentaires, et le maintien du taux réduit de la TVA à 5,5%, au lieu de 5% proposé par le PLF. Ils ont aussi voté plusieurs amendements prévoyant l'application d'un taux de TVA réduit sur le bois de chauffage et en faveur des centres équestres , alors qu'il devrait passer de 7 à 20% en raison des injonctions de Bruxelles.

    En revanche ils n'ont pas adopté l'abaissement du quotient familial, la suppression de l'exonération fiscale de la participation de l'employeur aux contrats de complémentaire santé et l'exonération d'impôt sur le revenu des majorations de retraite pour charge de famille, toutes mesures prévues dans le PLF.

    Mais ils ont adopté un amendement réservant l'exonération d'impôt dont bénéficient les journalistes pour frais professionnels, plafonné à 7 650 euros, à ceux qui gagnent moins de 4 000 euros nets par mois. Toutefois, ces votes ont peu de chances d'être suivis d'effets, le Sénat, compte tenu de sa composition, s'apprêtant à rejeter l'ensemble de la partie recettes du PLF 2014 lors du vote la semaine prochaine.

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