• Languedoc-Roussillon La LGV Montpellier-Perpignan abandonnée ?

    Avec AFP
    12/07/2012, 15 h 35 | Mis à jour le 12/07/2012, 15 h 54   lien
    Seules quatre nouvelles lignes sont aujourd'hui financées et assurées d'être réalisées, dont le contournement Nîmes-Montpellier.
    Seules quatre nouvelles lignes sont aujourd'hui financées et assurées d'être réalisées, dont le contournement Nîmes-Montpellier. (GILLES LEFRANCQ)

    Le ministre délégué au Budget a annoncé sur France 2 que "le gouvernement n'aura pas d'autre choix que d'abandonner certains projets" de lignes à grande vitesse pour cause de rigueur budgétaire.

    Le projet de ligne à grande vitesse entre Montpellier et Perpignan a-t-il du plomb dans l’aile ? La question se pose après la remise en cause par le gouvernement de futures LGV pour cause de rigueur budgétaire.

    Le ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac, a prévenu mercredi sur France 2 que "le gouvernement n'aura pas d'autre choix que d'abandonner certains projets". "Il faudra élaguer", a-t-il avertit, s'interrogeant sur l'intérêt de prolonger certaines lignes de TGV "pour un gain de temps marginal", alors qu'il serait peut-être plus urgent de consacrer cet argent à l'entretien des lignes ferroviaires secondaires.

    Or, le Grenelle de l'environnement, qui vise à favoriser le rail sur la route, a prévu la construction de 14 LGV supplémentaires (2 000 km), d'ici à 2020. 2 500 km sont également à l'étude pour le plus long terme.

    Aucun risque pour le contournement Nîmes-Montpellier

    Seules quatre nouvelles lignes sont aujourd'hui financées et assurées d'être réalisées : la phase 2 du TGV-Est entre Metz et Strasbourg, Le Mans-Rennes, Tours-Bordeaux et le contournement Nîmes-Montpellier.

    Dans son récent rapport sur l'état des finances publiques, la Cour des comptes relève que le volet "Transports" dans le Schéma national des infrastructures de transports (Snit) "aurait un coût total estimé à 260 milliards d'euros, dont les deux tiers consacrés au ferroviaire. L'institution s'interroge notamment sur la création de nouvelles LGV "qui ne sont pas budgétairement soutenables et dont, ni la rentabilité financière, ni la rentabilité socio-économique, ni l'intérêt environnemental ne sont établis".

    Faisant écho au ministre du Budget, elle rappelle qu'il est "nécessaire d'accorder la priorité à la modernisation et à l'entretien du réseau ferroviaire existant".

    Une ou plusieurs gares ?

    Préfet et président de Région, Réseau ferré de France (RFF) et co-financeurs se réunissent vendredi 13 juillet à Montpellier pour s’accorder sur les modalités de la ligne grande vitesse entre Montpellier et Perpignan. L’enjeu : déterminer le (ou bien les) lieu (x) d’implantation de la (ou bien des) gare(s).


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  • Barcelone

    LES PETITS SWINGEURS DE BARCELONE À L'ACTION

    Le 6/07/2012 à 06h00
     
     

     c\'est un concert plein de swing chanté, joué et dansé dans l\'allégresse par des enfants et des ados faisant montre d\'un talent époustouflant.


    c'est un concert plein de swing chanté, joué et dansé dans l'allégresse par des enfants et des ados faisant montre d'un talent époustouflant.

    Ils ont entre 7 et 18 ans et jouent et dansent comme des professionnels. Ces talents en herbe font partie de l'orchestre de jazz né dans le quartier barcelonais de Sant Andreu où le saxophoniste Joan Chamorro a formé une école de jazz. Parmi eux, un vrai phénomène : la trompettiste et chanteuse Andrea Motis, âgée de 18 ans, la grande révélation du jazz catalan. C'est en fait pour elle et quatre autres de ses élèves talentueux, que son maître fonde le 'Sant Andreu Jazz Band'. 'Swinging and dancing with a smile'


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    Festival de l’Abbaye de Fontfroide 2012 : pour Montserrat…

     

    Jordi Sa­vall, Hes­pè­rion XXI, La Ca­pella Reial de Ca­ta­lu­nya et de nom­breux mu­si­ciens in­vi­tés se re­trou­ve­ront à l’Ab­baye de Font­froide du 15 au 19 juillet pour le 7e Fes­ti­val Mu­sique et His­toire pour un Dia­logue In­ter­cul­tu­rel, une édi­tion dé­diée à la mé­moire de Mont­ser­rat Fi­gue­ras.

    PAR Clotilde Maréchal | FESTIVALS | 2 juillet 2012
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    Le sep­tième Fes­ti­val Mu­sique et His­toire pour un Dia­logue In­ter­cul­tu­rel se dé­rou­lera dans le cadre ma­gique de l’Ab­baye de Font­froide du 15 au 19 juillet. Une édi­tion pleine d’émo­tion car en­tiè­re­ment dé­diée à la mé­moire de Mont­ser­rat Fi­gue­ras, dis­pa­rue le 23 no­vembre 2011. Elle qui a été, tout au long de ces six pre­mières an­nées, la vé­ri­table âme du fes­ti­val, en tant qu’ins­pi­ra­trice de la pro­gram­ma­tion et comme chan­teuse et mu­si­cienne faite d’amour in­fini et de grâce, de sen­si­bi­lité ex­trême et de gé­né­ro­sité. Mont­ser­rat Fi­gue­ras l’illu­mi­nait de sa pré­sence, de sa voix, de son hu­ma­nité et de sa lu­mière qui ca­res­sait les mé­lo­manes. C’est cette lu­mière qui donne la force à l’équipe du fes­ti­val de conti­nuer sans sa pré­sence et qui ai­dera à com­bler le grand vide qu’elle laisse, avec les pro­jets qu’elle au­rait sou­haité réa­li­ser…

    Le Fes­ti­val Mu­sique et His­toire pour un Dia­logue In­ter­cul­tu­rel dé­bu­tera donc di­manche 15 juillet dans Eglise Ab­ba­tiale à 21h30 avec le pro­gramme Ju­di­cii Si­gnum / Pè­le­ri­nages de l'âme : un dia­logue des âmes qui réunira La Ca­pella Reial de Ca­ta­lu­nya, les mu­si­ciens in­vi­tés de Tur­quie, d’Ar­mé­nie, de Grèce, du Maroc ainsi que ceux d’Hes­pè­rion XXI di­ri­gés par Jordi Sa­vall à la vielle. Ce der­nier, a com­posé ce pro­gramme en fai­sant ré­fé­rence aux pre­miers vers des Si­bylles d’ori­gines di­verses, dont lui et Fi­gue­ras se sont fait une spé­cia­lité tout au long de leur car­rière com­mune. Les si­bylles étaient des pro­phé­tesses de l’An­ti­quité dont la fi­gure a per­duré bien après cette pé­riode et dont le rôle était d’an­non­cer les évé­ne­ments mar­quants de leur temps.

    Le len­de­main, lundi 16 juillet, tou­jours à 21h30 mais cette fois dans le ré­fec­toire, les fes­ti­va­liers pour­ront en­tendre The Teares Of The Muses : Eli­za­be­than Consort Music (Fan­tai­sies, In No­mines et Danses) consa­cré à l’âge d’or de la mu­sique pour en­semble de violes et luths dans l’An­gle­terre des Tudor, d’Henry VIII et Éli­za­beth IOeuvres d’Henry VIII, Ro­bert White, Cle­ment Wood­cock, John Ta­ver­ner, Ro­bert Par­sons, John Dow­land et Chris­to­pher Tye avec Hes­pè­rion XXI, Rolf Lis­le­vand, Phi­lippe Pier­lot, Sergi Ca­sa­de­munt, Imke David, Lo­renz Duftchs­mid, Xa­vier Puer­tas, Mi­chael Beh­rin­ger, Pedro Es­te­van et Jordi Sa­vall au des­sus de viole et à la di­rec­tion.

    Tou­jours au ré­fec­toire, mardi 17 juillet cette fois, à 21h30, Le Temps re­trouvé réunira Arianna Sa­vall, Fer­ran Sa­vall, Haig Sa­riyou­koumd­jian, Hakan To­ckal, Di­mi­tri Pso­nis, Driss el Ma­loumi, Pedro Es­te­van et Jordi Sa­vall. Avec ce concert en sou­ve­nir du pro­gramme Du Temps et de l’Ins­tant qu’ils avaient créé et in­ter­prété en fa­mille en 2004, Arianna, Fer­ran et Jordi Sa­vall ren­dront un cha­leu­reux hom­mage à Mont­ser­rat Fi­gue­ras. Chants mé­dié­vaux, ro­mances sé­fa­rades, chan­sons po­pu­laires de Ca­ta­logne et les créa­tions d’Arianna et de Fer­ran com­plé­tées par des œuvres ins­tru­men­tales et des im­pro­vi­sa­tions sur des os­ti­na­tos, de­vien­dront un hom­mage émou­vant à celle qui fût leur muse, com­pagne, mère et par des­sus tout, cette mer­veilleuse voix de l’émo­tion im­mor­ta­li­sée dans tous les dif­fé­rents en­re­gis­tre­ments de ce riche et tou­chant hé­ri­tage qu’elle a laissé… A noter qu'Arianna Sa­vall (avec Pet­ter Ud­land Jo­han­sen) pu­blie ces jours-ci un nou­vel album chez ECM in­ti­tulé Hi­rundo Maris, mot latin pour dé­si­gner une hi­ron­delle de mer (la Sterne). Car tel le vol no­made de cet oi­seau, le quin­tet de la har­piste est un groupe qui s’ins­pire en par­tie de mu­sique an­cienne et en par­tie de mu­siques tra­di­tion­nelles et qui dé­rive sur des cou­rants mu­si­caux entre Nor­vège et Ca­ta­logne.

    Avec La Rê­veuse don­née mer­credi 18 juillet dans le ré­fec­toire à 21h30, le pu­blic dé­gus­tera la viole au temps de Marin Ma­rais, Mon­sieur de Sainte Co­lombe, Mon­sieur de Machy et Jean-Sé­bas­tien Bach. Une viole de gambe tenue ce soir-là par un cer­tain Jordi Sa­vall…

    Cette édi­tion 2012 se ter­mi­nera en beauté, jeudi 19 juillet, en l’Eglise Ab­ba­tiale, à 21h30, avec Jeanne d'Arc, in­ter­prété par Hes­pè­rion XXI, La Ca­pella Reial de Ca­ta­lu­nya, Ré­ci­tants Louise Moaty, René Soso, Pas­cal Ber­tin, sous la di­rec­tion de Jordi Sa­vall. Ce pro­gramme est consti­tué de mu­siques de l'époque, mais aussi de mu­siques nou­velles, créées en 1993 pour illus­trer cette épo­pée à l'oc­ca­sion des films Jeanne la Pu­celle. Ba­tailles et Pri­sons réa­li­sés par Jacques Ri­vette et celles pré­pa­rées en 2011 pour le concert donné le 11 no­vembre à la Cité de la Mu­sique, à Paris. C'est pour rendre hom­mage à l'in­croyable épo­pée de Jeanne, à l'oc­ca­sion de la cé­lé­bra­tion des six cents ans de sa nais­sance, que Jordi Sa­vall et ses mu­si­ciens avaient voulu pré­pa­rer et réa­li­ser ce pro­jet : une ap­proche dif­fé­rente de la vie de cette jeune fille, in­jus­te­ment brû­lée vive à dix-neuf ans…

    Grand maître du ba­roque ayant sou­vent joué ces œuvres et les ayant en­re­gis­trées, Jordi Sa­vall donne au pu­blic six concerts de ces mu­siques splen­dides, avant d'al­ler écou­ter, sur le Grand Canal, leur exé­cu­tion (bande so­no­ri­sée) avec les ef­fets py­ro­tech­niques et les jeux d'eau du spec­tacle Feux d'Ar­ti­fice Royaux, mis en scène par Groupe F.

    Dans l’uni­vers de la mu­sique ac­tuelle, Jordi Sa­vall tient une place assez ex­cep­tion­nelle. De­puis plus de trente ans, il fait connaître au monde des mer­veilles mu­si­cales aban­don­nées dans l’obs­cu­rité et l’in­dif­fé­rence : jour après jour, il les lit, les étu­die, et les in­ter­prète, avec sa viole de gambe ou comme chef d’or­chestre. C’est un ré­per­toire es­sen­tiel rendu à tous les mé­lo­manes cu­rieux et exi­geants. Un ins­tru­ment, la viole de gambe, d’un raf­fi­ne­ment au-delà du­quel il n’y a que le si­lence, a été sous­trait aux seuls happy few qui le ré­vé­raient. Avec trois en­sembles mu­si­caux fon­dés avec Mont­ser­rat Fi­gue­ras, dis­pa­rue le 23 no­vembre 2011, – Hes­pè­rion, La Ca­pella Reial de Ca­ta­lu­nya et Le Concert des Na­tions – les deux in­ter­prètes ont créé un uni­vers rem­pli d’émo­tions et de beauté, of­fert à tous ces pas­sion­nés de mu­sique.

      

    Sa­vall est l’une des per­son­na­li­tés mu­si­cales les plus po­ly­va­lentes de sa gé­né­ra­tion. Concer­tiste, pé­da­gogue, cher­cheur et créa­teur de nou­veaux pro­jets mu­si­caux et cultu­rels, il se situe parmi les ac­teurs es­sen­tiels de l’ac­tuelle re­va­lo­ri­sa­tion de la mu­sique his­to­rique. Sa par­ti­ci­pa­tion au film d’Alain Cor­neau Tous les ma­tins du monde, son in­tense ac­ti­vité de concerts (en­vi­ron 140 par an), sa dis­co­gra­phie (six en­re­gis­tre­ments par an) avec la créa­tion d’Alia Vox, son propre label, prouvent que la mu­sique an­cienne n’est en rien éli­tiste et qu’elle peut in­té­res­ser, dans le monde en­tier, un pu­blic chaque fois plus jeune et plus nom­breux.

    Comme bien des mu­si­ciens, Jordi Sa­vall a com­mencé sa for­ma­tion à six ans au sein d’un chœur d’en­fants à Igua­lada (Bar­ce­lone), sa ville na­tale, la com­plé­tant par des études de vio­lon­celle, ter­mi­nées au Conser­va­toire de Bar­ce­lone en 1964. Un an plus tard, il com­mence en au­to­di­dacte l’étude de la viole de gambe et de la mu­sique an­cienne (Ars Mu­si­cae), et se per­fec­tion­nera à par­tir de 1968 à la Schola Can­to­rum Ba­si­lien­sis en Suisse. En 1973, il suc­cède à son maître Au­gust Wen­zin­ger à Bâle, y donne des cours et des mas­ter-class. Au cours de sa car­rière, il a en­re­gis­tré plus de 170 CD.

    Parmi les dis­tinc­tions et titres que Sa­vall a reçus, men­tion­nons : of­fi­cier dans l’ordre des Arts et des Lettres (1988), la Creu de Sant Jordi (1990), « mu­si­cien de l’an­née » du Monde de la Mu­sique (1992) et « so­liste de l’an­née » des Vic­toires de la Mu­sique (1993), Mé­daille d’or des Beaux-Arts (1998), membre d’hon­neur du Kon­zer­thaus de Vienne (1999), doc­teur ho­no­ris causa de l’Uni­ver­sité Ca­tho­lique de Lou­vain (2002) et de l’Uni­ver­sité de Bar­ce­lone (2006), Vic­toire de la Mu­sique pour l’en­semble de sa car­rière (2002) et, en 2003, la Mé­daille d’or du Par­le­ment de Ca­ta­logne, le Prix d’hon­neur de la Cri­tique de disque al­le­mande. Plu­sieurs Midem Clas­si­cal Awards lui ont été dé­cer­nés (1999, 2000, 2003, 2004, 2005, 2006).

      

    En 2006, l’al­bum Don Qui­jote de la Man­cha : Ro­mances y Músicas a non seule­ment été ré­com­pensé dans la ca­té­go­rie « mu­sique an­cienne », mais il a aussi créé l’évé­ne­ment en étant élu « disque de l’an­née ». Dans l’ou­vrage La­chrimæ Ca­ra­vag­gio s’unissent de façon no­va­trice la lit­té­ra­ture, la mu­sique et la pein­ture en un album dédié à ce peintre gé­nial et in­for­tuné : sept larmes et sept stances, avec de la mu­sique d’époque et de Jordi Sa­vall, sont un contre­point mu­si­cal à sa vie, telle une « bande ori­gi­nale ima­gi­naire », tan­dis que sept de ses der­nières pein­tures sont com­men­tées par Do­mi­nique Fer­nan­dez de l’Aca­dé­mie Fran­çaise.

    En 2008, il a été nommé Am­bas­sa­deur de l’Union Eu­ro­péenne pour un dia­logue in­ter­cul­tu­rel et, avec Mont­ser­rat Fi­gue­ras, Ar­tistes pour la paix dans le cadre du pro­gramme des Am­bas­sa­deurs de bonne vo­lonté de l’UNESCO. Dans le cadre de l’an­née eu­ro­péenne 2009, Sa­vall a été nommé Am­bas­sa­deur de la créa­ti­vité et de l’in­no­va­tion par l’Union Eu­ro­péenne. En juillet, le Conseil Na­tio­nal de la Culture et des Arts de Ca­ta­logne lui a dé­cerné le Prix Na­tio­nal de la Mu­sique. En 2010, en com­pa­gnie de Mont­ser­rat Fi­gue­ras, il a reçu le Prix Mé­di­ter­ra­née remis par le Centre Mé­di­ter­ra­néen de Lit­té­ra­ture à Per­pi­gnan et le Midem Clas­si­cal Award 2010 du meilleur disque clas­sique de mu­sique an­cienne, ainsi que le Prae­to­rius Mu­sik­preis Ger­many en no­vembre 2010 pour le livre-disque Jé­ru­sa­lem.

    Le site de Jordi Sa­vall

    Le site de l’Ab­baye de Font­froide

     

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  • L'Espagne fait un triomphe aux joueurs de la Roja

     

    Par lefigaro.fr Mis à jour <time class="updated" datetime="02-07-2012T23:28:00+02:00;">le 02/07/2012 à 23:28</time> | publié <time datetime="02-07-2012T22:34:00+02:00;" pubdate="">le 02/07/2012 à 22:34</time> 

    Une marée humaine a envahi lundi soir le centre de Madrid pour acclamer les footballeurs qui ont remporté dimanche soir l'Euro 2012.

    L'Espagne euphorique a fait lundi un triomphe à la Roja, son équipe de football de légende rentrée d'Ukraine après avoir surclassé dimanche l'Italie 4 à 0 en finale de l'Euro-2012.
    L'Espagne euphorique a fait lundi un triomphe à la Roja, son équipe de football de légende rentrée d'Ukraine après avoir surclassé dimanche l'Italie 4 à 0 en finale de l'Euro-2012. Crédits photo : Alberto Di Lolli/AP

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  • Olivier Ferrand, socialiste à part

    <time datetime="2012-06-30T15:42:39+02:00" itemprop="datePublished">30 juin 2012 à 15:42</time> (Mis à jour: <time datetime="2012-06-30T15:59:17+02:00" itemprop="dateModified">15:59</time>)

    Olivier Ferrand, candidat PS dans les Bouches du Rhône, président du think tank Terra Nova.

    Olivier Ferrand, candidat PS dans les Bouches du Rhône, président du think tank Terra Nova. (Photo Frédéric Stucin pour Libération)

    portrait Cet intellectuel dont les prises de position hérissaient la gauche du PS avait enfin obtenu l'onction du suffrage universel en se faisant élire dans les Bouches-du-Rhône.

    Par LAURE BRETTON

    « Mais pas de problème, parlons-en ! ». Face à des socialistes souvent furibards de ses prises de position iconoclastes, c’était sa martingale. Olivier Ferrand, décédé brutalement samedi à 42 ans, aimait le débat d’idées. Tellement qu’il avait créé en 2008 une fondation, Terra Nova, pour « ré-outiller » le PS après la défaite présidentielle de 2007. Après, aussi, son propre échec à se faire élire député dans les Pyrénées-Orientales, lui le Marseillais d’origine, installé à Paris. « Il n’était ni dans le confort de pensée, ni dans le confort des institutions, se souvient François Kalfon, autre quadra remueur d’idées au PS. Quand il a perdu, il a choisi de créer son espace politique ex nihilo. Il avait une volonté de fer et de faire ».

    A lire aussi : le portrait d'Olivier Ferrand par Charlotte Rotman, paru le 4 juin dans Libération, et les informations de Libé Marseille.

    Social-démocrate assumé, énarque, ancien conseiller de Lionel Jospin pour les affaires européennes, Olivier Ferrand venait de réussir son pari : être un élu de la République. Des Bouches-du-Rhône. Sur des terres certes familiales – il était né à Marseille en 1969 – mais difficiles, où le Front national est arrivé en deuxième position derrière Nicolas Sarkozy au premier tour de la présidentielle.

    Mardi dernier, à l’heure de la rentrée parlementaire, l’homme aux allures d’ascète, la mèche brune folle, toujours sans cravate mais d’une classe discrète, posait, hilare, sur les marches du Palais-Bourbon. Entouré des autres députés socialistes de son département, la ministre Marie-Arlette Carlotti, le président de région Michel Vauzelle et Patrick Mennucci. Enfin là. « C’était un intellectuel, il s’engageait vers autre chose, une autre vie. On ne sait pas s’il l’aurait aimé », confie une de ses amies. La veille, dans les sous-sols de l’Assemblée, il séchait les débats byzantins de ses camarades sur les dates du futur congrès ou la composition des commissions parlementaires pour discuter dans les couloirs de la toute fraîche hausse du smic. Qu’il ne trouvait pas vraiment justifiée, pour des raisons de compétitivité. Lui prônait plutôt la revalorisation des minimas sociaux, dans un pays classé 23e sur 27 en la matière. Hélas, confiait-il, brûlant d’action face à un consensus intellectuel qu’il jugeait injuste, « en France, on ne peut rien bouger » dans ce domaine parce que « droite et gauche sont tétanisés par la loghorrée anti-assistanat ».

    Réflexion autonome

    Car Olivier Ferrand était un homme de réseaux, pas de courants. Ce qui est loin d’être un détail au Parti socialiste. « Il avait cette position particulière et assez unique d’être très proche des responsables politiques et le centre d’une réflexion autonome et indépendante », confirme la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, « sonnée » par l’annonce de sa mort.

    Avec lui, la députée d’Indre-et-Loire avait tenu la « maison Strauss-Kahn » dans l’attente du retour du patron du FMI dans la course présidentielle. Mais lui avait pris soin de préciser qu’il ne prendrait pas position pendant la campagne. « Il avait décidé que ce n’était pas dans les jeux d’appareil qu’il voulait construire sa légitimité et mis toute son énergie ailleurs, dans les idées. C’était un boulimique », complète le jeune député Razzy Hammadi, membre de l’aile gauche du PS, pas vraiment la tasse de thé de Ferrand.

    Samedi, cette aile gauche réunie en colloque à l'Assemblée a appris la nouvelle de la bouche de Benoit Hamon. «C'était un type qui aimait creuser son sillon par le débat d'idées, ce qui est en soi une trajectoire ultra-respectable, souligne le ministre délégué à l'économie sociale. Après, d'accord ou pas d'accord c'était une autre histoire».

    Pour Bruno Julliard, Olivier Ferrand « connaissait parfaitement son monde, tous les éléphants du PS et il aurait pu être l’un des leurs mais il a fait gaffe à ne jamais l’être, rapporte Bruno Julliard. Beaucoup ne voyaient pas ça d’un bon œil mais lui se satisfaisait de ce côté un peu à part, un peu baroque ». Aujourd’hui conseiller du ministre de l’Education, Bruno Julliard était parti il y a deux ans en voyage d’études au Canada avec Olivier Ferrand. « C’était un type étonnant, toujours en action. Il faisait un jogging tous les matins alors que nous, avec le décalage horaire… ».

    Course

    C’est au retour d’une de ces séances de course quotidienne que ce sportif tous azimuts s’est effondré samedi, dans le mas familial de Velaux. Olivier Ferrand était marié et père d’une fille de 12 ans. Nouvel adepte du marathon, skieur émérite, sparring-partner de Lionel Jospin au tennis, il avait encore disputé une partie mercredi soir, après une journée à l’Assemblée. « C’était un compétiteur, c’est sûr », lâche François Kalfon. A tous les niveaux. Des 35 rapports publiés par Terra Nova – de la dissuasion nucléaire à la réforme des retraites - certains ont fait voir rouge à nombre de « camarades ». Comme son étude sur les classes populaires, sortie au printemps 2010, qui seraient désormais trop éloignées du PS. Le hic c’est qu’il recommandait au PS de se concentrer sur ses nouvelles zones de chalandise électorale : les centres-villes, le haut du panier des classes moyennes diplômées, ces fameux « gagnants de la mondialisation ». « Son diagnostic n’était pas faux mais il ne fallait évidemment pas abandonner cet électorat», constate Kalfon, pilier de la « gauche populaire ».

    Loin de faire l’unanimité au PS au départ, l’idée de primaires ouvertes a été importée par Ferrand et Arnaud Montebourg, partis bras dessus bras dessous étudier le modèle Obama aux Etats-Unis. « Tout le monde, Martine Aubry comprise, le trouvait trop radical. Et puis, on a compris que non seulement il fallait en passer par là mais que c’était la condition de notre victoire », dit aujourd’hui un secrétaire national.

    Rebelote pour l’axe central de campagne de François Hollande, qui n’était pourtant pas un proche : un rapport de Terra Nova avait dès la fin 2010 attiré l’œil du futur candidat socialiste. Mercredi, autour d’un verre à la buvette de l’Assemblée, Olivier Ferrand et Razzy Hammadi avaient d’ailleurs mis en route un nouveau projet : une fondation pour faire émerger des jeunes dirigeants notamment dans les quartiers populaires. Et une fois de plus, les tâches s’étaient réparties naturellement : «A nous l’organisationnel, à lui le travail sur le fond ».


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