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Par marialis2.2 le 12 Juillet 2012 à 16:23
Le ministre délégué au Budget a annoncé sur France 2 que "le gouvernement n'aura pas d'autre choix que d'abandonner certains projets" de lignes à grande vitesse pour cause de rigueur budgétaire.
Le projet de ligne à grande vitesse entre Montpellier et Perpignan a-t-il du plomb dans l’aile ? La question se pose après la remise en cause par le gouvernement de futures LGV pour cause de rigueur budgétaire.
Le ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac, a prévenu mercredi sur France 2 que "le gouvernement n'aura pas d'autre choix que d'abandonner certains projets". "Il faudra élaguer", a-t-il avertit, s'interrogeant sur l'intérêt de prolonger certaines lignes de TGV "pour un gain de temps marginal", alors qu'il serait peut-être plus urgent de consacrer cet argent à l'entretien des lignes ferroviaires secondaires.
Or, le Grenelle de l'environnement, qui vise à favoriser le rail sur la route, a prévu la construction de 14 LGV supplémentaires (2 000 km), d'ici à 2020. 2 500 km sont également à l'étude pour le plus long terme.
Aucun risque pour le contournement Nîmes-Montpellier
Seules quatre nouvelles lignes sont aujourd'hui financées et assurées d'être réalisées : la phase 2 du TGV-Est entre Metz et Strasbourg, Le Mans-Rennes, Tours-Bordeaux et le contournement Nîmes-Montpellier.
Dans son récent rapport sur l'état des finances publiques, la Cour des comptes relève que le volet "Transports" dans le Schéma national des infrastructures de transports (Snit) "aurait un coût total estimé à 260 milliards d'euros, dont les deux tiers consacrés au ferroviaire. L'institution s'interroge notamment sur la création de nouvelles LGV "qui ne sont pas budgétairement soutenables et dont, ni la rentabilité financière, ni la rentabilité socio-économique, ni l'intérêt environnemental ne sont établis".
Faisant écho au ministre du Budget, elle rappelle qu'il est "nécessaire d'accorder la priorité à la modernisation et à l'entretien du réseau ferroviaire existant".
Une ou plusieurs gares ?Préfet et président de Région, Réseau ferré de France (RFF) et co-financeurs se réunissent vendredi 13 juillet à Montpellier pour s’accorder sur les modalités de la ligne grande vitesse entre Montpellier et Perpignan. L’enjeu : déterminer le (ou bien les) lieu (x) d’implantation de la (ou bien des) gare(s).
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Par marialis2.2 le 11 Juillet 2012 à 00:52Barcelone
LES PETITS SWINGEURS DE BARCELONE À L'ACTION
Le 6/07/2012 à 06h00
c'est un concert plein de swing chanté, joué et dansé dans l'allégresse par des enfants et des ados faisant montre d'un talent époustouflant.Ils ont entre 7 et 18 ans et jouent et dansent comme des professionnels. Ces talents en herbe font partie de l'orchestre de jazz né dans le quartier barcelonais de Sant Andreu où le saxophoniste Joan Chamorro a formé une école de jazz. Parmi eux, un vrai phénomène : la trompettiste et chanteuse Andrea Motis, âgée de 18 ans, la grande révélation du jazz catalan. C'est en fait pour elle et quatre autres de ses élèves talentueux, que son maître fonde le 'Sant Andreu Jazz Band'. 'Swinging and dancing with a smile'
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Par marialis2.2 le 7 Juillet 2012 à 21:03
Festival de l’Abbaye de Fontfroide 2012 : pour Montserrat…
Jordi Savall, Hespèrion XXI, La Capella Reial de Catalunya et de nombreux musiciens invités se retrouveront à l’Abbaye de Fontfroide du 15 au 19 juillet pour le 7e Festival Musique et Histoire pour un Dialogue Interculturel, une édition dédiée à la mémoire de Montserrat Figueras.
Le septième Festival Musique et Histoire pour un Dialogue Interculturel se déroulera dans le cadre magique de l’Abbaye de Fontfroide du 15 au 19 juillet. Une édition pleine d’émotion car entièrement dédiée à la mémoire de Montserrat Figueras, disparue le 23 novembre 2011. Elle qui a été, tout au long de ces six premières années, la véritable âme du festival, en tant qu’inspiratrice de la programmation et comme chanteuse et musicienne faite d’amour infini et de grâce, de sensibilité extrême et de générosité. Montserrat Figueras l’illuminait de sa présence, de sa voix, de son humanité et de sa lumière qui caressait les mélomanes. C’est cette lumière qui donne la force à l’équipe du festival de continuer sans sa présence et qui aidera à combler le grand vide qu’elle laisse, avec les projets qu’elle aurait souhaité réaliser…
Le Festival Musique et Histoire pour un Dialogue Interculturel débutera donc dimanche 15 juillet dans Eglise Abbatiale à 21h30 avec le programme Judicii Signum / Pèlerinages de l'âme : un dialogue des âmes qui réunira La Capella Reial de Catalunya, les musiciens invités de Turquie, d’Arménie, de Grèce, du Maroc ainsi que ceux d’Hespèrion XXI dirigés par Jordi Savall à la vielle. Ce dernier, a composé ce programme en faisant référence aux premiers vers des Sibylles d’origines diverses, dont lui et Figueras se sont fait une spécialité tout au long de leur carrière commune. Les sibylles étaient des prophétesses de l’Antiquité dont la figure a perduré bien après cette période et dont le rôle était d’annoncer les événements marquants de leur temps.
Le lendemain, lundi 16 juillet, toujours à 21h30 mais cette fois dans le réfectoire, les festivaliers pourront entendre The Teares Of The Muses : Elizabethan Consort Music (Fantaisies, In Nomines et Danses) consacré à l’âge d’or de la musique pour ensemble de violes et luths dans l’Angleterre des Tudor, d’Henry VIII et Élizabeth IOeuvres d’Henry VIII, Robert White, Clement Woodcock, John Taverner, Robert Parsons, John Dowland et Christopher Tye avec Hespèrion XXI, Rolf Lislevand, Philippe Pierlot, Sergi Casademunt, Imke David, Lorenz Duftchsmid, Xavier Puertas, Michael Behringer, Pedro Estevan et Jordi Savall au dessus de viole et à la direction.
Toujours au réfectoire, mardi 17 juillet cette fois, à 21h30, Le Temps retrouvé réunira Arianna Savall, Ferran Savall, Haig Sariyoukoumdjian, Hakan Tockal, Dimitri Psonis, Driss el Maloumi, Pedro Estevan et Jordi Savall. Avec ce concert en souvenir du programme Du Temps et de l’Instant qu’ils avaient créé et interprété en famille en 2004, Arianna, Ferran et Jordi Savall rendront un chaleureux hommage à Montserrat Figueras. Chants médiévaux, romances séfarades, chansons populaires de Catalogne et les créations d’Arianna et de Ferran complétées par des œuvres instrumentales et des improvisations sur des ostinatos, deviendront un hommage émouvant à celle qui fût leur muse, compagne, mère et par dessus tout, cette merveilleuse voix de l’émotion immortalisée dans tous les différents enregistrements de ce riche et touchant héritage qu’elle a laissé… A noter qu'Arianna Savall (avec Petter Udland Johansen) publie ces jours-ci un nouvel album chez ECM intitulé Hirundo Maris, mot latin pour désigner une hirondelle de mer (la Sterne). Car tel le vol nomade de cet oiseau, le quintet de la harpiste est un groupe qui s’inspire en partie de musique ancienne et en partie de musiques traditionnelles et qui dérive sur des courants musicaux entre Norvège et Catalogne.
Avec La Rêveuse donnée mercredi 18 juillet dans le réfectoire à 21h30, le public dégustera la viole au temps de Marin Marais, Monsieur de Sainte Colombe, Monsieur de Machy et Jean-Sébastien Bach. Une viole de gambe tenue ce soir-là par un certain Jordi Savall…
Cette édition 2012 se terminera en beauté, jeudi 19 juillet, en l’Eglise Abbatiale, à 21h30, avec Jeanne d'Arc, interprété par Hespèrion XXI, La Capella Reial de Catalunya, Récitants Louise Moaty, René Soso, Pascal Bertin, sous la direction de Jordi Savall. Ce programme est constitué de musiques de l'époque, mais aussi de musiques nouvelles, créées en 1993 pour illustrer cette épopée à l'occasion des films Jeanne la Pucelle. Batailles et Prisons réalisés par Jacques Rivette et celles préparées en 2011 pour le concert donné le 11 novembre à la Cité de la Musique, à Paris. C'est pour rendre hommage à l'incroyable épopée de Jeanne, à l'occasion de la célébration des six cents ans de sa naissance, que Jordi Savall et ses musiciens avaient voulu préparer et réaliser ce projet : une approche différente de la vie de cette jeune fille, injustement brûlée vive à dix-neuf ans…
Grand maître du baroque ayant souvent joué ces œuvres et les ayant enregistrées, Jordi Savall donne au public six concerts de ces musiques splendides, avant d'aller écouter, sur le Grand Canal, leur exécution (bande sonorisée) avec les effets pyrotechniques et les jeux d'eau du spectacle Feux d'Artifice Royaux, mis en scène par Groupe F.
Dans l’univers de la musique actuelle, Jordi Savall tient une place assez exceptionnelle. Depuis plus de trente ans, il fait connaître au monde des merveilles musicales abandonnées dans l’obscurité et l’indifférence : jour après jour, il les lit, les étudie, et les interprète, avec sa viole de gambe ou comme chef d’orchestre. C’est un répertoire essentiel rendu à tous les mélomanes curieux et exigeants. Un instrument, la viole de gambe, d’un raffinement au-delà duquel il n’y a que le silence, a été soustrait aux seuls happy few qui le révéraient. Avec trois ensembles musicaux fondés avec Montserrat Figueras, disparue le 23 novembre 2011, – Hespèrion, La Capella Reial de Catalunya et Le Concert des Nations – les deux interprètes ont créé un univers rempli d’émotions et de beauté, offert à tous ces passionnés de musique.
Savall est l’une des personnalités musicales les plus polyvalentes de sa génération. Concertiste, pédagogue, chercheur et créateur de nouveaux projets musicaux et culturels, il se situe parmi les acteurs essentiels de l’actuelle revalorisation de la musique historique. Sa participation au film d’Alain Corneau Tous les matins du monde, son intense activité de concerts (environ 140 par an), sa discographie (six enregistrements par an) avec la création d’Alia Vox, son propre label, prouvent que la musique ancienne n’est en rien élitiste et qu’elle peut intéresser, dans le monde entier, un public chaque fois plus jeune et plus nombreux.
Comme bien des musiciens, Jordi Savall a commencé sa formation à six ans au sein d’un chœur d’enfants à Igualada (Barcelone), sa ville natale, la complétant par des études de violoncelle, terminées au Conservatoire de Barcelone en 1964. Un an plus tard, il commence en autodidacte l’étude de la viole de gambe et de la musique ancienne (Ars Musicae), et se perfectionnera à partir de 1968 à la Schola Cantorum Basiliensis en Suisse. En 1973, il succède à son maître August Wenzinger à Bâle, y donne des cours et des master-class. Au cours de sa carrière, il a enregistré plus de 170 CD.
Parmi les distinctions et titres que Savall a reçus, mentionnons : officier dans l’ordre des Arts et des Lettres (1988), la Creu de Sant Jordi (1990), « musicien de l’année » du Monde de la Musique (1992) et « soliste de l’année » des Victoires de la Musique (1993), Médaille d’or des Beaux-Arts (1998), membre d’honneur du Konzerthaus de Vienne (1999), docteur honoris causa de l’Université Catholique de Louvain (2002) et de l’Université de Barcelone (2006), Victoire de la Musique pour l’ensemble de sa carrière (2002) et, en 2003, la Médaille d’or du Parlement de Catalogne, le Prix d’honneur de la Critique de disque allemande. Plusieurs Midem Classical Awards lui ont été décernés (1999, 2000, 2003, 2004, 2005, 2006).
En 2006, l’album Don Quijote de la Mancha : Romances y Músicas a non seulement été récompensé dans la catégorie « musique ancienne », mais il a aussi créé l’événement en étant élu « disque de l’année ». Dans l’ouvrage Lachrimæ Caravaggio s’unissent de façon novatrice la littérature, la musique et la peinture en un album dédié à ce peintre génial et infortuné : sept larmes et sept stances, avec de la musique d’époque et de Jordi Savall, sont un contrepoint musical à sa vie, telle une « bande originale imaginaire », tandis que sept de ses dernières peintures sont commentées par Dominique Fernandez de l’Académie Française.
En 2008, il a été nommé Ambassadeur de l’Union Européenne pour un dialogue interculturel et, avec Montserrat Figueras, Artistes pour la paix dans le cadre du programme des Ambassadeurs de bonne volonté de l’UNESCO. Dans le cadre de l’année européenne 2009, Savall a été nommé Ambassadeur de la créativité et de l’innovation par l’Union Européenne. En juillet, le Conseil National de la Culture et des Arts de Catalogne lui a décerné le Prix National de la Musique. En 2010, en compagnie de Montserrat Figueras, il a reçu le Prix Méditerranée remis par le Centre Méditerranéen de Littérature à Perpignan et le Midem Classical Award 2010 du meilleur disque classique de musique ancienne, ainsi que le Praetorius Musikpreis Germany en novembre 2010 pour le livre-disque Jérusalem.
Le site de l’Abbaye de Fontfroide
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Par marialis2.2 le 2 Juillet 2012 à 23:48
L'Espagne fait un triomphe aux joueurs de la Roja
Une marée humaine a envahi lundi soir le centre de Madrid pour acclamer les footballeurs qui ont remporté dimanche soir l'Euro 2012.
L'Espagne euphorique a fait lundi un triomphe à la Roja, son équipe de football de légende rentrée d'Ukraine après avoir surclassé dimanche l'Italie 4 à 0 en finale de l'Euro-2012. Crédits photo : Alberto Di Lolli/APPar lefigaro.fr
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Par marialis2.2 le 30 Juin 2012 à 18:54
Olivier Ferrand, socialiste à part
<time datetime="2012-06-30T15:42:39+02:00" itemprop="datePublished">30 juin 2012 à 15:42</time> (Mis à jour: <time datetime="2012-06-30T15:59:17+02:00" itemprop="dateModified">15:59</time>)
Olivier Ferrand, candidat PS dans les Bouches du Rhône, président du think tank Terra Nova. (Photo Frédéric Stucin pour Libération)portrait Cet intellectuel dont les prises de position hérissaient la gauche du PS avait enfin obtenu l'onction du suffrage universel en se faisant élire dans les Bouches-du-Rhône.
« Mais pas de problème, parlons-en ! ». Face à des socialistes souvent furibards de ses prises de position iconoclastes, c’était sa martingale. Olivier Ferrand, décédé brutalement samedi à 42 ans, aimait le débat d’idées. Tellement qu’il avait créé en 2008 une fondation, Terra Nova, pour « ré-outiller » le PS après la défaite présidentielle de 2007. Après, aussi, son propre échec à se faire élire député dans les Pyrénées-Orientales, lui le Marseillais d’origine, installé à Paris. « Il n’était ni dans le confort de pensée, ni dans le confort des institutions, se souvient François Kalfon, autre quadra remueur d’idées au PS. Quand il a perdu, il a choisi de créer son espace politique ex nihilo. Il avait une volonté de fer et de faire ».
A lire aussi : le portrait d'Olivier Ferrand par Charlotte Rotman, paru le 4 juin dans Libération, et les informations de Libé Marseille.
Social-démocrate assumé, énarque, ancien conseiller de Lionel Jospin pour les affaires européennes, Olivier Ferrand venait de réussir son pari : être un élu de la République. Des Bouches-du-Rhône. Sur des terres certes familiales – il était né à Marseille en 1969 – mais difficiles, où le Front national est arrivé en deuxième position derrière Nicolas Sarkozy au premier tour de la présidentielle.
Mardi dernier, à l’heure de la rentrée parlementaire, l’homme aux allures d’ascète, la mèche brune folle, toujours sans cravate mais d’une classe discrète, posait, hilare, sur les marches du Palais-Bourbon. Entouré des autres députés socialistes de son département, la ministre Marie-Arlette Carlotti, le président de région Michel Vauzelle et Patrick Mennucci. Enfin là. « C’était un intellectuel, il s’engageait vers autre chose, une autre vie. On ne sait pas s’il l’aurait aimé », confie une de ses amies. La veille, dans les sous-sols de l’Assemblée, il séchait les débats byzantins de ses camarades sur les dates du futur congrès ou la composition des commissions parlementaires pour discuter dans les couloirs de la toute fraîche hausse du smic. Qu’il ne trouvait pas vraiment justifiée, pour des raisons de compétitivité. Lui prônait plutôt la revalorisation des minimas sociaux, dans un pays classé 23e sur 27 en la matière. Hélas, confiait-il, brûlant d’action face à un consensus intellectuel qu’il jugeait injuste, « en France, on ne peut rien bouger » dans ce domaine parce que « droite et gauche sont tétanisés par la loghorrée anti-assistanat ».
Réflexion autonome
Car Olivier Ferrand était un homme de réseaux, pas de courants. Ce qui est loin d’être un détail au Parti socialiste. « Il avait cette position particulière et assez unique d’être très proche des responsables politiques et le centre d’une réflexion autonome et indépendante », confirme la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, « sonnée » par l’annonce de sa mort.
Avec lui, la députée d’Indre-et-Loire avait tenu la « maison Strauss-Kahn » dans l’attente du retour du patron du FMI dans la course présidentielle. Mais lui avait pris soin de préciser qu’il ne prendrait pas position pendant la campagne. « Il avait décidé que ce n’était pas dans les jeux d’appareil qu’il voulait construire sa légitimité et mis toute son énergie ailleurs, dans les idées. C’était un boulimique », complète le jeune député Razzy Hammadi, membre de l’aile gauche du PS, pas vraiment la tasse de thé de Ferrand.
Samedi, cette aile gauche réunie en colloque à l'Assemblée a appris la nouvelle de la bouche de Benoit Hamon. «C'était un type qui aimait creuser son sillon par le débat d'idées, ce qui est en soi une trajectoire ultra-respectable, souligne le ministre délégué à l'économie sociale. Après, d'accord ou pas d'accord c'était une autre histoire».
Pour Bruno Julliard, Olivier Ferrand « connaissait parfaitement son monde, tous les éléphants du PS et il aurait pu être l’un des leurs mais il a fait gaffe à ne jamais l’être, rapporte Bruno Julliard. Beaucoup ne voyaient pas ça d’un bon œil mais lui se satisfaisait de ce côté un peu à part, un peu baroque ». Aujourd’hui conseiller du ministre de l’Education, Bruno Julliard était parti il y a deux ans en voyage d’études au Canada avec Olivier Ferrand. « C’était un type étonnant, toujours en action. Il faisait un jogging tous les matins alors que nous, avec le décalage horaire… ».
Course
C’est au retour d’une de ces séances de course quotidienne que ce sportif tous azimuts s’est effondré samedi, dans le mas familial de Velaux. Olivier Ferrand était marié et père d’une fille de 12 ans. Nouvel adepte du marathon, skieur émérite, sparring-partner de Lionel Jospin au tennis, il avait encore disputé une partie mercredi soir, après une journée à l’Assemblée. « C’était un compétiteur, c’est sûr », lâche François Kalfon. A tous les niveaux. Des 35 rapports publiés par Terra Nova – de la dissuasion nucléaire à la réforme des retraites - certains ont fait voir rouge à nombre de « camarades ». Comme son étude sur les classes populaires, sortie au printemps 2010, qui seraient désormais trop éloignées du PS. Le hic c’est qu’il recommandait au PS de se concentrer sur ses nouvelles zones de chalandise électorale : les centres-villes, le haut du panier des classes moyennes diplômées, ces fameux « gagnants de la mondialisation ». « Son diagnostic n’était pas faux mais il ne fallait évidemment pas abandonner cet électorat», constate Kalfon, pilier de la « gauche populaire ».
Loin de faire l’unanimité au PS au départ, l’idée de primaires ouvertes a été importée par Ferrand et Arnaud Montebourg, partis bras dessus bras dessous étudier le modèle Obama aux Etats-Unis. « Tout le monde, Martine Aubry comprise, le trouvait trop radical. Et puis, on a compris que non seulement il fallait en passer par là mais que c’était la condition de notre victoire », dit aujourd’hui un secrétaire national.
Rebelote pour l’axe central de campagne de François Hollande, qui n’était pourtant pas un proche : un rapport de Terra Nova avait dès la fin 2010 attiré l’œil du futur candidat socialiste. Mercredi, autour d’un verre à la buvette de l’Assemblée, Olivier Ferrand et Razzy Hammadi avaient d’ailleurs mis en route un nouveau projet : une fondation pour faire émerger des jeunes dirigeants notamment dans les quartiers populaires. Et une fois de plus, les tâches s’étaient réparties naturellement : «A nous l’organisationnel, à lui le travail sur le fond ».
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