Messi un peu plus près des étoiles

Lionel Messi est devenu ce mardi soir le meilleur buteur de l'histoire du Barça en match officiel avec 234 réalisations sous le maillot blaugrana. L'Argentin a en effet inscrit son sixième triplé de la saison lors du succès des Catalans face à Grenade (5-3) lors de la 29 journée de Liga. Le Barça a toutefois tremblé dans un match qu'il semblait pourtant avoir plié à la pause...

Lionel Messi entre un peu plus dans l'histoire du Barça. (Reuters)

 

Tout était prévu... et la star n'a pas failli. L'histoire se souviendra donc qu'un mardi 20 mars 2012, un petit Argentin de 24 ans a ajouté un chapitre de plus à sa légende, devenant le meilleur buteur de l'histoire du club avec 234 buts inscrits sous le maillot blaugrana. Les spectateurs d'un Camp Nou loin d'être plein pourront conserver précieusement leur billet tandis que ce Barça-Grenade, en apparence sans grande saveur ni suspense mais fort en émotions, devrait rejoindre les écrans de la cinémathèque du musée du club. De quoi ravir des visiteurs de plus en plus nombreux à venir découvrir l'histoire du club catalan puisqu'ils sont 1 200 000 par an selon les dernières estimations, plus que le célèbre musée Picasso de la ville catalane.

Tous n'attendaient que ça mais Lionel Messi a un peu, un tout petit peu ménagé le suspense, poussant le plaisir jusqu'à se muer dans un premier temps en passeur décisif. Il a en effet suffi de quatre minutes au Barça pour prendre la mesure de son adversaire, 15e de Liga et déjà défait à dix reprises en treize déplacements cette saison. Le prometteur Cuenca percute sur le côté gauche et décoche un centre piqué pour le deuxième poteau où Messi, de la tête, remet en retrait dans l'axe. Xavi reprend d'une demi-volée qui trompe Cesar (1-0, 4e).

Rapidement maitres du milieu de terrain, les Catalans prennent à la gorge les Andalous. Et la 17e minute entre dans l'histoire quand Cuenca, encore lui, part en raid sur son côté gauche avant d'une nouvelle fois centrer en retrait. Au deuxième poteau, Messi profite de l'effleurement du ballon par la tête d'un défenseur pour parfaitement se positionner et ouvrir son pied gauche. Son plat du pied trouve le poteau opposé et rentre (2-0, 17e). Et le Camp Nou, qui n'attendait que ça, peut exploser. Avec ce 32e but de la saison en Liga, égalant Cristiano Ronaldo, Lionel Messi inscrit son 232e but sous le maillot catalan et rejoint Cesar Rodriguez, icône des années 1940 et 1950.

Le Barça s'endort, Messi le réveille

L'écran géant affiche dans la foulée le fameux chiffre et les visages des deux légendes et le match semble déjà plié à la pause tant le Barça a asphyxié les coéquipiers d'Ikechukwu Uche. Pep Guardiola fait alors entrer Javier Mascherano et les vainqueurs de la dernière Ligue des champions continuent à dérouler mais cette fois avec une intensité bien moins élevée. Le Camp Nou s'endort et à force de jouer à un rythme de sénateur, le Barça se fait peur quand Mainz reprend d'une tête puissante un coup franc tiré par Martins (2-1, 54e).

Très peur même quand Alves se met à la faute à la limite de la surface face à Benitez, causant l'intervention de M.Teixeira qui indique le point de penalty. Siquiera ne tremble pas et ajuste Valdès en frappant plein axe (2-2, 62e).
On se dit alors que la fête tourne au vinaigre mais le chef artificier se charge lui-même de rallumer la mèche... peut-être dans une position de hors-jeu tant Messi parait avancé sur ce ballon dans le dos de la défense décoché par Alves.

L'Argentin anticipe la sortie de Cesar pour ajuster un lob parfait qui vient tutoyer la barre transversale avant d'entrer dans le but (3-2, 68e). Pour un 233e but synonyme de record. Messi est désormais seul et le Barça lui doit une fière chandelle même si Tello donne plus d'ampleur au succès blaugrana (4-2, 86e). Et comme il ne pouvait en rester là, l'Argentin profite d'un énième service d'Alvès, son distributeur privilégié, pour crocheter Cesar et s'offrir un nouveau triplé, son sixième de la saison (5-2, 88e). Siquiera a beau profiter d'un nouveau penalty pour clore un match totalement fou (5-3, 90e), la fête promettait d'être belle. Déjà, l'écran géant du Camp Nou indique "Merci Messi"...

"Je n’ai pas de commentaire à faire", a indiqué Robert Navarro, sollicité par Midi Libre, après la notification cet après-midi de la levée de son immunité parlementaire par le Sénat.

Laconique, il a tout de même précisé : "Chacun prend ses responsabilités. Je vais aller devant la justice. Point barre. Je n’ai pas été entendu par le juge. "

"Il pouvait m'entendre sans !"

Il pourra donc enfin donner ses arguments à la justice. Mais il estime que le juge aurait pu éviter de réclamer une levée de son immunité parlementaire : "Il pouvait m’entendre sans demander la levée de l’immunité."

La juge montpelliéraine Sabine Leclercq souhaitait visiblement pouvoir mettre en place des mesures coercitives telles que la garde à vue ou le contrôle judiciaire, incompatibles avec l'immunité parlementaire.

Levée de l'immunité parlementaire

Le bureau du Sénat a décidé jeudi de lever l'immunité parlementaire des sénateurs Robert Navarro (app-PS, Hérault) et Jean-Noël Guérini (PS, Bouches-du-Rhône), tous deux mis en cause dans des affaires judiciaires.

M. Navarro, 59 ans, est lui visé par un dossier d'abus de confiance touchant aux frais de fonctionnement de la fédération PS de l'Hérault. Il n'a pas encore été entendu, et la juge d'instruction montpelliéraine Sabine Leclercq envisage à son encontre des mesures coercitives, en l'occurrence un placement sous contrôle judiciaire après mise en examen, selon une source proche du dossier.

M. Guérini, 61 ans, a été mis en examen le 8 septembre dans une affaire de marchés publics pour trafic d'influence, prise illégale d'intérêt et association de malfaiteurs dans un dossier impliquant son frère Alexandre, patron de décharges. Dans son cas, la demande de levée d'immunité visait à contraindre l'élu à répondre aux convocations et aux questions du juge. Mais depuis le dépôt de la demande d'immunité, le magistrat a pu interroger l'élu, le 2 mars, ce qui rendait cette requête "de facto sans objet" aux yeux de M. Guérini et de ses avocats.

05-03-2012

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Jacques Ribourel lance un nouveau business model de la vigne

- Aude

Jacques Ribourel a récemment créé la société Vind’initiés et l’ouvre aux actionnaires. Pour 500 €, l’acheteur possède une part de la société viticole et dispose à moindre coût de 24 bouteilles par an.

Jacques Ribourel, vigneron au domaine viticole de la Ramade, situé sur le massif de La Clape dans l’Aude, a imaginé un nouveau business model, qu’il espère étendre à d’autres professionnels de la filière viticole.

Depuis quelques jours, sa société Vind’initiés, propriétaire de 10,3 ha sur les 16 que compte le domaine de la Ramade, a fait le choix d’ouvrir son capital.

Pour 500 €, un actionnaire peut acheter une part de la société Vind’initiés. Chaque année, cet actionnaire disposera de 24 bouteilles au prix de 6 € chacune, contre 18 € prix caveau. Il profitera également de dégustations, d’initiations et de la possibilité de participer aux vendanges. 2 000 parts sont à vendre.

« Le concept a déjà séduit environ 300 personnes en France, dont la signature devrait intervenir dans les jours à venir, annonce Jacques Ribourel. L’acheteur peut garder sa part, mais il peut aussi la vendre, en faire cadeau à quelqu’un… Des actionnaires étrangers du Canada, de Singapour ou de San Diego ont également manifesté leur engouement. »

Propriétaire du domaine de la Ramade depuis 2005, Jacques Ribourel, ancien professionnel de la promotion et de la construction immobilière, a remis les 16 hectares du domaine en état, privilégiant le surgreffage à l’arrachage. 2012 sera sa première année de production totale.

La production totale du domaine devrait atteindre 60 000 bouteilles dont 48 000 réservées aux actionnaires. Les 12 000 restantes seront écoulées au caveau du domaine.

« Cette anticipation des ventes, ajoute Jacques Ribourel, règle la problématique commerciale à long terme et me permet de me consacrer entièrement à l’élaboration de mon vin, haut de gamme. Si le concept fonctionne, je suis prêt le vendre avec ses aspects juridique, économique, de fiscalité et de communication pour trouver les acheteurs. »

Avant d’acquérir le domaine de la Ramade, Jacques Ribourel s’était notamment occupé de la remise en état du château de l’Hospitalet, domaine ensuite vendu à Gérard Bertrand.

Le domaine de la Ramade compte 6 salariés et affiche un chiffre d’affaires de 90 000 €. L’ouverture du capital de la société Vind’initiés, gérée par Julie Fontanet en collaboration avec Jacques Ribourel, devrait apporter 288 000 € de chiffre d’affaires. Le domaine de la Ramade possède également des chambres d’hôtes.

Ysis Percq

Légende: Jacques Ribourel

Crédit photo: Domaine de la Ramade

05-03-2012

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La région décroche une plate-forme mutualisée d’innovation

- Région

Retenu dans le cadre du Grand Emprunt, ce centre de recherche et d’innovation industrielle vise à rapprocher diagnostic médical et nouvelles technologies. Son budget sera de 28 M€ en 5 ans.

Porté par le pôle de compétitivité Eurobiomed, le dossier régional d’un centre de recherche et d’innovation industrielle (CR2I) dédié au secteur TIC et santé, et basé à Montpellier, figure parmi les 4 projets retenus le 27 février 2012 dans le cadre du programme Investissements d’avenir (Grand Emprunt), sur le volet des « Plates-formes mutualisée d’innovation » (PFMI).

Prévu pour fonctionner avec un budget de 28 M€ sur 5 ans, il reçoit à cette occasion une dotation de 2,5 M€ de l’État.

Le programme se concrétisera sous la forme d’un centre d’expertise rassemblant sur le même site des acteurs du diagnostic, de la thérapie et des nouvelles technologies.

L’objectif du CR2I est de développer et d’industrialiser de nouvelles solutions de santé en matière de diagnostic et de télé-médecine, notamment dans les domaines de la médecine personnalisée, de la médecine ambulatoire, et de la médecine à distance.

Parmi les partenaires associés au projet figurent des grands groupes (IBM, Sanofi, Horiba Medical), des PME (Gosis, Groupe MIT, Amylgen, ASA, Histalim, Oribase Pharma, Skuldtech), l’association Biomeridies, ainsi que des établissements de recherche et d’enseignement supérieur tels que l’Université de Montpellier I, le CHRU de Montpellier, et l’Établissement français du sang.

« Le centre de recherche et d’innovation industrielle n’a aucun équivalent en France, souligne Jacquie Berthe, président d’Eurobiomed. Nous disposerons de plateaux techniques, qui nous permettront notamment de valider cliniquement des biomarqueurs. C’est une première, qui démarque le Languedoc-Roussillon au plan européen. »

Après cette phase d’approbation du dossier, l’association qui a créé le CR2I devrait évoluer, d’ici un an, vers une nouvelle structure juridique de type SAS. Il lui reviendra alors de recruter un directeur général, « sans doute une personnalité haut de gamme » selon Jacquie Berthe.

Le CR2I devrait recruter une équipe de 25 permanents d’ici 5 ans, dont 6 personnes dès 2013.

Anthony Rey

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Biomeridies étudie la création d’un fonds de 100 M€ pour les biotechnologies

Légende: la PFMI vise à rapprocher la recherche en diagnostic médical des indutriels du secteur.

Crédit photo: Fotolia

c'est P-O litique

Quand la vérité n'est pas libre. La liberté n'est pas vraie. Jacques Prévert

Fernand Siré : le député qui veut moraliser la vie politique

Publié le4 mars 2012
 

Conscient du discrédit qui frappe la classe politique, Fernand Siré se bat pour que  les personnes condamnées pour certains délits, ne puissent pas  présenter leur candidature aux élections locales et nationales. Cela ne plait pas à tout le monde. Le député de la vallée de l’Agly vient de se faire trainer dans la boue par le maire du Barcarès, Alain Ferrand.

La proposition de Fernand Siré est simple.  Le code électoral comporte une liste d’inéligibilités qu’il suffirait de compléter. Les candidats à une élection ne devraient pas avoir été condamnés pour certains délits : « escroquerie, corruption, abus de confiance, trafic d’influence, prise illégale d’intérêts ou placées en faillite personnelle. »

Le projet de loi de Fernand Siré prévoit que lorsqu’un candidat à une élection déposerait sa candidature à la préfecture, celle-ci demanderait communication du bulletin numéro 2 du casier judiciaire (ce volet numéro 2 qui comporte toutes les condamnations n’est accessible que par certaines administrations).

Fernand Siré fait un parallèle avec l’obligation qui est faite aux candidats à l’exercice de certaines professions, juridiques, judiciaires, médicales et à l’accès à certains postes de la fonction publique d’avoir un casier judiciaire vierge.

Alain Ferrand se sent visé

Nous avions, en novembre dernier, demandé à Fernand Siré qu’elle était sa motivation : « Il ne faut pas deux poids deux mesures, il faut que, comme pour l’exercice de certaines professions, les élus, dont les maires, qui sont des officiers de police judiciaire soient irréprochables et exemplaires sur le plan de la  probité. C’est la bonne réponse à apporter à tous ces gens qui disent “Les politiques sont tous pourris“. Il faut que l’élu assume ses responsabilités dans un climat de confiance. »

Cette proposition de loi a été signée par une cinquantaine de députés UMP, notamment par Daniel Mach. Mais pas par Jacqueline Irlès.

Expliquant son projet de loi dans les colonnes de L’Indép du 29 février, Fernand Siré déclarait : «Il y a eu perte de confiance suite à des condamnations d’élus.. » et il citait, entre autres noms, celui d’Alain Ferrand.

Le maire du Barcarès, plusieurs fois condamné par la justice, n’a pas tardé à réagir. Il l’a fait sur son blog dans une réponse titrée : « Surprenant M. Fernand…qui joue les chevaliers blancs alors qu’il figure sur une liste d’élus politiques corrompus par les lobbys pharmaceutiques ! ». Une lourde accusation développée dans le texte : « Enfin, dois-je rappeler que le nom de Fernand Siré figure dans la liste des politiques corrompus par les lobbys pharmaceutiques : le député-maire de Saint-Laurent fait partie d’un club de parlementaires, le Club Hippocrate, financé par le laboratoire pharmaceutique GlaxoSmthKline (GSK), présidé par un certain député socialiste, Gérard Bapt, qui officiait en même temps en tant que président de la Commission d’enquête sur le Médiator à l’Assemblée nationale. Tiens donc !… »

Un combat exemplaire

L’appartenance de   Fernand Siré   à ce club créé par une entreprise privée qui a toutes les apparences d’une agence de lobbying est certes très contestable et même moralement condamnable. De là à écrire que Fernand Siré « figure sur une liste d’élus corrompus.. » Alain Ferrand va un peu vite et très loin. Trop loin !

Condamnée et privée de ses droits civiques, Joëlle Ferrand a, en juin 2011, démissionné de son mandat de maire du Barcarès. De nouvelles élections municipales ont été organisées et c’est la liste conduite par son mari, Alain Ferrand, qui a obtenu le plus grand nombre de sièges. Celui qui, en 1999 avait du abandonner son mandat électif à la suite d’une condamnation comportant la perte de ses droits civiques a donc, en septembre 2011, retrouvé le fauteuil de maire de la commune du littoral catalan. Une situation hors normes.

On trouve dans la réponse d’Alain Ferrand, nombre de tics d’écritures et de procédés rédactionnels habituellement employés par Luc Malepeyre. Ce dernier servirait il de nègre au maire du Barcarès, son employeur depuis le mois de janvier ?

La virulence de la réaction d’Alain Ferrand s’explique. Ne risque t’il pas d’être une des premières victimes de l’adoption de la proposition de loi de Fernand Siré ?

Mesurant l’ampleur de la crise de confiance, les candidats à la présidentielle proposent presque tous de moraliser la vie publique. Mais une fois aux responsabilités, que feront-ils ?  Il faut des élus comme Fernand Siré, qui poursuivent avec opiniâtreté ce combat qui, d’un côté comme de l’autre, se heurte à beaucoup de résistance.