• Le ministre espagnol Blanco annonce le soutien de Zapatero à la future grande ligne

    A Perpignan, le TGV relance fortement le couloir méditerranéen

    Vendredi 28.1.2011. 00:15h Ce jeudi, le lancement officiel de la ligne Perpignan-Figueres a été propice à une déclaration majeure du gouvernement espagnol. L'exécutif de Zapatero soutien en effet désormais le projet de transport de marchandises à grande vitesse, dont les retombées en Roussillon restent à diagnostiquer précisément. 

    L'inauguration de la portion de Ligne à Grande Vitesse entre Figueres et Perpignan, ce jeudi, a occasionné une annonce de taille. Préalablement à sa rencontre avec les autorités à Perpignan, parmi lesquelles le préfet des Pyrénées-Orientales, Jean-François Delage et le sénateur Jean-Paul Alduy, le ministre espagnol de l'Equipement, José Blanco, a révélé en gare de Figueres-Vilafant la tenue d'une réunion de travail, le 3 mars  à Barcelone, au sujet du couloir méditerranéen. Cette longue ligne ferroviaire à Grande Vitesse, joignant Algeciras, aux confins de l'Europe du Sud, à l'Europe du Nord, en passant par la Catalogne, pourrait comporter des bénéfices en matière logistique pour les plaines du Roussillon et de l'Empordà. A l'heure actuelle, c'est la liaison Algeciras-Barcelone qui se trouve sous les visées de l'Espagne, grâce à un soutien inespéré, après de multiples tergiversations, du gouvernement de José Luis Rodríguez Zapatero. La réunion barcelonaise sera l'occasion de présenter un dossier technique établi par le gouvernement espagnol, ultérieurement défendu face aux instances européennes.

    Lors de cette journée inaugurale du TGV, à laquelle participaient aussi le secrétaire d'Etat aux Transports, Thierry Mariani et le président catalan, Artur Mas, ce dernier a qualifié le couloir méditerranéen “d’investissement stratégique prioritaire", en appelant de ses voeux l'avènement d'une infrastructure sur laquelle la Catalogne compte fortement, en vue de son imbrication croissante vers l'Europe décisionnaire. Par ailleurs, le ministre Blanco, déclarant l'année "2012" comme celle du lancement du TGV Barcelone-Perpignan, a créé une certaine surprise, après des retards de calendrier répétés. Sauf erreur de son entourage technique, M. Blanco a ainsi avancé de quelques mois la possible ouverture de la ligne Perpignan-Barcelone, pourtant repoussée à 2013 selon un évaluation effectuée l'automne dernier. S'il s'avérait tenable, ce délai miraculeux concernerait selon toute vraisemblance la toute fin de l'année prochaine.

    Thierry Mariani, secrétaire d'Etat aux Transports, Artur Mas, président du Gouvernement catalan, et José Blanco, ministre de l'Equipement espagnol, Perpignan, 27 janvier 2010 © ACN

    Thierry Mariani, secrétaire d'Etat aux Transports, Artur Mas, président du Gouvernement catalan, et José Blanco, ministre de l'Equipement espagnol, Perpignan, 27 janvier 2010 © ACN


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  • La Catalogne reçoit la compétence sur les trains régionaux

     

    CATALOGNE

    Dimanche 2.1.2011. 00:00h Depuis ce 1er janvier, le Gouvernement catalan gère les trains régionaux, qui restent cependant rattachés à la compagnie publique espagnole RENFE. Parallèlement, l'Etat espagnol continue d'entretenir les voies ferrées. Selon un accord passé le 17 Novembre, le gouvernement de Catalogne assume depuis ce 1er Janvier 2011 la gestion des trains régionaux. Conformément à l'article 160 du nouveau statut d'autonomie de la Catalogne, la Generalitat de Catalunya décidé désormais des horaires, des fréquences des convois et des tarifs, tout en assurant le contrôle de la qualité de service offerte aux utilisateurs. Dès à présent donc, tous les trains de la société publique espagnole RENFE qui entrent ou circulent en Catalogne du Sud sont placés sous la responsabilité de la Catalogne du Sud, mais la compagnie publique en reste l'opérateur.

    Selon les prévisions gouvernementale, cette année, les trains régionaux seront emprunté par 11 millions de passagers, pour 763 voyages par semaine. Ce service, qui repose sur 256 employés, s'accompagne de plusieurs changements. En effet, le service de chemin de fer du gouvernement de Catalogne  rebaptisé six lignes de trains régionaux, comme la R-11, de Barcelone à Portbou à Barcelone, par Girona, la R-12, de L'Hospitalet de Llobregat à Lleida, par Manresa, ainsi que la R-13, de Barcelone à Lleida, par la ville de Valls. Ce dispositif est complété par la ligne R-14, de Barcelone à Lleida par Tarragone et Reus, ainsi que la R-15, de Barcelone à Riba-roja d'Ebre, par Tarragone et Reus, et enfin la R-16, de Barcelone à Tortosa / Ulldecona. Ce transfert de compétences est cependant partiel, car l'État espagnol conserve la responsabilité de la maintenance du réseau ferroviaire, et la licence restera confiée à la RENFE. Mais cette évolution peut comporter une incidence sur la ligne ferroviaire Perpignan-Girona. Suite de l'ouverture de la Ligne à Grande Vitesse qui emprunte le tunnel du Perthus, des solutions alternatives sont progressivement discutées pour sauver cette ligne, par une éventuelle formule de trains de proximité entre les deux villes. En ce sens, le transfert de la R-11 à la Catalogne peut accélérer la mise en place de solutions pratiques.


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    Une filière "Médecine de montagne" est proposée par l'Hôpital européen de Puigcerdà   Un Pôle MEDECINE DE MONTAGNE A PUIGCERDA ?

    L'Université de Perpignan saura-t-elle recréer sa faculté de Médecine ?

    Vendredi 24.12.2010. 00:45h L'Université de Perpignan Via Domitia dispose d'une occasion en or pour progresser, tout en inventant son assise européenne. Une filière médecine de prestige lui est suggérée autour du futur Hôpital de Cerdagne, dont l'ouverture est prévue en 2012 à Puigcerdà.

    Un défi de compétitivité est posé à l'Université de Perpignan, à l'aube d'une décennie de mutations des études supérieures. Le campus du Roussillon est en effet sollicité par l'Hôpital européen de Puigcerdà, qui entend profiter de son ouverture, en 2012, pour créer un pôle université consacré à la Médecine, sur le triangle Girona-Perpignan-Puigcerdà. Le 15 décembre, la ministre-conseillère de la Santé du gouvernement de Catalogne, Marina Geli, qui n'occupe plus sa fonction en vertu de l'alternance politique, a encouragé avec vigueur les Universités de Perpignan et de Girona à créer une offre à Puigcerdà. Ce projet d'envergure, indépendant des couleurs politiques, concerne la création d'un pôle de référence en Médecine de montagne, appelé à devenir un exemple de qualité à l'échelle de l'Union Européenne. La chance à saisir, soutenue par le Secrétariat de la Santé de la Generalitat de Catalunya, est immense pour les deux établissements visés. Ce cursus, qui relancerait une faculté de Médecine de Perpignan, jadis puissante, est ardemment soutenu par le Conseil d'Administration du Groupement Européen de Coopération Territoriale (AECT) constitué le 15 décembre en vue d'accompagner l'ouverture de l'Hôpital de Cerdagne et d'en assurer la gestion.

    Doté de 71 lits distribués sur 19.000 mètres carrés, employant 200 professionnels au service de 53 communes des régions de Cerdagne et du Capcir, le futur établissement d'altitude disposera d'équipements de pointe. Il doit devenir le champ d'application "théorique et pratique" d'une médecine reconnue à l'échelle "internationale", selon la volonté exprimée par Mme Geli. Face à cette main tendue, dans un cadre européen palpable et plurilingue, l'Université de Perpignan doit démontrer sa capacité d'ouverture et ses envies de développement, dans un cadre autonome. L'aptitude à choisir son destin est évidente pour l'Université de Girona, inscrite dans un schéma libéral, à l'image de l'ensemble de l'Union Européenne. L'institution continentale est d'ailleurs prête à soutenir le projet, tandis que la mairie de Puigcerdà propose un appui logistique décisif. Mais l'autonomie d'action du campus du Roussillon pourrait constituer un écueil dans le dossier, après le report de l'application de la "Loi relative aux libertés et responsabilités des universités" (LRU). Le 26 novembre, l'autonomie de l'Université de Perpignan, prévue au 1er janvier 2011, a en effet été repoussée, en vertu d'un manque d'habitude à assumer intégralement le fonctionnement universitaire, notamment en matière de choix économiques et de stratégies de développement.

    Chantier du futur Hôpital de Cerdagne, Puigcerdà © El Punt
    Chantier du futur Hôpital de Cerdagne, Puigcerdà © El Punt

    Pôle MEDECINE DE MONTAGNE A PUIGCERDA?..

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  • Cerbère et Portbou réclament un train de proximité pour survivre à la Grande Vitesse

    TGV: Perpignan qui rit, Cerbère qui pleure   TGV

    "LA CLAU" Mercredi 22.12.2010. 00:00h Depuis le lancement du TGV Perpignan-Figueres, dimanche, Cerbère et Portbou ont perdu 4 convois de marchandises quotidiens et un train Talgo. Face à l'évidence, les maires des deux villes côtières réclament de nouveau une réaffectation du train "à l'ancienne" en ligne de proximité. L'entrée en service de la Ligne à Grande Vitesse transpyrénéenne, ce dimanche, accélère les inquiétudes et les demandes de solutions alternatives des maires de Cerbère et Portbou. Les deux communes, reliées par le train depuis 1878, souffrent déjà de la concurrence du tunnel du Perthus, alors que l'exploitation ferroviaire constitue 65% de leurs économies et fournissent 350 emplois directs. Dès novembre 2008, les maires des deux cités, Jean-Claude Portella pour Cerbère et Antoni Vega pour Portbou, ont alerté les autorités supérieures, à l'occasion d'un "Sommet international du train", face à l'échéance de 2010 entre Perpignan et Figueres, puis celle de 2013, qui comportera l'ouverture de la ligne TGV Paris-Perpignan-Barcelone. En septembre 2010, un "Compromis de Portbou" a été signé par les deux mêmes maires, en présence de l'Association d'Usagers de la Ligne Ferroviaire Perpignan-Cerbère-Portbou, dans une impuissance certaine, faute de relais institutionnels réels. Mais vendredi dernier, M. Vega est revenu sur le sujet, en relançant l'idée d'une ligne ferroviaire de proximité entre Perpignan et Girona, placée sous l'ombrelle administrative de l'Eurodistrict, qui doit regrouper le département des Pyrénées-Orientales et la province de Girona.

    Selon le maire de Portbou, la Ligne à Grande Vitesse sous le massif des Albères doit être complétée par une réaffectation de la ligne conventionnelle sous le col des Balistres. De la sorte, la survie des villes de Cerbère et Portbou serait assurée par un métro à ciel ouvert, qui améliorerait la desserte du territoire, au bénéfice des ses habitants, dans l'esprit du développement durable. M. Vega suggère une augmentation des cadences, adaptée aux horaires "des collèges, des lycées, et des entreprises", et une utilisation du train y compris pour aller faire son marché dans les villages voisins. Dans l'immédiat, depuis ce mardi, la ligne TGV absorbe 4 convois de marchandises quotidiens, qui empruntaient jusque-là la ligne côtière, et occasionne la suppression d'un train "Talgo" quotidien, avant d'autres réductions de trafic. L'avenir de la ligne Perpignan-Cerbère-Portbou-Girona, brusquement devenue ancienne au risque de basculer dans le désuet, est entre les mains des volontés du gouvernement de Catalogne et de la Région Languedoc-Roussillon. Ces deux institutions sont encore muettes sur le sujet, qui impose une concertation internationale commune face à une même crise structurelle, et appelle la mise en place effective de structures de gestion européennes.


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