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    La députée élégante a déclaré forfait au dernier moment

    Calvet prend la présidence de l'UMP catalane à Irles

    Samedi 20.11.2010. 00:45h

     

    Présidée tour-à-tour par Jean-Paul Alduy, Daniel Mach, et Jacqueline Irles, l'UMP des Pyrénées-Orientales a voté ce vendredi soir. Et choisi le député-maire du Soler François Calvet, seul en lice, avec 159 voix, 31 bulletins et 2 nuls sur 192 votants. Le nouveau chef entend renforcer l'image du territoire à Paris, après une "parenthèse Irles" qui a duré moins de 6 mois.


    Le député-maire du Soler, François Calvet, a été élu nouveau président de l'UMP des Pyrénées-Orientales, ce vendredi soir à Perpignan, lors d'un scrutin unilatéral, en attirant 159 voix sur son nom sur un total de 192 électeurs. L'ancienne présidente, Jacqueline Irles, dont le mandat aura duré moins de 6 mois, a en effet retiré sa candidature au tout dernier moment, après qu'un sondage discret, effectué ces derniers jours, ait indiqué une victoire de son adversaire. Signe précurseur, le retrait de la députée-maire de Villeneuve de la raho a été précédée il y a quelques jours de son dépôt de candidature également au dernier moment.

    La présidence Calvet, qui durera jusqu'à la fin 2013, comportera la préparation d'échéances électorales à la chaînes. Après les cantonales de 2011 surviendront les législatives de 2012, ou encore les municipales de 2014, sans compter les régionales, dans un nouveau schéma inhérent à la réforme territoriale lancée par l'Etat. Le nouveau président affirme vouloir améliorer l'image du parti, dans la proximité, et la visibilité du territoire dans les instances de pouvoir parisiennes. M. Calvet a d'ailleurs assumé jusqu'en mai dernier le rôle de secrétaire départemental du parti, aux côtés de son ancien président, Daniel Mach. Depuis, la scène UMP du Pays Catalan a bougé rapidement, car l'adversaire de Mme Irles lors de la conquête de la présidence, Jean Castex, vient d'être nommé conseiller social de l'Elysée. Sur une échelle plus générale, la présidence de M. Calvet s'ouvre sur un nouveau panorama, avec un nouveau président pour l'UMP depuis mercredi, Jean-François Copé, qui souhaite une « unité dans la diversité » au sein du parti.

    Ce vendredi, l'un des participants à l'élection interne, membre du comité départemental, tranchait en évoquant une simple « parenthèse Irles », survenue à l'issue de deux années de présidence Mach. Ce dernier, épaulé par M. Calvet, avait été sanctionné par l'UMP parisienne après avoir investi Claudette Guiraud à l'élection municipale de Saint-Cyprien, remportée en septembre 2009 par Thierry del Poso, du Nouveau Centre, disqualifié par l'UMP territoriale. Dans les faits, cette erreur de casting en aura précédé une autre, incarnée par Mme Irles, élue à la tête d'un appareil politique puissant, mais varié, dont l'autorité intellectuelle, parfois à l'excès, reste l'ancien président Jean-Paul Alduy, en poste jusqu'en mai 2008. Par dessus le enouvellement de ce vendredi, le secrétaire départemental de l'UMP des Pyrénées-Orientales, Gilles Foxonet, 43 ans, désigné secrétaire départemental en juillet dernier, conserve sa fonction, sous la bienveillance de Paris. D'autre part, une ambition de M. Calvet envers les élections sénatoriales de septembre 2011 pourrait se confirmer dans les semaines qui viennent.


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  • Le lancement d'un nouveau quotidien, "Ara", le 28 novembre, marque les années 10. Né en pleine crise de la presse, et générale, ce nouveau modèle peut répondre au nouveau paradigme de l’info, et hisser Barcelone à l’avant-garde.

    Le nouveau journal Ara, une révolution pour la presse et pour la Catalogne ?

    Vendredi 5.11.2010. 21:00h     ARA 

    Le 28 novembre 2010 sera probablement une date majeure en Catalogne, avec l'ouverture d'un nouveau cycle historique consécutif aux élections du Parlement de Catalogne, à Barcelone. Car en réalité la deuxième transition historique du territoire s'est terminée par une grande manifestation d'1,5 million de personnes favorables à une Catalogne émancipée, le 10 du juillet dernier, et des référendums populaires sur l'indépendance. La première transition, de la fin des années soixante-dix au début des années quatre-vingts, avait simplement installé l'autonomie au sein de l'Espagne, et par là-même la renaissance publique de la langue catalane. Le nouveau paradigme désormais défini s'apprête à trouver un point de départ dans le domaine de la presse, avec le même 28 novembre ce n'est pas un hasard, du nouveau quotidien multi-plateforme Ara ("maintenant"), qui s'annonce de la sorte : «Un nouveau monde est en train de naître, un nouveau journal naît aussi».

    La crise de la presse est celle de la fin d'un monde

    En Catalogne du Sud, à la fin des années soixante-dix et aux début des années quatre-vingt, une fois digéré le régime totalitaire de Franco, la transition espagnole vers la démocratie a favorisé l'arrivée du journal Le Periódico de Catalogne, dans la dynamique fédéraliste socialiste, et du quotidien Avui, dans la dynamique catalaniste, tandis que le nouveau pouvoir dirigé par le président catalan Jordi Pujol sauvait le journal ancestral La Vanguardia. Ce geste a d'ailleurs permis de panser les plaies, tout en faisant le lien avec le passé. Ces trois expressions ont jalonné une séquence historique fondamentale, désormais révolue. Le journal leader, El Periódico, subit une forme de perdition idéologique, tandis que le journal Avui se dilue, et résiste, en fusionnant avec El Punt. Parallèlement, La Vanguardia prévoit de lancer en 2011 une version en langue catalane, tout en perdant beaucoup d'argent. Si la crise de la presse est réelle, au niveau global et au niveau sud-catalan, au-delà du souci économique, ne s'agit-il pas de la fin d'un monde ? La réponse semble être affirmative. On assiste avant tout à l'effondrement d'un système idéologique qui condamne ses soutiens, comme le démontrent les exemples des journaux français Libération et Le Monde, tous deux fondés en 1945.

    Naissance du journal d'après le XXe siècle

    Le lancement du journal Ara accompagnement un changement de modèle, mais surtout de génération. Ce nouveau titre apparaît déjà comme le journal « d’après », selon ses instigateurs, c'est-à-dire un grand nombre de pointures de la presse sud-catalane, comme Carles Capdevila, Antoni Bassas, Albert Om ou Toni Soler. Tous sont nés dans les années 1960, ce n'est pas un détail, et illustrent à merveille ce changement générationnel post-vingtième siècle, c'est-à-dire post-Franco et post-1989. Une génération catalanophone sans complexes, qui a connu le début d’Internet. Biberonnés à Catalunya Ràdio ou TV3, médias publics, catalans et universels, ces acteurs ont pu s’y sentir à l’étroit, car leur génération maîtrise parfaitement ce nouveau monde médiatique. Certainement, elle voit plus loin, même au-delà de la crise économique actuelle, point de départ risqué mais ô combien symbolique.

    Barcelone risque d'être trop en avance

    Le journal Ara entend répondre à plusieurs exigences du nouveau paradigme, notamment technique, en lançant un média multiplateforme, c'est-à-dire en version papier, mais aussi avec un support web, notamment adapté aux formats portables, et performant, la presse Internet ayant sa logique propre. Annoncé par un manifeste, le nouveau quotidien veut associer une rigueur et une grande qualité journalistique autour de ses signatures chevronnées, ainsi qu'une logique 2.0 basée sur une forte participation et intéraction avec le lecteur. Là réside peut-être la plus grande inconnue, en fonction de la viabilité du modèle économique engagé, qui pourrait transformer Ara d'un effet d’annonce à une véritable mini-révolution, si ce nouveau média se connecte réellement avec la société catalane. Seul le succès p
    ourrait faire d’Ara la référence, pour peu que cette publication saisisse l’air du temps et sache lire ce qui agite le monde, du multiculturalisme de nos sociétés à la crise économique mondiale, de la crise de l’identité à la crise de la démocratie. Depuis Barcelone, et surtout en catalan. Dans le concert européen, alors que le reste, Paris, Londres, Berlin ou Rome, peinent à décrire l’après, Barcelone pourrait se hisser à l’avant-garde ou être trop en avance par rapport à un nouveau modèle qui ne peut que naître aussi ailleurs.


    Journal Ara : www.ara.cat

    Pré-maquette du journal Ara © Ara
    Pré-maquette du journal Ara © Ara
    Carles Capdevila, directeur du journal Ara / Dr
    Carles Capdevila, directeur du journal Ara / Dr

     
     

     

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    Elections CCI Perpignan: l'équipe Delmas attaque les sortants au bulldozer

    Lundi 15.11.2010. 18:45h CCI  


    A 10 jours du début du scrutin visant à renouveler la direction de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Perpignan et des Pyrénées-Orientales, la liste présentée par le candidat Bruno Delmas lance un coup de pied dans la fourmilière. Cette offre surprise, notoirement jeune, n’hésite pas à pointer du doigt ce qu’elle juge être une incompétence des sortants, menée par le président, Bernard Fourcade.


    Une semaine après le lancement de la campagne de conquête de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Perpignan et des Pyrénées-Orientales, le candidat Bruno Delmas et son équipe sortent les crocs. Préalablement à une semaine de réunions publiques à Rivesaltes, Estagel, Collioure et Le Boulou, les opposants à la liste du candidat sortant, Bernard Fourcade, menés par Bruno Delmas, misent sur leur jeunesse et leur lassitude des politiques actuelles, soutenues par un budget de 23 millions d’euros. Leur chef de file bouscule les habitudes en dénonçant la CCI actuelle, « administrée par des dirigeants de banques », ce qui justifierait des crédits accordés aux entreprises du Pays Catalan « au compte goutte ». Jugeant une aide à l’activité « en dessous de tout pendant ces dix dernières années », iI propose, en guise de remède, la création d’un fonds d’investissement de proximité. Le jeune candidat, âgé de 40 ans, qui affirme « Le pouvoir ne m’intéresse pas si c’est pour fanfaronner », dirige la société Constellation, leader français des plateformes e-tourisme. En toute logique, sa campagne est puissante sur Internet, via le site www.cci-perpignan-2010.com, dans le pari de remporter la mise face à l’équipe sortante, qu’il n’est pas loin de qualifier de ringarde.

    A l’évidence, dans les Pyrénées-Orientales, l’ajout de la crise qui court depuis 2007 à une première crise durable engagée depuis les années 1980 justifie une approche globale très spécifique, en aucun cas dupliquée d’un autre territoire. En ce sens, Bruno Delmas, outre fustiger un « bilan catastrophique après 10 ans de mandat » de la part du candidat Fourcade, entend remettre à flot l'aéroport de Perpignan, dont il rend les sortants coupables du déclin. Il propose aussi d’augmenter l’aide aux entreprises pour faire face à la « concurrence transfrontalière », tout en souhaitant inventer une « convergence transfrontalière » avec Girona. Tout en osant affirmer que la construction européenne profite davantage à Figueres et Girona qu’à Perpignan, le candidat propose une « Nouvelle CCI du Pays Catalan », sans plus utiliser la dénomination « CCI de Perpignan Pyrénées-Orientales ». En matière de tourisme, le marketing géographique, spécialité de l’intéressé, marque la différence entre sa liste, « Ici et maintenant », et la liste sortante, « L’union économique menée par Bernard Fourcade ». Le candidat alternatif alerte d’une « vision archaïque du développement touristique qui ignore le développement vers des marchés à plus forte valeur ajoutée ». Sa liste, notoirement jeune, considère que la CCI actuelle reste mitoyenne des débats des Pyrénées-Orientales, et ne contre pas les adversités de Narbonne et de Montpellier. Le scrutin, qui se déroulera du 25 novembre au 8 décembre prochains, concerne plus de 20.000 électeurs, invités à choisir les 32 représentants.

    Liste

    Liste "Ici et maintenant" presentée par Bruno Delmas aux élections de la CCI de Perpignan et des Pyrénées-Orientales © Cci-perpignan-2010.com

    Liste

    Liste "Ici et maintenant" presentée par Bruno Delmas aux élections de la CCI de Perpignan et des Pyrénées-Orientales © Cci-perpignan-2010.com
     

     

     


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    Jordi Cabezas / Maire de La Jonquera

    «Ennemis de l’économie du Roussillon malgré nous»

    Mercredi 7.4.2010. 04:15h

     

    Village en 1993, fourmilière commerciale en 2010, La Jonquera profite à fond de la construction européenne. La commune compte 2200 habitants dont 30% d’étrangers et surtout 5000 emplois, au centre de l’axe Perpignan-Girona. Son maire depuis 1999, Jordi Cabezas, est fier d’avoir mené une politique ultra-commerciale qui profite au capital local tout en menaçant le commerce du Roussillon.


    Jordi Cabezas, maire de La Jonquera / David Espinet
    Jordi Cabezas, maire de La Jonquera / David Espinet



    Lorsqu’on arrive à La Jonquera par le nord, on a vraiment l’impression d’entrer au Mexique…

    Oui, je comprends cette impression, mais notre explosion commerciale, depuis 1995-1996, s’est produite grâce et à cause des gens du nord ! En 1993 la frontière a disparu, mais, en fait, elle est restée, car la différence de prix continue et les gens du nord continuent à venir ici pour consommer dans les restaurants, acheter des cigarettes, de l'alcool... Notre situation géographique est une chance, par la différence de prix des produits entre la Catalogne sud, la Catalogne nord et la France, car viennent ici des gens de tout le sud de la France. Cette différence de prix a assuré un développement de l'activité commerciale. Les entrepreneurs locaux, le capital local, ont cru en ce changement que proposait la Mairie, en mettant à disposition des terrains municipaux, pour un prix très symbolique, presque donné. Du coup, nous avons 400 commerces, 46 restaurants, 16 stations-service, 16 supermarchés de plus de 1000 mètres carrés, et trois polygones commerciaux : le mas Morató, le polygone de Vilella et le polygone de Les Oliveres, qui disposera bientôt d’un centre commercial de type « outlet ». Mais songez qu'il y a 30 ans il y avait des champs et des jardins potagers, avec des vaches, en lieu et place des zones commerciales actuelles. Au-delà de tout cela, nous sommes un village doté d’une société active, avec de nombreuses associations, un marché tous les samedis, et huit ermitages... nous sommes la capitale du massif des Albères, car nous détenons la partie la plus importante du Parc Naturel du massif, mais, c’est vrai, tout le monde ne sait pas tout cela.

    La situation ne vous échappe pas un peu quand-même ?

    Un peu, oui. Certains habitants n’aiment pas La Jonquera d’aujourd’hui, mais cette situation s’est produite parce que s’était écrit dans l’histoire, car nous avons la situation géographique que nous avons. Nous deux entrées et sorties vers l'autoroute, ce qui constitue un cas à part et convient très bien à l'économie. Personnellement, je préfèrerais avoir un village différent, mais celui que vous voyez est celui que nous avons. On ne peut pas mettre de bâtons dans les roues de l'activité économique. Songez que toutes les stations-service d’ici sont installées sur des terrains qui appartiennent à des entrepreneurs de la commune. Le capital est dont d’ici, très majoritairement.

    D’une certaine manière, vous revendiquez la frontière ?

    Non ! Tous les ans, nous organisons la vérification des bornes-frontière, car la France et l'Espagne nous y obligent, mais il s’agit pour nous d’un acte d'amitié avec les villages voisins de Sorède, Le Perthus, Maureillas et Saint-Jean de l’Albère, et nullement d’une revendication de la frontière. Pour moi, la frontière n'existe pas, ou ne devrait pas exister. Mais l'économie est très différente de la politique et du coeur.

    Ces derniers mois, Perpignan, La Jonquera et Girona se disputent l’implantation d’Ikea...

    On sait peu de choses au sujet d'Ikea. Nous avons des terrains privés à disposition, ils peuvent venir. Le lieu et la situation leur plaisent, car nous sommes très près de la France et de l'autoroute, sur un central entouré de plus d'un million et demi de clients potentiels, de Girona à Béziers. Et, surtout, La Jonquera dispose d’un label de ville touristique, ajouté à la qualité de ville frontalière, ce qui permet l’ouverture des commerces les dimanches et jours fériés. Cet immense avantage, que Perpignan et Girona n'ont pas, représenterait 20% d'activité économique supplémentaire pour Ikea, car les clients circulent davantage le dimanche. Avec cet argument-massue et bien d’autres projets commerciaux, nous avons un grand avenir.

    L'aéroport de Girona a affaibli celui de Perpignan, La Jonquera ponctionne des clients au Roussillon… Êtes-vous nos ennemis économiques ?

    Sûrement, mais malgré nous. Dès 1993 nous avons compris qu'il fallait amorcer un changement d'activité économique, et les entrepreneurs du village ont suivi la Mairie. Mais tout est arrivé progressivement, et cela va continuer. Imaginez qu’en 1993, avec l'ouverture de la frontière, nous avons perdu 300 habitants, puisque le 1er janvier 1993 environ 800 personnes qui travaillaient ici se sont retrouvées au chômage, suite à la crise des 80 entreprises de douanes. J’étais moi-même gérant d'un bureau de douanes et j’ai perdu mon travail. Notre Mairie, bien plus que le Gouvernement catalan et l'État espagnol, a œuvré pour notre reconversion commerciale, après avoir essayé une reconversion industrielle, qui n'a pas fonctionné, par manque de tradition dans la région de l'Empordà. Vous vous rappelerez peut-être que, pendant quelques, mois les camions passaient par l'autoroute sans s’arrêter, mais nous sommes arrivés à les faire s’arrêter de nouveau, en lançant ce grand changement économique.

    Aujourd’hui, nous sommes en concurrence avec le Roussillon, car nous partageons un même espace économique, et, à l'avenir, notre économie serait encore plus prospère. De nombreuses personnes de Catalogne nord viennent monter leur entreprise ici, car elles savent que nous sommes un pays qui a un avenir.

    Vous ne craignez pas des sentiments négatifs du Roussillon à votre égard ?

    A mon avis, le Conseil Général des Pyrénées-Orientales, la Mairie de Perpignan et toutes les autres communes, proches de la nôtre, voient en nous une chance de coopération en tous genres. Mais de toute façon, la même situation existe en Belgique, où l’on trouve de nombreuses communes comparables à La Jonquera, où gens du nord de la France vont faire leurs courses. Il y a quelques ans, il était impossible d’imaginer que des jeunes de Perpignan ou du Boulou viennent travailler à La Jonquera, alors qu’aujourd’hui, la plupart des employés de nos magasins sont des citoyens français. Pour nous, c’est absolument normal, alors que nous pourrions nous plaindre, car notre taux de chômage est plus élevé que le taux français…

    Dans la longue chaîne de communes entre Perpignan et Girona, quelle place voulez-vous occuper ?

    Nous serons un espace central, comme Figueres, entre Perpignan et Girona. Le seul problème est que nous n'avons pas de gare, à l’inverse de ces trois villes. Mais nous disposerons possiblement d’un troisième accès à l'autoroute, suite à la mise à 2X2 voies de la nationale II. Cela devrait renforcer notre économie, car nous savons que l’harmonisation européenne peut constituer une menace, lorsque les prix, les impôts et la TVA seront équivalents partout, mais ce sera très long, peut-être en 2025 ou en 2030. A ce moment-là, nous aurons créé une activité économique qui n'existera pas au Perthus ou au Boulou, nous nous appuierons donc sur une tradition. Regardez, ici, à La Jonquera, nous sommes en train de monter un outlet de plus de 100 magasins de vêtements et d’équipements de maison. Ce genre de choses n’existe pas en Catalogne nord, et, même si les prix deviennent les mêmes, les gens continueront à descendre ici.

    Vu de La Jonquera, quel est le problème du Roussillon ?

    Mis à part que je considère que c'est aussi mon pays, avec lequel je maintiens des liens personnels et politiques très forts, dans une solidarité permanente, je pense que le problème du Roussillon est qu’il se trouve au sud de la France, c'est-à-dire très loin de Paris. L'État n'investit pas donc suffisamment dans ses infrastructures, exactement comment cela se produit ici, par rapport à Madrid.


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  • Protocole d'accord signé à Perpignan par les polices française et espagnole

    L'ex-frontière du Perthus est remplacée par une zone de transition de 13 km

    Samedi 30.10.2010. 10:30h   LA CLAU


    Le démantèlement des cabines de l'ancienne frontière du Perthus à la jonction des autoroutes A9 et AP7, finalisée en décembre, est anticipé depuis plusieurs semaines par un déménagement des points de contrôle. Les services de police et de douane effectuent ainsi des opérations de filtrage ponctuelles, généralement au point de péage du Boulou, tout comme sur la Route Départementale 900 à proximité du Casino du Boulou, et autour des ronds-points d'arrivée à La Jonquera. Ce mercredi, l'outil administratif nécessaire à ce déménagement des contrôles a été lancé à Perpignan. Des patrouilles mixtes, composés d'agents français et espagnols, seront ainsi présents sur la zone de transition d'une douzaine de kilomètres, entre Le Boulou et la Jonquera. Selon le protocole signé entre le commissaire de la Police des Airs et des frontières (PAF) de Perpignan, Thierry Assanelli, et le commissaire provincial de la police nationale espagnole à Girona, Sebastián Trapote, les accords de Schengen trouveront enfin une traduction en Catalogne. En Roussillon, ces patrouilles internationales seront généralement composées d'une dotation variable d'agents français, accompagnés d'un  véhicule affecté à deux agents espagnols, et vice-versa en Empordà. Cette formule a été lancée au milieu des années 2000 à Cerbère et à Portbou pour accompagner la disparition d'une frontière, conçue comme une zone diluée et non plus comme une séparation physique.

    Autoroute AP7/A9 au Perthus, octobre 2010 © Agence Catalane d'Informations
    Autoroute AP7/A9 au Perthus, octobre 2010 © Agence Catalane d'Informations


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