• Les absences de Yamina Benguigui continuent

    Les absences de Yamina Benguigui continuent

    Lundi 7 Avril 2014 à 13:00 | 

     

    ARNAUD BOUILLIN

     

    L’ancienne ministre est visée par une enquête de l’Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales pour des « omissions » dans ses déclarations de patrimoine. Mais elle refuse de lâcher son poste de conseillère de Paris, comme l’y invite instamment Anne Hidalgo. Quitte à sécher les séances du Conseil de Paris...


    Yamina Benguigui aux côtés d'Anne Hidalgo le 8 mars dernier (LCHAM/SIPA)
    Yamina Benguigui aux côtés d'Anne Hidalgo le 8 mars dernier (LCHAM/SIPA)
    Ambiance rentrée des classes, samedi matin, au Conseil de Paris. Assis à leurs pupitres  par ordre alphabétique — et non par groupe politique —, les 163 élus parisiens étaient appelés à désigner la future maire de la capitale. Comme prévu, Anne Hidalgo a fait le plein des voix à gauche (PS-PCF-Verts) avec 91 suffrages, la droite et le centre ayant voté blanc, faute d’avoir présenté un candidat. La seule surprise de cette session inaugurale est venue d’une absence, très commentée en coulisses, par Jean-Didier Berthault notamment, le conseiller UMP du 17e arrondissement : 
     

    Elue sur la liste PS du Xe arrondissement, Yamina Benguigui ne s’est pas déplacée pour cette première séance de l’assemblée municipale parisienne. Mais elle a voté, par procuration. Pour Anne Hidalgo… Cocasse : depuis les révélations de Marianne le 13 mars et l’ouverture deux semaines plus tard d’une enquête préliminaire sur les déclarations de patrimoine pour le moins troublantes de l’ancienne ministre de la Francophonie, la nouvelle maire de Paris réclame la démission de Yamina Benguigui et lui interdit de siéger dans le groupe PS au Conseil de Paris. Dans son discours de politique générale, la nouvelle patronne de la capitale a mis une fois encore les points sur les « i » : 
     

    SDF de la politique, Yamina Benguigui, qui clame son innocence et refuse de lâcher son fauteuil, s’est adjointe les services d’un ténor du barreau, Me Eric Dupond-Moretti.Lequel n’y va pas de main morte et accuse carrément Anne Hidalgo de participer au « lynchage » de son ancienne amie.Dans une autre lettre ouverte adressée à Jean-Louis Nadal, le président de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique qui a émis un « doute sérieux »  sur« l’exhaustivité, l’exactitude et la sincérité » des déclarations de patrimoine déposées par Yamina Benguigui en 2012, 2013 et 2014, Me Dupond-Moretti défend la « parfaite et totale bonne foi » de sa cliente. La preuve, écrit-il : celle-ci a adressé le 14 mars à la Haute autorité un rectificatif à ses précédentes déclarations. Pile le lendemain du premier article de Marianne. Une coïncidence sans doute.

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