• Les délais d'attente pour une IRM continuent d'exploser

    Les délais d'attente pour une IRM

    continuent d'exploser

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      • Par lefigaro.fr
      • Mis à jour <time data-ago="il y a 37 minutes" data-original="le 08/07/2014 à 09:18" datetime="2014-07-08T09:18:23+02:00" itemprop="dateModified">le 08/07/2014 à 09:18</time>
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    Les Français subissent des délais d'attente pour un IRM en France liés au sous-équipement.

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    Alors qu'il fallait attendre 29 jours en 2012 pour obtenir une IRM «en urgence» et 30,5 jours en 2013, le temps d'attente moyen s'établit aujourd'hui à 37,7 jours, soit en termes d'aggravation, la «pire année depuis onze ans».

     
     

    Les délais d'attente pour passer un examen d'IRM (imagerie par résonance magnétique) s'allongent encore en France marquant «la pire année depuis 11 ans», avec des inégalités régionales toujours aussi marquées, selon la dernière enquête de l'association Imagerie Santé Avenir (ISA), publiée lundi. Alors qu'il fallait attendre 29 jours en 2012 pour obtenir uneIRM «en urgence» et 30,5 jours en 2013, le temps d'attente moyen s'établit désormais à 37,7 jours, soit en termes d'aggravation, la «pire année depuis onze ans», déplore l'association, représentant l'industrie de l'imagerie.

    Ce délai moyen d'attente reste en dessous des objectifs duPlan cancer 2014-2019 qui l'a fixé à 20 jours. Ce dernier plan est pourtant moins ambitieux que le précédent Plan Cancer qui avait fixé la limite à 15 jours et à 10 jours dans les régions à risque élevé de mortalité par cancer.

    Les inégalités se creusent dans les régions

    Toutes les régions de France ne sont pas égales quand il s'agit des temps d'attente. Et, aucune des régions à forte mortalité pour cause de cancer ne passe sous la barre des 30 jours d'attente excepté le Nord-Pas-de-Calais avec ses 26,3 jours. Les plus mauvais élèves, pour lesquels les délais dépassent les 50 jours, sont la Bretagne, l'Alsace, la Lorraine, l'Auvergne, les Pays de la Loire, et la Basse Normandie obtient le statut de cancre avec 64 jours d'attente. L'Ile-de-France et PACA limitent quant à eux les dégâts avec un délai de 30 jours, mais avec une nette régression pour l'Ile-de-France qui l'an dernier avait un délai de 22,6 jours.

    L'ISA impute ces délais au sous-équipement de la France, que seul le doublement du nombre d'appareils permettrait de compenser pour se rapprocher du taux d'équipements de la plupart des pays d'Europe de l'Ouest qui, eux, continuent à faire progresser leur parc d'IRM. «En 2013, la métropole a reçu 38 équipements supplémentaires. Trop peu, pour rattraper «le retard majeur de la France», affirme le Professeur Frank Boudghène, spécialiste de radiologie et président de la Fédération de l'imagerie du cancer.«Nous sommes largement en dessous de la moyenne européenne avec seulement 10,7 appareils par million d'habitants contre 20 en moyenne en Europe, et une trentaine en Allemagne ou au Danemark», déplore Frank Boudghène.

    Entre-temps, les indications de l'IRM n'ont cessé de s'étendre. Largement utilisé en neurologie (AVC...), l'IRM l'est également en cancérologie (atteintes du cerveau, du foie...), ainsi que dans le domaine des maladies cardiaques et en urologie... En cancérologie, l'imagerie, et plus particulièrement l'IRM, «sont indiqués dans le bilan initial puis tout au long de la maladie», rappelle ce spécialiste. «Avec 365.000 nouveaux cas de cancer par an et une file active de plus d'un million de patients sous traitement en France depuis moins de 5 ans, le nombre de machines est bien insuffisant pour répondre aux besoins», dit-il. «Les résultats de l'imagerie contribuent au choix des traitements, et des délais d'attente trop longs peuvent retarder les soins et «aller jusqu'à une perte de chances», poursuit-il.

    En conséquence, pour faire «patienter» des malades, pour remplacer l'IRM, des examens moins performants sont prescrits, par scanners par exemple. Une dérive dénoncée par l'Académie de médecine l'an dernier. Au 1er janvier 2014, la France métropolitaine disposait de 684 appareils installés (hors IRM liées à l'activité vétérinaire, militaire ou de recherche).


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