L’armée syrienne a libéré Alep et la banlieue de Damas. Les commandos de l’Armée populaire syrienne abandonnent en hâte les localités. Or, les joueurs extérieurs insistent sur le renversement du régime syrien. La première séance conjointe des militaires américains et turcs se tient en Turquie. Y participent, en outre les agents des services spéciaux. Ils doivent élaborer le plan d’action en vue de réagir en commun à l’aggravation de la situation en Syrie.

Selon les médias, un tel plan est déjà conçu à Berlin. Le document intitulé « Le lendemain » est élaboré par les militants de l’opposition syrienne, notamment du Conseil national syrien. Il suppose la réforme de l’appareil d’Etat, en particulier des services spéciaux, et l’élaboration des clauses d’une nouvelle Constitution. Ce document fait partie de l’intervention dissimulée en Syrie, estime l’arabiste Alexandre Filonik :

« Le plan d’aménagement de la Syrie après Assad n’a rien d’extraordinaire. Les pays entraînés dans la lutte contre l’administration syrienne doivent avoir une feuille de route. Cela ne traduit pas le début d’une intervention qui est poursuivie indirectement. Pour le moment il est prévu d’étouffer la Syrie par des moyens économiques. Si l’on réussit à saper le régime, une intervention armée ne sera plus nécessaire ».

Le plan de l’Assemblée populaire syrienne suppose, en outre, le début de la réconciliation nationale. Cependant, on n’a pas pris en considération l’opinion de ceux qui déclinent le remplacement du pouvoir avec emploi de la force, indiquent les experts. La feuille de route a été composée avec la participation de plusieurs fonds humanitaires allemands et américains. Selon les experts, de tels actes entrent en contradiction avec les clauses du Communiqué de Genève sur la Syrie. Il y est souligné qu’il est possible de poursuivre le dialogue intersyrien indépendamment de la démission de Bachar al-Assad. Révélatrice est, dans cet ordre d’idée, la position de Berlin, souligne Alexandre Filonik :

« L’Allemagne est dans le camp occidental et poursuit une politique dans l’ensemble solidaire. Elle agit par anticipation. Berlin cherche à adopter une attitude bien déterminée. Certes, l’appétit vient en mangeant. L’évolution de la situation y contribue ».

D’après les récentes informations, il est possible que les unités spéciales américaines stationnées sur les bases en Jordanie et en Israël s’ingèrent dans le conflit. Selon les agences se référant aux sources diplomatiques européennes, les militaires se préparent à réaliser en Syrie l’opération spéciale en vue de placer sous leur contrôle les armes chimiques.