• Les Français et l?argent : des relations compliquées !

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    Les Français et l’argent : des relations compliquées !

    Laurent Guez / Directeur délégué de la rédaction d'Enjeux et des Echos Business | <time datetime="2015-06-24T12:03:11+02:00">Le 24/06 à 12:03, mis à jour à 12:08   lien </time>
     
     
     
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    Retrouvez la chronique de Laurent Guez, directeur délégué de la rédaction d’Enjeux Les Echos, tous les jours sur LCI à 7h15

    Les Echos consacrent ce matin un dossier à l’argent des Français. Avec un sondage publié ce matin, dans lequel on découvre la perception que les Français ont de la richesse. Combien faut-il gagner pour être « riche » ?

    5 000 euros. Selon le sondage réalisé par Odoxa pour « Les Echos », les Français considèrent qu’à partir de ce niveau de revenu par mois, on est riche. Et si on leur pose la question sur le niveau de patrimoine, là ils fixent le seuil de la fortune à 500 000 euros. Ces chiffres sont des chiffres médians, c’est à dire qu’il y a autant de gens qui citent un chiffre en dessous que de gens qui en citent un au-dessus. Ce qui est intéressant, c’est que la crise est passée par là et a modifié le regard des Français sur la richesse. En 2011, nous avions posé la même question et les perceptions étaient différentes. Pour le revenu, le niveau de la richesse était de 6 000 euros par mois et pour le patrimoine il se situait à 1 million d’euros. Il faut remonter à 2006 pour trouver, en gros, des chiffres équivalents sur la perception de la richesse par les Français.

     

    On se souvient que François Hollande avait déclaré qu’au-delà de 4000 euros par mois, on était riche ?

    Vous avez vu que ces chiffres psychologiques évoluent au fil du temps! Là, c’était en 2007, pendant la campagne présidentielle de Ségolène Royal. FH était alors premier secrétaire du PS et était interrogé sur un projet de réforme fiscale de la candidate qui visait à taxer les riches. Et c’est là qu’il avait dit que les riches, c’étaient ceux qui gagnaient 5 000 euros bruts, soit 4 000 euros nets. En réalité la notion de richesse est non seulement évolutive, mais très relative !

    1) D’abord, plus vous gagnez, plus vous placez haut la barre de la richesse

    2) Ensuite, si vous prenez cette fois-ci les vrais revenus des Français (INSEE), là, vous constatez que les 10% les plus riches sont ceux qui gagnent plus de 3000 euros et ont un patrimoine de 550 000 euros.

    3) Si maintenant vous prenez l’ISF (impôt sur la fortune), là, le seuil est fixé à 1,3 million.

    4) Enfin si vous voulez faire partie des fortunes françaises publiées par le magazine Challenges, eh bien il faut être à la tête d’un magot d’au moins 74 millions d’euros. Et encore, à ce prix-là, vous serez le 500e et dernier du classement.

    Si on revient au sondage de ce matin, on constate aussi une forme de pessimisme des personnes interrogées sur leur propre situation…

    Oui et là c’est très révélateur des effets de la crise sur le moral des ménages, et sur leurs difficultés au quotidien : toujours selon l’enquête Odoxa, plus d’un Français sur deux pense que sa « situation sociale » est « moins bonne » que celle de ses parents au même âge. (En 2002, cette proportion n’était que de 17 % !).C’est le fameux sentiment de déclassement et de défiance dans l’avenir. Et je vous assure que ce pessimisme a des conséquences très concrètes sur l’économie. Le seul vrai carburant de la croissance, c’est la confiance.

    Nous avons en France une relation ambiguë à l’argent, très différente de celles des Américains par exemple.

    Oui et même de celle des Anglais, des Brésiliens ou des Chinois. Chez nous, c’est même un peu schizophrénique ! D’un côté, près de huit Français sur dix pensent qu’ «être riche est mal perçu». De l’autre, près des trois quarts (72 %) jugent que «c’est une bonne chose de vouloir» le devenir. Et puis je vous cite une autre contradiction : les trois-quarts des personnes interrogées pensent que le niveau des impôts est un « facteur déterminant » de départ pour l’étranger. Et en même temps les deux-tiers d’entre elles sont opposés à la suppression de l’ISF. L’ISF, qui est l’impôt par excellence qui provoque les exils fiscaux.

    Laurent Guez
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