• Les paradis fiscaux qui ne font pas rêver

    Économie

    Les paradis fiscaux qui ne font pas rêver

    <time datetime="2013-04-05T18:59:20+02:00" itemprop="datePublished">5 avril 2013 à 18:59      </time>lien

    Les paradis fiscaux, toutes latitudes confondues, abriteraient entre 16 000 et 25 000 milliards d'euros.

    Les paradis fiscaux, toutes latitudes confondues, abriteraient entre 16 000 et 25 000 milliards d'euros.
     

    On vous dit «paradis fiscal», vous visualisez des cocotiers, le sable blanc, bref les îles Caïman. L'archipel est, il est vrai, champion en la matière, aux côtés d'autres destinations exotiques telles que les îles Vierges, qui émergent en bonne place dans l'enquête «Offshore Leaks» dévoilée cette semaine. Mais on peut aussi planquer son argent dans des contrées froides et pluvieuses. Listing à climat tempéré.
     

     

    Le Delaware, Etats-Unis (870 000 habitants)

     A man walks from the beach as Hurricane Sandy bears down on Dewey Beach, Delaware, October 29, 2012. Hurricane Sandy, the monster storm bearing down on the U.S. East Coast, strengthened on Monday after hundreds of thousands moved to higher ground, public transport shut down and the U.S. stock market suffered its first weather-related closure in 27 years.  REUTERS/Jonathan Ernst  (UNITED STATES - Tags: ENVIRONMENT) - RTR39QFB

    Aucun palmier en vue à Deway Beach, Delaware, Etats-Unis. 
     

    Ce micro-Etat de l’est américain figure en très bonne place sur la liste des paradis fiscaux établie en 2009 par Tax Justice Network, un réseau d’ONG de lutte contre l’opacité financière. Les entreprises qui y sont domiciliées mais qui réalisent leur activité à l’extérieur de l’Etat ne sont pas taxées sur leur profits. Le code des sociétés y est aussi particulièrement souple. On comprend mieux pourquoi plus de 40% des entreprises cotées à la Bourse de New York y sont domiciliées.
     

    L'île de Man (80 000 habitants)

    Cette toute petite île battue par les vents au milieu de la mer d'Irlande dépend directement de la Couronne britannique et a son propre Parlement. Elle vit principalement de son secteur financier. L’impôt sur les sociétés y est inexistant et le système de «trust» permet de déléguer la gestion de fortunes privées ou de sociétés dans des conditions optimales pour leur propriétaires.

    La Lettonie (2 millions d’habitants)

    L'Etat balte, qui a rejoint l’Union européenne en 2004 et aspire à rejoindre la zone euro, a été présenté ces dernières semaines comme un havre alternatif pour les riches investisseurs quittant Chypre. Environ la moitié des 12milliards de lats (17 milliards d’euros) de dépôts dans les banques lettones sont ceux des non résidents, en hausse de 20% en 2012, selon les données officielles. Ce poids des avoirs extérieurs fait peser de forts soupçons de blanchiment.
     

    Le Luxembourg (524 000 habitants)

    Le grand-duché pointe à la troisième place de l’indice d’opacité financière de Tax Justice Network. Les dépôts bancaires s’y élèvent à 227 milliards d’euros, pour un PIB de seulement 44 milliards. Les riches particuliers et les entreprises peuvent profiter de structures juridiques permettant de payer un impôt minimum (comme les holdings ou les sociétés de participation financière), et bénéficier du secret bancaire, qui permet aux clients non résidents des banques de ne pas voir leur identité révélée à leurs fiscs nationaux. Le Luxembourg est connu pour répondre au minimum de demandes des fiscs étrangers.

    Le Liechtenstein (36 000 habitants)

     Cars drive past Vaduz Castle in Liechtenstein's capital Vaduz March 14, 2012. Liechtenstein, a country of an area of some 160 square kilometres (61.7 square miles) and approximately 35,000 inhabitants, is located in the Alps between Switzerland and Austria. Picture taken on March 14. REUTERS/Arnd Wiegmann (LIECHTENSTEIN) - RTR2ZDWB

    Le château de Vaduz, la capitale, 5 000 habitants et néanmoins place financière internationale. 

    Principauté confetti (160 km2) coincée entre la Suisse et l’Autriche, le Liechtenstein est un lieu de choix pour les sociétés écrans et les candidats à la fraude fiscale, via un système de fondations exonérées d’impôts. Il faisait partie des trois derniers pays figurant sur la liste noire des paradis fiscaux établie par l’OCDE. Cette liste s'est vidée en raison des accords d’information passés par la plupart des pays qui y figuraient (ce qui ne signifie pas qu’ils aient tous réellement gagné en transparence, loin s'en faut). Elle a été remplacée par une «liste grise».
     

    Jersey, Guernesey et Sercq (140 500 habitants)

    Les trois îles anglo-normandes, qui ne font pas partie de l’Union européenne, n’ont ni impôt sur la fortune, ni droits de succession ou de donation. Jersey, où les bénéfices ne sont pas taxés, permet en outre l’enregistrement de «trust» garantissant, comme à l'île de Man, l’anonymat du bénéficiaire. Les îles sont sorties de la liste noire de l’OCDE en 2009 grâce à la conclusion d’accords d’information.
     

    La Suisse (8 millions d'habitants)

    Dans le peloton de tête du classement de Tax Justice Network, la Suisse réunit «les conditions optimales pour masquer l’évasion fiscale internationale, le blanchiment d’argent et autres transactions financières illicites», selon l’organisation. Le secret bancaire s’y est néanmoins un peu effrité ces dernières années. UBS (Union de banques suisses) a ainsi été obligé de révéler aux Etats-Unis 4 400 noms de détenteurs américains de comptes non déclarés.
     

    L'Autriche (8,5 millions d'habitants)

     A church spire is pictured in front of the Nordkette mountains on a sunny spring day in Innsbruck, March 22, 2013.  REUTERS/Dominic Ebenbichler (AUSTRIA) - RTR3FBRY

    En Autriche, le secret bancaire est inscrit dans la Constitution. 
     

    Considéré comme l'un des pays les moins transparents sur les services financiers, l'Autriche a été épinglée en 2008 par le Fonds monétaire international pour la négligence des autorités concernant la supervision financière.
     

    Londres (8,2 millions d'habitants)

     A pedestrian carries an umbrella as he walks across Waterloo Bridge in London January 25, 2011. Britain's economy unexpectedly shrank in the last three months of last year, prompting warnings of a grim 2011 as the government embarks on the deepest spending cuts in a generation.    REUTERS/Suzanne Plunkett (BRITAIN - Tags: BUSINESS POLITICS SOCIETY ENVIRONMENT) - RTXX1YP

    On ne se permettra naturellement aucun commentaire sur le climat londonien. 
     

    En Grande-Bretagne, les résidents dits «non domiciliés» peuvent n'être imposés que sur leurs revenus anglais et sur leur fortune localisée dans le pays. La capitale britannique, en particulier, est connue pour son opacité et sa forte dépendance au secteur bancaire. Les services financiers représenteraient 20% du PIB de la ville selon une étude de l’OCDE. La City est également sous le régime de la «common law» dans le droit des affaires, ce qui permet de créer facilement une entreprise, avec peu d’obligations sociales.
     

    L'Irlande (4,5 millions d'habitants)

    Le pays n’est pas un paradis fiscal au sens strict mais il offre un des taux d’imposition sur les sociétés le plus bas de l’Union européenne (12,5%) et l’impôt sur le revenu y est plafonné à 45%. Spécialité locale : les écrivains n’y paient pas d’impôts sur leurs droits d’auteur.

    Souce AFP, Reuters,libération.fr


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  • Commentaires

    1
    Lama1983
    Samedi 6 Avril 2013 à 16:14
    Y'en a qui restent jolis aussi ^^
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