Funérailles, le 11 mars 2011 à Benghazi, d'un insurgé libyen tué la veille pendant la bataille de Ras Nalouf

Tandis que les combats se poursuivent, Washington a envoyé un signal aux insurgés en annonçant l'envoi d'un représentant et en appelant le monde à éviter des massacres en Libye comme au Rwanda et en Bosnie. L'Union européenne a de son côté sommé Mouammar Kadhafi de partir "sans délai". FIN DU DIRECT

19H16 - Pas de nouveau Rwanda - Pour le président américain Barack Obama, "les Etats-Unis et la communauté internationale ont l'obligation de faire ce qu'ils peuvent pour empêcher la répétition de ce qui s'est passé dans les Balkans dans les années 90, de ce qui s'est passé au Rwanda". Obama ajoute qu'il va se doter d'un représentant auprès de la rébellion libyenne.

18H33 - Cavaliers - Vêtus de blanc de la tête au pied, certains des armes à la main, une quinzaine de cavaliers longent le front de mer à Benghazi en direction du centre-ville. A leur arrivée sur la place principale, ces hommes de la tribu des Warfala, une des plus importantes de l'est libyen, sont acclamés par plusieurs milliers de personnes au cri de "Dieu est le plus grand", constate Karim Talbi, journaliste AFP. "Nous devons marcher sur Tripoli. Mais les Américains sont trop lents. Kadhafi nous tuera. Nous perdons des gens tous les jours. Que font les Américains?", lance l'un d'eux.

18H04 - Inquiétude - L'émissaire de l'ONU pour la Libye, le Jordanien Abdel Ilah Khatib, sera à Tripoli en début de semaine prochaine. Il a la consigne "de transmettre, dans des termes clairs, l'inquiétude des Nations unies et de la communauté internationale", indique le secrétaire général de l'organisation, Ban Ki-moon.

17H43 - Sanctions - A l'issue du sommet européen, le Premier ministre britannique, David Cameron, appelle l'UE et la communauté internationale à imposer des sanctions pétrolières contre la Libye.

17H39 - A l'agenda - L'Union européenne, la Ligue arabe et l'Union africaine tiendront un sommet sur la crise libyenne "dans les prochaines semaines", annonce M. Sarkozy.

17H34 - Sceptique Allemagne - La chancelière allemande Angela Merkel s'avoue "fondamentalement sceptique" sur un engagement militaire à ce stade, alors que la France et la Grande-Bretagne se sont dites prêtes à des frappes "ciblées", sous conditions.

"Sans délai"/www.kazeo.com/gestion/admin.php?page=blog

17H19 - Partez - L'Union européenne a aussi appelé le colonel Kadhafi à démissionner "sans délai". On peut raisonnablement douter, à ce stade, qu'il obtempère.

17H16 - Précision - Le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, précise que le CNT des insurgés libyens est un interlocuteur "légitime".

17H07 - L'UE a un "interlocuteur" - C'est Nicolas Sarkozy qui l'annonce, l'Union européenne a décidé que le Conseil national de transition (CNT), représentant les insurgés libyens, est un "interlocuteur politique", ce qui lui apporte un surcroît de légitimité face aux autorités officielles libyennes. La France est le seul pays à reconnaître le CNT comme le "représentant légitime" de la Libye.

16H54 - "Coup de menton" - C'est le jugement sévère de la première secrétaire du Parti socialiste Martine Aubry en réaction aux déclarations martiales du président Nicolas Sarkozy sur la Libye. "On ne règle pas les problèmes avec des coups de menton", dit-elle.

14H52 - Appel de fonds - L'Organisation internationale pour les migrations manque de fonds pour rapatrier tous les étrangers fuyant la Libye. Plusieurs milliers continuent d'arriver chaque jour en Tunisie et en Egypte. L'OIM dépense trois millions de dollars par jour pour leur rapatriement. Problème, elle n'a reçu pour l'instant que 27,2 millions de dollars sur les 49,2 millions demandés.

14H47 - Propagande - Les abonnés au téléphone mobile reçoivent des SMS annonçant que l'armée du pouvoir va prendre Benghazi, fief de la rébellion. "Le Benghazi fidèle à Mouammar Kadhafi embrassera bientôt la révolution", dit l'un. "Que les populations tristes de Benghazi se réjouissent. Le jour de libération est proche", dit un autre.

14H41 - Tripoli bouclée - Les rues de la capitale sont sous haute surveillance. Quasi désertes à la sortie de la grande prière hebdomadaire, elles sont quadrillées par les forces de sécurité. Visiblement décidées à empêcher tout rassemblement d'opposition, comme ceux qui avaient eu lieu fin février.

14H36 - "Merci Sarkozy" - C'est le slogan sur des pancartes de centaines de manifestants dans le fief des insurgés de Benghazi, avec "Merci la France" et "oui aux no fly zones". Le tout sous un gigantesque drapeau français déployé sur la place centrale. La France s'est dite prête à participer à des frappes aériennes, sous conditions, contre les forces du colonel Kadhafi.

14H04 - Artillerie lourde - Les deux camps s'affrontent à l'est de Ras Lanouf . Les insurgés tirent des roquettes Katioucha en direction des forces du colonel Kadhafi, qui répliquent avec des obus et des roquettes Grad.

13H50 - Attaque aérienne - Un poste de contrôle de la rébellion à une dizaine de kilomètres à l'est de Ras Lanouf vient d'être la cible d'une attaque aérienne, constatent des journalistes de l'AFP. Les combats se poursuivent dans la zone.

13H34 - Misrata encerclée - C'est un réfugié soudanais, tout juste arrivé en Tunisie, qui raconte que cette ville, à 150 km à l'est de Tripoli, est toujours aux mains des insurgés mais encerclée par les militaires pro-Kadhafi. "Au début les militaires tenaient la ville mais les insurgés ont réussi à prendre Misrata et à faire reculer les forces de Kadhafi. Maintenant les révolutionnaires contrôlent le centre-ville et les militaires sont autour avec des blindés", raconte Osman, 27 ans, ouvrier en travaux publics.

Production de brut en baisse

12H56 - Pétrole à l'arrêt - La production libyenne de pétrole a chuté d'environ 80% depuis le début de la révolte, tombant à "200.000 ou 300.000 barils par jour", déclare Christophe de Margerie, PDG de la compagnie pétrolière française Total.

12H52 - Unité - La chancelière allemande Angela Merkel insiste sur la nécessité pour l'Europe de parler d'une seule voix, alors que les appels de Paris et Londres à envisager une action militaire si nécessaire suscitent la discorde. "Je souhaite que nous envoyions aujourd'hui un signal d'unité, car diviser pour régner ne servirait que Kadhafi", dit-elle en arrivant au sommet de l'UE.

12H21 - Alger pour une médiation - Le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci indique que son pays est "contre une intervention étrangère" en Libye, qui nourrirait le terrorisme, mais pour une "médiation" entre le régime du colonel Kadhafi et l'opposition.

12H16 - Situation "mouvante" - Un porte-parole de l'opposition libyenne assure que les forces du colonel Kadhafi ne sont pas assez nombreuses pour tenir les places conquises. "La ligne de front change d'heure en heure", déclare Moustafa Gheriani, à Benghazi. Les forces gouvernementales entrées vendredi à Ras Lanouf s'en sont ainsi retirées, selon lui: "Quand elles bombardent lourdement une zone, les forces de Kadhafi peuvent pénétrer, mais elles ne peuvent pas tenir la place. Alors elles repartent quand elles perdent la couverture aérienne".

12H08 - Benghazi dans l'attente - La base principale des insurgés, à l'est du pays, est dans l'attente, constate Karim Talbi, journaliste AFP. Les habitants, comme l'armée de journalistes présents en ville, sont surtout préoccupés par la situation sur le front et l'état des communications. Au souk, les magasins de téléphones portables proposent des puces dont les prix s'envolent, jusqu'à plus de 130 euros."C'est la faute de Kadhafi, ses services détruisent tout. Les communications sont mauvaises. On ne peut plus envoyer de sms. La boite vocale ne marche pas. Reste les appels quand ça passe", dit Mahmoud, un vendeur.

12H01 - Kadhafi menace - Selon l'agence officielle libyenne le colonel menace l'Europe de cesser de soutenir la lutte contre le terrorisme. Il avertit notamment que son pays pourrait "changer complètement sa politique envers Al-Qaïda", jusque là considéré comme un ennemi juré de Tripoli.

11H58 - Prête à tout - L'Union européenne doit être prête "à toute éventualité" pour chasser le colonel Mouammar Kadhafi du pouvoir, affirme le Premier ministre britannique David Cameron.

11H52 - Frappes ciblées - La France et la Grande-Bretagne sont disposées à participer à des frappes "ciblées" contre les forces du régime de Mouammar Kadhafi si ces dernières font notamment usage "d'armes chimiques" ou "de l'aviation contre des populations qui manifestent sans violence", déclare le président Nicolas Sarkozy.

EN DIRECT: Alors que les forces du régime libyen ont reconquis Ras Lanouf au terme de bombardements massifs et menacent d'avancer encore vers l'Est contrôlé par les insurgés, l'Union européenne demande à Mouammar Kadhafi de partir.