>> Ce live est désormais terminé, merci de l'avoir suivi. Rendez-vous par ici pour une synthèse de la situation en Syrie.
21h17: «Les résidents craignent une nouvelle attaque»
C'est ce qu'affime à l'AFP un militant anti-Assad résidant à Mouadamiyat al-Cham, au sud-ouest de Damas. Après le «massacre» à l'arme chimique qui se serait déroulé hier, l'homme est catégorique: les corps des victimes étaient «bleus. Ils sont morts par suffocation». Selon lui, «des roquettes à tête chimique» sont à l'origine des nombreuses morts.
20h42: Washington pas en mesure d'assurer que des armes chimiques ont été utilisées
Les Etats-Unis ne sont pas en mesure «pour l'instant» de dire avec certitude s'il y a eu recours à des armes chimiques en Syrie mercredi, a déclaré jeudi le département d'Etat. «A ce moment précis, nous sommes incapables de déterminer de manière définitive que des armes chimiques ont été utilisées», a déclaré la porte-parole de la diplomatie américaine Jennifer Psaki, ajoutant que «le président Obama avait ordonné aux services de renseignement de rassembler au plus vite des informations supplémentaires» sur ces allégations.
20h33: Une contre-offensive de commandos formés par les Américains en cours, selon Le Figaro
Selon Le Figaro, les premiers contingents syriens formés à la guérilla par les Américains en Jordanie seraient entrés en action depuis la mi-août dans le sud de la Syrie, dans la région de Deraa. Un premier groupe de 300 hommes, sans doute épaulés par des commandos israéliens et jordaniens, ainsi que par des hommes de la CIA, aurait franchi la frontière le 17 août. Un second les aurait rejoints le 19. Selon des sources militaires, les Américains, qui ne veulent ni mettre de soldats sur le sol syrien, ni armer des rebelles en partie contrôlés par les islamistes radicaux, forment discrètement depuis plusieurs mois, dans un camp d'entraînement installé à la frontière jordano-syrienne, des combattants de l'ASL, l'Armée syrienne libre, triés sur le volet. C’est cette pression qui expliquerait l’utilisation probable d’armes chimiques par le régime de Bachar al-Assad.
20h17: le Vatican se demande à qui profite le crime et appelle à la prudence
Le Vatican a invité jeudi à une grande prudence avant d'attribuer le massacre de la banlieue de Damas au pouvoir de Bachar al-Assad, en se demandant par la voix de son observateur à l'ONU «à qui profite vraiment ce crime inhumain». «Il ne faut pas avancer de jugement avant d'en avoir les preuves suffisantes», a analysé Mgr Silvano Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies à Genève, interrogé par Radio Vatican. «Nous devons éclaircir les faits. Quel intérêt immédiat aurait le gouvernement de Damas à provoquer une telle tragédie, en sachant qu'il en sera de toute façon rendu directement coupable?»
18h48: L'ONU demande à Damas l'autorisation d'enquêter sur les armes chimiques
L'ONU a demandé formellement au gouvernement syrien d'autoriser les experts onusiens à enquêter près de Damas sur des accusations de massacre à l'arme chimique et «espère recevoir rapidement une réponse positive». Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a aussi décidé d'envoyer à Damas sa Haute représentante pour le désarmement, Angela Kane, a annoncé jeudi le porte-parole adjoint de l'ONU Eduardo del Buey.
18h41: Remaniement ministériel en Syrie
L'agence officielle Sana annonce un remaniement ministériel, six nouveaux ministres sont nommés. Il s'agit des ministres de l'Enseignement supérieur, de l'Économie et du commerce extérieur, de l'Industrie, du Commerce intérieur, du Tourisme et un secrétaire d'État sans portefeuille.
18h05: John Mc Cain accuse la Maison blanche de «passivité»
Le sénateur républicain John McCain, qui fut candidat à la présidentielle de 2008 contre Barack Obama, a accusé l'administration démocrate de «passivité» face à la guerre civile en Syrie, donnant implicitement au président Bachar al-Assad un «feu vert» pour utiliser des armes chimiques contre son peuple.
«Il y a un an, le président a dit que le recours à des armes chimiques en Syrie marquerait le franchissement d'une ligne rouge», a écrit John McCain dans un communiqué, en allusion à la limite tracée par Barack Obama le 20 août 2012. «Mais comme ces menaces n'ont été suivies d'aucune véritable conséquence, elles ont sonné dans le vide», accuse encore le sénateur.
17h30: François Hollande évoque un «usage probable d'armes chimiques» en Syrie
«Le Président s’est entretenu avec Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies», indique l'Elysée dans un communiqué. «Il a fait part de l’émotion suscitée en France par les massacres intervenus en Syrie dans la nuit du 20 au 21 août, et de l’usage probable d’armes chimiques.»
François Hollande a par ailleurs «salué l’engagement de Ban Ki-moon pour procéder à une enquête rapide et impartiale et a réaffirmé son soutien total aux Nations Unies pour mener à bien cette mission dans les meilleurs délais».
15h30: Plusieurs vidéos font le tour du web, mais les jugeant insoutenables, 20 minutes préfère ne pas les publier
15h24: Les symptômes sont compatibles avec des gaz toxiques selon les experts
Les symptômes présentés par les victimes des attaques survenues mercredi dans la banlieue de Damas sont compatibles avec l'usage d'armes chimiques, en particulier de gaz neurotoxiques, mais le seul moyen de le confirmer serait d'analyser des échantillons, insistent des experts interrogés par l'AFP.
15h: Assad doit approuver une visite de l'ONU sur les lieux d'une attaque près de Damas, selon Moscou
La Russie a estimé que les experts de la mission de l'ONU en Syrie devaient obtenir l'accord du régime de Bachar al-Assad pour se rendre sur les lieux d'une attaque chimique présumée près de Damas, qui a fait de nombreuses victimes.«D'après ce que nous savons, cet endroit est contrôlé par les rebelles et nous partons du principe que la mission (de l'ONU) doit se mettre d'accord avec la partie syrienne», a déclaré le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch.
12h45: «Je suis partisan d’une intervention», déclare Bernard Kouchner
«Je dis qu’il fallait faire une intervention, je ne dis pas qu’il faut maintenant, parce qu’elle serait très difficile continuer la même intervention c’est-à-dire envoyer des troupes sur le terrain ou bombarder. Je ne sais pas, je pense que nous avons perdu beaucoup de temps (…) Je suis partisan d’une intervention, oui depuis longtemps», a déclaré l'ancien Ministre des Affaires Étrangères, Bernard Kouchner sur BFM-TV.
12h: Valérie Trierweiler réagit sur Twitter
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11h35: «La ligne rouge franchie» pour la Turquie
Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a réclamé à Berlin une intervention de la communauté internationale en Syrie, estimant que «la ligne rouge a été franchie depuis longtemps».«Nous réclamons que la communauté internationale intervienne dès que possible dans cette situation où la ligne rouge a été franchie depuis longtemps», a déclaré le ministre à Berlin, après des discussions avec son homologue allemand Guido Westerwelle. «De nombreuses lignes rouges ont déjà été franchies», a dit Ahmet Davutoglu.
10h55: Raid des forces aériennes syriennes sur le site des attaques chimiques supposées
Les forces aériennes et militaires syriennes ont frappé plusieurs zones contrôlées par les rebelles près de Damas jeudi, notamment celles où l'opposition a indiqué que des forces loyales au régime de Bachar al-Assad avaient utilisé des armes chimiques la veille, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.Les bombardements se sont déroulés dans le cadre d'une vaste offensive de l'armée pour chasser les rebelles de lieux stratégiques qu'ils contrôlent à la périphérie de la capitale.«Des avions de combat ont mené plusieurs raids ce matin sur Khan al-Cheikh et Zamalka, blessant plusieurs personnes (...), tandis que des combats intenses faisaient rage», a indiqué l'OSDH, qui s'appuie sur un réseau de militants et de sources médicales en Syrie, ajoutant que les faubourgs de «Zamalka et Moadamiyet al-Sham ont été la cible d'une pluie d'obus».
10h30: «On a dû en laisser mourir» raconte un médecin syrien sur Europe 1
«Le plus dur, ça a été de faire le tri. J'ai vu les yeux d'un enfant demandant de l'aide à un médecin, mais il ne pouvait plus rien pour lui», raconte Abou Ali. «Il y avait des cas tellement graves. Pour essayer de sauver les autres, il y en a que nous avons dû laisser mourir», confie sur Europe 1, un médecin syrien qui a soigné plus de cent personnes dans un hôpital de fortune dans la banlieue de Damas, mercredi.
10h25: Utiliser des armes chimiques aurait été un suicide politique, selon les services de la Sécurité de Damas.
Faire usage d'armes chimiques le premier jour de travail des experts de l'Onu en Syrie aurait été «un suicide politique», a affirmé jeudi à l'AFP un haut responsable des services de sécurité à Damas. «Hier (mercredi), était le premier jour de travail de la mission de l'ONU et utiliser des armes chimiques à ce moment aurait été un suicide politique», a affirmé cette source. «Tous les analystes affirment qu'il n'est pas dans notre intérêt dans les circonstances actuelles d'utiliser des armes chimiques alors que la commission se trouve sur place», a-t-il ajouté.
9h42: HWR et Amnesty réclament un accès aux sites pour l'ONU
Deux organisations de défense des droits de l'Homme ont réclamé que les experts de l'ONU se trouvant en Syrie puissent se rendre dans la banlieue de Damas pour enquêter sur les accusations de l'opposition concernant l'utilisation d'armes chimique par le régime. Human Right Watch (HRW) affirme que sept habitants et deux médecins lui ont assuré que «des centaines de personnes, dont beaucoup d'enfants, semblent avoir été asphyxiées par un attaque à l'aube du 21 août». «Que des armes chimiques aient été utilisées ou pas, l'attaque a causé la mort d'un grand nombre de civils, et ceux qui ont commis cet acte doivent rendre des comptes», assure dans un communiqué cette organisation basée à New York.«Le gouvernement syrien doit autoriser l'accès immédiat aux inspecteurs de l'ONU arrivés récemment à Damas», ajoute-t-elle. Pour HRW, le gouvernement syrien «doit aussi donner accès et coopérer pleinement avec la commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie conduite par Paolo Pinheiro, pour déterminer les auteurs de cette attaque».
8h50: Fabius: «Si les Syriens refusent les observateurs, c'est qu'ils sont coupables»
«Il faut immédiatement autoriser les enquêteurs [de l'ONU, ndlr] Si les Syriens refusent les observateurs, c'est qu'ils sont coupables [...] ça veut dire qu'ils sont pris la main dans le sac!» a indiqué, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius sur BFMTV. Selon lui, il faut savoir que «derrière Bachar al-Assad, il y a les Russes et l'Iran. [...] L'Iran tire les ficelles bien sûr!» accuse Laurent Fabius sur BFMTV. «Si c'est avéré [l'utilisation d'armes chimiques, ndlr], il faut une condamnation, voire une réaction, internationale. Mais le Conseil de sécurité de l'ONU, c'est aussi les Russes et les Chinois [alliés de Bachar al-Assad, ndlr]. Les Russes ont condamné l'utilisation d'armes chimiques mais en terme théoriques, en terme de principes», regrette le ministre français.
8h45: Le Pen appelle «à se méfier des manipulations»
Marine Le Pen, présidente du Front national, a appelé «à se méfier des manipulations», sur RTL, alors que Damas est accusé par les rebelles syriens d'avoir perpétré une attaque chimique à grande échelle contre sa populations civile. «Le problème est que nous n'avons pas d'informations. Si l'Onu est aussi prudente, c'est qu'ils n'ont pas non plus d'informations vérifiées», a affirmé Marine Le Pen, regrettant que «depuis le début du conflit, les médias occidentaux s'appuient sur les informations données par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme». «Dans d'autres conflits, les médias ont été, parfois contre leur gré, manipulés par un camp ou par l'autre», a-t-elle observé, en rappelant que «Carla Del Ponte, membre de la commission d'enquête de l'Onu sur la situation des droits de l'Homme en Syrie, avait dit elle-même qu'il (y avait eu) utilisation de gaz chimiques, il y a quelques semaines, par les rebelles. J'appelle à la méfiance. Dans des guerres aussi médiatiques, il faut se méfier des manipulations», a-t-elle dit. «Je ne vois pas quel intérêt aurait l'armée (syrienne) d'utiliser des gaz chimiques contre sa population au risque de la voir se retourner et alors même que cette armée enregistre, semble-t-il, victoire sur victoire contre les rebelles», a également affirmé l'eurodéputée.
8h16: L'Iran rejette les accusations de l'opposition contre Damas
L'Iran, principal allié régional du régime de Damas, a rejeté les accusations de l'opposition syrienne sur un recours par ce régime à des armes chimiques dans une attaque meurtrière près de Damas, selon l'agence officielle Irna. «Si l'information concernant l'utilisation d'armes chimiques est exacte, très certainement elles ont été utilisées par les groupes terroristes et takfiris (extrémistes sunnites) qui ont montré qu'ils ne reculaient devant aucun crime», a déclaré le chef de la diplomatie, Mohammad Javad Zarif, en allusion aux rebelles qui se battent pour la chute du régime syrien.
Même si le régime a catégoriquement démenti avoir utilisé des armes chimiques et que l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a évoqué un bilan d'au moins 136 morts, l'attaque est l'une des plus violentes du conflit et a suscité une vague de condamnations internationales.
Réunis mercredi à huis clos, les membres du Conseil de sécurité (France, Etats-Unis, Royaume-Uni, Luxembourg et Corée du Sud) veulent «faire la lumière» sur les accusations d'utilisation d'armes chimiques près de Damas et «saluent la détermination» de l'ONU à enquêter, a déclaré mercredi la présidente du Conseil, l'ambassadrice argentine Maria Cristina Perceval. Mais ils n'ont pas adopté de déclaration formelle sur la question, la Russie et la Chine y étant opposées, selon des diplomates.
De nombreux pays ainsi que la Ligue arabe ont demandé que les experts des Nations-unies, arrivés dimanche en Syrie pour enquêter sur l'usage éventuelle de telles armes dans le conflit, se rendent immédiatement sur les lieux.Les Etats-Unis ont également réclamé mercredi un «accès immédiat» de l'ONU au site d'une attaque chimique à grande échelle dénoncée par l'opposition en Syrie, mais ont refusé de parler d'une «ligne rouge» qui aurait été franchie par Damas.Les accusations sur ce massacre présumé, photos de cadavres de jeunes enfants à l'appui, ont été proférées un an et un jour après que le président américain Barack Obama eut prévenu que le recours par le régime de Bachar al-Assad à son stock d'armes chimiques constituerait une «ligne rouge».