• Dernière modification : 06/07/2013 

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    "Des balles ont traversé notre véhicule",

    raconte le consul de France à Benghazi

    © AFP

    Jean Dufriche, médecin et consul honoraire dans la ville libyenne de Benghazi, a réchappé jeudi à un attentat. Réfugié depuis à l’ambassade de France en Tunisie, il a livré aux médias le récit de l’attaque.

    Par France 2
    FRANCE 24 (texte)
     

    Jean Dufriche se considère comme un miraculé. Le consul honoraire français à Benghazi, dans l’est de la Libye, a été visé par des tirs alors qu’il était dans sa voiture en compagnie de son épouse, jeudi 4 juillet. Vendredi soir, il raconte comment sa femme et lui ont échappé à la mort, depuis l’ambassade de France en Tunisie où il s’est réfugié.

    "Je revenais d’une réunion de travail vers 23 heures quand des tirs sont partis d’une voiture, blanche, je crois, sur notre pare-brise puis de côté", raconte ce médecin officiant au Benghazi Medical Centre. Sa voix est étonnamment posée, 24 heures à peine après la tentative d’assassinat.

    "Nous roulions sur le périphérique lorsque des tirs ont atteint notre pare-brise avant, sans le détruire, poursuit Jean Dufriche. Des personnes, dans une voiture qui nous précédait, ont alors criblé de balles notre véhicule, sur le côté gauche". À bord de l'autre véhicule se trouvent trois hommes : un chauffeur et deux tireurs. "Ils ont tiré entre 11 et 15 balles", poursuit le consul honoraire.

    Sa femme "comprend immédiatement ce qu’il se passe". Musulmane, elle se précipite à l’arrière de la voiture et se met à réciter la prière des morts. "Ça m’a donné une espèce de réflexe vital qui, peut-être, nous a sauvés, explique-t-il. J’ai freiné très fort, puis je suis reparti à fond et je me suis débrouillé pour quitter très vite l’autoroute". "On s’en est sortis", ajoute-t-il, encore étonné d’avoir échappé à la mort.

    Coups de fil anonymes

    Le consul honoraire privilégie la thèse de l’acte prémédité. "Ce jour-là, exceptionnellement, nous n'étions pas accompagnés de mon garde du corps. Sans doute mes agresseurs le savaient-ils". En outre, le consul honoraire fait part de signes "avant-coureurs", qu’il se sent "idiot" d’avoir ignorés. Il évoque ainsi des coups de fil anonymes en provenance du Sénégal, lors desquels il entendait un homme réciter des sourates du coran.

    "En tant que représentation de la France, on se sait peu ou prou ciblé", assure-t-il. Le 23 avril 2013, en effet, l’ambassade de France à Tripoli a été visée par un attentat à la voiture piégée, blessant deux gardes français. L’acte terroriste n’a jamais été revendiqué.

    Pour l’heure, le médecin n’avance que des "hypothèses" sur l’identité de ses agresseurs : peut-être "les gens de Kadhafi" qui lui en voudraient d’"être revenu à Benghazi dès février 2011 avec la première délégation humanitaire", peut-être des "islamistes radicaux".

    La tentative d’assassinat ne l’empêchera pas, cependant, de revenir en Libye. "Mais on va laisser passer un peu de temps quand même, mon épouse est plus choquée que moi. On ne peut pas avoir vécu ça et ne pas rester, il faut rester", assure-t-il.

    Le président français François Hollande s’est rendu vendredi en Tunisie pour rendre visite au consul honoraire. "Ouf, vous êtes vivant", a-t-il déclaré en arrivant.

    Avec dépêches


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  • Dernière modification : 05/07/2013 

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    Le consul honoraire de France à Benghazi

    réchappe à un attentat

    Le consul honoraire de France à Benghazi réchappe à un attentat
    © AFP

    Jean Dufriche, le consul honoraire de France à Benghazi, a été attaqué jeudi soir par des assaillants armés alors qu’il rentrait chez lui en voiture avec son épouse. Aucun des deux n’a été blessé. Le couple a quitté la Libye pour la Tunisie.

    Par FRANCE 24 (texte)
     

    Jean Dufriche, le consul honoraire français de Benghazi en Libye, rentrait chez lui, jeudi 4 juillet au soir, accompagné de son épouse lorsque son véhicule a été pris pour cible par plusieurs assaillants. "Une voiture s'est présentée à leur niveau et ses passagers ont ouvert le feu", a expliqué Mohamed al-Hidjazi, porte-parole des services de sécurité à Benghazi.

    "Le couple se trouvait près du centre médical de Benghazi lorsque l'incident s'est produit. Ils y ont été pris en charge et y sont restés jusqu'à l'arrivée d'une équipe de protection envoyée par nos soins", a-t-il précisé.

    Bien que personne n’ait été blessé, un des proches de Jean Dufriche affirme avoir constaté au moins sept impacts de balles sur le véhicule. Selon une source au fait des événements, c'est un "miracle" que le consul français ait survécu.

    Réfugiés en Tunisie

    Selon Mohamed al-Hidjazi, Jean Dufriche et son épouse ont été encadrés par "une équipe des forces spéciales de l'armée libyenne qui a assuré leur sécurité jusqu’à leur départ" vers la Tunisie, vendredi.

    Depuis Tunis, le président français, François Hollande, a exprimé son "admiration" pour le consul honoraire, victime de ce qu’il a qualifié d’"attentat". Le chef de l’État a également indiqué qu’il devait s’entretenir avec lui en fin de journée, vendredi. Il "nous donnera son témoignage et nous lui prodiguerons notre solidarité et notre admiration d'être sorti comme il est sorti, indemne, de ce piège", a-t-il enchaîné.

    Du côté du Quai d’Orsay, Laurent Fabius a condamné cette attaque "avec la plus grande fermeté". Et le ministre des Affaires étrangères d’ajouter via un communiqué : "le rétablissement de la sécurité est la priorité pour permettre le développement du pays et l'édification d'un État de droit".

    Mais depuis le renversement de Mouammar Kadhafi en 2011, appuyé par la France, la sécurité reste précaire dans tout le pays. Ce n’est pas la première fois que les intérêts français en Libye sont attaqués. En avril, un attentat à la voiture piégée avait partiellement détruit l'ambassade de France à Tripoli, blessant deux gardes français.

    En septembre 2012, ce sont les États-Unis qui ont été pris pour cible. L'ambassadeur américain et trois autres de ses concitoyens ont été tués dans une attaque contre le consulat américain à Benghazi. La capitale de la Cyrénaïque a aussi été le théâtre d'attaques contre des intérêts britanniques, italiens et contre la Croix-Rouge et les Nations unies.

    Avec dépêches


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  • Monde

    La France a livré des traitements anti gaz sarin à l’opposition syrienne

    <time datetime="2013-06-22T15:34:59+02:00" itemprop="datePublished">22 juin 2013 à 15:34     </time>lien
     

    Réunis à Doha, les onze pays «amis de la Syrie» ont décidé d'intensifier leur aide à la rebellion.

    Les pays soutenant l’opposition syrienne ont «exigé» samedi à Doha dans leur résolution finale que l’Iran et le Hezbollah libanais «cessent d’intervenir dans le conflit» syrien, a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius.

    «Le Hezbollah a joué un rôle terriblement négatif notamment dans l’attaque de Qousseir. Nous ne sommes absolument pas d’accord pour l’internationalisation du conflit. Donc dans le texte que nous venons de publier nous exigeons que les Iraniens et le Hezbollah cessent d’intervenir dans ce conflit», a dit le chef de la diplomatie française lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion de Doha.

    «Nous voulons que le Liban soit à l’écart du conflit syrien mais nous ne voulons pas qu’il y ait des actions terroristes de la part du Hezbollah. C’est la raison pour laquelle la France a pris position avec d’autres pays d’Europe pour inscrire la branche militaire du Hezbollah sur la liste des organisations terroristes», a expliqué Fabius.

    Alors que la France et les Etats-Unis ont affirmé que des armes chimiques avaient été employées en Syrie contre les rebelles, le ministre français des Affaires étrangères a annoncé que Paris avait envoyé dans ses livraisons à l’opposition syrienne «des traitements qui peuvent protéger un millier de personnes» du gaz sarin, un puissant neurotoxique.

    «Ca en dit long sur les ravages que fait courir Bachar al Assad à sa population», a-t-il ajouté.

    «Il faut faire cesser cette tragédie, pour cela il n’y a qu’une voie, la voie de la solution politique et Genève 2 (…) Il faut enfin que Bachar al-Assad, l’Iran et le Hezbollah l’entendent», a insisté Laurent Fabius.

    Cette réunion de Doha rassemblait samedi les principaux pays appuyant l’opposition syrienne pour examiner l’octroi aux rebelles d’une aide militaire, cruciale pour arrêter la progression des forces du régime de Bachar al-Assad.

    Les pays européens ont levé fin mai leur embargo sur les armes mais se sont engagés à surseoir à toute livraison jusqu’au 1er août, pour laisser une chance à une éventuelle conférence internationale de paix, baptisée Genève 2.


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  • Accueil > TopNews > Les Amis du peuple syrien coordonnent l'aide aux rebelles

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    Les Amis du peuple syrien coordonnent l'aide aux rebelles

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    <time datetime="2013-06-22T15:32:48" itemprop="dateCreated">Créé le 22-06-2013 à 15h32</time> - <time datetime="2013-06-22T15:32:48" itemprop="dateModified">Mis à jour à 15h32</time>

     

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    Laurent Fabius, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du groupe des pays "amis de la Syrie" à Doha, au Qatar. Les diplomates ont sommé l'Iran et le Hezbollah libanais de cesser d'intervenir dans le conflit syrien. /Photo prise le 22 juin 2013/REUTERS/Mohammed Dabbous
(c) Reuters

    Laurent Fabius, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du groupe des pays "amis de la Syrie" à Doha, au Qatar. Les diplomates ont sommé l'Iran et le Hezbollah libanais de cesser d'intervenir dans le conflit syrien. /Photo prise le 22 juin 2013/REUTERS/Mohammed Dabbous (c) Reuters

    par Lesley Wroughton et Amena Bakr

    DOHA (Reuters) - Les "Amis du peuple syrien" se sont réunis samedi au Qatar pour coordonner plus étroitement leur aide aux insurgés qui combattent le régime de Bachar al Assad.

    Washington souhaite que les ministres des Affaires étrangères des onze Etats-membres du groupe (Etats-Unis, France, Allemagne, Egypte, Italie, Jordanie, Qatar, Arabie saoudite, Turquie, Emirats arabes unis et Royaume-Uni) s'engagent à ce que toute l'aide aille au Conseil militaire suprême de l'Armée syrienne libre (ASL) pour enrayer l'émergence des forces djihadistes.

    Jusqu'à présent, les Etats-Unis ne fournissaient aux rebelles qu'une aide non létale, sous forme de vivres et de médicaments, mais le gouvernement a revu sa position à la suite de la prise le 5 juin de la ville stratégique de Koussaïr par les forces gouvernementales, de l'implication de plus en plus grande du Hezbollah libanais aux côtés de Bachar al Assad et des annonces de la France et du Royaume-Uni concernant le recours aux armes chimiques par l'armée loyaliste.

    La semaine dernière, Washington a annoncé être parvenu à la conclusion que les forces de Bachar al Assad avaient utilisé des armes chimiques, et a décidé de fournir une "assistance militaire directe" aux insurgés.

    L'Arabie saoudite, à la pointe de l'aide aux opposants du régime bassiste, a quant à elle accru ses livraisons d'armes sophistiquées, selon deux hauts fonctionnaires du Golfe interrogés par Reuters.

    "Au cours de la semaine écoulée, davantage de ces armes sont arrivées. Ils en obtiennent plus fréquemment", a dit l'un deux sans plus de précisions. L'autre a parlé de livraisons "potentiellement décisives".

    Les rebelles réclament des armes antichars et anti-aériennes. Pour le cheikh Hamad ben Djassim al-Thani, chef du gouvernement et de la diplomatie qatarie, "la force est nécessaire pour obtenir la justice. Et la fourniture d'armes est le seul moyen d'obtenir la paix dans le cas syrien".

    "Nous ne pouvons attendre du fait des divergences entre membres du Conseil de sécurité sur les moyens de régler le problème", a-t-il poursuivi, invitant par ailleurs le gouvernement libanais à faire le nécessaire pour limiter l'implication des miliciens chiites du Hezbollah.

    L'IRAN ET LE HEZBOLLAH POINTÉS DU DOIGT

    "Il faut mettre un terme à ce conflit qui devient de plus en plus un conflit religieux", a quant à lui souligné Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères.

    "Dans le texte que nous publions, nous exigeons que les Iraniens et le Hezbollah cessent d'intervenir dans le conflit", a-t-il ajouté, s'adressant à la presse en marge de la réunion.

    Avant l'arrivée du secrétaire d'Etat John Kerry à Doha, un membre de l'administration américaine ayant requis l'anonymat avait souligné l'importance de ne passer que par le canal de la Coalition nationale syrienne, plus précisément du conseil militaire suprême que dirige le général Salim Idriss.

    "Nos interlocuteurs doivent partager nos valeurs et les principes de démocratie et de pluralisme. C'est la raison pour laquelle M. Salim Idriss est notre interlocuteur", avait souligné vendredi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, assurant toutefois que Paris n'avait pas encore livré d'armes aux rebelles.

    "Si livraison d'armes il doit y avoir, elles ne pourront intervenir que sous un certain nombre de conditions. Nous avons clairement à l'esprit le précédent libyen, lorsque certains stocks d'armes s'étaient retrouvés dans les mains de groupes terroristes que nous combattions dans le Nord du Mali", a-t-il ajouté, évoquant les "filières" utilisées par la France pour acheminer jusqu'à présent une aide humanitaire ou du matériel non létal aux insurgés.

    La Grande-Bretagne, qui n'a pas non plus pris de décision concernant les livraison d'armes, juge toutefois qu'un règlement négocié passe nécessairement par le renforcement de l'opposition.

    "On n'obtiendra pas de solution politique si Assad et son régime pensent pouvoir éliminer l'opposition par la force et nous devons donc apporter une aide à cette opposition", a déclaré William Hague, chef de la diplomatie britannique, avant la réunion de Doha.

    Selon un diplomate qui en a pris connaissance, le projet de communiqué final ne parle pas spécifiquement de livraisons d'armes aux insurgés, ni de l'éventuelle instauration d'une zone d'exclusion aérienne, dont l'idée serait à l'étude à Washington. Le texte recommande en revanche de faire pression sur le président syrien pour qu'il autorise plus largement l'acheminement de l'aide humanitaire.

    Avec Julien Ponthus à Doha; Jean-Stéphane Brosse et Jean-Philippe Lefief pour le service français, édité par Henri-Pierre André


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  • Dernière modification : 17/06/2013 

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    Poutine et Obama "unis par une même volonté de mettre fin à la violence" en Syrie

    © AFP

    En marge du sommet du G8, le chef de l'État russe et son homologue américain ont déclaré vouloir enrayer le conflit syrien. Sans toutefois réussir à se mettre d'accord sur les moyens à mettre en œuvre pour y parvenir.

    Par Hervé AMORIC , correspondant de FRANCE 24 en Irlande du Nord
    FRANCE 24 (texte)
     

    Sans surprise, à l’issue d’un entretien tendu avec son homologue russe Vladimir Poutine en marge du G8, Barack Obama a fait état de divergences au sujet du conflit syrien. Les deux chefs d'État ont toutefois parlé d’un intérêt commun à y mettre fin à la guerre en Syrie et à faire en sorte qu’aucune arme chimique n’y soit utilisée.

    "Nos positions ne coïncident pas totalement, mais nous sommes unis par une même volonté de mettre fin à la violence, d’arrêter l’augmentation du nombre de victimes en Syrie, de résoudre les problèmes par des moyens pacifiques, y compris les discussions de Genève", a déclaré le président russe.

    Son interlocuteur et lui-même ont ordonné à leurs équipes de travailler à la conférence de Genève 2 sur la Syrie, proposée à l'origine par les États-Unis et la Russie, et qui doit permettre l'ouverture de négociations entre le régime en place et l'opposition. "Nous sommes tombés d'accord pour appuyer le processus de négociations et encourager les parties à s'asseoir à la table de négociations, à organiser des discussions à Genève", a ajouté Vladimir Poutine.

    Avec dépêches


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