• Malgré la défaite, les frondeurs du PS ne désarment pas

    Malgré la défaite, les frondeurs du PS

    ne désarment pas

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2015-05-22T10:55:00+02:00" itemprop="datePublished">22.05.2015 à 10h55</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-05-22T11:03:14+02:00" itemprop="dateModified">22.05.2015 à 11h03  lien </time>

    Christian Paul à Toulouse, le 20 mai.

    Malgré la défaite, continuer. La motion du premier secrétaire du PS est certes arrivée nettement en tête du vote des militants, jeudi 21 mai, mais les socialistes frondeurs ne comptent pas mettre sous le boisseau leurs critiques contre l’exécutif. Les signataires de la motion B, avec 30 % face à celle de Jean-Chrisophe Cambadélis (60 %), ont « réveillé le Parti socialiste qui était en hibernation depuis trois ans », a ainsi assuré Christian Paul, le premier signataire de la motion, vendredi sur RTL. D’après le député de la Nièvre, il existe une « majorité d'idée pour demander des réorientations », si l’on cumule le score de la motion B, celle de la motion C portée par Karine Berger, et une partie des signataires de la motion majoritaire classés à la gauche du parti, dont Martine Aubry.

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    « Mon combat dans les semaines qui viennent, c'est de faire en sorte que le Parti socialiste soit respecté, y compris par le gouvernement car cela n'a pas été cas ces trois ans. J'espère que Jean-Christophe Cambadélis est dans le même état d'esprit, mais on va le vérifier très vite », a ajouté M. Paul.

    Le premier secrétaire du PS, fort de son succès, n’a toutefois donné aucun gage aux frondeurs dans son intervention sur RMC et BFM-TV, vendredi. « C’est un vote de renouveau et de sortie de crise, a-t-il déclaré. Il y a une majorité. Maintenant, c’est la stabilité, c’est très important. » « On surestime le côté critique à gauche : l’électorat de gauche est réaliste, il est social-démocrate aujourd’hui, le Parti socialiste est social-démocrate », a-t-il martelé, dans une attaque à peine voilée contre les contestataires dans son parti.

    « Discipline »

    Ce dédain à l’égard des frondeurs a fait regretter à Laurent Baumel des « invitations puissantes à ramener le parti au pouvoir à la discipline ». Or, « on ne pourra pas effacer comme ça le sentiment que l’ambiance et la situation suscitent des doutes », a souligné le député d’Indre-et-Loire sur RFI, rappelant que « les effectifs du PS ont baissé » et jugeant « pas exceptionnel » le taux de participation des militants, estimé à 55 ou 56 % vendredi matin.

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    « Le quinquennat est mal engagé en termes de résultats et de sens, a-t-il ajouté. Est-ce que les gens se diront que ce quinquennat a été conforme aux raisons pour lesquelles ils ont choisi la gauche [en 2012] ? La question demeure. » Et en 2017, « il sera difficile à François Hollande d’être candidat à sa réélection sans fédérer son propre camp », estime M. Baumel. Au contraire, pour Jean-Christophe Cambadélis, le vote de jeudi démontre que la contestation du chef de l’Etat dans son propre parti est « résiduelle », sinon « éteinte ».

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    La présidentielle à venir inquiète aussi Jérôme Guedj, député de l’Essonne. « Sans capacité à s'adresser aux électeurs qui ont fait la victoire de François Hollande en 2012, on connaîtra les déconvenues qu'on a connues aux municipales, aux départementales », a-t-il prévenu sur Sud Radio, appelant le PS à « s'adresser à l'ensemble de la gauche ». « On ne renonce en rien », a-t-il ajouté au nom des frondeurs, « nous allons continuer à proposer un rééquilibrage des efforts » pour soulager les ménages, « sous forme de réforme fiscale, d’augmentation des salaires et de soutien aux collectivités locales » pour l’investissement. M. Guedj a aussi déploré les « ambiguïtés » de la motion majoritaire « pour ne pas créer de tension », notamment sur le travail le dimanche. Et de résumer : « Cambadélis et l’exécutif peuvent se targuer d’une forme de stabilité, mais il y a encore des débats devant nous... »

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