• Marcela Iacub relate sa liaison avec DSK, une «abomination» selon l'ex-patron du FMI

    Marcela Iacub relate sa liaison avec DSK, une «abomination» selon l'ex-patron du FMI

    Créé le 21/02/2013 à 14h54 -- Mis à jour le 22/02/2013 à 01h03
    Dominique Strauss-Kahn, agacé face aux photographes, à la sortie d'un restaurant le 11 décembre 2012 à Paris.
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    Dominique Strauss-Kahn, agacé face aux photographes, à la sortie d'un restaurant le 11 décembre 2012 à Paris. Kenzo Tribouillard AFP

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    L'essayiste Marcela Iacub raconte sa liaison avec Dominique Strauss-Kahn dans un livre dénoncé comme «une abomination» et «méprisable» par l'ex-directeur du FMI et Anne Sinclair après la publication d'extraits jeudi dans le Nouvel Observateur.

    Dans «Belle et Bête», à paraître le 27 février chez Stock, Marcela Iacub relate sa liaison avec l'ex-directeur général du Fonds monétaire international (FMI) de janvier à août 2012.

    Même si l'ancien ministre n'est jamais nommément désigné dans le livre, l'auteur confirme dans une long entretien au Nouvel Observateur qu'il s'agit bien de DSK, tout en précisant que l'ouvrage contient des éléments de fiction.

    «Les étapes de la liaison, les lieux, les propos rapportés, tout est vrai. Pour les scènes sexuelles, j'ai été obligée de faire appel au merveilleux», dit-elle à l'hebdomadaire en qualifiant le personnage principal d'«être double, mi-homme, mi-cochon».

    Connue pour ses positions tranchées sur la révolution sexuelle, le viol ou le féminisme, Marcela Iacub explique sa démarche dans le Nouvel Obs. «Je vois au moins trois hypothèses qui peuvent expliquer mon comportement. Première possibilité: je voulais être en mesure d'écrire ce livre, +Belle et Bête+, je voulais décrire cet individu si singulier», dit-elle.

    Deuxième explication avancée: «je suis une sainte (...) je voulais le sauver».

    «Avant de le rencontrer, j'étais très déprimée et, je le comprends seulement aujourd'hui, je voulais mourir. Je devinais sans doute qu'un homme si égoïste, si peu attentionné, qui avait fait du mal à tant de monde, pouvait se transformer en l'instrument de ma destruction», conclut-elle.

    Dans un courrier adressé à Jean Daniel, un des fondateurs de l'hebdomadaire, et publié jeudi sur le site du Figaro, DSK a dit son «dégoût» et fustigé «le comportement d'une femme qui séduit pour écrire un livre, se prévalant de sentiments amoureux pour les exploiter financièrement».

    «Au-delà du caractère fantasmatique et donc inexact du récit, c'est une atteinte méprisable à ma vie privée et à la dignité humaine», ajoute l'ancien ministre qui dénonce «une opération qui donne la nausée» et a «demandé à ses avocats d'étudier toutes les voies légales pour combattre cette abomination».

    Anne Sinclair, présente dans l'ouvrage également de façon anonyme et qui a rencontré Marcela Iacub, a dénoncé «un récit trompeur et fielleux de (leur) entrevue en se livrant à une interprétation diffamatoire et délirante de (ses) pensées».

    «Comment, pour des raisons mercantiles, le Nouvel Observateur a-t-il pu descendre aussi bas dans l'abjection ?», affirme-t-elle dans une lettre adressée à Laurent Joffrin, directeur de l'hebdomadaire, et Jérôme Garcin, responsable des pages culturelles, également publiée par le Figaro.fr. Elle aussi «se réserve le droit de donner à cette affaire les suites qui conviennent».

    Laurent Joffrin a justifié sur Canal+ la publication des extraits par la «qualité littéraire» du récit. «Autrement on aurait peut-être fait un petit article, mais n'aurait pas fait une Une».

    «Ca fait quand même deux ans que la presse mondiale est remplie de la vie privée de Dominique Strauss-Kahn», a-t-il souligné.

    Née en 1964 en Argentine, Marcela Iacub vit en France depuis 1989. Directrice de recherche au CNRS, juriste, essayiste et journaliste, elle est l'auteur d'une dizaine de livres, principalement des essais, dont «Qu'avez-vous fait de la libération sexuelle», ou «Une société de violeurs?».

    Dominique Strauss-Kahn a conclu en décembre dernier un accord financier avec Nafissatou Diallo, la femme de chambre qui l'accusait d'agression sexuelle. Cet accord a mis fin à l'affaire, 19 mois après le scandale planétaire qui l'avait contraint à démissionner du FMI.

    L'ancien patron du FMI est toujours mis en examen pour «proxénétisme aggravé en bande organisée» dans l'affaire du Carlton. Il est accusé d'avoir participé à des parties fines avec des prostituées, mais a toujours affirmé ignorer que ces femmes étaient rémunérées.


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