• Marseille : Samia Ghali, combattante des cités

    Marseille : Samia Ghali, combattante des cités

     

    Par Aliette de Broqua Mis à jour <time class="updated" datetime="30-08-2012T23:37:00+02:00;">le 30/08/2012 à 23:37</time> | publié <time datetime="30-08-2012T18:41:00+02:00;" pubdate="">le 30/08/2012 à 18:41 </time>
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    Samia Ghali en février 2008 à Marseille, alors en campagne au côté de Jean-Noel-Guérini, candidat à la mairie.
    Samia Ghali en février 2008 à Marseille, alors en campagne au côté de Jean-Noel-Guérini, candidat à la mairie. Crédits photo : Christophe LEFEBVRE/PHOTOPQR/LA VOIX DU NORD

    PORTRAIT - Sénatrice maire des XVe et XVIe arrondissements de Marseille, Samia Ghali est entrée en politique à 16 ans, pour sortir ces quartiers de la «ghettoïsation».

    Dans les quartiers nord de Marseille, tout le monde l'appelle Samia. Mme Ghali, sénatrice maire socialiste des XVe et XVIe arrondissements, est une enfant des cités déshéritées de ces quartiers. Cette mère de quatre enfants de 44 ans est née à la cité Bassens, alors «un vrai bidonville». Elle a grandi, non loin, à la cité Campagne Lévêque, dans le XVe arrondissement.

    Les problèmes de ces quartiers, elle les connaît. «J'ai vu mes amis tomber dans la drogue. Un grand nombre en mourir. C'est ce qui m'a poussée à m'engager en politique dès 16 ans», raconte-t-elle. «C'est grâce à mon professeur de français. J'étais révoltée. Je voulais changer les choses. Son mari était secrétaire de section du PS. J'y suis allée et je n'en suis plus partie.»

    «Le combat n'est pas gagné»

    Un bac pro en poche, elle exerce le métier de secrétaire pendant quelques années, puis décroche son premier mandat en 1995 sur la liste du maire de secteur. À partir de là, elle se consacre totalement à la politique avec détermination et engagement. Elle accumule les mandats: conseillère communautaire, conseillère régionale, vice-présidente de la région puis maire de secteur et sénatrice.

    Les ors du Palais du Luxembourg ne l'ont pas grisée. Son engagement reste le même: elle veut sortir ses quartiers du «délabrement» et de la «ghettoïsation». «Aujourd'hui, les jeunes qui ont vu mourir leurs frères ou leurs amis se droguent moins mais ils dealent cannabis, coke ou héroïne aux jeunes des quartiers favorisés et font vivre leurs familles», témoigne-t-elle. «Le combat pour ces quartiers n'est pas gagné», conclut-elle mais c'est son combat.

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