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    Décryptage

    Marseille: école primaire, gestion secondaire

    Par et
    <time datetime="2016-02-01T20:11:20" itemprop="datePublished">1 février 2016 à 20:11   lien </time>
     
    Une salle de classe marseillaise, vendredi, dont les murs délabrés sont cachés derrière des nappes en papier.
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    Une salle de classe marseillaise, vendredi, dont les murs délabrés sont cachés derrière des nappes en papier. Photo Patrick Gherdoussi pour Libération

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    Depuis le coup de sang d’une enseignante, la grogne prend corps contre la municipalité, accusée de laisser ses établissements à l’abandon.

    Des murs décrépis, des préfabriqués du siècle dernier, des soupçons d’amiante, des salles de classe qui débordent, du mobilier de récup, une gestion des travaux, ubuesque et même une pénurie organisée de papier toilette… Bienvenue dans les écoles publiques de Marseille, la deuxième ville de France. Si la situation n’est pas nouvelle, la municipalité fait face, depuis quelques semaines, à une nouvelle fronde. Professeurs et parents en appellent cette fois à l’Etat, considérant que la municipalité, seule compétente légalement dans la construction et l’entretien des écoles, est défaillante.

    Pourquoi cette mobilisation maintenant ?

    Charlotte Magri, une enseignante affectée jusqu’à la semaine dernière dans une école des quartiers Nord de Marseille, a écrit une lettre ouverte fin novembre, relayée par plusieurs médias dont Libération, pour dénoncer les conditions de travail et d’accueil de ses élèves dans l’école. Sans réponse de la ministre, elle lance une pétition mi-janvier. Au compteur lundi soir, 15 000 signataires. «Tant que ces injustices ne seront pas médiatisées, il n’y aura aucune réaction des pouvoirs politiques, écrit-elle. Madame la ministre, par votre non-réponse, vous reconnaissez que malgré vos discours, notre éducation n’est plus nationale et que vous n’y pouvez plus rien.» L’enseignante dénonce le manque d’entretien de son école, les chauffages qui tombent régulièrement en panne, la présence d’amiante notamment dans les dalles du sol dégradées, établie par un rapport datant de 2007. Sur ce dernier point au moins, Danièle Casanova, l’adjointe à la mairie de Marseille en charge des écoles, veut bien répondre : «La commission de sécurité se tient à la disposition des directeurs d’école, chaque année, pour établir un diagnostic. Dans ce cas précis, l’amiante, en dose infinitésimale dans les dalles, n’a aucun effet nocif sur la santé des enfants, sinon des mesures auraient été prises.»

    À lire aussi :Vétusté, locaux inadaptés, cantine surchargées... les maux des écoles marseillaises

    Depuis le coup de sang de l’institutrice, la mobilisation a pris de l’ampleur dans la ville. Lundi, le collectif Castellane, réunissant plusieurs écoles des quartiers Nord, a lancé un appel demandant la mise en place d’un «état d’urgence dans les écoles marseillaises». «Nous exigeons de la municipalité qu’elle donne les moyens qui sont dus à tous les enfants de la République française. Nous exigeons de l’Etat, et plus particulièrement des services de l’Education Nationale, qu’ils prennent leurs responsabilités pour que le principe républicain d’égalité soit respecté», réclament ces enseignants. La contestation était latente, épidermique tant les problèmes durent depuis longtemps. Les tensions s’étaient réveillées au moment de la mise en place des activités périscolaires, en 2014, notamment sur les réseaux sociaux où de nombreux parents ont créé des groupes de témoignage et de vigilance (lire notre récit).

    Un problème limité ou généralisé ?

    Lise Massal, une parent d’élèves qui s’était énormément impliquée par le passé, résume la situation : «A Marseille, l’état des écoles dépend de la capacité des parents d’élèves et ou des directeurs à se mobiliser. Dans les quartiers favorisés, les familles sont parfois plus armées pour faire pression sur les élus, et l’école de leur enfant a plus de chance d’être mieux entretenue. Mais malheureusement, les plafonds qui s’écroulent, les cafards, les locaux vétustes, cela n’a rien d’exotique à Marseille…» Il y a deux ans, elle avait rédigé un Manifeste des écoles qui «reste malheureusement d’actualité». Mais depuis, Lise Massal a baissé les bras. «La fatigue de lutter contre un système malade, bien trop ancré.» Annie Lévy-Mozziconacci, conseillère municipale et communautaire PS, enrage. «L’école est un parent oublié de la politique municipale quel que soit l’arrondissement. En matière éducative, la politique de la municipalité est atone. On a l’impression qu’il n’y a pas de stratégie et, surtout, aucune transparence.»

    Face aux critiques, et après plusieurs relances de Libération, Danièle Casanova sort ses chiffres, lundi soir. «En 2015, 31,6 millions ont été investis pour les travaux dans les écoles.» Comment expliquer alors l’état de délabrement ? «Nous avons beaucoup d’écoles à entretenir, 444, c’est énorme, contre 250 à Lyon. Et surtout, la mairie centrale gère tout, là où dans d’autres grandes villes, les mairies de secteur ont une partie de la gestion.» Ensuite, se défend-elle, «nous avons beaucoup d’actes de vandalisme, et à chaque fois, cela ajoute des frais.»

    Que font l’État et le gouvernement ?

    Le ministère de l’Education nationale reconnaît être informé depuis longtemps. «Bien avant la lettre de Charlotte Magri, la ministre était préoccupée par la situation à Marseille», indique l’entourage de Najat Vallaud-Belkacem. Elle a encore appelé cette semaine le sénateur-maire Jean-Claude Gaudin (LR) pour en discuter. «L’Education nationale met des moyens très importants à Marseille : 330 nouveaux postes d’enseignants sont ouverts pour la rentrée prochaine, et 7 millions d’euros sont versés pour les activités périscolaires», précise le cabinet. Par ailleurs, le ministère de la Ville rappelle que 2,5 millions d’euros ont été versés à la mairie de Marseille depuis 2014 pour la rénovation des écoles dans le cadre de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru). Auxquels s’ajoute environ 1,4 million supplémentaire, toujours depuis 2014, pour les «petits travaux urgents» au nom de la dotation de la politique de la ville, surtout pour les quartiers prioritaires. Mais dans l’entourage du ministre Patrick Kanner, on reconnaît que la situation est tellement inquiétante qu’un rapport vient d’être commandé pour dresser un état des lieux précis des écoles marseillaises.

    En attendant, le rectorat d’Aix-Marseille rappelle le droit. «Le code de l’Education est clair. Les communes ont la charge des écoles maternelles et élémentaires : elles sont propriétaires des locaux, en charge de la construction […], des réparations, de l’équipement, et des frais de fonctionnement.» Le rectorat assure être en contact fréquent avec la ville, notamment au sujet d’une «dizaine d’écoles dans un état préoccupant». «La municipalité nous a depuis assuré que les décisions de travaux avaient été prises. Notre compétence s’arrête là. Nous ne pouvons pas faire plus.» Il reste pourtant une possibilité, prévu par le code de l’Education, dans son article L211-3 : le préfet peut faire exécuter les travaux «dans le cas où la collectivité compétente refuse de pourvoir à une organisation convenable du service public.» Cette procédure, lourde à mettre en place, n’a jamais été utilisée.

    Stéphanie Harounyan correspondante à Marseille , Marie Piquemal envoyée spéciale à Marseille

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  • Turquie: la justice requiert la prison à vie à l’encontre de deux journalistes d’opposition

    Par <time datetime="2016-01-27T15:45:55" itemprop="datePublished"> 27 janvier 2016 à 15:45 </time> (mis à jour à <time datetime="2016-01-27T15:47:01" itemprop="dateModified">15:47</time>)
     
     
    Manifestation de journalistes turcs en soutien à Can Dündar, rédacteur en chef de Cumhuriyet, et Erdem Gül, le chef du bureau de ce quotidien à Ankara, le 10 janvier 2016 à Ankara
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    <figure class="article-image article-header-image" itemprop="image" itemscope="" itemtype="http://schema.org/ImageObject"> <figcaption class="read-left-padding caption" itemprop="description"> Manifestation de journalistes turcs en soutien à Can Dündar, rédacteur en chef de Cumhuriyet, et Erdem Gül, le chef du bureau de ce quotidien à Ankara, le 10 janvier 2016 à Ankara Photo ADEM ALTAN. AFP

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    La justice turque a requis mercredi la prison à vie à l’encontre de deux journalistes d’opposition dans la ligne de mire du président Recep Tayyip Erdogan, pour un article accusant le régime d’avoir livré des armes aux islamistes syriens.

    Deux mois après leur mise en détention et malgré le tollé qu’ elle a suscité, un procureur d’ Istanbul a encore aggravé les charges qui pèsent sur Can Dündar, rédacteur en chef de Cumhuriyet, et Erdem Gül, le chef du bureau de ce quotidien à Ankara.

    Déjà poursuivis pour « espionnage » et «divulgation de secrets d’Etat», les deux hommes sont désormais aussi accusés de «tentative de coup d’Etat» et d'« assistance à une organisation terroriste», a expliqué l’agence de presse Dogan.

    Le parquet de la plus grande ville de Turquie a en conséquence notamment réclamé contre eux une peine de réclusion à perpétuité aggravée, la sanction la plus lourde prévue par le code pénal turc, dans son réquisitoire de 473 pages cité par Dogan.

    Can Dündar et Erdem Gül ont été incarcérés et inculpés pour avoir diffusé des photos et une vidéo de l’interception, en janvier 2014 à la frontière syrienne, de camions appartenant aux services secrets turcs (MIT) et transportant des armes.

    Tous deux sont enfermés depuis le 26 novembre dans le centre pénitentiaire de Silivri, dans la lointaine banlieue stambouliote.

    Publié en mai 2015, leur article a provoqué la fureur de M. Erdogan, dont le gouvernement islamo- conservateur a toujours catégoriquement nié tout soutien aux groupes islamistes hostiles au président syrien Bachar al-Assad.

    Les autorités avaient alors affirmé que le convoi intercepté contenait de «l’aide» destinée aux populations turcophones de Syrie.

    Le chef de l’Etat, qui a personnellement porté plainte contre les deux journalistes de même que le chef du MIT Hakan Fidan, avait dénoncé une «trahison » et promis à la télévision que ses auteurs allaient en payer «le prix fort».

    - «Acharnement coupable» -

    Leur incarcération a suscité un tollé en Turquie comme à l’étranger et relancé les accusations de dérive autoritaire portées contre M. Erdogan, au pouvoir depuis 2003.

    Le gouvernement turc est régulièrement épinglé par les ONG de défense de la liberté de la presse qui lui reprochent ses pressions de plus en plus importantes sur les médias et l’accusent de vouloir faire taire toute voix critique en Turquie.

    Mercredi, Reporters sans Frontières (RSF) a dénoncé un «acharnement coupable» contre les deux journalistes. Evoquant des «accusations absolument délirantes», son secrétaire général Christophe Deloire a déploré le «manque d’ indépendance» de la justice turque.

    «Il est absolument clair pour nous que Can Dündar et Erdem Gül (...) ont fait leur travail de journaliste et rien de plus », a réagi Emma Sinclair Webb, de l’ONG Human Rights Watch, qui présentait son rapport annuel mercredi à Istanbul.

    «Les dirigeants politiques turcs, surtout le président, ont fait montre ces dernières années d’une détermination sans précédent pour instaurer un climat de peur chez leurs détracteurs et diaboliser leurs adversaires», a-t-elle ajouté.

    «Nous sommes vivement préoccupés par le fait que la Turquie d’Erdogan essaie d’ empêcher (d’agir) toute organisation susceptible de lui faire rendre des comptes », a renchéri devant la presse le directeur exécutif de HRW, Kenneth Roth.

    En visite en Turquie, le vice-président américain Joe Biden avait ostensiblement reçu vendredi la femme et le fils de Can Dündar et accusé sans détour les dirigeants turcs de ne pas montrer «le bon exemple» en matière de liberté d’ expression.

    «Ils essaient de nous limiter et de limiter cette société , ce pays et ce monde à une seule couleur », a accusé lui-même Can Dündar dans un éditorial écrit de sa cellule et publié mardi dans Cumhuriyet. «Seul le chef y serait autorisé à parler, tout le monde devrait le louer et plus aucune objection ne serait faite», a-t-il ajouté.

    «Même si vous nous faites payer le prix fort, nous continuerons à dire et à écrire la vérité. Vous ne pouvez pas nous vaincre», a conclu M. Dündar.

    AFP

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  • Turquie: les rebelles kurdes sont comme l’EI une «menace» pour le pays

    Par <time datetime="2016-01-22T17:14:13" itemprop="datePublished"> 22 janvier 2016 à 17:14 </time> ( mis à jour le <time datetime="2016-01-23T14:40:46" itemprop="dateModified"> 23 janvier 2016 à 14:40 </time>) lien
     
     
    Le vice-président américain Joe Biden, lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre turc, le 23 janvier 2016 à Istanbul
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    Le vice- président américain Joe Biden, lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre turc,

    le 23 janvier 2016 à Istanbul Photo OZAN KOSE. AFP

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    Le vice-président américain Joe Biden a apporté samedi son soutien à la Turquie dans sa lutte contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), estimant que les rebelles kurdes constituaient une «menace» pour elle au même titre que le groupe Etat islamique (EI).

    «L’EI n’est pas la seule menace existentielle pour le peuple de Turquie, le PKK est également une menace et nous le savons», a déclaré M. Biden à l’issue d’un entretien à Istanbul avec le Premier ministre islamo- conservateur turc Ahmet Davutoglu.

    Après plus de deux ans de cessez-le-feu, de violents combats ont repris depuis l’été dernier entre les forces de sécurité turques et les rebelles du PKK, faisant voler en éclats les pourparlers de paix engagés par le gouvernement fin 2012 pour tenter de mettre fin à un conflit qui a fait plus de 40.000 morts depuis 1984.

    «Nous pensons qu’une vaste majorité de Kurdes veut vivre en paix et il est clair que le PKK n’a montré aucun désir ou inclination à la faire», a poursuivi M. Biden.

    «Ce n’est rien d’autre qu’un groupe terroriste et ce qu’il continue à faire est absolument scandaleux», a-t-il insisté.

    Le vice-président américain s’est par ailleurs réjoui des «mesures importantes» prises par la Turquie pour renforcer la lutte contre l’EI, notamment à sa frontière avec la Syrie par laquelle continuent de transiter les recrues jihadistes.

    «Nous avons discuté des moyens de renforcer le soutien aux forces arabes sunnites (l’opposition syrienne modérée, ndlr) pour couper les accès à la frontière turque que contrôle encore l’EI», a-t-il indiqué.

    Longtemps soupçonnée de complaisance pour les groupes rebelles radicaux en guerre contre le régime de Damas, la Turquie a rejoint l’été la coalition antijihadiste. Mais ses alliés la pressent encore de renforcer sa lutte contre l’EI.

    Evoquant enfin la guerre en Syrie, le vice-président américain a rappelé que Washington et Ankara continuaient à « travailler à une solution politique».

    «Nous savons qu’une solution politique serait préférable. Mais nous sommes préparés si ce n’ est pas possible à mettre en œuvre une solution militaire à cette opération et à éliminer Daech (acronyme arabe de l’EI)», a-t-il dit, sans préciser si cette «solution militaire» concernait la lutte antijihadiste ou la situation en Syrie.

    AFP

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    Auschwitz: des voyagistes israéliens

    soupçonnés de fraude sur les prix

    <nav role="breadcrumb">19/01/2016 à 18:35 , mis à jour à <time datetime="19/01/2016 22:50:46" itemprop="dateModified"> 22:50 lien </time></nav>

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    AFP / Janek Skarzynski

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    Neuf cadres d'agences de voyage israéliennes ont été arrêtés. La police soupçonne une entente frauduleuse sur les prix demandés aux lycéens pour la visite des camps de concentration en Europe.

    Soupçonnées de s'être entendues frauduleusement sur les prix demandés aux lycéens pour visiter Auschwitz et d'autres anciens camps de concentration nazis en Pologne, plusieurs agences de voyages sont dans le viseur de la police israélienne. Neuf cadres ont été arrêtés, a-t-elle annoncé ce mardi. Les forces de l'ordre ont également perquisitionné les bureaux de ces entreprises et les domiciles de plusieurs suspects dont les comptes ont été gelés. 

    La police israélienne soupçonne au moins six agences de voyages, dont certaines importantes, d'avoir violé les règles de la concurrence en s'entendant sur les tarifs avant de répondre aux appels d'offres, lancés par le ministère de l'Education pour emmener les lycéens sur les lieux de mémoire de la Shoah. Les agences, qui se seraient partagées le marché, auraient fait en sorte que les prix ne soient pas tirés vers le bas.  

    Des milliers de jeunes Israéliens chaque année

    Des milliers de lycéens d'Israël se rendent chaque année en Pologne. Le prix d'un voyage peut aller jusqu'à plusieurs milliers de shekels pour un élève (1000 shekels = 232 euros), selon la presse israélienne. Ils prennent notamment part à Auschwitz aux "marches des vivants", aux côtés de responsables politiques et d'anciens déportés, organisées depuis 1988 par des associations israéliennes et de la diaspora juive. Ils se réunissent ensuite autour du mémorial international de Birkenau, s'y recueillent, récitent le kaddish, la prière juive des morts, ainsi que les noms de victimes.


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    Les 62 personnes les plus riches au monde possèdent autant que les 3,5 milliards les plus pauvres

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2016-01-18T03:44:35+01:00" itemprop="datePublished">18.01.2016 à 03h44</time> • Mis à jour le <time datetime="2016-01-18T10:29:22+01:00" itemprop="dateModified">18.01.2016 à 10h29</time>

    Le patrimoine cumulé des 1 % les plus riches du monde a dépassé l’an dernier celui des 99 % restants, selon une étude de l’ONG britannique Oxfam réalisée à l’approche du forum économique mondial de Davos (Suisse), et publiée lundi 18 janvier.

    « L’écart entre la frange la plus riche et le reste de la population s’est creusé de façon spectaculaire au cours des douze derniers mois », constate l’ONG dans son étude :

    « L’an dernier, Oxfam avait prédit que les 1 % posséderaient plus que le reste du monde en 2016. Cette prédiction s’est en fait réalisée dès 2015 : un an plus tôt. »

    Illustration du creusement spectaculaire des inégalités ces dernières années, l’ONG a calculé que « 62 personnes possèdent autant que la moitié la plus pauvre de la population mondiale », alors que « ce chiffre était de 388 il y a cinq ans ».

    Mettre fin aux paradis fiscaux

    Selon l’ONG, « depuis le début du XXIe  siècle, la moitié la plus pauvre de l’humanité a bénéficié de moins de 1 % de l’augmentation totale des richesses mondiales, alors que les 1 % les plus riches se sont partagé la moitié de cette hausse » .

    Pour faire face à cette croissance des inégalités, Oxfam appelle notamment à mettre un terme à « l’ère des paradis fiscaux ». « Nous devons interpeller les gouvernements, entreprises et élites économiques présents à Davos pour qu’ils s’engagent à mettre fin à l’ère des paradis fiscaux qui alimentent les inégalités mondiales et empêchent des centaines de millions de personnes de sortir de la pauvreté », explique Winnie Byanyima, la directrice générale d’Oxfam International, qui sera présente à Davos.

    L’an dernier, plusieurs économistes avaient contesté la méthodologie utilisée par Oxfam. L’ONG avait défendu l’instrument de mesure utilisé dans cette étude : le patrimoine net, c’est-à-dire les actifs détenus moins les dettes.

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