• Pourquoi la candidature Aubry est déjà un échec

    David Desgouilles - blogueur associé | Mercredi 28 Septembre 2011 à 12:01 | Lu 7470 fois

    Les temps sont rudes pour Martine Aubry, dont la crédibilité a été sérieusement entachée suite à l'annonce du fameux "pacte" par DSK, la faisant passer pour une candidate de substitution. Selon notre blogueur associé David Desgouilles, la candidature de l'ex première secrétaire du parti socialiste est « inutile » , car ses idées sont trop similaires à celles de François Hollande pour qu'elle parvienne à se démarquer.



    Martine Aubry - Wikimedia - Incorruptible

    Martine Aubry - Wikimedia - Incorruptible
    On a déjà expliqué à quel point les sondages sur la primaire socialiste (1) ne valaient pas grand chose tant le corps électoral est impalpable et le manque de recul des instituts, sur ce genre de compétition, évident. Pourtant, on ne peut s’empêcher de rejoindre la majorité des observateurs quant à la situation de Martine Aubry. Au risque de passer pour un âne bâté le 17 octobre prochain au matin, je dois bien avouer que je ne crois pas une seconde aux chances de voir la maire de Lille victorieuse à cette primaire.

    J’avais noté comme tout le monde son manque d’envie. Martine Aubry n’aurait jamais été candidate si Nafissatou Diallo, au lieu d’entrer dans la suite 2806 du Sofitel de New-York le 14 mai à midi, avait préféré nettoyer la suite 2804. Le problème, c’est que beaucoup de monde est au courant. François Hollande ne s’est d’ailleurs pas privé de le rappeler lors du premier débat l’autre jour sur France 2. Lui était déjà candidat avant le 14 mai et il serait allé jusqu’au bout. C’est aussi le cas de Ségolène Royal et d’Arnaud Montebourg. Quant à Manuel Valls, il aurait sans doute jeté l’éponge en l’échange de la promesse d’un joli maroquin, Place Beauvau de préférence (2). A ce titre, Martine Aubry aurait mieux fait d’assumer dès le début au lieu de nier la situation. Lorsque, dimanche, DSK vint la confirmer, Aubry fut ainsi ridiculisée. Dès le lendemain, elle commença à assumer tout en relativisant. Après tout, l’Histoire est faite de personnages qui se sont imposés à la suite de défauts d’autres personnalités. Ce discours devait être tenu dès le début ou pas du tout.

    Mais pouvait-il être tenu, finalement ? Dominique Strauss-Kahn et François Hollande occupaient déjà le même créneau politique du « social-démocrate pro-européen qui rassure », pour aller vite. Et le premier avait une longueur d’avance sur le second. On ne sait comment aurait tourné cet affrontement, sans boule de cristal, mais l’une des deux candidatures serait très vite apparue inutile tant les différences idéologiques et politiques ne s’apercevaient qu’au microscope industriel. C’est exactement la même chose entre Martine Aubry et François Hollande. Il n’y a guère que Gérard Filoche pour croire sincèrement -et avec une touchante naïveté- que la première est plus à gauche que le second. Martine Aubry se situe, comme François Hollande dans la droite -et droitière !- ligne de son père Jacques Delors. Certes, elle est soutenue par Benoît Hamon, qui représentait la motion la plus à gauche à Reims, et Guillaume Bachelay, protectionniste assumé, a réussi à faire entrer la notion de juste-échange dans le projet du PS. Mais c’est en vain qu’on entendra Martine Aubry prononcer le mot « protectionnisme », au contraire de ces deux-là. « Quand on a peur du mot, on a peur de la chose », dirait Emmanuel Todd. C’est Arnaud Montebourg qui a préempté le protectionnisme, se payant le luxe d’aller plus loin encore avec son concept de démondialisation. Avec des soutiens aussi différents que Daniel Cohen et Marie-Noëlle Lienemann, Aubry a le cul entre deux chaises. Ses convictions personnelles la portent vers le premier mais la quête d’un espace politique, déjà réduit par l’émergence de Montebourg, devrait l’attirer vers la seconde.

    Il y a aussi quelques signes qui ne trompent pas. Lorsqu’il fut évident que DSK ne serait pas candidat, ses soutiens se sont répartis entre François Hollande et Martine Aubry. Quand un Pierre Moscovici, promis à un ministère régalien en cas de victoire de la gauche, s’engageait pour le premier, Jean-Christophe Cambadélis, éternel apparatchik, soutenait la seconde. Il suffit de répertorier les membres des équipes respectives des deux candidats pour s’apercevoir que la qualité est largement plus présente du côté du Président du Conseil Général de Corrèze. La cerise sur le gâteau fut de confier à Harlem Désir, Monsieur Boulette, l’intérim du Premier secrétariat du PS. Quand ça veut pas…

    Voilà donc Martine Aubry réduite à tenter de se différencier de François Hollande sur le nucléaire (3) ou d’occuper le créneau du féminisme avec sa porte-parole Anne Hidalgo, obsédée par les sujets sociétaux, et l’inénarrable Caroline de Haas. C’est sans doute sous leur influence -et celle de Benoît Hamon- que Martine Aubry a eu cette phrase sur « DSK et les femmes ». Non seulement cela n’a pas empêché les féministes encore plus ultras de perturber sa réunion publique sur l’égalité Femmes-Hommes, mais c’est sans doute la raison pour laquelle Strauss-Kahn a confirmé qu’elle était une candidate de substitution et lui a donné le baiser qui tue, dimanche dernier.
    Même sans expérience ministérielle, c’est aujourd’hui François Hollande qui incarne le sérieux et la compétence social-démocrate dans cette primaire. Même avec Hamon, Lienemann, Filoche et Emmanuelli, ce n’est pas Aubry mais Montebourg qui incarne la radicalité et l’espoir d’une autre politique. Même Ségolène Royal, avec ses intuitions et le fait qu’elle demeure la seule à attirer des classes très populaires dans ses réunions, parvient à trouver un espace politique, certes plus réduit qu’il y a cinq ans. Martine Aubry n’en dispose pas. Sa candidature était déjà un échec dans l’œuf.

    (1) Et radicales du sud-ouest. 
    (2) En ce qui concerne la candidature de Baylet, en revanche, je n’en sais fichtre rien. 
    (3) Perso, j’ai été davantage convaincu par Hollande sur le fait qu’il n’y avait pas de différence notable entre les deux. 

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  • Le "tsar gitan" déclenche une flambée de racisme

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    Le 23 septembre, dans le village de Katunitsa en Bulgarie, un jeune homme de 19 ans est mort renversé par un proche du riche patriarche rom Kiril Rachkov, surnommé "le tsar gitan". Depuis, les manifestations se multiplient dans tout le pays, certaines dénonçant l’insécurité et la corruption, d’autres scandant des slogans purement racistes à l’encontre des Roms.
     
    Le lendemain de l’incident, un groupe de plusieurs centaines d’habitants du village de Katunitsa manifestait devant la maison du "tsar gitan", accusé par les habitants d’être à la tête d’un réseau de crime organisé, gérant notamment le trafic d’alcool, et de faire impunément régner la terreur dans leur ville. Rejoints par des supporteurs de l’équipe de football Botev Plovdiv dans la soirée, une partie d’entre eux a attaqué et brûlé plusieurs bâtiments et véhicules appartenant à la famille du chef de clan Kiril Rachkov.   Depuis, des manifestations, dont certaines extrêmement violentes, ont été improvisées dans plus d’une dizaine de villes du pays. Certains slogans sont particulièrement racistes comme "Les Turcs sous le couteau et les Roms en savon" et "Roms, mourez".  
     
    Le ministère de l'Intérieur a annoncé avoir arrêté 168 personnes armées d'engins explosifs, de couteaux ou de marteaux de boucher dans la nuit de mardi à mercredi. Au total, 400 personnes ont été arrêtées depuis le 23 septembre. Les médias locaux évoquent également plusieurs agressions. Dans la ville de Varna, une prostituée de la communauté rom a, ainsi, été tabassée par une bande de hooligans. Un climat tellement délétère que cette semaine, la plupart des familles roms n'ont pas envoyé leurs enfants à l'école par peur des représailles.
     
    Après plusieurs jours de silence du gouvernement, Rosen Plevneliev, candidat du Gerb (parti au pouvoir) à la présidentielle, a tenté de calmer le jeu en affirmant que la mort du jeune homme le 23 septembre était probablement un acte criminel, mais qu’il n’était pas "un acte révélateur de tensions ethniques".
     
    Comme d'autres pays d'Europe centrale et orientale, la Bulgarie compte une importante minorité Rom, dont l’intégration difficile entraîne régulièrement des troubles.
     
    Kiril Rachkov, le "tsar gitan", a été arrêté par la police mardi pour "menaces de mort".
     
     
    Vendredi 24 septembre à Katunitsa, la maison du "tsar gitan" part en fumée.
     

    "Des factions nationalistes ont profité de l’incident pour lancer une campagne haineuse"

     
    Ruslan Trad est président du Forum pour la culture arabe à Sofia.
     
    Beaucoup de Bulgares avaient entendu parler de Tsar Kiro [tsar gitan]. Il a fait l’objet de nombreuses plaintes en justice mais n’a jamais fait de prison [Depuis 2005, il aurait fait l’objet de six investigations qui auraient abouti à une peine de prison avec sursis et 2350 euros d'amende ]. Les gens savaient très bien qu’il vivait dans l’impunité. Il fait partie de cette oligarchie corrompue qui peut faire pression autant sur le justice que sur le système politique bulgare. [La Bulgarie est classée au deuxième rang des pays les plus corrompus de l'Union européenne]
     
    Les forces de l’ordre n’ont pas réagi assez vite dans le village de Katunitsa et, rapidement, les manifestations leur ont échappé dans tout le pays. Car si les émeutiers du village visaient surtout le clan de Rachkov, ailleurs des factions nationalistes ont profité de l’incident pour lancer une campagne haineuse à l’encontre de toute la communauté des Roms. Des dizaines de groupes Facebook aux intitulés racistes ont été créés . Des supporteurs de foot extrémistes se sont joints aux manifestations. Des mosquées ont même été attaquées à Sofia et à Plovdiv [Plusieurs slogans de manifestants visaient aussi les communautés turques et musulmanes]. La situation est explosive. Nous avons tous en tête les conflits interethniques des Balkans."
     
    "Le combat doit viser cette élite autoproclamée et non la minorité rom"
     
    Les Roms sont une cible facile. Ils n’ont pas de pays, pas de gouvernement, pas d’élite. Quand ils sont attaqués, ils n’ont pas de responsables pour les défendre. Beaucoup de quartiers roms sont tenus par des sortes de "seigneurs", un peu comme à l’époque féodale. Cette situation crée des tensions parce que les Bulgares non-roms des environs ne supportent pas de subir la loi de ces patriarches roms. Cependant, il n’est pas rare que ces derniers soient associés dans leurs affaires à des chefs bulgares non-roms. [Les autorités ont affirmé que Rachkov n’avait pas payé d’impôts depuis une vingtaine d’années, ce qui laisse penser qu’il a bénéficié de passe-droits dans l’administration]. Aujourd’hui, si un combat doit être mené, c’est contre toute cette élite autoproclamée mais en aucun cas contre la minorité rom.
     
    Depuis vingt ans, la société bulgare est dans une phase de transition démocratique. Beaucoup de choses changent et ces bouleversements s’accompagnent d’importantes difficultés économiques, notamment par un important taux de chômage. Ce contexte difficile est toujours favorable à la stigmatisation des minorités, et ce parce que la plupart d’entre elles vivent, effectivement, aux crochets de la société.   Pourtant, ni la suspension des aides allouées aux Roms, ni les attaques ne résoudront les problèmes. L’émotion ne nous mènera nul part, nous avons besoin d’une volonté politique forte pour combattre le chômage, l’oligarchie et la corruption."  
     
     
    Manifestation d’extrémistes contre "la terreur tzigane" devant le Parlement à Sofia.

    "Cette histoire donne raison à ceux qui viennent de refuser que la Bulgarie entre dans l’espace Shenghen"

     
    Dessislava Dimitrova  est journaliste économique à Sofia.
     
    Il ne faut pas oublier que l'élection présidentielle a lieu le 23 octobre, soit dans moins d’un mois. Les débats entre candidats ont commencé il y a quelques jours et, inévitablement, ces évènements sont du pain béni pour les partis extrémistes, je pense notamment au parti Ataka, dont le leader est candidat à la présidentielle.
     
    Mais l’association d’idée : Roms = crime organisée ne tient pas. Si certains actes de petites délinquances, comme le vol dans la rue, sont souvent le fait de Roms, on ne peut pas en dire autant des activités criminelles à grande échelle. Aucun élément ethnique n’est déterminant dans ce domaine.
     
    Ce qui me désole, c’est qu’il y a moins d’une semaine, les pays de l’espace Shenghen ont annoncé qu’ils refusaient d’intégrer la Bulgarie [et la Roumanie ndlr] au motif que nos frontières n’étaient pas sures, notamment à cause de la forte présence de réseaux de crime organisé. Autant dire que ce qui vient de se passer leur donne raison."
     
     
    Manifestation anti-Roms à Varna.

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  • La demande d'extradition d'Agathe Habyarimana rejetée

     

    La cour d'appel de Paris a rejeté mercredi 28 septembre la demande d'extradition, formulée par le Rwanda, d'Agathe Habyarimana, veuve de l'ancien président rwandais, soupçonnée d'être impliquée dans le génocide de 1994 et installée en France. "Je suis soulagée, j'ai toujours fait confiance à la justice française", a réagi Mme Habyarimana.

     

    Agathe Kanziga, veuve Habyarimana, fait l'objet d'un mandat d'arrêt international émis en octobre 2009 par les autorités rwandaises pour "génocide" et "crimes contre l'humanité". Elle avait été brièvement arrêtée et entendue par la justice française en mars 2010, quelques jours après une visite de Nicolas Sarkozy au Rwanda, la première d'un président français depuis le génocide.

    Mme Habyarimana, 69 ans, est souvent présentée comme l'une des têtes pensantes de l'"akazu", le premier cercle du pouvoir hutu qui a planifié et mis en œuvre le génocide rwandais, déclenché par l'attentat du 6 avril 1994 contre l'avion transportant son époux.

    "COMPLICITÉ DE GÉNOCIDE"

    Outre le mandat d'arrêt rwandais, Mme Habyarimana fait l'objet depuis 2008 d'une enquête à Paris pour "complicité de génocide", à la suite d'une plainte d'une association française, le Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR).

    "Cette décision de la cour d'appel va poser le problème du sort de cette procédure. Il va falloir que les juges d'instruction prennent une décision, prennent l'initiative de convoquer ou pas Mme Habyarimana", a dit son avocat Me Philippe Meilhac. "On ne va pas pouvoir rester éternellement dans cette situation. Les faits gravissimes reprochés à Mme Habyarimana sont anciens et totalement niés par Mme Habyarimana", a-t-il ajouté.

    Résidant dans l'Essonne, Mme Habyarimana attend par ailleurs la décision du tribunal administratif de Versailles, devant lequel elle a présenté un recours contre le rejet de sa demande de titre de séjour en France, où elle réside depuis plus d'une décennie. Elle se trouve sur le territoire français sans statut légal.

    >> Pour en savoir plus : un long portrait d'Agathe Habyarimana dans la revue XXI

    MARIALIS : C'est une honte! Se cacher derrière la procédure pour échapper à la loi... Que faut-il faire pour obtenir JUSTICE pour tous ces morts,certes anonymes, mais si présents?


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  • Une vague d'émeutes anti-Roms secoue la Bulgarie

    LEMONDE.FR | 28.09.11 | 16h55   •  Mis à jour le 28.09.11 | 17h04

    Une foule observe l'incendie d'une maison du chef de clan rom Kiril Rashkov, dans le village de Katunitsa, en Roumanie, le 24 septembre.

    Une foule observe l'incendie d'une maison du chef de clan rom Kiril Rashkov, dans le village de Katunitsa, en Roumanie, le 24 septembre.AFP/NIKOLAY DOYCHINOV

    Des émeutes d'une ampleur inédite s'étendent soir après soir à toute la Roumanie depuis vendredi 24 septembre, ponctuées de slogans racistes contre la communauté rom. Elles font suite à la mort d'un jeune homme du village de Katunitsa, à 160 km à l'est de Sofia, la capitale bulgare. Angel Petrov, 19 ans, avait été écrasé vendredi par un minibus appartenant à la famille d'un homme accusé d'être un patron de la mafia rom locale.

     

    La police a arrêté 168 personnes armées d'engins explosifs, de couteaux ou de marteaux à viande dans la nuit de mardi à mercredi, a signalé le ministère de l'intérieur.

    Quelque 2 200 personnes, essentiellement des jeunes, ont participé à ces manifestations depuis dimanche dans 14 villes différentes, dont la capitale Sofia.

    Ils dénoncent le chômage dans le pays le plus pauvre de l'Union européenne et l'incapacité des autorités à poursuivre le crime organisé, régulièrement dénoncée par Bruxelles.

    LE "TSAR KIRO"

    Le premier ministre bulgare, M. Boyko Borisov, et son principal rival politique, le président Georgi S. Parvanov, ont visité ensemble lundi le village de 2 300 habitants où est mort Angel Petrov, 19 ans. Les émeutiers y ont brûlé des maisons, des voitures appartenant à la famille du chef de clan Kiril Rachkov, surnommé "le Tsar gitan", qu'ils accusent de harcèlement mafieux. Ils demandaient aux autorités de "déporter" la famille hors du village.

    Les villageois accusent Kiril Rachkov de produire illégalement de l'alcool, de proxénétisme et trafic d'êtres humains, et de diriger un réseau de mendicité. Selon la police, qui protégeait et surveillait Kiril Rachkov depuis vendredi, le "Roi Kiro" a été arrêté mercredi à Sofia et inculpé de menace de mort.

    CORRUPTION

    Kiril Rachkov, 69 ans, a été condamné à sept reprises à l'époque communiste pour transactions d'or et échange illégal avec l'étranger. Il avait bénéficié d'une amnistie en 1990 et depuis aucune enquête judiciaire contre lui n'a abouti.

    En 1998, il avait fondé un parti visant à faciliter l'entrée des Roms dans la vie politique et économique de la Bulgarie. La minorité rom compte quelque 700 000 membres dans le pays et représente 9 % de la population.

    La Bulgarie, classée au deuxième rang des pays les plus corrompus de l'Union européenne, peine à afficher des résultats tangibles dans la lutte contre les pots-de-vin et le crime organisé malgré les pressions de Bruxelles.

    Le Monde.fr
    MARIALIS :
    Pourquoi toujours attendre le langage de la HAINE? Pourquoi les limites ne sont elles pas clairement fixées? Pourquoi tolérer partout dans le monde,et chez nous, les SYSTEMES MAFIEUX? Pourquoi attendre les morts, la violence, la montée de l'intolérence et de la xénophobie?Qui en sort gagnant? Posons-nous la question...

    Evacuations de Roms

    Point de vue Les Roms sont d'abord des Européens migrants


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  • En Inde, la pauvreté commence à moins de 0,38 euro par jour

    LEMONDE.FR avec AFP | 21.09.11 | 13h34

    Les personnes ayant un salaire quotidien de 25 roupies (0,38 euro) à la campagne et de 32 roupies (0,48 euro) en ville ne devraient pas pouvoir bénéficier des plans d'aide gouvernementaux.

    Les personnes ayant un salaire quotidien de 25 roupies (0,38 euro) à la campagne et de 32 roupies (0,48 euro) en ville ne devraient pas pouvoir bénéficier des plans d'aide gouvernementaux.AFP/NARINDER NANU

    La commission économique au plan en Inde a affirmé qu'un villageois gagnant au moins 0,38 euro par jour n'était pas pauvre et ne pouvait, de facto, bénéficier d'aides sociales. Quiconque vivant avec un salaire supérieur à ce seuil peut subvenir à ses besoins en "nourriture, éducation et santé", a assuré l'organisme. Un chiffre contesté par les experts, et bien en deçà du seuil fixé par la Banque mondiale.

     

    Les personnes ayant un salaire quotidien de 25 roupies (0,38 euro) à la campagne et de 32 roupies (0,48 euro) en ville ne devraient pas pouvoir bénéficier des plans d'aide gouvernementaux, a indiqué la commission au plan dans une note adressée mardi 20 septembre à la Cour suprême.

    UN TIERS DE LA POPULATION BÉNÉFICIE D'AIDES ALIMENTAIRES

    Cette recommandation de la commission au plan était une réponse à une requête de la Cour suprême concernant une réactualisation des chiffres du seuil de pauvreté en Inde dans un contexte d'envolée des prix fragilisant encore davantage les plus défavorisés. Les derniers chiffres du seuil de pauvreté, fondés sur des niveaux de prix datant de 2004-2005, étaient de 19 roupies par jour pour un citadin et de 15 roupies pour un villageois.

    La révision proposée par la commission au plan – et approuvée par le cabinet du premier ministre, Manmohan Singh – reste néanmoins bien loin du seuil de pauvreté de 0,91 euro fixé par la Banque mondiale. Le chiffre réactualisé a été contesté par des experts qui y voient une tentative gouvernementale de réduire articiellement le nombre de pauvres. Selon la commission au plan, environ 360 millions de personnes, soit plus d'un tiers de la population, de 1,2 milliard d'habitants, bénéficient actuellement d'aides alimentaires.


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