•  BANGKOK (AP) — Le centre de Bangkok s'est embrasé mercredi après la chute du camp retranché des "Chemises rouges" sous l'assaut de l'armée. Alors que plusieurs chefs du mouvement antigouvernemental s'étaient rendus pour éviter une explosion de violence, des manifestants ont incendié la bourse, des banques et d'autres bâtiments. Toute la capitale est soumise à un couvre-feu de 20h à 6h.

    Au moins cinq personnes -quatre militants et un journaliste photographe italien.

    Au moins cinq personnes -quatre militants et un journaliste photographe italien- ont été tuées, et une soixantaine d'autres ont été blessées. On dénombre au moins 44 morts, des civils pour la plupart, depuis le début des affrontements entre soldats et militants jeudi dernier.

    Les Chemises rouges étaient retranchés depuis six semaines dans une zone d'environ 3 kilomètres carrés protégée par des barricades de pneus et de bâtons de bambou, dans le quartier commercial huppé de Rajprasong où hôtels et centres commerciaux chics sont fermés. Les autorités estimaient le nombre des manifestants à 10.000 au début et environ 3.000 ces derniers jours, dont des femmes et des enfants.

    La tentative de l'armée de les assiéger a enflammé d'autres quartiers proches. Les soldats ont tiré à balles réelles sans réussir à faire cesser les affrontements. L'armée a finalement pris le camp d'assaut mercredi à l'aube.

    Des véhicules blindés ont écrasé les barricades tandis que des centaines de soldats armés de fusils d'assaut convergeaient vers la zone occupée, déclenchant des fusillades avec les manifestants, qui ont lancé des grenades et incendié des pneus. Plusieurs journalistes étrangers ont été blessés.

    Sept des chefs des Chemises rouges ont préféré se rendre pour éviter un bain de sang. "Mes frères et mes soeurs (...) rentrez chez vous s'il vous plaît", a lancé l'un d'eux, Nattawut Saikua, au moment de son arrestation.

    En milieu d'après-midi, l'armée a annoncé qu'elle avait repris le contrôle de la zone occupée et que les opérations lancées neuf heures plus tôt étaient terminées.

    Mais la violence s'est propagée dans tout le centre de la ville. Des émeutiers ont incendié la bourse et plusieurs banques ainsi que le siège de la compagnie d'électricité régionale et un complexe de cinémas qui s'est effondré. Ils ont aussi mis le feu à l'un des plus grands centres commerciaux de Thaïlande, le Central World, tout proche du camp, qui a été pillé. Le gouverneur de la capitale, cité par les médias locaux, a déclaré qu'il ne pouvait pas déployer les pompiers tant qu'ils risquaient d'être attaqués.

    Les opposants s'en également pris à la chaîne de télévision locale qu'ils accusent d'avoir dénigré leur action. Des groupes ont attaqué les bureaux de Channel 3 TV, incendiant des voitures sur le parking et crevant des conduites d'eau avant de forcer l'entrée. La chaîne a cessé d'émettre. Des hélicoptères ont évacué les responsables de la chaîne de l'immeuble en feu tandis que le petit personnel s'enfuyait à pied.

    Le Premier ministre Abhisit Vejjajiva a décrété un couvre-feu total dans toute la capitale de 20h à 6h (15h à 1h à Paris; 13H à 21H GMT). Le gouvernement a déclaré que les opérations militaires continueraient toute la nuit de mercredi à jeudi.

    Des violences ont également éclaté dans le nord-est rural de la Thaïlande. Beaucoup des Chemises rouges viennent des campagnes pauvres et se sentent négligés par Bangkok. Ils accusent le gouvernement d'être arrivé au pouvoir en manipulant les tribunaux, avec le soutien de la puissante armée, celle-là même qui a renversé leur champion, le Premier ministre Thaksin Shinawatra, en 2006. Ils exigent des élections législatives anticipées.

    Les médias locaux ont fait état de l'incendie de bureaux officiels dans la ville d'Udon Thani, où le gouverneur a demandé l'intervention de l'armée, et de la mise à sac de l'hôtel de ville de Khon Kaen. La télévision a diffusé des images de soldats attaqués par la foule et forcés de reculer à Ubon Ratchathani.

    Les manifestations qui paralysent largement Bangkok depuis le début du mouvement le 12 mars ont porté un coup sévère à l'économie et au tourisme en Thaïlande, longtemps considérée comme l'un des pays les plus stables de l'Asie du Sud-Est. AP


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  • De qui se moque t-on? Lors du procès, l'avocat général, Yves Charpenel, avait requis à l'encontre Charles Pasqua quatre ans d'emprisonnement dont deux ferme, 200.000 euros d'amende et une peine d'inéligibilité laissée à l'appréciation de la CJR.

     Le plan était rôdé et il a presque fonctionné à merveille.  

    La stratégie de la défausse défendue par Charles Pasqua et ses avocats devant la Cour de  de la République a emporté la conviction des quinze  -dont douze parlementaires- qui ont jugé l'ancien ministre de l'Intérieur pendant deux semaines. Poursuivi pour trois affaires de malversations  «Personne ne peut raisonnablement croire à l'extrême naïveté de cet homme face à la cupidité de ses proches», avait pourtant lancé l'avocat général Yves Charpenel lors de son réquisitoire. Avant d'admettre que «l'implication personnelle du ministre» tenait plus à un «faisceau d'indices» qu'à des «aveux» ou des «preuves scientifiques». Mais au final, c'est bien l'absence de preuve, et donc le doute, qui ont bénéficié au prévenu à l'époque où il était membre du  Balladur (1993-1995), le sénateur des Hauts-de-Seine. De plus,  A la barre, la plupart des protagonistes de l'affaire sont revenus sur les considérations accablantes envers l'ancien ministre qu'ils avaient pu tenir lors des procès tenus devant des juridictions de droit commun. 

    La Cour de Justice de la République (CJR)  a condamné Charles Pasqua à un an d'emprisonnement avec sursis dans une affaire et l'a relaxé dans deux autres. 

    .Poursuivi pour trois affaires de malversations financières à l'époque où il était membre du  Balladur (1993-1995), le sénateur des Hauts-de-Seine a été relaxé vendredi dans deux d'entre elles.   "L'arrêt de la Cour de Justice de la République n'est pas globalement satisfaisant", a réagi Me Léon Lev Forster, l'un des avocats du sénateur des Hauts-de-Seine. Interrogé par l'Associated Press,.

    Et l'arrogance de Charles PASQUA " vous ne me devez rien", a quand même accélérer les choses.

    Même s'il se pourvoit de son côté en cassation, la partie adverse semble bien déterminée à en découdre :

    "Nous nous pourvoyons contre toutes les dispositions de l'arrêt", a dit à l'AP le magistrat chargé de communication au parquet général près la Cour de cassation.

    Espérons cette fois ci que la justice ne soit ni aveugle ni sourde et que les faits énoncés soient entendus et punis...




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    AFFAIRE PASQUA : LE MINITERE PUBLIC SE POURVOIT EN CASSATION


     Le ministère public s'est pourvu jeudi en cassation contre l'intégralité de l'arrêt de la Cour de Justice de la République (CJR)qui a condamné Charles Pasqua à un an d'emprisonnement avec sursis dans une affaire et l'a relaxé dans deux autres. Le sénateur des Hauts-de-Seine avait annoncé le matin même qu'il allait se pourvoir contre sa condamnation.

    "Nous nous pourvoyons contre toutes les dispositions de l'arrêt", a dit à l'AP le magistrat chargé de communication au parquet général près la Cour de cassation.

    L'assemblée plénière de la cour a désormais trois mois pour examiner ce pourvoi. La Cour de cassation pourra ensuite soit le rejeter soit le casser, ce qui entraînerait un nouveau procès devant la CJR, autrement composée de magistrats professionnels et de juges parlementaires.

    Lors du procès, l'avocat général, Yves Charpenel, avait requis à l'encontre Charles Pasqua quatre ans d'emprisonnement dont deux ferme, 200.000 euros d'amende et une peine d'inéligibilité laissée à l'appréciation de la CJR.

    L'ancien ministre de l'Intérieur avait annoncé jeudi dans la matinée qu'il allait se pourvoir en cassation contre sa condamnation pour "complicité et recel d'abus de biens sociaux" dans l'affaire de la Sofremi. "La Cour de Justice de la République a reconnu mon innocence dans deux des trois dossiers qui avaient été construits contre moi", a-t-il expliqué dans un communiqué.

    "Injustement accusé, je ne saurai me satisfaire de la décision visant le troisième volet de cette procédure", ajoute-t-il. "J'ai donc décidé de me pourvoir en cassation contre la condamnation prononcée à ce titre".

    M. Pasqua, 83 ans, a été condamné vendredi dernier dans cette affaire de détournement de fonds publics qui, selon la CJR, a profité à "son fils et à un très proche collaborateur". L'ancien ministre avait commis des faits présentant "une gravité certaine car ils ont été commis par un ministre d'Etat, dépositaire de l'autoritépublique", a estimé la cour.

    M. Pasqua a été blanchi dans les deux autres volets, ceux dits du casino d'Annemasse où il était poursuivi pour "corruption passive" et de Gec-Alsthom où il comparaissait pour "complicité et recel d'abus de biens sociaux".

    La CJRa par ailleurs ordonné une confusion de sa peine d'un an avec sursis avec celle de 18 mois d'emprisonnement avec sursis prononcée dans le volet non-ministériel du casino d'Annemasse.

    Cette première condamnation de l'ancien locataire de la place Beauvau pour faux, financement illégal de campagne électorale et abus de confiance est devenue définitive après l'arrêt de la Cour de cassation rendu début avril.

    "L'arrêt de la Cour de Justice de la République n'est pas globalement satisfaisant", a réagi Me Léon Lev Forster, l'un des avocats du sénateur des Hauts-de-Seine. Interrogé par l'Associated Press, le conseil a salué le "courage" de son client car "à son âge, il est délicat d'engager un nouveau procès". Mais, a-t-il ajouté, "il n'est pas tolérable pour M. Pasqua d'être injustement condamné". AP

    nvm/sb


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    Holocauste/victimes: hommage d'Obama

    AFP
    11/04/2010 | Mise à jour : 22:10
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    Le président des Etats-Unis Barack Obama a rendu hommage aujourd'hui aux victimes del'Holocausteà l'occasion du 65e anniversaire de la libération du camp de concentration de Buchenwald.

    "Je me joins aux gens ici, en Israël, et dans le monde entier pour le jour du souvenir de l'Holocauste. Cette année, pour le 65e anniversaire de la libération des camps de concentration nazis, nous devons nous engager à nouveau à honorer le souvenir de toutes les victimes et faire en sorte
    qu'elles continuent à faire partie de notre mémoire collective", a déclaré M. Obama dans un communiqué.

    Le président américain a aussi appelé à "renouveler notre engagement à empêcher les génocides et à lutter contre l'antisémitisme et les préjugés sous toutes leurs formes.
    Nous ne devons jamais plus tolérer les stéréotypes haineux contre les Juifs qui se poursuivent malheureusement jusqu'à aujourd'hui".

    A un moment où les relations entre l'administration de M. Obama et le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu traversent une grave crise de confiance, M. Obama et ses ministres rappellent régulièrement que les liens entre Etats-Unis et Etat hébreu restent solides, tout comme l'engagement de Washington envers la sécurité d'Israël.


     

     

    L’heure est à la mémoire : après POUTINE et sa visite à KATIN, Obama rend hommage aux victimes de l’holocauste

    En effet, il a assisté mercredi au 70e anniversaire du massacre de milliers d'officiers polonais.


    De notre envoyée spéciale à Varsovie

    Il est des symboles qui pèsent politiquement lourd. La présence de Vladimir Poutine, mercredi, à Katyn, aux côtés de son homologue polonais Donald Tusk, en est l'illustration. C'est la première fois que Russes et Polonais commémorent ensemble et à un si haut niveau le massacre, en avril 1940, de milliers d'officiers polonais par le NKVD (l'ancêtre du KGB) sur ordre de Staline.

    À Varsovie, l'annonce de cette rencontre a plongé les kremlinologues dans un abîme de perplexité. Ancien chef de la diplomatie, Adam Rotfeld, qui est aussi l'un des artisans de ce sommet en tant que coprésident de la «commission polono-russe pour les dossiers difficiles», reconnaît que la présence du premier ministre russe «est aussi surprenante que paradoxale». Car en accédant au pouvoir, rappelle l'historien  Zbigniew Gluza,  «Poutine s'était empressé de réhabiliter l'Union soviétique et le culte de Staline».

    Circonspects, les observateurs préfèrent décrypter sa présence à Katyn comme un geste cosmétique destiné à présenter «un visage civilisé» auprès de la communauté internationale.

     Dans les milieux diplomatiques, sa rencontre avec Donald Tusk n'en est pas moins perçue «comme un événement politique majeur» pour les relations bilatérales, très crispées depuis 2004.

     Les ambitions polonaises de recouvrer un statut de puissance régionale en mesure de rivaliser avec la Russie dans ce que celle-ci considère être sa sphère d'influence insupportent le Kremlin. Il n'est pas sûr que Vladimir Poutine ait pardonné à Varsovie son soutien actif à la révolution orange en Ukraine ou le projet - entre-temps avorté - d'accueillir un bouclier antimissile américain. Mais la Pologne doit tenir compte des contraintes géopolitiques. L'Iran, l'Afghanistan et le gaz russe obligent les Occidentaux à composer avec la Russie. Le pragmatique Donald Tusk en a pris acte. Tout en plaidant pour une politique énergétique commune visant à réduire la dépendance de l'Europe à l'égard du gaz russe, Varsovie vient ainsi de signer un important accord gazier avec Gazprom. La réconciliation polono-russe devrait se poursuivre avec la visite, cette année, en Pologne, du patriarche de l'Église orthodoxe russe.

    Cosmétique ou pas, la présence de Poutine à Katyn intrigue. Nul ne se risque à l'interpréter comme un signe avant-coureur de démocratisation, mais, à l'instar d'Adam Rotfeld, certains y lisent un message destiné surtout à l'opinion publique russe. Poutine, analyse Rotfeld, «veut moderniser la Russie». Cela passe par «un processus de déstalinisation» réamorcé le 30 octobre dernier lorsque Dmitri Medvedev a condamné les crimes du stalinisme. «En choisissant de s'exprimer sur son site Internet, le président russe ciblait des générations qui n'ont pas été éduquées dans le mensonge», remarque Adam Rotfeld. Le geste de Vladimir Poutine sort, lui, de la confidentialité.

    Sa décision d'aller à Katyn a soulevé à Moscou une levée de boucliers négationnistes. Le député communiste Viktor Ilioukhine exige la création d'une commission d'enquête parlementaire pour prouver que les Allemands sont responsables du massacre tandis qu'Anatoly Tourkounov, coprésident de la «commission polono-russe pour les dossiers difficiles», fait l'objet d'une campagne de dénigrement. Adam Rotfeld se dit sûr cependant que «Poutine est assez puissant pour faire avaler aux Russes cette pilule amère».

    Un signal d'ouverture

    Prudents, les Polonais attendent de voir ce que dira ou fera mercredi le patron du Kremlin.Vendredi dernier, en tout cas, à la stupéfaction générale, la chaîne de télévision publique russe Kultura a diffusé à une heure de grande écoute le film Katyn d'Andrzej Wajda, suivi par un débat. Le film du grand cinéaste polonais n'avait jamais pu être distribué en Russie. À l'instar de l'historien Zbigniew Gluza, nul ne s'imagine en Pologne que Poutine «va demander pardon comme Willy Brandt l'avait fait naguère au nom de l'Allemagne».

    Les Polonais n'en espèrent pas moins des gestes de nature à crédibiliser ce qui pourrait être un signal d'ouverture. Le premier ministre russe pourrait transmettre à Donald Tusk la liste des 3 800 officiers assassinés en Biélorussie. Mais les Polonais attendent davantage, à savoir la publication des conclusions de l'enquête menée par le parquet militaire russe et la réhabilitation des victimes. Cela, selon Zbigniew Gluza, «suffirait à clore enfin le dossier Katyn».


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  •  01/04/10 

    L’appel, signé par des intellectuels et des journalistes, dénonce l’emballement médiatique dans les accusations de viols et violences sexuelles dont est actuellement victime le Vatican.

    Un appel à plus de déontologie de la part des médias a été lancé jeudi 1er avril par des "intellectuels, journalistes, artistes et personnalités de la société civile, chrétiens ou non chrétiens"  à la suite de propos accusant le pape Benoit XVI d’avoir gardé le silence dans les affaires de pédophilie au sein de l’Eglise catholique.

    Consultable sur internet, l’appel dénonce l’emballement médiatique dans les accusations de viols et violences sexuelles dont est actuellement victime le Vatican. "De raccourcis en généralisations, le portrait de l’Église qui est fait dans la presse actuellement ne correspond pas à ce que vivent les chrétiens catholiques," dit le texte.

    Témoignant cependant de leur "horreur" devant les sévices sexuels perpétrés et réaffirmant leur soutien aux victimes, les signataires du texte appellent "les médias à une éthique de responsabilité qui passerait par un traitement plus déontologique de ces affaires."

    L’appel a été lancé à l’initiative de l’humoriste Frigite Barjot, de la journaliste Natalia Trouiller, de l’avocat blogueur Koz et du philosophe François Miclo. Il a notamment été signé par Gérard Leclerc (LCP), Vincent Hervouet (LCI), Yvan Rioufol (Le Figaro), l'homme d'affaires Claude Béabar (AXA), et le député UMP Christian Vanneste.

    La semaine dernière, le New York Times publiait plusieurs lettres et documents mettant en évidence le lien entre Benoit XVI et les violences sexuelles dont avaient été victimes des enfants des Etats-Unis.

    Le pape, alors Cardinal Ratzinger, est notamment pointé du doigt pour avoir ignoré le cas d'un prêtre accusé d'avoir violé 200 enfants sourds et muets entre 1950 et 1970 dans le Wisconsin (nord des Etats-Unis). Benoit XVI a également été accusé d'avoir approuvé en Allemagne le transfert d'un prêtre accusé de pédophilie.

    (Nouvelobs.com)

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/vu-sur-le-web/20100401.OBS1767/les-medias-appeles-a-plus-de-deontologie-sur-le-pape.html


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