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    Robert Ménard s'insurge contre les musulmans

    qui sont venus protéger les églises

    le soir de Noël

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    Publication: <time datetime="2015-12-26T08:05:15-05:00"> 26/12/2015 14h05 CET </time> Mis à jour: <time datetime="2015-12-26T12:55:01-05:00"> Il y a 1 heure </time>
    ROBERT MENARD
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    POLITIQUE - Robert Ménard n'aime pas (mais alors pas du tout) que des musulmans se soient portés volontaires pour protéger des églises le soir de Noël. Dans un communiqué publié ce samedi 26 décembre sur sa la page Facebook personnelle de la ville de Béziers (qui fait désormais office de tribune du maire), celui qui ne compte plus les provocations s'est insurgé que dans sa ville, "la messe de Noël à l'Eglise de La Devèze s'est tenue sous la prétendue "protection" d'un groupe de musulmans".

    À Béziers en effet, tout comme à Lens comme nous en parlions hier, des musulmans sont venus symboliquement protéger les traditionnelles messes de minuit, placées cette année sous haute surveillance. Un geste qui a d'ailleurs valu aux volontaires de Lens les honneurs chaleureux du prêtre en marge de la messe.

    Alors que beaucoup y ont vu un geste bienvenu d'ouverture, de solidarité et d'apaisement dans un contexte où le vivre-ensemble a été ébranlé par les attentats terroristes, l'édile soutenu par le FN a pesté de son côté contre une "garde musulmane" dont les membres sont connus selon lui pour leur "engagement fondamentaliste et anti-israélien". "Dans quel pays vit-on ? Où est passée la France ?", s'offusque-t-il dans son billet qui fait explicitement référence à sa très polémique "Garde Biterroise".

    Et Robert Ménard d'asséner: "Depuis quand les pyromanes protègent des incendies?". Ci-dessous, l'intégralité du coup de gueule de l'ancien président de Reporters sans frontières.

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    "Garde Musulmane" : que fait l'Etat ?

    Ainsi donc la messe de Noël à l'Eglise de La Devèze s'est tenue sous la prétendue "protection" d'un groupe de musulmans.
    Ainsi donc ce même groupe s'est rendu ensuite à la cathédrale pour se livrer aux mêmes simagrées médiatiques.
    Ainsi donc ce groupe de musulmans était dirigé par deux activistes connus pour leur engagement fondamentaliste et anti-israélien....

    Afficher la suite

    Sur Twitter, l'intéressé en a remis une couche, opposant encore la "Garde Biterroise" aux personnes qui sont venues faire un geste symbolique participant du dialogue interreligieux.

    On peut donc s'attendre pour le mois de janvier à ce que le prochain numéro du Journal de Béziers, gazette municipale poussant très loin le concept de tabloïd de propagande, accorde une place de choix à cette "patrouille musulmane".

    L'association SOS Racisme a fait savoir qu'elle allait porter plainte contre Robert Ménard. "Robert Ménard s’illustre une fois de plus dans la volonté d’attiser la haine envers les musulmans, collectivement qualifiés de pyromanes", déplore l'organisation.

    "Pour Robert Ménard, tout geste de fraternité est une abomination car il vient affaiblir son projet foncièrement raciste. Pour Robert Ménard, toute manifestation d’une France capable de construire un espace du vivre ensemble conforme à notre tradition républicaine est à proscrire car venant affaiblir son souhait à peine camouflé d’une guerre civile entre les musulmans et les non-musulmans", a ajouté SOS Racisme dans un communiqué.

    Lire aussi :

    • La messe de Noël de Lens protégée par des musulmans


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    Guet-apens à Ajaccio :

    "On a frôlé la catastrophe"

    Deux pompiers ont été blessés, avec un membre des forces de l'ordre, lors d'un véritable guet-apens le 24 décembre. Leurs propos montrent la violence des faits.

    Publié le <time datetime="2015-12-26T16:40" itemprop="datePublished">26/12/2015 à 16:40</time> - Modifié le <time datetime="2015-12-26T18:21" itemprop="dateModified">26/12/2015 à 18:21</time> | Le Point.fr    lien
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    Image d'un camion de pompiers après une attaque dans la ville d'Ajaccio en corse dans la nuit du 24 au 25 décembre 2015
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    Image d'un camion de pompiers après une attaque dans la ville d'Ajaccio en corse dans la nuit du 24 au 25 décembre 2015

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    Dans la nuit du réveillon de Noël, plusieurs pompiers ont été attirés dans un véritable guet-apens à Ajaccio en Corse. Appelés pour un incendie volontaire, ils ont été littéralement agressés par des individus cagoulés dans un quartier populaire de la ville. Au total, deux pompiers et un membre des forces de l'ordre ont été blessés. Depuis, le témoignage des pompiers présents pendant l'attaque montre la violence des faits : "Il faisait sombre. Nous sommes restés dans le camion et notre principale préoccupation était que personne ne puisse monter dedans. D'autant qu'il y avait une femme avec nous sur l'intervention. Je l'ai poussée derrière et j'ai fermement tenu la porte. C'est à ce moment-là que j'ai été blessé", a expliqué Nicolas, l'un des pompiers présents sur place à Corse Matin. Tiffany, jeune femme pompier, également présente sur les lieux lors de l'incendie, s'est aussi confiée : "On a tous eu peur. On savait que s'ils pénétraient dans le camion, ce n'était plus la même histoire. Il fallait rapidement sortir du quartier."

    "On est là pour les aider, c'est honteux"

    Ce samedi 26 décembre, Nicolas est également revenu sur le déroulement des faits au micro d'i>Télé. Le pompier, blessé à l'oeil, explique qu'à leur arrivée sur les lieux, les pompiers se sont trouvés face à une cinquantaine de personnes armées. En tentant de rebrousser chemin, ils se sont trouvés dans un "guet-apens d'une vingtaine de personnes". Armés de pierres, parpaings et battes de baseball, leurs attaquants s'en sont pris violemment au camion et ont réussi à briser les vitres. "On a vraiment frôlé la catastrophe, il aurait pu y avoir des morts", explique le pompier visiblement encore choqué par l'attaque. Une action organisée et préméditée sans précédent, d'après le pompier, qui évoque cependant des violences précédentes contre les pompiers dans la région, mais jamais rien d'une telle intensité. "On est là pour aider, c'est honteux", ajoute Nicolas qui souligne que de nombreuses insultes ont fusé durant l'attaque, notamment "contre les Corses".

    Ce vendredi 25 décembre, plusieurs centaines de personnes s'étaient rassemblées dans la ville d'Ajaccio pour manifester leur soutien aux pompiers et aux membres des forces de l'ordre. Certains des pompiers blessés dans l'attaque étaient également présents. Plusieurs personnes ont ensuite saccagé une salle de prière musulmane qui était située à côté du lieu du guet-apens dans le quartier de l'Empereur. Des représailles fermement condamnées par la classe politique. Les forces de l'ordre sont toujours déployées dans le quartier pour essayer de limiter la multiplication des incidents. Mais en milieu d'après-midi samedi, plus de 300 personnes ont forcé le barrage de police.


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    Le Danemark fait scandale en voulant confisquer les bijoux des migrants

    Publication: <time datetime="2015-12-18T12:09:12-05:00"> 18/12/2015 18h09 CET </time> Mis à jour: <time datetime="2015-12-18T12:09:12-05:00"> il y a 5 heures lien </time>
     
    DANEMARK MIGRANTS
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    INTERNATIONAL - Le gouvernement danois a défendu vendredi son projet controversé de confisquer bijoux et autres effets de valeur aux migrants pour financer leur accueil, une mesure qualifiée par ses opposants de dérive "autoritaire" rappelant la spoliation des juifs.

    "Certains médias étrangers réprouvent le fait que nous puissions à l'avenir saisir les effets de valeur des demandeurs d'asile et exiger qu'ils prennent en charge le coût de leur séjour dans des centres pour réfugiés", a écrit la ministre de l'Intégration Inger Stojberg sur son compte Facebook.

    Elle faisait allusion sans le nommer au Washington Post qui a tancé Copenhague en estimant que le projet de loi avait une "connotation particulièrement douloureuse en Europe" où les nazis ont spolié les juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

    "Ces critiques ne sont pas justifiées", a dit Stojberg, du parti de droite Venstre qui prône une immigration a minima, tandis que le Premier ministre Lars Lokke Rasmussen a regretté "un portrait erroné du Danemark".

    Confiscation au-delà de 400 euros

    Pour l'ancien grand rabbin du Danemark, Bent Melchior, le gouvernement a dès le départ mal expliqué son projet et n'a à s'en prendre qu'à lui-même. Sa proposition initiale "ressemblait à ce qui se passait pendant la persécution des minorités par les nazis", a-t-il déclaré à l'agence Ritzau.

    Le projet de loi présenté en novembre doit être débattu au Parlement en janvier. Il prévoit d'autoriser la fouille des bagages des migrants et de confisquer tout objet de valeur ou argent liquide au-delà de 3000 couronnes danoises (400 euros environ).

    Les montres, les bijoux auxquels leurs propriétaires manifestent un attachement particulier comme les alliances, mais aussi les téléphones portables, ne sont pas concernés par cette mesure qui s'inscrit dans le cadre d'un resserrement plus large des conditions d'accueil des migrants dans le royaume scandinave.

    Une pétition en ligne "Non à la confiscation des biens des migrants" avait recueilli vendredi plus de 6000 signatures. "Fuir des régimes brutaux et totalitaires témoigne de l'aspiration des hommes à vivre dans une société plus accueillante. Refusons que les demandeurs d'asile soient accueillis dans ce même esprit totalitaire", s'indignent ses auteurs.

    "Des policiers seront de vulgaires marchands"

    A en croire le responsable des questions d'intégration pour le parti Konservative, Naser Khader, ce sont les mieux lotis qui prennent le chemin de l'exil, les plus pauvres n'ayant, eux, guère les moyens de payer les passeurs.

    "Il est inacceptable que les contribuables danois payent pour des demandeurs d'asile dotés d'un patrimoine", plaide-t-il. Le président du Parti populaire danois, formation populiste qui assure une majorité parlementaire à la droite, juge lui aussi "normal que les gens qui viennent ici payent eux-mêmes leurs dépenses s'ils en ont les moyens".

    Jacob Mark, du Parti populaire socialiste, s'élève au contraire contre une disposition qui fera "des policiers de vulgaires marchands". Critiqué sur sa gauche, le parti social-démocrate invoque de son côté "une mesure exceptionnelle dans un contexte exceptionnel".

    Le Danemark a vu arriver plus de 13.000 demandeurs d'asile entre le 1er janvier et le 30 octobre, dont plus du quart au cours du seul mois d'octobre. Dix fois moins que la Suède voisine qui en attend jusqu'à 190.000 sur l'année.


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  • <article class="article-box top-line " data-url="/france/2015/12/04/affaire-tefal-l-inspectrice-du-travail-et-le-lanceur-d-alerte-condamnes_1418256" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">
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    Justice

    Affaire Tefal : l'inspectrice du travail

    et le lanceur d'alerte condamnés

    Par <time datetime="2015-12-04T12:42:47" itemprop="datePublished">4 décembre 2015 à 12:42   lien </time>
     
     
    L'inspectrice du travail a été condamnée pour «violation du secret professionnel et recel de courriels de Tefal», l'employé pour «détournement de courriels et accès frauduleux à un système informatique».
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    L'inspectrice du travail a été condamnée pour «violation du secret professionnel et recel de courriels de Tefal», l'employé pour «détournement de courriels et accès frauduleux à un système informatique». Photo Philippes Desmazes. AFP

    </figcaption> </figure>

    La fonctionnaire Laura Pfeiffer et un ex-salarié de l'entreprise ont tous deux écopés de 3 500 euros d'amende avec sursis après avoir voulu dénoncer en 2013 les pressions de l'entreprise d'électroménager sur l'inspection du travail. Mais seule la plainte de Tefal a été traitée à ce jour.

    Tefal peut se frotter les mains. L’entreprise d’électroménager (groupe SEB), accusée d’avoir fait pression sur l’inspection du travail de Haute-Savoie, a réussi à faire condamner l’inspectrice Laura Pfeiffer et le lanceur d’alerte, Christophe M., ancien salarié de l’entreprise, licencié depuis pour faute grave. La première pour «violation du secret professionnel et recel de courriels de l’entreprise Tefal», le second pour «détournement de courriels et accès frauduleux à un système informatique». Tous deux ont écopé, dans un jugement rendu ce vendredi matin par le tribunal correctionnel d’Annecy et après une surprenante audience tenue le 16 octobre, de 3 500 euros d’amende avec sursis. Ils devront également régler 2 500 euros au titre des frais de justice et un euro à chaque partie civile.

    Cette condamnation, bien qu'inscrite au casier judicaire, ne devrait cependant pas avoir de conséquences sur la carrière de l'inspectrice. Joint par Libération, l'entourage de la ministre du Travail, Myriam El Khomri, affirme ainsi que le jugement «naura pas d'impact sur le statut d'agent public de Madame Pfeiffer et sur sa capacité à exercer au sein de l'inspection du travail». Laura Pfeiffer, selon nos informations, s'est d'ailleurs entretenue, il y a quelques jours, avec la ministre du Travail, et devrait être reçue mercredi par le directeur général du travail, Yves Struillou.

    Une garantie qui n'a pas empêché la principale intéressée d'afficher sa déception suite au prononcé de sa condamnation. «Ça me choque. J’avais toujours l’espoir qu’on sorte de l’absurde. Comme ce n’est pas le cas, j’en prends acte et je vais voir avec mon avocat pour la suite. J’ai le sentiment d’avoir juste fait mon métier, ce qui apparemment dérange», a réagi Laura Pfeiffer, dans des propos recueillis par l’AFP après lecture du jugement. «Nous sommes indignés et stupéfaits de ce verdict, a expliqué de son côté l’intersyndicale du ministère du Travail dans un communiqué. Il n’est pas possible de condamner une inspectrice du travail pour n’avoir fait que son travail. Il n’est pas possible de condamner un lanceur d’alerte pour avoir joué ce rôle essentiel d’aiguillon.»

    «Vous avez été victime de pressions»

    Déjà évoquée dans nos colonnes , l’affaire remonte à début 2013. S’intéressant d’un peu trop près à un accord 35 heures litigieux au sein de l’usine Tefal de Rumilly (Haute-Savoie), l’inspectrice du travail Laura Pfeiffer se fait sérieusement remonter les bretelles par son supérieur hiérarchique, le directeur départemental du travail, Philippe Dumont. L’homme lui reproche ainsi, fin avril 2013, de «mettre le feu dans cette grosse entreprise» qui, avec 1 800 salariés, est l’un des plus gros employeurs de la région. «Il me demande de revoir ma position sur l’accord RTT [de Tefal], en m’indiquant que si je continue de la sorte, je vais perdre toute légitimité et toute crédibilité», explique-t-elle dans une plainte au Conseil national de l’inspection du travail (Cnit). «Une menace ?», interroge-t-elle. «Une mise en garde», lui aurait répondu son supérieur.

    Quelques mois plus tard, elle reçoit un mail anonyme qui va apporter un éclairage troublant aux remontrances de son directeur. «Je suis en possession de documents hyper confidentiels prouvant que vous avez été victime de pressions, je sais que le groupe SEB et la société Tefal ont exercé, via des personnes du Medef, une pression sur votre responsable, M. Dumont, afin qu’il vous fasse taire», explique celui qui va se révéler être un informaticien de Tefal. Entre autres échanges de mails internes à la boîte, celui-ci, daté du 28 mars – soit quelques semaines avant la convocation de Laura Pfeiffer par son supérieur. Aurélie Rougeron, l’une des cadres du service des ressources humaines, écrit alors au DRH de la boîte : «Dan, j’ai échangé avec P. Paillard [responsable juridique de l’UIMM de l’Ain, le patronat de la métallurgie, ndlr] au sujet de l’inspectrice. Il me dit que le [directeur départemental du travail] a le pouvoir de la changer de section administrative pour que Tefal ne soit plus dans son périmètre. Intéressant, non ?» Et le DRH de répondre, dans la foulée : «Merci de nous prendre un RDV avec Dumont dès mon retour. Je pense que nous devrons voir le préfet.» Le 4 avril, la direction de Tefal prendra même rendez-vous pour le lendemain avec «Carole Gonzalez, des renseignements généraux», à propos du «comportement de l’inspectrice» . Puis, le 18 avril, avec le directeur départemental du travail, Philippe Dumont, soit la veille du passage de savon de celui-ci à sa subordonnée.

    Relations troublantes

    L’affaire révélera également des relations troublantes entre Dumont et la direction de Tefal. Le DRH de Tefal envoie ainsi, le 6 juin 2013, un mail au directeur départemental du travail : «Je vous confirme, suite à votre sollicitation, que nous prenons en stage, à compter du 24 juin, la personne que vous nous avez recommandée.» Et Dumont de répondre : «Permettez-moi de vous remercier […] pour l’effort fait pour le jeune Morgan G., que vous avez tiré d’une bien délicate situation qui, sinon, aurait été préjudiciable pour son cursus.» Le jeune ? Un étudiant en dernière année d’école d’ingénieurs à Paris, qui serait également un membre éloigné de la famille de Dumont. Demi-aveu de la part de la direction du travail : Dumont sera muté, en décembre 2014, à l’école de formation de l’inspection du travail, deux mois après l’article de Libération.

    Par ailleurs, si la plainte de Tefal a d’ores et déjà été traitée, aboutissant au jugement prononcé ce vendredi matin, celle de l’inspectrice contre le groupe d’électroménager pour «obstacle aux fonctions d’inspecteurs du travail» végète toujours au parquet d’Annecy. De même que celle de Laura Pfeiffer contre Dumont pour harcèlement.

    Luc Peillon

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    L’encombrant allié turc

    Par <time datetime="2015-11-29T21:26:05" itemprop="datePublished">29 novembre 2015 à 21:26   lien  </time>
    Protesters hold pictures of Kurdish lawyer Tahir Elci reading 'They slaughtered him!' during a demostration on Istiklal avenue in Istanbul after he was killed in Diyarbakir on November 28, 2015. The leading Kurdish lawyer was shot dead in southeast Turkey after unknown attackers opened fire on a gathering in the mainly Kurdish province of Diyarbakir, triggering a shootout with police, local officials and witnesses said. The unknown assailants shot at Tahir Elci, head of the bar association in Diyarbakir, an
     
     
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    Diplomatie . Dérive autoritaire, conflit avec les Kurdes, ambiguïtés dans la lutte antijihadiste… Alors qu’un sommet se déroulait ce dimanche, l’incontournable Ankara inquiète les Vingt-Huit.

    Jamais depuis la chute du Mur, la Turquie n’a été aussi importante aux yeux des Européens. Jamais pourtant depuis l’ouverture des négociations d’adhésion, à l’automne 2005, elle n’a autant inquiété les Vingt-Huit. L’assassinat du bâtonnier de Diyarbakir, Tahir Elçi, souligne la dangereuse montée des tensions dans le Sud-Est, où vivent la majorité des 15 millions de Kurdes du pays. L’inculpation jeudi pour espionnage du directeur du quotidien de gauche Cumhuriyet, Can Dündar et du responsable de la rédaction d’Ankara Erdem Gül - qui risquent 20 ans de prison après avoir publié des photos montrant des livraisons d’armes début 2014 par les services turcs à des combattants syriens - rappelle la réalité des dérives autoritaires du président Recep Tayyip Erdogan, dont le parti, l’AKP (au pouvoir depuis 2002), a triomphé aux législative de novembre. La relation avec Ankara n’en reste pas moins essentielle, aussi bien pour lutter contre l’Etat islamique (EI) que dans la gestion des réfugiés fuyant la Syrie. Quitte, pour Bruxelles, à fermer les yeux sur le reste. Autant de questions qui ont dominé le sommet de dimanche entre l’Union européenne et Ankara, au cours duquel a été adopté le principe d’une aide de 3 milliards d’euros destinée à l’acceuil des réfugiés syriens en Turquie.

    Quel est l’enjeu ?

    Dans cette réunion orchestrée par Donald Tusk, le président du Conseil européen, les dirigeants de l’Union européenne (UE) devaient obtenir l’engagement du Premier ministre islamo-conservateur turc, Ahmet Davutoglu, à endiguer le flot des migrants en échanges d’importantes contreparties financières (3 milliards d’euros sur un ou deux ans) alors que la Turquie accueille déjà sur son sol 2 millions de réfugiés, mais aussi une relance du processus d’adhésion enlisé depuis six ans. «L’Europe a redécouvert la Turquie parce qu’aujourd’hui son objectif prioritaire est de réduire le flux de migrants qui la déstabilise, constate un haut diplomate européen, si ce flot ne se tarit pas, nombre de gouvernements européens seront en difficulté avec des risques de réaction en chaîne.» Mais le pouvoir turc veut obtenir un certain nombre de concessions hautement symboliques, dont une accélération des négociations pour faciliter la délivrance des visas européens aux ressortissants de son pays.

    Il y a aussi l’affichage politique. Depuis la répression des grands mouvements de protestation du printemps 2013 sur la place Taksim à Istanbul, la plupart des grands pays européens se sont distanciés de l’homme fort d’Ankara et d’un pouvoir AKP longtemps considéré comme un modèle conciliant islam, démocratie et dynamisme économique. Mais nécessité fait loi. La chancelière allemande, Angela Merkel, s’était rendue en Turquie fin octobre pour une visite qui a, de fait, conforté Erdogan avant les élections du 1 er novembre. Bruxelles promet également l’ouverture du chapitre 17 du processus d’adhésion sur les politiques économiques et monétaires. Ahmet Davutoglu s’est félicité «d’un jour historique dans le processus d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne».

    Quelle coopération militaire ?

    C’est une situation paradoxale. Pilier du flanc sud-est de l’Otan, la Turquie, seul pays à majorité musulmane de l’Alliance avec une armée de 600 000 hommes, devrait jouer un rôle clé dans le combat contre les jidhadistes, comme dans la politique que les Occidentaux veulent mettre en œuvre en Syrie, notamment pour le verrouillage des 900 kilomètres de frontière. Jusqu’ici, cela n’a pas été le cas, même si depuis l’attentat d’Ankara (102 morts le 10 octobre), la Turquie a accentué son engagement contre l’EI. «Il est crucial, pour la relance de ses relations avec l’UE, que le président turc revoie sa politique étrangère régionale pour se mettre au diapason de ses partenaires, car sinon il sera encore plus isolé», souligne le même haut diplomate européen. Si finalement Ankara s’est engagé concrètement dans la coalition depuis juillet, l’essentiel de ses bombardements en Syrie comme en Irak ont visé les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré comme une menace majeure pour sa sécurité et son objectif principal reste avant tout le départ de Bachar al-Assad. D’où les tensions avec la Russie, dont l’intervention vise avant tout à affaiblir la rébellion contre Bachar Al-Assad et à bétonner ce qui reste du régime.

    La destruction par les chasseurs turcs d’un Sukhoï 24 à la limite de son espace aérien est venue rappeler la difficulté de mettre ensemble des pays aux objectifs opposés. Le président américain, Barack Obama, avait alors rappelé que l’avion russe n’aurait pas été détruit «s’il avait bombardé l’EI à 200 kilomètres plus au sud et non les rebelles démocratiques près de la frontière turque». En rétorsion, le Kremlin a adopté des sanctions économiques, comprenant le rétablissement du régime des visas. Ce différend complique encore la donne, alors que Paris cherche le front le plus large contre l’EI et que les Européens insistent sur la nécessité d’un processus de transition politique en Syrie incluant Moscou et Téhéran. Erdogan tente maintenant de calmer les choses, se disant attristé par la mort du pilote russe et affirmant qu’il aurait préféré que «cet incident n’ait pas eu lieu». Pour 60 % de ses fournitures en gaz, la Turquie dépend de la Russie. Le reste pour l’essentiel vient d’Iran.

    Que peut faire l’Union européenne sur les libertés ?

    Dans son rapport annuel sur la Turquie, la Commission a fustigé «les graves reculs» de la liberté d’expression. Mais la marge de manœuvre dont dispose Bruxelles reste limitée, au-delà des protestations verbales. «L’UE désormais traite moins la Turquie comme un futur membre que comme un partenaire dans le cadre de sa politique de voisinage», souligne le politologue Ahmet Insel. En clair, comme un pays dont on espère la coopération mais sans trop vouloir s’impliquer sur ses dynamiques internes. Deux chapitres fondamentaux du processus d’adhésion (les 23 et 24) sur les droits de l’homme et la réforme de la justice qui permettraient de faire pression sur Ankara sont toujours gelés à cause du blocage sur le dossier chypriote. Tout dépend finalement de la bonne volonté d’Ankara. Après le nouveau triomphe de son parti dans les urnes, Erdogan va-t-il accentuer sa dérive autoritaire ou relancer quelques réformes ? «Il semble prendre conscience des risques d’un trop grand éloignement de l’UE qui est sa seule garantie d’échapper au chaos régional», souligne Binnaz Toprak, universitaire et ancienne députée du CHP (Parti républicain du peuple), principale force d’opposition. Mais celui que ses adversaires appellent le «nouveau sultan» semble toujours plus pris par l’ubris de son propre pouvoir.

    Marc Semo

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