• Exclusif:

    Soupçons de favoritisme au Samu social de Paris

    Le groupement d’intérêt public soupçonne une ancienne de ses salariées d’avoir favorisé un proche au détriment de la mission sociale. Une plainte a été déposée pour prise illégale d'intérêt et l'enquête confiée à la Brigade de répression de la délinquance économique
    NEGROTTO VIVIANE/SIPA

    Régulièrement épinglé pour sa gestion au fil de l’eau qui fait les bonnes affaires de quelques centrales hôtelières, le Samu social de Paris (SSP) se serait bien passé de cette détestable découverte. L’organisme d’intérêt public soupçonne en effet l’ancienne dirigeante du pôle « hébergement d’urgence et de réservation hôtelière » (PHPR) d’avoir favorisé le business d’un de ses prestataires. Il a porté plainte le 13 mars dernier pour « prise illégale d’intérêt » et l’enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE).

    Pour comprendre l’histoire, il faut remonter à 2004. Le Samu social fait alors face à l’afflux de familles à la rue. Flairant le filon, des intermédiaires proposent de lui faciliter la tache avec un service clé en mains : recherche d’hôtels, réservation de chambres « en gros », facturation. Parmi ces « réservataires » figure notamment la société Atho. Il se trouve que son directeur général, en fonction de 2005 à 2007, est l’oncle par alliance de Laura Berge salariée du Samu depuis début 2000 et directrice du PHPR jusqu’à son licenciement en mars 2014 pour défaut d'impartialité, manquement à l'honneur et à la probité. Celle-ci n’a jamais révélé ses liens de parenté avec l’ex-dirigeant. Mais une rumeur persistante court dans le service concernant le traitement privilégié réservé à Atho. En 2013, le « réservataire »—qui fournissait 10% de l’hébergement du Samu—, a reçu 9 millions d’euros de l’organisme. Surtout, il aurait réalisé des marges exceptionnelles comparées à celles de ses concurrents. Selon nos informations, la société aurait perçu  jusqu’à 7 euros par nuitée d’hôtel fournie au Samu, contre une moyenne de 2 euros pour l’ensemble des prestataires. Cher, lorsqu’on sait que le Samu paye la chambre 17,5 euros en moyenne.  En 2011, un cadre du PHPR contestera d’ailleurs les pratiques tarifaires de la centrale, alors que le Samu doit se serrer la ceinture. Il sera débarqué peu après… Nommée en décembre 2013, la nouvelle directrice générale du SSP, Christine Laconde, qui a vent des mêmes rumeurs, décide de tirer l’affaire au clair. « On brasse des sommes colossales et il y a toujours un risque de fraude en interne, nous explique-t-elle. Dès mon arrivée, j’ai mis en place des mesures de contrôle et de veille pour les limiter au maximum ». C’est ainsi qu’elle découvre le potentiel conflit d’intérêt entre la directrice du pôle de réservation et la société Atho. Le SSP a aussi définitivement mis fin à sa collaboration avec Atho en juillet dernier. Depuis Laura Berge a quitté le Samu social et, contactée, son avocate était injoignable. Joint par téléphone, le gérant de cette société n’a pas souhaité nous répondre avant septembre, au motif qu’il était actuellement à l’étranger.


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  • 36 parlementaires français s'engagent

    contre le broyage des poussins

     
     
    <time class="metadata-date-published time" datetime="2015-08-11T18:43:10+02:00" itemprop="datePublished"> 11/08/2015 à 18h43 </time> Mis à jour le <time class="metadata-date-modified time" datetime="2015-08-11T18:46:23+02:00" itemprop="dateModified"> 11/08/2015 à 18h46 lien </time>
    <figure class="figure relative modulx6 xs-modulx2-5-inside-bloc sm-modulx4 bg-color-0 blocx2 main-figure"> Extrait d'une vidéo contre le broyage des poussins
     
    <figcaption class="figcaption color-txt-0 title-xs text-right padding-inside-all" itemprop="description"> Extrait d'une vidéo contre le broyage des poussins - L214 </figcaption>
    </figure>
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    Le broyage mécanique concerne environ 50 millions de poussins. Une situation qui fait réagir de nombreux élus, auxquels le ministère de l'Agriculture a promis de répondre sous peu. 

     

     

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  • Une affaire de viols de plusieurs centaines d?enfants secoue le Pakistan

    Une affaire de viols de plusieurs

    centaines d’enfants secoue le Pakistan

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2015-08-10T18:26:58+02:00" itemprop="datePublished">10.08.2015 à 18h26</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-08-10T18:49:20+02:00" itemprop="dateModified">10.08.2015 à 18h49  lien </time>

     
    Des mères d'enfants violés dans le village de Hussian Khanwala, le 10 août.

    Le scandale est d’une ampleur sans précédent au Pakistan. D’après The Nation, quotidien local diffusé en anglais, près de quatre cents vidéos pédopornographiques ont été saisies dans la province de Kasur, mettant en scène environ deux cent quatre-vingts mineurs, âgés pour la plupart de moins de 14 ans et originaires du village de Hussain Khanwala. Des faits qui se seraient déroulés entre 2006 et 2014.

    Les enfants y sont filmés en train d’être violés par un ou plusieurs hommes ou contraints à des rapports sexuels entre eux, a indiqué Latif Ahmed Sra, un avocat représentant les victimes. Une enquête judiciaire a été ouverte, et douze personnes ont été arrêtées par la police. Dix ont été identifiées à partir d’une trentaine de vidéos, selon le Daily Times, et vingt-cinq en tout sont soupçonnées d’être impliquées dans l’affaire.

    D’après plusieurs témoignages, les coupables présumés essayaient d’extorquer de l’argent aux parents de leurs victimes, menaçant, en cas de refus, de vendre localement ces vidéos infamantes au prix modique de 40 roupies (0,30 euro). La mère d’un garçon a dit à l’AFP verser de l’argent aux maîtres chanteurs depuis 2011. Grand-père d’une autre victime, Muhammad Akram, 60 ans, raconte que son petit-fils « avait volé des objets de valeur et de l’argent à la maison pour en fait payer les racketteurs ».

    Haseeb Amir, le principal accusé, âgé de 25 ans, a reconnu l’authenticité des vidéos, mais il a assuré qu’« elles ont été faites pour le plaisir ». Les relations sexuelles étaient consenties et les victimes présumées y ont joué un rôle actif, a-t-il juré, ajoutant qu’aucun chantage n’avait été exercé sur leurs familles.

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    Manifestation contre les viols d'enfant à Islamabad, le 10 août. </figure>

    La police mise en cause

    Dans un rapport initial sur cette affaire, la police avait conclu la semaine dernière que les accusations d’abus étaient « sans fondement ». Les vidéos auraient été ressorties à la mi-juillet par un clan local pour discréditer un clan rival dans le cadre d’un différend foncier. Une thèse battue en brèche par les avocats des victimes, qui reprochent aux forces de l’ordre d’avoir longtemps fermé les yeux et d’être de connivence avec les agresseurs.

    The Nation va plus loin encore, accusant un élu local du PML-N (Pakistan Muslim League-Nawaz) d’avoir fait pression sur les policiers pour qu’ils relâchent le principal suspect. Un pot-de-vin de 5 millions de roupies aurait été versé pour sa libération.

    « Colère » du premier ministre, Nawaz Sharif

    Le scandale a été mis au jour mardi 4 août après une manifestation réclamant la justice pour les victimes, réunissant quatre mille personnes, près du village de Dolaywala. Depuis, l’affaire a pris une dimension nationale. C’est le « plus grand scandale d’abus sur des enfants de l’histoire du Pakistan », selon le chef du bureau de protection de l’enfance du Pendjab, Saba Sadiq.

    Le premier ministre, Nawaz Sharif, a fait part de sa « colère » et de sa « douleur », promettant « qu’aucun passe-droit » ne serait accordé aux coupables de cette affaire survenue au cœur de son bastion électoral du Pendjab. Le Sénat a lui condamné lundi ces abus et réclamé des châtiments exemplaires à l’encontre des agresseurs.

    « La partie visible de l’iceberg » ?

    Ce scandale « n’est probablement que la partie visible de l’iceberg », déplorait lundi le Daily Times, en s’inquiétant du nombre d’agressions sexuelles sur mineur jamais rapportées dans le pays. Un constat partagé par plusieurs spécialistes locaux de l’enfance interrogés par l’AFP, qui ont souligné que les victimes taisaient le plus souvent les abus dont elles avaient été victimes pour que l’« honneur » de leur famille ne soit pas souillé par cette « honte ».

    Selon Mumtaz Hussain, qui travaille pour Sahil, l’une des principales ONG locales de défense des droits de l’enfant, plus de trois mille cinq cents affaires de ce type ont été recensées l’an dernier, mais le chiffre réel serait bien plus élevé, s’élevant à dix mille.


     

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  • « Breaking Bad » sur les bords de Garonne

    « Breaking Bad » sur les bords de Garonne

    LE MONDE | <time datetime="2015-08-08T09:53:34+02:00" itemprop="datePublished">08.08.2015 à 09h53</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-08-08T11:09:16+02:00" itemprop="dateModified">08.08.2015 à 11h09</time>

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px">Des médecins légistes embarquent la malle renfermant les restes de la victime, mardi 4 août, à Toulouse. <figcaption class="legende" data-caption="Des médecins légistes embarquent la malle renfermant les restes de la victime, mardi 4 août, à Toulouse.">Des médecins légistes embarquent la malle renfermant les restes de la victime, mardi 4 août, à Toulouse. AFP</figcaption> </figure>

    Lorsque les bouteilles d’acide vides ont été trouvées chez Eva Bourseau, la jeune femme de 23 ans dont le corps en décomposition a été découvert lundi 3 août, à Toulouse, les amateurs de séries américaines ont été frappés par la coïncidence macabre avec Breaking Bad. Dans une scène de la première saison, les deux « chimistes » Jesse Pinkman et Walter White tentent en effet de dissoudre un cadavre dans un bain d’acide. De là à penser que leurs méfaits puissent inspirer deux étudiants toulousains, à l’ombre des briques rouges de la basilique Saint-Sernin, il y avait un pas.

    L’un des quatre interpellés l’a pourtant reconnu en garde à vue : ils se sont bien inspirés de Breaking Bad pour tenter de faire disparaître le corps. Sans se douter que l’opération prendrait plusieurs jours. Lorsque l’alerte a été donnée, le plan s’est écroulé. Les trois étudiants, mis en examen pour « homicide volontaire avec préméditation » et écroués vendredi 7 août, risquent la perpétuité. Une quatrième a également été mise en examen, mais uniquement pour trafic de stupéfiants, et a été placée sous contrôle judiciaire.

    Une dette de 6 000 euros

    Deux d’entre eux, âgés de 19 et 22 ans, tous deux élèves en « Maths sup », se sont rendus dans la nuit du 26 au 27 juillet chez Eva Bourseau, une étudiante en histoire de l’art qui vivait dans une mansarde, au troisième étage d’un immeuble du quartier Saint-Sernin. Là, ils ont pris de la drogue – speed et amphétamines. Une violente dispute a éclaté chez la jeune femme, dont les échos sont parvenus chez son voisin : l’étudiante aurait laissé une dette de 6 000 euros dans une affaire de trafic de stupéfiants auquel elle aurait pris part. Les jeunes gens seraient « passés », selon les aveux de l’un d’eux pendant sa garde à vue au service régional de police judiciaire, dans l’intention de « supprimer » Eva et de se rembourser en pillant chez elle des objets de valeur.

    « La désinvolture de la victime envers cette dette aurait déterminé les suspects à faire preuve d’un véritable déchaînement de violence »

    Cet élément « confère à cette affaire une notion de préméditation », insiste le procureur de Toulouse, Pierre-Yves Couilleau : le meurtre devient un assassinat, passible de la réclusion criminelle à perpétuité. La troisième des quatre personnes interpellées dans l’affaire est un jeune de 23 ans, ancien étudiant d’une école de commerce, probablement à la tête du réseau et vraisemblable commanditaire de l’homicide.

    « La désinvolture de la victime envers cette dette, alors même que la tête de réseau est décrite comme une personne dangereuse et armée, indique le procureur, aurait déterminé les deux principaux suspects à faire preuve d’un véritable déchaînement de violence, marqué par l’usage d’un pied-de-biche et d’un poing américain. » De cette grêle de coups résultent, selon les premières conclusions de l’autopsie, une fracture du crâne, responsable du décès de la jeune femme, ainsi qu’une autre contusion à la tête et une fracture du nez.

    C’est après avoir quitté l’appartement que les deux jeunes gens auraient décidé de maquiller l’assassinat en disparition, selon la méthode employée dans Breaking Bad. Ils ont acheté une malle en plastique, l’ont remplie d’acide et y ont plongé le corps d’Eva. En hommes méticuleux, ils sont revenus presque chaque jour sur la scène du crime pour « nettoyer les lieux, dérober des objets – depuis retrouvés par la police – et surveiller l’état d’avancement de la dissolution du cadavre », raconte le magistrat.

    La seconde phase du drame, le nettoyage, « ne semble pas préméditée »

    Même si la seconde phase du drame, le nettoyage, « ne semble pas préméditée », les deux étudiants ont pris soin de calfeutrer la porte d’entrée de la mansarde, de l’asperger de produits désodorisants afin de camoufler les odeurs de putréfaction. Jusqu’à ce que les pompiers découvrent le corps, lundi 3 août, dans la soirée, lorsque les proches de la victime, inquiètes de son silence, ont donné l’alerte.

    L’enquête débutait à peine, mercredi 5 août, et une trentaine de policiers cherchaient à y voir clair, lorsqu’un jeune homme – probablement la « tête de réseau » du trafic de drogue – et sa compagne se sont présentés en début d’après-midi aux services de police, en déclarant détenir des informations sur l’affaire. Ils ont très vite été placés en garde à vue, et leur témoignage a conduit à l’interpellation d’un des deux suspects de l’homicide en fin d’après-midi par la brigade de recherche et d’intervention (BRI). Le second a été arrêté le lendemain, vers 11 heures du matin.

    Le parquet de Toulouse a ouvert vendredi une information judiciaire et a réclamé la mise en examen de deux personnes pour « assassinat », « trafic de stupéfiant » et « vol aggravé » ; de « complicité d’assassinat par instigation » et « trafic de stupéfiant » pour le troisième, décrit comme chef du trafic. Pour ce trio, le procureur a requis un mandat de dépôt. La jeune femme venue spontanément témoigner est aussi poursuivie pour trafic de drogue, mais placée sous contrôle judiciaire.

    Ces étudiants étaient promis à de solides études, et aucun d’entre eux n’avait d’antécédent judiciaire. « Ils n’ont pas le profil, mais quel est le profil ? », s’est interrogé à haute voix Pierre-Yves Couilleau.Devant la porte de l’immeuble d’Eva, quelqu’un a déposé une simple rose blanche.


     

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  • Pakistan: Shafqat Hussain, symbole de l'opposition aux exécutions, pendu à Karachi

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    Pakistan: Shafqat Hussain, symbole de l'opposition

    aux exécutions, pendu à Karachi

    Publié le <time datetime="2015-08-04 13:21:05" title="mardi 04 août 2015 à 13h21"> 04 août 2015 à 13h21 </time>

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    Karachi (AFP)

    Le Pakistan a pendu mardi matin Shafqat Hussain, symbole de l'opposition à la reprise des exécutions au pays car condamné à mort à "l'adolescence", s'indignent ses avocats, et au terme d'une procédure ne respectant pas les "normes internationales" d'après l'ONU.

    Au lendemain du raid des talibans contre une école de Peshawar (nord-ouest) qui avait fait 154 morts en décembre, le Pakistan avait recommencé à exécuter les condamnés à mort, y compris ceux n'ayant aucun lien avec des mouvements considérés comme "terroristes".

    L'ONU, l'Union européenne (UE) et des organisations de défense des droits de l'Homme avaient aussitôt fustigé cette nouvelle politique, ce qui n'a pas empêché depuis le gouvernement de faire pendre environ 180 condamnés à mort parmi les 8.000 qui croupissent dans les geôles pakistanaises.

    Issu d'une famille pauvre du Cachemire (nord-est), Shafqat Hussain n'avait aucun lien avec le carnage taliban de Peshawar, mais son cas était devenu emblématique des limites de la politique d'exécution du gouvernement dans un pays où les "confessions" sont parfois arrachées de force aux suspects, qui n'ont d'ailleurs souvent pas de papier d'identité pour prouver leur âge réel.

    Condamné à mort il y a une décennie pour le meurtre d'un garçon de sept ans à Karachi, métropole du sud du pays, Shafqat Hussain avait plaidé son innocence et soutenu avoir "fait des aveux" après des jours de torture policière.

    En appel, ses nouveaux avocats avaient plaidé en vain qu'il était mineur au moment des faits reprochés et donc qu'il ne pouvait être pendu, la loi et les traités internationaux ratifiés par le Pakistan lui interdisant l'exécution de personnes reconnues coupables de crimes avant leurs 18 ans.

    Mais si les autorités pakistanaises refusaient de rouvrir l'enquête, elles respectaient toutefois un moratoire qui empêchait la pendaison du jeune homme. Mais après le raid de Peshawar, le Pakistan a levé son moratoire et le destin de Shafqat Hussain a basculé.

    - Allégations de torture -

    Des organisations de défense des droits de l'Homme ont mené une vaste campagne pour le sauver, tandis que des diplomates européens ont évoqué son cas au sommet de l'Etat en pensant avoir un atout particulier en main.

    C'est que le Pakistan avait obtenu l'an dernier de l'UE le statut de GSP+, lui permettant de vendre son textile sans droit de douane sur le vieux Continent en échange d'engagements en matière de respect des droits de l'Homme, une politique européenne qui a permis d'augmenter d'un milliard de dollars ses exportations.

    A l'hiver, face à la fronde, les autorités pakistanaises avaient finalement accepté d'enquêter sur l'âge réel de Shafqat Hussain au moment des faits, sans toutefois se pencher sur les allégations de torture.

    Au terme d'une enquête du Bureau fédéral des investigations (FIA), les autorités ont soutenu qu'il était majeur au moment des faits et ce, en dépit de son certificat de naissance présenté par ses avocats selon lequel il était bien mineur.

    Un groupe d'experts de l'ONU a conclu que son procès ne respectait pas "les normes internationales". Et dans un dernier effort, des responsables pakistanais ont tenté lundi de convaincre le président Mamnoon Hussain de surseoir à son exécution. En vain.

    Shafqat Hussain a été exécuté mardi au petit matin, une "dizaine de minutes avant la prière de l'aube" selon une source carcérale, après avoir passé une décennie dans les "couloirs de la mort" à craindre ce dernier réveil. Sa dépouille a été remise à ses frères sur place.

    "Pourquoi ont-ils pendu mon frère, simplement parce que nous sommes pauvres?", pleurait au Cachemire sa soeur Sumaira Bibi. Et sa mère, la vieille Makhni Begum d'enchaîner: "Mon fils était innocent... Nous ne pouvons plus rien faire, mais ceux qui l'ont tué devront faire face à dieu au jour du jugement dernier".

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