• Meurtre de Kevin et Sofiane: interpellations à la Villeneuve, Zone de sécurité prioritaire

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    Meurtre de Kevin et Sofiane: interpellations à la Villeneuve, désormais Zone de sécurité prioritaire

    Créé le 02-10-2012 à 07h00 - Mis à jour à 15h21lien

     

     

    La police a interpellé dix personnes mardi matin dans le cadre de l'enquête sur le meurtre à l'arme blanche de deux jeunes dans le quartier de la Villeneuve, dans la banlieue de Grenoble, a-t-on appris de source policière.
(c) Afp

    La police a interpellé dix personnes mardi matin dans le cadre de l'enquête sur le meurtre à l'arme blanche de deux jeunes dans le quartier de la Villeneuve, dans la banlieue de Grenoble, a-t-on appris de source policière. (c) Afp

    GRENOBLE (AFP) - La police a interpellé une dizaine de personnes mardi dans le cadre de l'enquête sur le meurtre à l'arme blanche de deux jeunes à la Villeneuve, banlieue de Grenoble, Manuel Valls annonçant sur place son intégration au dispositif de Zone de sécurité prioritaire après ce "massacre".

    Les enquêteurs "ont conscience que ce drame, ce crime, ce massacre, puisque Kevin et Sofiane ont été massacrés, doit trouver justice", a déclaré le ministre de l'Intérieur à sa sortie de l'hôtel de police de Grenoble mardi matin, après avoir patrouillé dans la nuit avec la brigade anti-criminalité (BAC) sur le terrain.

    Au lendemain de la visite de François Hollande, les interpellations ont essentiellement eu lieu dans ce quartier sensible. Une majorité d'entre eux sont de jeunes adultes âgés de 18 à 21 ans, a précisé une source policière.

    Parmi eux figurent également, a-t-on appris de source policière, une mère de famille, interpellée mardi matin, après l'interpellation lundi après-midi de ses deux fils militaires, les premiers à avoir été arrêtés dans cette affaire, l'un dans l'agglomération grenobloise et l'autre à Hyères, dans le Var.

    Le ministre de l'Intérieur a annoncé mardi la création d'une Zone de sécurité prioritaire à la Villeneuve.

    "Il y aura des zones de sécurité prioritaires, elle concerneront évidemment ces quartiers, pour mieux coordonner le travail des forces de l'ordre, pour mobiliser l'ensemble des acteurs", a-t-il déclaré, annonçant "des moyens supplémentaires parce qu'il manque des moyens, notamment en matière de voie publique".

    L'avocat de deux jeunes hommes en garde à vue, Me Ronald Gallo, a critiqué l'emploi par le ministre du terme de "massacre": "Qualifier ces faits de massacre augmente la douleur des familles", a-t-il affirmé, appelant à attendre de "connaître qui a fait quoi et comment".

    Plusieurs appartements ont été perquisitionnés lors de l'opération de police aux aurores qui a mobilisé une cinquantaine de policiers.

    Pour un motif apparemment futile selon les premiers éléments de l'enquête, deux jeunes sans histoires, Kevin, étudiant, et Sofiane, éducateur, âgés de 21 ans, ont été lynchés vendredi soir dans un parc de la Villeneuve par un groupe d'une quinzaine de jeunes munis de manches de pioche, de marteau et de couteaux. Cette attaque aurait fait suite à une première dispute entre le petit frère de Kevin et un camarade, à la sortie du lycée.

    Les agresseurs "seront traduits devant la justice pour recevoir la condamnation qu'ils méritent", avait promis François Hollande, qui a rencontré les familles des deux jeunes, faisant part de sa "solidarité au nom de la France toute entière".

    Une marche blanche "à la mémoire de Kevin et Sofiane" est prévue mardi à 18H00 alors que les appels au calme se sont multipliés dans le quartier, émanant des proches des victimes, mais aussi des professeurs de leur ancien lycée.

    François Hollande a notamment rendu visite à la mère de Kevin, Aurélie Noubissi, pédiatre, qui avait dénoncé la violence gratuite de jeunes du quartier devenus sans "garde-fous", vivant "dans le désoeuvrement, l'oisiveté".

    Le président a été interpellé lundi soir par les habitants, lui réclamant plus de "sécurité", une habitante allant jusqu'à comparer sa ville au Texas.

    Ce nouveau drame est venu raviver le souvenir des trois nuits d'émeutes en 2010 après la mort d'un jeune habitant tué lors d'un échange de tirs avec la police après qu'il eut braqué un casino. Ces heurts avaient été suivis du discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy, promettant une "guerre nationale" contre les "voyous".


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