• Monfils : «Ici, c?est magique !»

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    Monfils : «Ici, c’est magique !»

    Par Cédric Callier, 27-05-2013    lien

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    Sublimé par le cadre de Roland-Garros, Gaël Monfils est revenu sur son exploit face à Tomas Berdych, auquel il croyait sans être sûr de tenir la route physiquement.

    Gaël, dimanche, vous disiez être inquiet sur le plan physique, au point de ne pas tenir plus de deux sets. Finalement, vous avez tenu bien plus… 
    Gaël Monfils : C'est sûr (sourire). Ce matin, j'étais toujours inquiet d’ailleurs. Après, il y a l'adrénaline, le match, le public, il y a ma famille… Cela s'est bien goupillé. Je ne m'attendais pas non plus à tenir si bien.

    Qu'est-ce que cela fait de gagner un match aussi long, aussi dur ?
    Cela fait super plaisir. C'est un moment forcément unique. Parce que cela fait longtemps que je n'ai pas gagné de grand match comme cela. Cela fait longtemps aussi que je ne me suis pas dépassé vraiment,  que ce soit mentalement ou physiquement. La balle de match, c'est bête, mais on a envie de la réussir. A ce moment-là, il y a un peu de stress. J'avais un peu deux options : soit je lâchais tout, fort à plat sur le T, soit je restais encore un peu lucide et je sliçais. C’est ce que j’ai fait. Pour le coup, je pense qu'avec tout ce que j'ai traversé, c'est vraiment ce clin d'œil d’être resté lucide jusqu'au dernier point qui me rend très content.

    Où placez-vous ce succès dans votre propre classement à Roland-Garros ?
    Elle est différente. Quoi qu'il arrive, c'est un gros match, l'un des plus beaux que j'ai pu faire ici. C'est Top 5, c'est sûr.

    A quel moment avez-vous senti que c’était bon ?
    Honnêtement, c'est fou, mon cousin m'a posé la même question il y a 5 minutes. Je vais vous donner la même réponse : j’y ai cru tout le match mais à 5-5, 0-15 dans la dernière manche, le coup droit que je lâche le long de ligne, c'est là que j'ai vu une issue, la lumière. J'étais fatigué, mais j’ai tenté et cela faisait longtemps que je n’avais pas sorti un gros coup droit comme ça. Bizarrement, j'ai vu sa réaction, son body langage, et c'est à ce moment-là que je me suis dit : «Il faut lui mettre la pression, il y a quelque chose à faire».

    Comment est-ce possible de revenir à un tel niveau tennistique et physique en 15 jours ?
    Je n'ai pas de réponse exacte. Ma seule réponse, c'est que j'ai travaillé, travaillé encore, j'ai cru en moi. J'ai traversé des moments durs. Après, comme je le dis souvent, c'est hyper bizarre, mais ici, c'est magique. C'est un endroit où je me sens vraiment bien. J'arrive à me transcender, à sortir des choses auquel même moi je ne pensais pas. Aujourd'hui, avant le match, on m'aurait dit que j'allais jouer 4 heures avec un score comme ça, je ne l'aurais pas cru. Il y a de la magie.

    Vous passez souvent par des hauts et des bas. Avez-vous le sentiment d’être malchanceux ?
    Je n'ai pas de sentiment particulier. Je n'y pense pas en fait. Ce sont des choses de la vie : de temps en temps, on a un peu moins de réussite. Je prends ce qui vient. 

    Après tout ce que vous avez vécu et entendu ici ou là, est-ce que cette victoire est une petite revanche personnelle ?
    Non, ce n'est pas une revanche, c'est juste une belle victoire pour moi. Pour certaines personnes, cela montre d'une façon ou une autre que je continue quand même à croire en moi et que mine de rien, de gros matches, ça ne tombent pas du ciel. Il y a de l'entraînement derrière…

    Que pensez-vous de votre prochain adversaire, Ernests Gulbis, qui n’est pas un modèle de régularité et qui est parfois capable de tout rater ?
    Il n’y a pas beaucoup de «parfois» en ce moment avec lui. Cela va être un très gros match. Comme je le dis, quand je regarde le tableau, je n’ai pas trop la réussite. Mais ce sont les aléas de la vie, c'est le sport, il faut passer par là. De toute façon, si l'on veut faire de grandes choses, ce n'est jamais facile. J'aurai un Ernests en pleine forme, à moi de lui montrer que même si j'ai joué longtemps, j'aurai bien récupéré et que, ici, je serai dur à battre, dur à déborder, dur à manœuvrer. 

    Avez-vous l'impression d'avoir pris un vrai départ et de pouvoir poursuivre sur le long terme, sur ce que vous faites depuis trois semaines ?
    Pourquoi depuis trois semaines ? Depuis le début de l'année oui ! Trois semaines, parce qu’il y a des victoires, mais depuis le début de l’année je travaille, je vais chercher les matches. Après, on ne peut pas toujours gagner, j'ai eu des passages plus durs. Le départ, je l'ai pris quand j'ai joué contre la wild-card à Doha le premier jour. C'est là que j'ai pris le bon départ. Quand le doc m’a donné le feu vert.

    Propos recueillis à Roland-Garros


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  • Commentaires

    1
    Mardi 28 Mai 2013 à 16:21
    Je suis rentré à temps pour voir le dernier set ! C'était super, le suspens a durer "presque" jusqu'au bout ! Un grand bravo à Gaël qui doit, après ce match, avoir retrouver toute sa confiance :-) J'espère seulement que ce match ne lui laissera pas trop de séquelles au niveau fatigue pour la suite ;-)
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