• Mort du supporteur Yann Lorence: deux fans du PSG renvoyés aux assises

    Mort du supporteur Yann Lorence:

    deux fans du PSG renvoyés aux assises

    17 Oct. 2015, 16h13 | MAJ : 17 Oct. 2015, 16h13  lien
     
     
    <figure> Banderole au Parc des Princes lors d'un match entre le PSG-Rennes, le 24 avril 2010, quelques semaines après la mort du supporter Yann Lorence <figcaption class="articleChapeau ">Banderole au Parc des Princes lors d'un match entre le PSG-Rennes, le 24 avril 2010, quelques semaines après la mort du supporter Yann Lorence (AFP/Bertrand Langlois)</figcaption> </figure>

    Le drame avait conduit le club à prendre à bras-le-corps le problème du hooliganisme: deux supporteurs du Paris Saint-Germain ont été renvoyés devant la cour d'assises pour des violences ayant entraîné la mort en 2010 d'un fan du club, Yann Lorence.

     


    Les deux hommes ont été renvoyés cette semaine, a appris samedi l'AFP de sources proches du dossier. Ils comparaîtront pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, a précisé une des sources. Trois autres supporteurs du PSG ont bénéficié d'un non-lieu pour ce drame survenu lors d'une bagarre entre supporteurs rivaux du club de la capitale en marge d'un match Paris Saint-Germain - Olympique de Marseille.
    Yann Lorence était mort à 37 ans, après trois semaines de coma, victime d'un tabassage en règle le 28 février 2010, aux abords du Parc des Princes, lors d'une bagarre générale de plus d'une centaine de personnes.
    Sa mort était intervenue dans un contexte de violences entre supporteurs rivaux des tribunes Boulogne et Auteuil. Des incidents alors récurrents qui ont longtemps déstabilisé le club parisien. Les supporteurs de l'OM avaient boycotté ce déplacement.
    La date du procès n'est pas fixée. Les deux accusés peuvent faire appel de l'ordonnance de mise en accusation.
    Ce drame avait conduit à un tournant dans l'histoire du club parisien. Sous la pression des pouvoirs publics, sa direction avait lancé un plan pour chasser les hooligans des tribunes du Parc. Il prévoyait une sécurité renforcée aux abords du Parc des Princes mais aussi le placement aléatoire des supporteurs dans les virages afin d'affaiblir les groupes. De son côté, le gouvernement avait dissous par décret cinq associations de supporteurs des tribunes Boulogne et Auteuil.

    - "Et il est mort le Parc des Princes!" -

    Ce plan a permis de pacifier les tribunes même si des chants hostiles s'élèvent parfois des travées ("Et il est mort le Parc des Princes !"). La principale résurgence de la violence s'est produite lors de la célébration du titre de champion de France en 2013 au Trocadéro, avec dégradations diverses et affrontements entre ultras et forces de l'ordre.
    Agé de 36 ans, l'un des deux supporteurs renvoyés aux assises de Paris, un habitué d'Auteuil, a été incarcéré fin septembre pour sa participation à des incidents en marge de la rencontre de Ligue des Champions contre les Suédois de Malmö à Paris.
    Le jour du match, le 15 septembre, des supporteurs scandinaves avaient été attaqués sur un quai de métro par un groupe d'agresseurs dont plusieurs avaient été identifiés grâce à la vidéosurveillance. C'est notamment le cas de cet homme, soupçonné d'avoir vidé une bombe lacrymogène sur les supporteurs visiteurs.
    Dans l'enquête Lorence, ce trentenaire avait été mis en examen en mai 2012, plus d'un an après les faits. Selon une source proche du dossier, un policier avait expliqué l'avoir entendu se vanter de coups violents portés à Yann Lorence alors qu'il était au sol et inerte. L'intéressé nie. Selon ce témoignage, l'accusé aurait notamment mimé avoir sauté à pieds joints sur la tête de la victime, s'attirant l'approbation de son groupe.
    La victime était un habitué de la tribune Boulogne, une partie du Parc des Princes qui a longtemps symbolisé le hooliganisme français et où il faisait figure d'ancien. Il était "rangé depuis longtemps", avait expliqué il y a plusieurs mois l'avocat de la famille de Yann Lorence, Paul Le Fèvre, qui avait alors dénoncé un "lynchage collectif".
    "Les parties civiles sont satisfaites d'apprendre que les deux principaux responsables de la mort de leur fils comparaîtront devant une cour d'assises", a réagi Me Le Fèvre, sollicité par l'AFP.


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