• Municipales : Copé veut saisir «l'occasion de sanctionner la gauche»

    Municipales : Copé veut saisir «l'occasion de sanctionner la gauche»

     

    P.Th. | Publié le 23.01.2014, 15h08 | Mise à jour : 18h06

     ARCHIVES. Le président de l'UMP, Jean-François Copé, a mobilisé ses troupes, ce jeudi, en ouvrant la convention de son parti sur les élections municipales. 

    ARCHIVES. Le président de l'UMP, Jean-François Copé, a mobilisé ses troupes, ce jeudi, en ouvrant la convention de son parti sur les élections municipales. | AFP/JOHN THYS

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     «Qu'on ne vienne pas me dire : ça n'a rien à voir!» Jean-François Copé a affiché la couleur, ce jeudi, en ouvrant la convention sur les municipales : il entend bien nationaliser ce scrutin local. «Cette élection municipale va être un test de vérité, aussi bien sur le plan local que national.» Et donc, aux yeux du du principal parti d'opposition, «l'occasion de sanctionner la gauche».

    Pour appuyer son propos, Jean-François Copé évoque «deux domaines où la gauche locale et la gauche nationale sont les mêmes» : la sécurité -«neuf fois sur dix ce sont des villes de gauche» qui rencontrent des problèmes de sécurité- et la fiscalité -«ce sont les villes de gauche qui ont largement augmenté les impôts locaux».

    Il «se trompe d'élection», tranche Christophe Borgel, responsable des élections au PS, sur son blog. «En voulant faire des municipales un troisième tour de l’élection présidentielle, Jean-François Copé prend les électeurs pour des imbéciles», écrit-il encore, déplorant que le président de l'UMP «ose prétendre que la hausse de l’insécurité et de la fiscalité est l’apanage des maires de gauche». 

    «Refus total d'alliance avec le FN»

    Autre axe développé par le président de l'UMP dans son discours, l'attitude à adopter vis-à-vis du Front national. Comme un contre-pied à son meilleur ennemi François Fillon -qui s'est empêtré dans une polémique à l'automne dernier en appelant à voter pour «le moins sectaire» en cas de duel PS/FN- Jean-François Copé défend une ligne «claire» : «Le refus total d'alliance avec le Front national.» «Nous n'avons pas la même histoire, nous n'avons pas les mêmes valeurs et nous n'avons pas le même programme», insiste-t-il.

    A ceux qui songeraient, entre les deux tours, à passer des alliances avec le parti de Marine Le Pen, il adresse cette mise en garde : ce sera l'exclusion immédiate. Au passage, Jean-François Copé relève que ceux «qui sont partis flamberge au vent au Front national» font aujourd'hui marche arrière, citant notamment Vincent Morelle, l'ancien directeur de campagne de la candidate FN dans sa ville de Meaux (Seine-et-Marne), qui vient de claquer la porte avec fracas.

    Appelant les candidats à «faire du terrain comme jamais» et à «évoquer les sujets locaux, comme les sujets nationaux», il martèle son ambition : «Aller le plus haut possible dans la reconquête.» C'est que pour le président contesté de l’UMP, qui souffre d’une forte impopularité, une victoire de son parti aux municipales serait plus que bienvenue.

    Une «charte» pour «améliorer la vie quotidienne des Français»

    A l'occasion de sa convention, l'UMP a publié une «charte», intitulée «Améliorer la vie quotidienne des Français», dans laquelle le principal parti d'opposition demande à ses candidats de prendre six «engagements».
    Le premier d'entre eux leur commande d'«avoir une gestion responsable des deniers publics afin de ne pas augmenter les impôts» durant leur mandat.
    Deuxième engagement : «assurer le développement économique» des communes, notamment en y facilitant «l'installation de nouvelles entreprises».
    L'UMP leur demande également d'associer les bailleurs sociaux de leurs communes à la lutte contre la délinquance, pour expulser «les locataires dont les faits de délinquance et de criminalité (notamment en matière de stupéfiants) troublent le voisinage».
    Autres engagements: «rompre avec l'assistanat» (les bénéficiaires des minima sociaux «qui peuvent travailler», devront consacrer «plusieurs heures par semaine à la collectivité et au service des autres»), «protéger la qualité de ville en garantissant un cadre de vie préservé» et faciliter l'accès la propriété pour les locataires de logements sociaux.
    Enfin, il faut «simplifier la vie des familles et répondre aux besoins des enfants». «C'est pourquoi nous souhaitons que le libre choix soit laissé aux communes pour la mise en place ou non du changement de rythmes scolaires», réaffirme-t-on.

    LeParisien.fr


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