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Nestlé entend se délester de sa filiale française de surgelés Davigel
Nestlé entend se délester de sa filiale française de surgelés Davigel
Le Monde.fr | <time datetime="2014-11-14T10:37:36+01:00" itemprop="datePublished">14.11.2014 à 10h37</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-11-14T10:39:08+01:00" itemprop="dateModified">14.11.2014 à 10h39</time> | Par Laurence Girard
Nestlé poursuit sa cure minceur. Cette fois, c’est sa filiale française Davigel qui en fait les frais. Le groupe suisse a annoncé vendredi 14 novembre qu’il mettait en vente cette activité spécialisée dans la production de plats surgelés pour la restauration et les collectivités.
Davigel, dont le siège est à Dieppe (Seine-Maritime), emploie en France 3100 salariés. La société affiche un chiffre d’affaires de 700 millions d’euros en 2013, après 783 millions l’année préccédente. L’entreprise était entrée dans le giron de Nestlé en 1989 lors du rachat de Buitoni.
Cette cession intervient après d’autres opérations de délestage. Le leader mondial de l’agroalimentaire, à l’instar d’autres géants comme Unilever ou Procter & Gamble, s’est lancé dans une stratégie de toilettage de ses activités. Il y a un an, quasiment jour pour jour, Nestlé s’allégait de la marque de diététique Jenny Craig. Puis, il a aussi cédé les marques de nutrition sportive Powerbar et Musashi et ses boissons Juicy Juice.
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En France, Nestlé a déjà vendu ses eaux minérales régionales comme Plancoët ou Carola. Il a aussi restructuré ses activités l’an dernier, en arrêtant la production de plats cuisinés surgelés à la marque Maggi dans son usine de Beauvais, recentrée sur la fabrication de glaces.
LIGNE DE CONDUITE
Le scandale de la viande de cheval substituée à de la viande de bœuf avait fait plonger les ventes des lasagnes et autres plats préparés Maggi, ce qui avait contribué à la décision. Des traces de viande de cheval avaient été dans des lasagnes cuisinées à Beauvais pour Davigel.
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Ces opérations répondent à la ligne de conduite fixée par Paul Bulcke,directeur général de Nestlé,
en octobre 2013. Il n’avait pas alors caché que les activités dont les performances n’étaient pas satisfaisantes n’avaient pas leur place au sein du groupe. Or, Davigel voit son chiffre d’affaires reculer et le secteur de la restauration demeure à la peine, affecté par la mollesse de la croissance.
En parallèle, le groupe suisse veut se renforcer sur des marchés en forte croissance. Il a ainsi fait entrer les soins de la peau dans son nouveau périmètre. Avec la reprise à 100 % du capital de Galderma et l’acquisition de droits de commercialisation de soin de dermatologie esthétique en Amérique du Nord. Nestlé qui n’avait pas atteint son objectif de croissance en 2013, s’est engagé à une croissance de son chiffre d’affaires de près de 5 % en 2014.
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