C'est un premier pas dans l'enquête des autorités nigériannes, accusées d'inaction et d'inefficacité, pour libérer plus de 200 jeunes filles enlevées en avril par Boko Haram : « La bonne nouvelle pour les filles, c'est que nous savons où elles se trouvent. Mais nous ne pouvons pas vous le dire », a annoncé, lundi 26 mai, le chef d'état-major de l'armée de l'air, le maréchal Badeh, devant le QG de ladéfense à Abuja.
Le groupe islamiste armé Boko Haram a revendiqué l'enlèvement de 276 lycéennes en avril à Chibok, dans le nord-est du pays, ainsi qu'une série d'attaques meurtrières depuis deux mois. L'enlèvement des jeunes filles, surtout, a déclenché une mobilisation internationale, et l'envoi sur le terrain par les Etats-Unis d'avions, de drones et d'une trentaine de civils et de militaires.
Affirmant d'abord avoir enlevé les jeunes filles afin de les marier de force ou d'enfaire des esclaves, le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, a depuis proposé au gouvernement nigérian de les échanger contre des prisonniers.
PRESSIONS INTERNATIONALES
Depuis Paris, le Nigeria et ses voisins ont adopté, avec le soutien des Occidentaux, un plan de « guerre » contre Boko Haram, qui prévoit « la coordination du renseignement, l'échange d'informations, le pilotage central des moyens, la surveillance des frontières, une présence militaire autour du lac Tchadet une capacité d'intervention en cas de danger », selon le président François Hollande.
Le 22 mai, le groupe a été placé par le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies sur la liste noire des organisations terroristes en raison de ses liens avec Al-Qaida. Des sanctions vont être prochainement appliquées, notamment des gels d'avoirs, un embargo sur les armes et des interdictions de voyager.