• Nigeria : que sont devenues les lycéennes enlevées par Boko Haram?

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    Nigeria : que sont devenues les lycéennes

    enlevées par Boko Haram?

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    <time>Publié le 14-04-2015 à 08h37Mis à jour à 10h25</time>

    Un an après l'enlèvement des 276 lycéennes de Chibok, un rapport d'Amnesty International revient sur ce kidnapping de masse.

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    Une marche silencieuse en mémoire des lycéennes était organisée lundi 13 avril à Abuja, la capitale du Nigeria. Sunday Alamba/AP/SIPA
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    la capitale du Nigeria. Sunday Alamba/AP/SIPA
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    Le groupe islamiste armé Boko Haram a enlevé au moins 2.000 femmes et fillettes au Nigeria depuis le début de l'année dernière, a estimé Amnesty International mardi 14 avril, un an après l'enlèvement des 276 lycéennes de Chibok.

    Le président nouvellement élu du Nigeria Muhammadu Buhari a reconnu mardi qu'il ne pouvait "pas promettre" de retrouver les 219 lycéennes de Chibok enlevées il y a un an jour pour jour par le groupe islamiste Boko Haram.

    "Nous ne savons pas si les filles de Chibok peuvent être secourues. Leur localisation reste inconnue. J'aimerais beaucoup pouvoir le faire, mais je ne peux pas promettre de les retrouver", a déclaré M. Buhari dans un communiqué.

    Le kidnapping, le 14 avril 2014, de 276 adolescentes du lycée de cette petite ville du nord-est du Nigeria - dont 219 sont toujours portées disparues - a suscité une émotion sans précédent à travers le monde. Mais s'il a été très médiatisé, c'est loin d'être le seul crime de ce type commis par Boko Haram, rappelle l'organisation de défense des droits de l'homme.

    Amnesty affirme avoir listé 38 cas d'enlèvement de masse commis par le groupe islamiste, sur la base de nombreux témoignages, notamment de femmes et jeunes filles ayant réussi à s'échapper.

    "Il est difficile d'estimer combien de personnes ont été enlevées par Boko Haram", mais "le nombre de femmes et de fillettes enlevées est sans doute supérieur à 2.000" assure Amnesty dans un nouveau rapport.

    Amnesty cite une source militaire de haut rang, qui affirme que les otages de Chibok ont été séparées en trois ou quatre groupes et gardées dans différents camps de Boko Haram.

    Une opération de sauvetage trop risquée

    Certaines d'entre elles se trouveraient dans la forêt de Sambisa, dans l'Etat de Borno, d'autres autour du lac Tchad et dans la chaîne de montagnes qui sépare le Nigeria du Cameroun, et d'autres (environ 70) auraient été emmenées au Tchad voisin.

    L'armée nigériane a déjà affirmé par le passé savoir où se trouvent les lycéennes, mais qu'une opération de sauvetage serait trop risquée.

    On n'a aucun signe de vie des otages depuis la vidéo diffusée en mai 2014 par Boko Haram, qui montrait une centaine de lycéennes voilées, récitant des sourates du Coran.

    Le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, a déclaré avoir converti les adolescentes qui n'étaient pas musulmanes et les avoir toutes "mariées de force".

    Des femmes et les fillettes enlevées lors d'autres kidnappings de masse ont dit à Amnesty avoir été détenues dans des conditions horribles, dans des prisons surpeuplées. Elles disent avoir été mariées de force, avoir été obligées à cuisiner, à faire le ménage... Et plusieurs d'entre elles disent avoir été violées.

    Selon une militante des droits de l'homme qui a rencontré 80 ex-otages, 23 d'entre elles ont été violées avant leur arrivée sur le camp ou après leur mariage forcé.

    "J'ai été violée plusieurs fois"

    Une jeune femme de 19 ans enlevée en septembre 2014 raconte: "J'ai été violée plusieurs fois, quand j'étais dans le camp. Parfois ils étaient cinq. Parfois trois, parfois six".

    "Ca a continué, pendant tout le temps où j'y étais. Ca se passait toujours la nuit (...) Certains étaient d'anciens camarades de classe de mon village. Ceux qui me connaissaient avaient tendance à être encore plus violents avec moi".

    D'autres ex-otages ont affirmé avoir été obligées d'apprendre à se servir d'armes à feu et à fabriquer des bombes artisanales. L'une d'entre elles a même rapporté avoir été envoyée sur le front pour mener une attaque contre son propre village.

    Selon Amnesty, pour qui Boko Haram devrait être poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité, plus de 4.000 personnes ont été tuées par le groupe islamiste l'année dernière, et au moins 1.500 personnes ont été tuées au cours du premier trimestre 2015.

    Un rassemblement était organisé lundi 13 avril à Abuja, la capitale nigériane, où le mouvement #Bringbackourgirls se réunit quotidiennement depuis un an pour réclamer la libération des otages. Une veillée à la bougie devait avoir lieu sur un grand rond-point de Lagos, où les noms de toutes les otages ont longtemps été affichés.

    (avec AFP)

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