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    21/12/2011

    Rencontre littéraire

     

                                 delphine de vigan                                   

    La Médiathèque des Landes et la bibliothèque Municipale  invitent à une rencontre avec l’écrivaine Delphine De Vigan,  le Mercredi 14 décembre 2011 à 18h30, dans la salle Abbé Camiade dont l’entrée sera libre.
    Delphine de Vigan répondra aux questions de Jean-Antoine Loiseau, critique littéraire, questions sur ses six romans et sa participation à l’ouvrage collectif « Sous le manteau ». Après « Jours sans faim » son combat contre l’anorexie, « Les jolis garçons » et « Un soir en décembre », la notoriété arrive en 2008 avec « No et moi » adapté au cinéma par Zabou Breitman. Suivront « Les heures souterraines » qui sera sur la liste du Goncourt 2009 et en 2011 « Rien ne s’oppose à la nuit » sélectionné pour le Médicis et le Goncourt et lauréat du prix du roman France Télévisions ainsi que du prix du roman FNAC. Dans un cadre très agréable préparé par les services municipaux, cette rencontre se terminera par une séance de dédicaces proposée par la librairie Jakin de Bayonne.  

                                                          

    delphine de vigan

                       La salle "AbbéCamiade" était comble pour la venue de Delphine de Vigan, le mercredi 14 décembre à 18h30. Confortablement installés dans un décor municipal auquel l’association Art Décom avait prêté sa main artistique, cent cinquante amateurs de lecture, dont Madame Christine Dardy, ont pu déguster dans un silence gourmand les réponses très claires– elle parle comme un livre, a dit ma voisine – de la romancière aux questions non moins lumineuses du critique Jean-Antoine Loiseau.

    Cela a permis un survol précis de son œuvre où l’on retrouve des problèmes de notre époque, l’anorexie, la vie des S.D.F. et le harcèlement moral dans l’entreprise. Son dernier livre « Rien ne s’oppose à la nuit », couronné trois fois cette année, a suscité la plupart des questions du public sensible à son côté confidentiel, l’auteur y dévoilant certains aspects de sa vie et de celle de sa famille. Et puisqu’elle en était aux confidences, elle a terminé par celle-ci : «  J’écris pour essayer de comprendre ».
         Très applaudie, elle a passé ensuite une heure à dédicacer les volumes mis à disposition par la Librairie Jakin. Pour couronner cette soirée, la municipalité a convié les bénévoles de la Bibliothèque municipale – dont Elise Mougel, cheville ouvrière de l’événement –  à partager un bon repas aux Délices des Landes avec les adjoints Nicole Labrousse et Julien Fichot, Stéphanie Ducos de la Médiathèque des Landes et, bien sûr, la reine du jour, Delphine de Vigan.


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    23/12/11 - 12 H 52 mis à jour le 23/12/11 - 12 H 59

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    La souffrance au travail 
     
    Avec cet article

     Les risques psychosociaux 

    Pour prendre en compte toutes les dimensions de la souffrance au travail, un nouveau concept a émergé ces dernières années, celui des « risques psychosociaux ». Selon le ministère du travail, on désigne ainsi « des risques professionnels d’origine et de nature variées, qui mettent en jeu l’intégrité physique et la santé mentale des salariés et ont, par conséquent, un impact sur le bon fonctionnement des entreprises ». On les appelle psychosociaux « car ils sont à l’interface de l’individu : le “psycho”, et de sa situation de travail : le contact avec les autres (encadrement, collègues, clients…), c’est-à-dire le “social” ». 

    Comme le note un rapport du sénateur Gérard Dériot de juillet 2010, plusieurs facteurs peuvent entraîner des troubles psychosociaux : le stress au travail, le harcèlement moral, les incivilités, les agressions physiques ou verbales, les violences et plus généralement le sentiment de mal-être et de souffrance au travail.

     Le stress au travail 

    « Un état de stress survient lorsqu’il y a un déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face », souligne l’accord national interprofessionnel du 2 juillet 2008 sur le stress au travail. Quand la situation de stress se prolonge, elle peut donner naissance à de véritables pathologies : syndrome métabolique, maladies cardiovasculaires, anxiété, dépression, troubles musculo-squelettiques (TMS)…

     L’importance du « burn-out » 

    Il est très difficile de mesurer avec précision le nombre de personnes touchées par cet épuisement professionnel. Ces dernières années, plusieurs études ont avancé des chiffres parfois très élevés chez les enseignants ou les professions médicales. « Le problème est qu’on range parfois toutes sortes de chose dans le “burn-out”. On peut estimer, en Europe, entre 3 et 7 % les personnes atteintes d’un épuisement ayant nécessité une aide », indique Didier Truchot (université de Franche-Comté).

     Pour aller plus loin 

    Généraliste et cofondateur de la Société de formation thérapeutique du généraliste (SFTG), François Baumann a publié, aux Éditions J. Lyon, le Guide anti-burn out  (2010) et Burn-out, quand le travail rend malade  (2007). De son côté, Didier Truchot est l’auteur de Épuisement professionnel et burn-out  (Dunod, 2004) dont une mise à jour est prévue l’an prochain.

    Pierre Bienvault


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  • Dans un arrêt du 11 juillet 2011, le Conseil d'Etat a décidé d'alléger les règles d'administration de la preuve en matière de harcèlement moral…

    La loi

    L'article 6 quinquies de la loi du 13 juillet 1983 prévoit:

    « Aucun fonctionnaire ne doit subir les agissements répétés de harcèlement moral qui ont pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel.

    Aucune mesure concernant notamment le recrutement, la titularisation, la formation, la notation, la discipline, la promotion, l'affectation et la mutation ne peut être prise à l'égard d'un fonctionnaire en prenant en considération:

    1° Le fait qu'il ait subi ou refusé de subir les agissements de harcèlement moral visés au premier alinéa;

    2° Le fait qu'il ait exercé un recours auprès d'un supérieur hiérarchique ou engagé une action en justice visant à faire cesser ces agissements;

    3° Ou bien le fait qu'il ait témoigné de tels agissements ou qu'il les ait relatés.

    Est passible d'une sanction disciplinaire tout agent ayant procédé ou ayant enjoint de procéder aux agissements définis ci-dessus.

    Les dispositions du présent article sont applicables aux agents non titulaires de droit public. »

    La jurisprudence

    Les faits de harcèlement moral peuvent ainsi faire l'objet de sanctions disciplinaires.

    Dans un arrêt du 11 juillet 2011, Montaut, le Conseil d'Etat a décidé d'alléger les règles d'administration de la preuve en matière de harcèlement moral en alignant sa jurisprudence sur celle du privé (se conformant à une directive du 27 novembre 2000).

    Désormais, pour démontrer l'infraction de harcèlement moral, la personne qui s'en estime victime doit d'abord établir des faits qui permettent de présumer l'existence d'un harcèlement.

    Au vu de ces éléments, il incombe alors à la partie défenderesse de prouver que ces agissements ne sont pas constitutifs d'un tel harcèlement et que, bien au contraire, sa décision est justifiée par des éléments objectifs étrangers à tout harcèlement.
    Le juge forme ensuite sa conviction après avoir ordonné toutes les mesures d'instruction qu'il estime utiles.

    Auparavant, cette extension de l'allégement de la preuve n'avait été admise par le Conseil d'Etat qu'en matière de discrimination (CE, 30 octobre 2009 Perreux) et non pas de harcèlement moral.

    En ce qui concerne le second apport de cette jurisprudence, celle-ci rappelle qu'en cas de harcèlement moral avéré, il ne faut pas tenir compte du comportement de l'agent qui en a été victime pour atténuer les conséquences dommageables qui en ont résulté pour lui. Ainsi, peu importe que la victime ait eu un comportement fautif, par exemple agressif.

    Enfin, en cas de harcèlement moral avéré, l'employeur public doit indemniser la victime de son préjudice et cette réparation doit être intégrale. Ainsi, en cas de harcèlement moral avéré, la responsabilité de l'hôpital serait automatiquement engagée.

    Cependant, dans cette affaire, l'agent public qui se disait harcelé avait des relations difficiles avec ses collègues ainsi qu'avec son supérieur hiérarchique. En l'espèce, le Conseil d'Etat a conclu que le harcèlement moral n'était pas constitué.

    De même, il avait été jugé que dès lors que certaines mesures dont l'agent a fait l'objet étaient justifiées par l'intérêt du service, cet agent ne pouvaient prétendre qu'elles révèleraient une pratique de harcèlement moral (CAA Nantes, 14 mars 2003, Sevestre).

    Enfin, il a été jugé que les rappels et avertissements, eu égard au comportement de l'agent dans son service relèvent de l'exercice normal de l'autorité hiérarchique ou du pouvoir disciplinaire et ne sont pas constitutifs de harcèlement moral (CE, 7 juillet 2010, Commune de Mailleroncourt Saint-Pancras).

     

    L'agent doit donc trouver des faits significatifs qui laissent supposer l'existence de harcèlement moral, sans perdre de vue que l'infraction répond à une définition assez précise.

    Les accusations de harcèlement doivent, dans tous les cas, être portées avec la plus grande prudence. En effet, à défaut de preuves, l'individu visé par ces accusations disposerait alors de la faculté d'exercer à son tour des poursuites sur le fondement de la dénonciation calomnieuse visée par l'article 226-10 du Nouveau Code Pénal.

    Madeleine BOURGEOIS-PAILHES, Juriste -


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  • «Lutter contre ce phénomène par une loi-cadre»

    La fondation Friedrich Ebert en Algérie, a organisé un séminaire de deux jours, qui a débuté hier, dont la thématique est le «harcèlement moral en milieu professionnel».
     

    Bon nombre de spécialistes en la matière, des syndicats autonomes ainsi que des associations ont été conviés à apporter leur savoir pour les uns et leurs expériences et témoignages pour les autres sur la question.   M. Meziane Meriane  , coordinateur national du syndicat national autonome des professeurs d’enseignement secondaire et technique (Snapest) a expliqué dans son allocution que le harcèlement peut s’exercer par des «comportements, des paroles, des actes, des gestes et des écrits» qui portent atteinte à la personnalité, à la dignité et met la profession de la victime en péril. En marge, M. Meziane nous dira, qu’il espère que ce colloque apportera beaucoup aux syndicalistes. «Plusieurs spécialistes qui, ont eu déjà l’occasion d’étudier ce phénomène, sont présents à ce colloque pour nous aider à voir plus clair», dit-il. en soulignant : «Si nous sommes en partenariat avec la fondation Friedrich Ebert, c’est beaucoup plus pour sensibiliser l’opinion nationale et armer nos syndicalistes à prendre en charge le harcelement où il se présente».

    Il explique que le harcèlement sexuel est protégé par des lois, chose qui reste à faire pour le harcèlement moral. Il affirme qu’un combat sera mené, avec tous les syndicats autonomes, pour selon lui, «essayer de voir ceux qui sont censés légiférer, c’est-à-dire les députés, pour cerner ce problème et l’anéantir, par des lois cadre qui vont protéger la victime». «Le harcèlement moral dans le milieu du travail arrive à détruire les fonctionnaires et les ouvriers», lance t-il. Il avouera par contre, que ce problème manque de statistiques, car la question reste un sujet tabou dans le milieu du travail. «La victime préfère garder le silence plutôt que de mettre à nu les agissements du harceleur, au risque de recevoir encore des problèmes. Elle choisit la souffrance dans le silence au lieu de s’extérioriser», argumente-t-il. De son côté, Nassera Merah, sociologue et présidente du séminaire, s’est basée sur une définition subjective de l’harceleur en le décrivant de pervers et de manipulateur. Pour elle, le harcèlement moral devient un fléau dramatique et les victimes sont fragilisées par le fonctionnement et la perversité du harceleur et sa manipulation par le collectif. Elle l’explique, aussi par le fait que le marché de l’emploi se rétrécie, et que les gens ont plus de difficultés à trouver du travail. «Il est malheureux de le dire, mais le système de la rente dans les entreprises publiques fait que l’on soit productif ou pas, cela ne dérange personne», n’excluant pas le fait que ce phénomène existe dans les entreprises privées également, mais pas de la même ampleur. En ajoutant : «c’est tout le système de gestion qui est perverti et tant qu’il n’y a pas un contrôle de la gestion et de la rigueur contre les responsables, le harcèlement, dans toutes ses facettes est inévitable».

    «Et c’est pour toutes ses raisons, que ce colloque a été organisé pour tirer la sonnette d’alarme auprès des collectifs syndicats et mouvements associatifs qui sont, les plus visés», poursuit-elle, tout en exprimant le souhait que des rencontres sur ce thème soient organisées dorénavant par l’Etat. L’objectif selon les organisateurs est de faire l’état des lieux, juridique et social de la problématique en Algérie ; d’informer et sensibiliser sur la question du harcèlement moral en milieu professionnel et proposer, si possible, des recommandations pour outiller les syndicalistes à la prise en charge de cet harcèlement notamment moral.

    Kahina Bencheikh El Hocine


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    Harcèlement moral en milieu professionnel : Une pratique peu dénoncée mais réprimée par la loi

    La question du harcèlement moral en milieu professionnel a été à l’ordre du jour des travaux d’un séminaire organisé par la fondation Friedrich Ebert en Algérie dans le cadre de son programme «Renforcement des mouvements de la société civile – REMOSOC».

    PUBLIE LE : 20-12-2011 | 0:00
    D.R

    La question du harcèlement moral en milieu professionnel a été à l’ordre du jour des travaux d’un séminaire organisé par la fondation Friedrich Ebert en Algérie  dans le cadre  de son programme  «Renforcement des mouvements de la société civile – REMOSOC».
    Ouverts hier matin au  lycée Cheikh Bouamama (ex-Descartes), à  El Mouradia, les travaux de la rencontre ont réuni des psychologues, des médecins, des avocats, et des syndicalistes de plusieurs secteurs qui ont mis en relief l’état des lieux juridique et social de la problématique tout en proposant des recommandations afin de s’outiller à la prise en charge des cas de harcèlement moral.
    Les différentes interventions ont porté sur le harcèlement psychologique et les comportements en cause qui sont, selon Mme Merah, présidente du séminaire, « multiples, insidieux et habituellement liés à des agressions cachées. Il y a lieu de rendre visible ce qui est invisible», indique-t-elle.
    Pour ce qui est des différentes manifestations de ce harcèlement, les intervenants citent l’intimidation qui est une action violente qui consiste à faire peur à l’autre en haussant le ton, en dépréciant son travail, en le menaçant de manière détournée ou voilée, en exerçant sur l’autre des pressions indues pour parvenir à ses fins. Ainsi a-t-on évoqué la déstabilisation, l’isolement de la personne, la discrétisation, la déconsidération, la vexation, l’abus de pouvoir, les exigences administratives excessives, le contrôle abusif de l’information, la mise en échec, le comportement arbitraire…
    De son côté, Mme Nadia Zeghouda s’est étalée sur le code du travail et les conventions internationales. Elle a indiqué à cet effet que la Constitution s’inspire des 30 articles de la Déclaration universelle des droits de l’homme. «Le droit algérien va bien, mais il reste des choses à faire. La législation du travail fait appel à des violences, mais ce qui manque, c’est qu’elle ne met pas le doigt sur la violence elle-même et elle n’est pas citée en tant que telle».  
    Les débats ont porté sur le comportement de l’employeur, tenu par la loi de fournir un lieu de travail sans harcèlement psychologique.
    Il s’agit toutefois d’une obligation de moyens et non de résultat. Cela signifie que l’employeur ne peut pas garantir qu’il n’y aura jamais de harcèlement psychologique dans son entreprise, mais qu’il doit prévenir toute situation de harcèlement psychologique par des moyens raisonnables, agir pour mettre fin à tout harcèlement  dès qu’il en est informé en appliquant des mesures appropriées, y compris les sanctions nécessaires. Sur le plan gestion, l’employeur doit avoir des pratiques de gestion qui permettent de prévenir les situations de harcèlement psychologique. Il doit mettre en place, dans son entreprise, un mécanisme interne connu et efficace pour être informé lui-même de ces situations et pour en informer tous ses salariés. Ce mécanisme doit aussi permettre de traiter objectivement et rapidement ces situations quand elles se produisent, afin de les faire cesser. Dans ses pratiques de gestion préventive, l’employeur doit également prendre en compte que le harceleur peut être extérieur à son entreprise : client, usager, fournisseur, visiteur.
    Pour pouvoir bien remplir ses obligations, il a aussi le droit de demander à ses salariés de ne harceler ni leurs collègues ni leurs supérieurs ou leurs interlocuteurs dans le cadre de leur emploi.
    Sarah Sofi


    Qu’est-ce que le harcèlement moral ?

    Le harcèlement moral a toujours existé en milieu de travail, mais sa définition juridique est récente. Il peut prendre des formes diverses, allant du refus de communication aux menaces, en passant par la «mise au placard». Les conséquences pour les victimes sont des troubles psychosomatiques, voire des dépressions pouvant aller jusqu'au suicide.  
     Il  se caractérise par la répétition d’agissements hostiles qui ont pour but ou conséquence une dégradation des conditions de travail susceptible d’affecter la dignité, la santé et le devenir professionnel de la personne.
    Il peut être une pratique individuelle. Il peut s’agir également d’une pratique plus organisée, s’inscrivant dans une politique de gestion de l’entreprise.
    Tout conflit interne, tout désaccord non réglé dans le travail ne doit donc pas être assimilé à du harcèlement.
    Rappelons que les harcèlements moral et sexuel sont interdits et réprimés par le Code du travail et le Code pénal.
    S. S.

     


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