• Reconnaître le harcèlement moral au travail

    Harcèlement - aeneastudio
    Harcèlement - aeneastudio
    Le harcèlement moral peut prendre deux formes : le harcèlement flagrant et volontaire ou le harcèlement insidieux et compulsif.

    Le harcèlement moral au travail est de deux sortes. Il peut être manifeste, pratiqué volontairement et consciemment par un employeur pour amener à la démission ou à la faute un employé qui lui est devenu gênant. C’est la forme la plus évidente. Mais il existe un harcèlement insidieux et compulsif, exercé inconsciemment et sans but concret tangible par un harceleur, un malade qui peut appartenir à n’importe quel échelon hiérarchique.

    Le harcèlement flagrant et volontaire

    Le harcèlement volontaire a pour objectif de dégrader les conditions de travail autour d’une personne précise. Son but second, souvent atteint, est de rendre la vie impossible à la cible, si bien qu’elle va avoir en réaction un comportement malencontreux, aussitôt érigé en faute grave permettant son renvoi. Si ce n’est pas le cas, il y a de fortes chances pour qu’elle démissionne.

    Cette stratégie s’attaque aux salariés qui coutent trop : les mieux payés, ceux qui approchent la cinquantaine, ceux qui reviennent de longue maladie, ceux qui peuvent être remplacés à moindre cout par un jeune diplômé.

    Cette manœuvre correspond entièrement à ce que le code du travail qualifie dans son article L1152-1 de harcèlement moral.

    Le recours en justice

    Article L1152-1 « Aucun salarié ne doit subir les agissements répétés de harcèlement moral qui ont pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel. »

    C’est sur cette base qu’un salarié peut intenter une action en justice.

    Les faits doivent être répétés. Ces faits peuvent être des omissions comme ne pas communiquer certaines informations à la réalisation du travail. On relève en général :

    • Privation de parole : convocations systématiquement oubliées (réunions, entretiens, séminaires…)
    • Privation des outils de travail : données écrasées, budgets et/ou moyens refusés…
    • Isolement : pas de sollicitation pour les groupes de travail, déplacement du bureau, mot d’ordre de ne plus adresser la parole à ce salarié…
    • Diffamation : lancement de rumeurs, dénonciations pour provoquer des contrôles administratifs…
    • Sous-emploi : poste au-dessous des compétences avec perte de primes, tâches ingrates, tâches au-dessus des capacités physiques...

    Les faits doivent être susceptibles de porter atteinte. Comme le dit l’article L1152-1 il suffit d’apporter la preuve des manœuvres ; il n’est heureusement pas utile qu’elles aient atteint leur objectif.

    Le harcèlement insidieux et compulsif

    Cette forme de harcèlement est difficile à admettre par qui ne l’a pas subit. Il est difficile de comprendre que des gens puissent faire du mal sans en attendre un avantage matériel. Et pourtant ils existent. Ils en tirent une satisfaction inconsciente en rapport avec leur perversité.

    Il ne s’agit donc plus d’avantages matériels que peut espérer un employeur, mais d’un bénéfice psychologique pervers que ressent un malade. Celui-ci peut être n’importe qui, homme ou femme, supérieur ou subordonné. Il peut même être une personne évoluant dans une autre sphère et que l’on n’a pas remarqué. Lui s’est, sans raison logique pour qui que ce soit d’autre que lui, polarisé sur une personne qu’il veut dominer.

    Le harceleur peut être n'importe qui

    Le harceleur peut, par exemple, devenir le bras droit indispensable qui connait tous les dossiers mais qui les classe de façon si inaccessible que rien ne peut être traité en son absence. Il peut être l’employé modèle devenu confident qui répand lui-même des bruits sur la nature de ses liens avec son responsable direct puis qui accuse ce dernier de harcèlement, s’explique mais récidive. Il peut être le mécanicien irréprochable qui règne sur les cadres en maitrisant l’utilisation de leur véhicules à travers révisions et pannes fictives.

    Le pervers prend plaisir à saper l’amour propre de ses victimes et à observer la souffrance morale, que ses manœuvres compulsives (notamment des contradictions) provoquent chez elles. Cela le rassure quant à sa valeur propre (qu’il estime, lui, très grande), Il pense s’élèver en écrasant ses victimes.

    Le harcèlement compulsif est très difficile à prouver d'autant plus que les manœuvres du harceleur tendent à le faire passer lui, pour le harcelé. Le plus souvent il arrive à mettre de son côté l'entourage de la victime. La meilleure solution est de le fuir avant que les dégâts ne soient irréparables.

     

     

    Mireille Brahic, Mireille Brahic

    Mireille BRAHIC - Diplômée en Lettres et en psychologie, curieuse de tout, j'ai écrit plusieurs ouvrages publiés aux Editions ...

     
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  • Le maire de Saint-Laurent visé par une plainte pour violences

    Publié le mercredi 14 décembre 2011 à 07h16
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    Henri Revel, maire de Saint-Laurent-du-Var visé par une plainte pour violence. Photo doc. Philippe Lambert

     

    L’ancien champion Olivier Delaitre, responsable sportif du Tennis club de Montaleigne, a aussi déposé plainte pour « violation de domicile, insultes et menaces de mort » contre Henri Revel

    Je n'ai pas l'habitude de faire la rubrique des faits divers... ». Pas l'habitude et surtout « pas envie ».

    Olivier Delaitre n'en revient encore pas. Cet ancien joueur professionnel, en poste depuis septembre 2010 au tennis club de Montaleigne à Saint-Laurent-du-Var, est complètement sonné de ce qui lui « tombe dessus ».

    Lundi 5 décembre, il a porté plainte au commissariat de Cagnes-sur-Mer pour« violences volontaires, violation de domicile, insultes et menaces de mort »contre Henri Revel, le maire de Saint-Laurent-du-Var. La veille, alors qu'il était à son domicile avec sa femme, ses enfants et un couple d'amis - un appartement situé juste en face du tennis club laurentin - il a eu une « désagréable visite ». Qu'il raconte, encore « sous le choc ».

    « Il était presque 16 h, nous goûtions avec des amis et les enfants à la maison. On revenait du club où il y avait eu un championnat. Tout s'était très bien passé »,explique celui qui est monté à la première place française en double, avant de devenir l'entraîneur de « jeunes joueurs » comme Tsonga ou Monfils. Il poursuit : « J'ai entendu des cris sur le parking et j'ai ouvert ma fenêtre. Et là, j'ai vu le maire qui était en train de monter mon escalier en hurlant. »

    Selon le tennisman, Henri Revel a alors « pénétré dans mon appartement, poussé ma femme et s'est ensuite jeté sur moi en me frappant au thorax en proférant insultes et menaces de mort ».

    Encore éberlué, Olivier Delaitre raconte : « Des gens sont montés derrière lui, l'ont tenu, essayé de le calmer mais il continuait à me donner des coups de pied dans les genoux. Le coup que j'ai reçu à la poitrine m'a surpris et m'a fait tomber sur le canapé. Par correction, je me suis dit : il ne faut pas que je réplique. »

    Olivier Delaitre a écopé d'une ITT d'un jour et sa femme d'une ITT de deux jours.

    L'AGASC met fin à sa convention

    « On ne comprend pas ce qui s'est passé, même si depuis quelques mois les relations avec Marjorie Rebeuh[la compagne du maire, ndlr]se sont détériorées. Elles sont devenues très tendues, c'est vrai. Mais jamais je n'ai fait ressentir cela aux membres du club, aux enfants que j'entraîne. Dimanche, lorsque le maire est monté chez moi, il y avait les pompiers sur le parking du tennis. A priori, sa femme avait fait un malaise. Allez savoir ce qu'elle lui a raconté pour qu'il devienne incontrôlable. »

    Marjorie Rebeuh, directrice du tennis club de Montaleigne, n'a pas souhaité s'exprimer. « J'ai fait un malaise, rien de plus. Et un employé a également fait un malaise en même temps. Ensuite, je ne sais pas ce qui s'est passé, moi je suis restée allongée deux heures avec les pompiers. »

    Le mardi 6 décembre, Olivier Delaitre s'est une nouvelle fois déplacé jusqu'au commissariat pour déposer plainte cette fois contre Marjorie Rebeuh, pour « harcèlement moral ».

    Il argumente : « Depuis, j'ai reçu une lettre officielle. Le président de l'AGASC[Association de gestion et d'animation sportive et socio-culturelle] a mis fin à la convention qui me permettait, en tant qu'auto-entrepreneur, de donner des cours à Montaleigne. Il met en avant la mauvaise ambiance au club, une démotivation de ma part ! Pour la mauvaise ambiance, je n'y suis pour rien. Et je ne suis pas démotivé. Il y a eu onze entraîneurs différents en dix ans : c'est du jamais vu sur la Côte d'Azur. »

    Un père de famille, dont l'enfant est entraîné par le tennisman, se dit consterné. « Quand mon enfant parle d'Olivier Delaitre, il a des étoiles dans les yeux. Je n'ai jamais remarqué qu'il y avait une mauvaise ambiance au club. Aujourd'hui, je me pose la question d'y laisser mon enfant, s'il n'est plus là. »

    Olivier Delaitre est encore salarié le mercredi pour l'école de tennis. Mais, dans ces conditions pourra-t-il continuer à assurer ses cours ? « Je ne sais pas du tout comment ça va se passer »,confie l'ancien numéro un français en double.

    « Je ne l'ai pas touché »

    Quant à Henri Revel, il affirme : « Je ne l'ai pas touché, je ne l'ai pas frappé.Ça fait des mois qu'il emmerde tout le monde. C'est faux, absolument faux. » Le maire ajoute : « Si je l'avais frappé, il serait plus là pour le dire. Je ne comprends pas pourquoi il fait ça, peut-être, il avait des vues sur la mairie, je ne sais pas. »

    Le premier magistrat, agacé poursuit : « Et oui, il y a eu beaucoup d'entraîneurs, c'est normal, c'est comme ça dans tous les clubs : s'ils ne sont pas bons, on les jette. Et bien lui, il fait partie des mauvais ! Même si techniquement, c'est peut-être un des meilleurs en France. Mais un club, c'est un tout. »

    Que s'est-il donc passé ce dimanche-là, selon le premier magistrat ?« C'est vrai, il y a eu un épisode aigu. J'ai vu ma femme par terre, alors je suis monté, c'est vrai un peu en colère, pour savoir ce qui s'était passé. Quelqu'un m'a dit que c'était de sa faute. Je sais même pas si je l'ai bousculé, en tout cas, sa femme sûrement pas. »

    Le commissariat de Cagnes a enregistré les plaintes. Et procède actuellement à l'audition des témoins.


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  • En l'espèce, une employée a été licenciée pour n'avoir pas respecté les dates des congés fixées par l'employeur, alors même que celui-ci l'avait préalablement prévenu des conséquences d'un retard dans la reprise du travail après un congé de plus de trois semaines. Estimant qu'il s'agissait d'insubordination caractérisée, incompatible avec le maintien de la relation salariale et justifiant sa rupture immédiate, l'employeur lui notifia son licenciement pour faute grave.
    Contestant cette décision et invoquant l'existence d'un harcèlement moral, la salariée a saisi la juridiction prud'homale.

    La question s'est alors posée aux juges de dire si un licenciement disciplinaire prononcé concomitamment aux agissements de harcèlement constatés par le juge était présumé lié au harcèlement ?

    Pour dire le licenciement fondé sur une faute grave, le juge du fond retient que si la salariée a été privée de manière vexatoire des cadeaux offerts par l'employeur à l'occasion de certaines fêtes, le lien entre ce harcèlement et le licenciement n'en découle pas nécessairement et que, dès lors que l'insubordination reprochée à la salariée se trouve caractérisée, puisqu'elle n'avait pas respecté à l'issue de ses congés la date de reprise dont l'employeur lui avait rappelé le caractère impératif, l'employeur n'a pas abusé de son pouvoir disciplinaire.

    Sous le visa de l'article L1152-2 du Code du travail, la Cour de cassation casse l'arrêt faute pour la Cour d'appel d'avoir recherché si, nonobstant le grief d'insubordination reproché par l'employeur, la salariée n'avait pas été licenciée pour avoir subi ou refusé de subir les agissements de harcèlement moral qu'elle avait constatés.
    En effet, pour la Haute juridiction, "si le licenciement concomitant à des agissements de harcèlement n'en découle pas nécessairement", le juge doit tout de même rechercher s'il n'existe pas un lien entre le licenciement et le fait pour le salarié d'avoir subi des agissements de harcèlement moral peu de temps avant.

    En conséquence, lorsque l'employeur n'est pas satisfait d'un employé, il est préférable d'engager une procédure disciplinaire à son encontre plutôt que de l'exclure volontairement des cadeaux que l'entreprise offre aux salariées pour la fête des mères ou de Noël, car une telle pratique discriminatoire et vexatoire est de nature à faire présumer un harcèlement moral illicite.

    © 2011 Net-iris


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  • Posté le 07-12-2011 à 10:59:41  answer
     

    Bonjour
    Après des mois de chomage (galère  :??:  )j'ai réussi enfin à décrocher un CDI le lieu de travail se situe pas trop loin de chez moi, le travail me plait la seule ombre au tableau est le chef la sous chef et certains collègues

    La sous chef est une véritable hystérique elle gueule à longueur de journée sur ses employés mais parfois elle discute aussi avec eux par contre avec moi elle ne fait que gueuler je suis là depuis plus d'un mois elle n'a jamais discuté avec moi quand on se retrouve à la cantine en face l'une de l'autre et que je parle elle regarde son assiette ou se lève et s'en va... J'ai su par des personnes interposées qu'elle voulait faire embaucher son fils et c'est moi qu'on a pris, ceci explique cela !!!

    le chef est son pantin, elle passe son temps à l'incendier meme si c'est lui le chef,à lui donner des ordres et lui non plus ne m'a jamais adressé la parole !!! il parle avec tout le monde sauf avec moi je pense qu'il fait ce qu'elle lui demande !!

    certains de mes collègues sont sympa tandis que d'autres vont cafter auprès des chefs !!!

    je viens d'avoir une formation très courte (trop courte) pour un nouveau travail qu'ils m'ont donné à faire, bien sur je fais des petites erreurs bien sur je pose des questions je m'en prends la tete, je me fait incendier par la sous chef sur des détails insignifiants, et quand aux questions qand je pose mes collègues m'envoient promener !!!!!!!!!!!

    je vis très très mal cette situation, je n'ai plus d'appétit, je dors mal, je sors très souvent en larmes du bureau !!!!


    il n'est pas question pour moi de quitter ce travail j'ai eu trop de mal à en avoir un (j'ai un certain âge) je voudrai prendre du recul par rapport à la situaton me dire que c'est des cons qui'ls ne valent pas la peine mais je n'y arrive pas !!!
    je suis incapable de prendre du recul je me dis qu'en venant en parler sur un forum çà m'aiderait !!


    Message édité par bougik le 07-12-2011 à 11:00:36


     


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  • Banques : 1 salarié sur 5 se sent harcelé

    snb/cfe-cgc bien etre au travail agence risques psychosociaux nouvelle heureIl est loin le temps où l’on rêvait de travailler dans une banque. On rêvait de leurs avantages sociaux, de leurs conditions de travail, de leurs perspectives de carrière.

    Mais le dessin s’est déjà quelque peu terni avec l’arrivée de la crise. Les banques sont même pointées du doigt. Et le rêve s’est évanoui.

    Une enquête du Syndicat National de la Banque rendue publique jeudi dernier confirme que tout n’est pas rose pour les salariés du secteur : mépris, dénigrement de leur travail, charge de travail excessive, management peu présent, tensions…

    20,3% d’entre eux indiquent que dans leur entourage professionnel « quelqu’un se comporte systématiquement de façon méprisante ». 19,6% estiment même que « quelqu’un nie systématiquement la qualité de leur travail ». Ces taux sont très élevés, surtout au regard de l’adverbe « systématiquement » qui est utilisé.

    Selon cette même enquête, près de huit salariés sur dix jugent qu’on leur demande une quantité excessive de travail et près de six sur dix disent ne pas avoir les moyens suffisants pour faire face à la charge de travail. 55,6% d’entre eux considèrent ne pas pouvoir compter sur leur hiérarchie en cas de situation difficile.

    Par ailleurs, 57,6% déclarent devoir accomplir des choses qu’ils désapprouvent et 61,9% disent être confrontés à des tensions avec les clients. 42% rapportent même qu’il leur arrive d’avoir peur au travail.

    76,3% des salariés de la banque disent devoir cacher leurs émotions ou faire semblant d’être de bonne humeur.

    Enfin, 60,4% jugent que leur travail n’est pas reconnu à sa juste valeur.

    La conclusion est dans le dernier pourcentage : 72,7% des sondés pensent devoir changer de métier dans les années à venir.


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