La majorité absolue est atteinte, mais de justesse. Le député sortant UMP Jean-François Mancel a remporté dimanche 24 mars une courte victoire sur son adversaire du Front national dans la 2e circonscription de l'Oise, lors d'une élection législative partielle dont la candidate PS avait été sortie au premier tour. Selon des résultats définitifs, communiqués par la préfecture, Jean-François Mancel est arrivé en tête avec 51,4% des suffrages, devant Florence Italiani (48,6%). Le taux d'abstention serait proche de 70%.

Jean-François Mancel, dont l'élection avait été invalidée l'année dernière, était arrivé en tête au premier tour avec 40,61% des suffrages exprimés. La candidate d'extrême droite avait obtenu 26,58% des voix et la socialiste Sylvie Houssin 21,37%, avec moins de 12,5% des inscrits, ce qui ne lui a pas permis de se maintenir pour le second tour. En 1998, l'élu UMP s'était allié avec le FN pour que le RPR ne perde pas le département.

Cette victoire mitigée inspire ce commentaire à François Fillon : "Cette élection marque aussi une poussée forte du Front national. C'est une alerte sérieuse et symptomatique d'un pays divisé par la crise et angoissé par la menace du déclin. François Hollande et le gouvernement font les frais d'une victoire fondée sur des promesses illusoires. Ce résultat électoral favorable mais préoccupant représente pour l'UMP un encouragement et une responsabilité collective."

Victoire de l'UMP à Wallis et Futuna

Napole Polutélé, candidat non inscrit soutenu par l'UMP, a remporté le même jour la législative partielle à Wallis et Futuna face à deux adversaires de gauche, selon la préfecture. Il succède à David Vergé dont l'élection avait été invalidée le 25 janvier dernier par le Conseil constitutionnel pour irrégularités dans le financement de sa campagne.

Professeur d'histoire-géographie de 48 ans, Napole Polutélé (37,51%) avait le soutien de la majorité à l'assemblée territoriale de ce petit archipel polynésien de moins de 13 000 habitants. Les leaders de l'UMP locale avaient appelé à voter en sa faveur. Candidat socialiste, Mikaele Kulimoetoke (32,27%) arrive en deuxième position et fait les frais de la division de la gauche. Malgré ses appels du pied, il n'avait pas obtenu le retrait de Lauriane Vergé, épouse de David Vergé, candidate divers gauche qui a recueilli 30,22% des suffrages.

Le président de l'UMP, Jean-François Copé y voit "un coup de semonce supplémentaire pour François Hollande. Il y a eu cinq élections partielles depuis l'élection de François Hollande: ces cinq élections ont été emportées par l'UMP et perdues par la gauche!"