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    "Reviens, Nicolas, ils sont devenus fous !"

    Créé le 25-11-2012 à 22h07 - Mis à jour à 22h31     lien

     

    L'UMP s'est engagée dans une conduite suicidaire qui risque d'affaiblir pour longtemps la droite républicaine. A moins qu'un fantôme familier ne vienne jouer les sauveurs...

    Nicolas Sarkozy, Jean-François Copé et François Fillon en 2002, 10 ans avant la crise qui secoue actuellement l'UMP. (FACELLY/SIPA)

    Nicolas Sarkozy, Jean-François Copé et François Fillon en 2002, 10 ans avant la crise qui secoue actuellement l'UMP. (FACELLY/SIPA)
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    Telle la secte de Jim Jones, l'UMP a avalé son breuvage empoisonné, non dans la forêt lointaine de Guyana, mais dans la jungle de la politique française. Le suicide collectif avait jadis eu pour ingrédients le jus d'orange et le cyanure. Cette fois, le mélange est tout aussi mortel : l'ambition et le cynisme.

    Dans une élection aussi serrée, alors que les accusations de fraudes se sont multipliées, le bon sens le plus élémentaire aurait dû conduire la présidence du parti ou, à tout le moins, ses instances arbitrales, à prononcer l'annulation du vote. L'UMP aurait mis en place une direction provisoire, laissé derrière elle ce mauvais souvenir et organisé un nouveau scrutin dans quelques semaines ou quelques mois. Au lieu de cette mesure salvatrice et évidente, qui aurait sauvé le parti de la droite républicaine, Jean-François Copé refuse toute médiation et s'accroche à un trône pourtant miné par la triche. Au lieu de cela, François Fillon s'apprête à porter le différend devant la justice, de manière à porter à son rival un coup dont il ne se relèvera pas.

    On aurait grand tort de renvoyer dos à dos les deux protagonistes. De longue main, Jean-François Copé et ses partisans ont tout mis en place pour frustrer François Fillon d'une victoire qu'il croyait acquise. En réduisant le nombre des bureaux de vote, en usant largement d'un système contestable de procurations, en utilisant à son seul avantage les fichiers informatiques (provoquant la démission de celui qui en était chargé), en annonçant sa victoire avant que les instances légales se soient prononcées, en refusant de corriger l'oubli de trois fédérations dans le décompte qui le plaçait en tête de quelques voix, l'Iznogoud de Meaux a biaisé le scrutin et provoqué la juste fureur de son adversaire. Lequel a fait preuve d'un invraisemblable amateurisme en laissant son rival détourner les moyens de l'appareil à son profit.

    Deux UMP vont maintenant s'affronter

    Mais l'UMP doit aussi s'en prendre à elle-même. Comme l'a benoîtement avoué l'un de ses dirigeants, les statuts du parti étaient conçus pour assurer l'élection d'un candidat unique. Dès lors qu'un semblant de démocratie est venu bousculer les anciennes habitudes, le vieux parti a vu ses vieilles structures éclater, ses vieilles coutumes s'effondrer, ses vieilles combines apparaître au grand jour des chaînes d'information continue. Faute d'avoir été réformée à temps, l'UMP a explosé en plein vol d'élection.

    Son sort est-il scellé ? En principe oui : deux UMP vont maintenant s'affronter, dans une organisation coupée en deux ou bien au sein de deux partis croupions qui se livreront un duel à mort. La droite républicaine, qui avait le vent en poupe face aux difficultés de la gauche au pouvoir, est affaiblie pour plusieurs années, le temps que l'un des deux adversaires passe de vie à trépas politique. Le Front national de Marine Le Pen et le Centre de Jean-Louis Borloo vont tenter de se partager ses dépouilles dans une opposition désormais morcelée et déconcertée, avec une bonne chance d'y parvenir.

    Et si Sarkozy revenait...?

    A moins bien sûr qu'un nouveau coup de théâtre ne vienne bouleverser une nouvelle fois cette intrigue tragi-comique. Quoique perdant dans les quatre ou cinq dernières élections, Nicolas Sarkozy, grâce à une défaite plus serrée que prévu, est devenu la référence ultime de nombreux militants, comme le montre le succès de la motion présentée par les cadets de la "Droite forte", qui ont promené son souvenir comme un ostensoir. Voué jusqu'à maintenant à une retraite active, l'ancien président, s'il souhaite revenir dans le jeu politique (ce qui reste à prouver), voit s'ouvrir devant lui une fenêtre béante. Laissons un instant parler notre imagination. Atterré par le sort de la formation qu'il a présidée, sentant l'aspiration profonde de la droite déboussolée, Nicolas Sarkozy lance un appel solennel au sursaut, demande un nouveau scrutin et annonce sa candidature.

    Qui pourrait, dans ce cas, l'empêcher de gagner les suffrages de militants soudain galvanisés par cette réapparition ? Le mot d'ordre de cette opération éclair est tout trouvé : "Reviens, Nicolas, ils sont devenus fous !". Sauveur de l'UMP, le conférencier des terres exotiques deviendrait sans coup férir le nouveau chef de l'opposition. Ainsi le duel Hollande-Sarkozy de la dernière élection deviendrait le pain quotidien du spectacle politique. La mort de l'UMP déboucherait sur la résurrection de Nicolas Sarkozy. Pour l'instant, il s'agit d'une pure fiction. Mais après tout il est permis de rêver. Ou de cauchemarder...


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  • Quand Rachida Dati poignarde François Fillon dans le dos sans se soucier de la vérité

    Modifié le 21-11-2012 à 13h07    lien

    Temps de lectureTemps de lecture : 4 minutes

    LE PLUS. Invitée de BFM TV, Rachida Dati a éreinté François Fillon sous tous les angles, usant même d'arguments peu conformes à la vérité au sujet d'événements tragiques vécus par l'ancien Premier ministre. La ligne jaune morale a-t-elle été franchie dans l'affrontement politique ? Décryptage de Bruno Roger-Petit.

    Édité par Louise Pothier   Auteur parrainé par Benoît Raphaël

    Rachida Dati lors d'un meeting de Jean-François Copé le 8 novembre 2012, avant son élection à la tête de l'UMP. (Sipa)

    Rachida Dati lors d'un meeting de Jean-François Copé le 8 novembre 2012, avant son élection à la tête de l'UMP. (Sipa)

     

    Rachida Dati est-elle aveuglée par la haine qu'elle semble vouer à François Fillon au point d'en perdre tout sens commun politique ? Qui a vu sur BFM TV l'ancienne garde des sceaux piétiner, enfoncer, enterrer l'apparent vaincu de dimanche soir (à 98 voix près) ne peut que s'interroger à ce sujet tant les propos tenus ont été empreints d'une violence et d'un mépris inhabituel à ce niveau de responsabilité politique. Il n'était plus question de jouir simplement de la revanche prise sur un adversaire politique qui vous a autrefois bousculé, il s'agissait de tuer symboliquement l'ennemi suprême, le nier jusqu'à l'effacer, quitte à prendre quelques aises avec l'histoire. 

     

    Tantôt victime, tantôt cruelle

     

    Rachida Dati est le pendant droitier d'Audrey Pulvar, exhibant, selon son bon plaisir, une vie publique réduite aux aléas du privé tant que cela arrange sa communication people, puis se posant en victime d'une presse infâme et immorale quand cela ne lui sied plus. C'est divertissant, à bien des égards, sauf quand l'usage des armes de destruction médiatique massive vire à la pratique déloyale.

     

    Donc, Rachida Dati a tapé sur Fillon mettant successivement en cause :

     

    - Son tempérament : "C'est quelqu'un qui est orgueilleux, qui a du mal à accepter quand ça ne va pas comme il veut."

     

    - Ses mauvaises manières lorsqu'il décida de se présenter dans la circonscription parisienne guignée par Rachida Dati : "J'avais été un peu déçue que venant se présenter là où j'étais élue il ne m’ait jamais appelée pour former un rassemblement. Quand on est considéré comme un homme d’État, ça ne se fait pas."

     

    - Son côté mauvais perdant après la "victoire" de Jean-François Copé : "Il avait dit, 'quel que soit le vainqueur, il n'y aura pas de vainqueur ni de vaincu'. Il n'en est pas là, il conteste encore un peu.

     

    - Sn manque de fair play : "Il n'avait pas été très gentil avec lui quand Jean-François Copé l'a appelé."

     

    N'en jetez plus...

     

    Un procédé destructeur

     

    Toute à l'ivresse de la victoire, Rachida Dati s'est aussi livrée à une sortie sur le cursus honorum électoral de Fillon, qui, à l'en croire, n'aurait rien eu d'honorable : "Si vous regardez sa vie parlementaire, il avait pris le fauteuil de quelqu'un d'autre, qui était décédé, ensuite il est parti au Sénat. C'est la première fois qu'il avance à visage découvert."

     

    C'est sur ce dernier point que l'observateur, qui connait un peu son histoire de la Ve République, a recours à l'indispensable et moderne pratique du fact checking, car en vérité, l'argument de Rachida Dati est très éloigné de la réalité.

     

    Élu pour la première fois député en 1981, à vingt sept ans, en pleine vague rose mitterrandienne, François Fillon n'a pas "pris le fauteuil de quelqu'un d'autre, qui était décédé", il a succédé à un élu suite à son décès imprévu et imprévisible, donc tragique, élu dont il était l'assistant parlementaire. Joel Le Theule, grande figure, plusieurs fois ministre des vingt premières années de la Ve, fut en effet la victime d'un malaise cardiaque, à la fin du mois de décembre 1980, sous les yeux d'un François Fillon impuissant tandis que ce dernier l'emmenait en urgence à l’hôpital suite à une première alerte.

     

    C'est donc à la suite de ce terrible événement que François Fillon, considéré par tous, dans la Sarthe, comme l'héritier politique direct de Joel Le Theule, fut amené à reprendre un à un tous ses mandats électoraux. Il n'a pas "pris le fauteuil de quelqu'un d'autre qui était décédé", il s'est inscrit dans une filiation politique légitimée par les électeurs durant trente ans. Ces précisions modifient quelque peu la perspective tracée par Rachida Dati.

     

    Rachida Dati peut elle ignorer l'épisode ? Si oui, c'est grave. Si non, c'est encore plus grave. Car procéder ainsi à l'évocation de cet événement dans une saillie destinée à accabler François Fillon ne relève plus de la bataille politique traditionnelle mais traduit une volonté de blesser, d'humilier en usant du procédé le plus destructeur : l'insinuation.

     

    Nul doute que François Fillon a du se sentir poignardé dans le dos en découvrant ces propos, si éloignés de la réalité.

     

    Révélateur du nouvel état d'esprit de l'UMP ?

     

    Cette sortie de Rachida Dati; que l'on a tant vu s'afficher aux cotés de Jean-François Copé, triomphante et rayonnante, est-elle le révélateur du traitement que les nouveaux dirigeants de l'UMP entendent infliger à François Fillon, en dépit des proclamations bienveillantes de Copé ? Selon nos informations, le principal intéressé ne nourrit guère d'illusions à ce sujet.

     

    D'une façon générale, Rachida Dati est-elle emblématique des nouvelles mœurs en vigueur à l'UMP ? On ne change pas une équipe qui gagne.

     

    La politique à l'UMP, sous le règne de Jean-François Copé, dans le prolongement des années Sarkozy, se résumera-t-elle, encore et toujours, à l'exhibition permanente des dérives narcisso-people de personnalités réduisant la vie publique à l'annihilation totale de leur surmoi ?

     

    Compte tenu des événements des derniers jours, des tensions, des clivages et des ressentiments, l'intérêt politique de Rachida Dati (et Jean-François Copé ?) commanderait plutôt d'afficher envers François Fillon bienveillance et tempérance, c'est une évidence, "C'est la base" même, comme disent les jeunes de l'époque. Mais prisonnière de de son impulsivité et de son égo,de ce "moi-je" caractéristique de nos élites contemporaines, Rachida Dati semble avoir oublié les leçons de Machiavel (c'est toujours chic de terminer sur une citation de classique) : "Un acte de justice et de douceur a souvent plus de pouvoir sur le cœur des hommes que la violence et la barbarie."


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  • Dernière modification : 25/11/2012 

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    EN DIRECT : Fillon va saisir la justice pour régler le conflit à l'UMP

    © AFP

    Suite à l’échec de la tentative de conciliation d’Alain Juppé, François Fillon a annoncé qu’il allait saisir la justice pour régler le litige sur l’élection du président de l’UMP. Suivez l’évolution de la situation sur notre liveblogging.

    Par FRANCE 24 (vidéo)VIDEO
    FRANCE 24 (texte)
     

    20h20 : Extrait du communiqué de François Fillon à l'issue de la réunion tripartite: "Soucieux de sortir de l'impasse dans laquelle les coups de force successifs de Jean-François Copé ont plongé notre parti, je saisirai la justice pour rétablir la vérité des résultats et rendre la parole aux militants"

    20h15 : Suite à l'échec de la médiation Juppé, François Fillon a annoncé qu'il saisirait la justice pour régler le litige sur l'élection du président de l'UMP.

    20h05 : A l'issue de la rencontre tripartite, Jean-François Copé a annoncé qu'il s'en remettrait à la décision de la commission des recours de l'UMP. Cette dernière a repris ses travaux comme elle l'avait annoncé.

    19h55 : La médiation conduite par Alain Juppé entre Jean-François Copé et François Fillon a échoué. Le maire de Bordeaux explique que "les conditions de sa médiation ne sont pas réunies" et que sa "mission est achevée".

    19h15 : La commission des recours suspend ses travaux et les reprendra à 20H00. Selon une source interne à la commission, cette instance, qui a débuté ses travaux dimanche à 09H45 au siège de l'UMP, rue de Vaugirard à Paris XVe, a pour l'heure examiné les "irrégularités" soulevées par le camp Copé en Nouvelle-Calédonie et dans l'Aisne.

    18h55 : Arrivée d'Alain Juppé à l'Assemblée nationale pour sa rencontre avec François Fillon et Jean-François Copé. Cette médiation a été mise sous pression par M. Copé, qui a annoncé une réunion de ses soutiens à 20H00 à la mairie du VIe arrondissement, laissant ainsi seulement une petite heure à M. Juppé pour dénouer la situation.

    17h15 : La commission des recours annonce dans un communiqué qu'elle suspendra ses travaux à 19h. Cette suspension correspond à l'heure de la rencontre prévue entre Alain Juppé, Jean-François Copé et François Fillon, qui se tiendra dans un lieu pour l'heure tenu secret. Selon des sources concordantes, elle aurait lieu dans l'enceinte de l'Assemblée nationale.

    17h : Frédéric Lefebvre ne veut pas de "prise de contrôle à l'ancienne". "Au-de des mots très clairs d'Alain Juppé (dimanche matin), comment rassurons-nous les militants sur le fait que cette médiation ne puisse dériver en prise de contrôle - à l'ancienne - par des personnalités, aussi respectables soient-elles, qui n'auraient pas la légitimité de l'élection, y compris pour une période transitoire", écrit Frédéric Lefebvre, proche de l'ex-chef de l'État Nicolas Sarkozy. Pour l'ex-secrétaire d'État, "quel que soit celui qui arrive devant, ne serait ce que d'une voix, il doit être déclaré élu".

    16h30 : L'ancien président Nicolas Sarkozy est "favorable à toute initiative qui peut permettre de régler la situation" à l'UMP, a indiqué dimanche à l'AFP l'entourage de l'ancien président. "Nicolas Sarkozy et Alain Juppé sont en contact téléphonique", a-t-on précisé de même source. L'ancien chef de l'Etat, qui a donné dimanche une conférence à Shanghaï, devait rentrer dans la nuit à Paris.

    15h20 : La présidente du Front national (FN), Marine Le Pen, conseille à l'UMP d'organiser un nouveau vote. "Le seul moyen, c'est de refaire des élections. S'ils ont des conseils à nous demander, nous sommes éventuellement à leur disposition", a-t-elle dit sur Canal+. Interrogée sur qui, de François Fillon ou de Jean-François Copé, avait "le mauvais rôle", Marine Le Pen a répondu: "Incontestablement, c'est Copé car il est resté secrétaire général du mouvement tout en étant candidat, ce qui n'est pas très loyal et ne se passe jamais dans aucun mouvement politique".Un peu plus tôt dans la journée, Alain Juppé avait estimé que ne pas résoudre le conflit risquerait d'ouvrir un boulevard au FN.

    L'analyse de Bruno Cautres, politologue et chercheur du CNRS au Cevipof

    14h17 : Xavier Bertrand estime que l'UMP est en "danger".  L'ex-secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand a assuré qu'il souhaitait "le succès" de la mission de médiation d'Alain Juppé pour réconcilier les deux adversaires pour la présidence du parti. "Il faut que l'on puisse sortir de cette crise dans laquelle on s'enfonce. Je pense que, depuis 10 ans, jamais l'UMP n'a été autant en danger qu'aujourd'hui", a poursuivi Xavier Bertrand.

    Sur Twitter

    13h50 : Vincent Peillon ne se réjouit pas des difficultés de la droite. "Je ne me réjouis pas des difficultés de la droite française. Je me pose des questions de fond qui vont au-de de ces querelles d'hommes. Je crois qu'ils ont tort de ne pas réfléchir à ce qui s'est produit ces dernières années", a estimé le ministre de l'Éducation nationale sur France 3. "Il faut du respect pour ses partenaires politiques. Une grande démocratie se mesure à la capacité qu'elle a de respecter ses minorités", a ajouté Vincent Peillon.

    Sur Twitter

    12h50 : la commission maintient le cap. La Commission des recours décide à l'unanimité de poursuivre ses travaux.

    12h : le camp Copé parle de "désertion". Francis Szpiner, avocat et soutien de Jean-François Copé, accuse les "fillonistes" d'avoir "déserté" la Commission de recours de l'UMP.

    11h45 : le filloniste Ciotti claque la porte de la Commission de recours. "Après avoir posé plusieurs questions au président (Yanick) Paternotte, après avoir constaté l'absence d'Alain Juppé ou de ses représentants, après avoir constaté que les membres de la commission qui avaient préalablement soutenu un candidat pendant le processus électoral continuaient à siéger (...), nous avons décidé de nous retirer au niveau des représentants de François Fillon, Eric Berdoati et moi, et de suspendre et d'attendre la démarche de médiation qu'a engagée Alain Juppé", a déclaré Eric Ciotti en quittant le siège de l'UMP.  
    VIDEO 3

    Le filloniste Eric Ciotti claque la porte de la Commission de recours

    10h50 : Sarkozy n’a "pas intérêt" à intervenir dans le dossier. Interrogé sur le fait de savoir s'il regrettait que Nicolas Sarkozy n'intervienne pas dans le dossier, Alain Juppé a répondu "non", jugeant que ce dernier n'y avait "pas intérêt".

    10h30 : Alain Juppé ne cache pas son pessimisme. L'ancien Premier ministre estime avoir "très peu de chances" de réussir sa médiation entre les deux rivaux ajoutant que, si ces derniers refusaient ses conditions, il se retirerait. "S'ils n'acceptent pas, je n'ai aucun pouvoir pour imposer quoi que ce soit. Je me place dans l'espoir de réussir même si j'ai très peu de chances", a-t-il déclaré, invité du "Grand rendez-vous" Europe 1-Le Parisien-i>TELE.

    "J’ai très peu de chances de réussir"    
    VIDEO 4

    Juppé : "très peu de chances" par Europe1fr

    9h46 : la Commission des recours ouvre ses débats. L'instance présidée par le copéiste Yanick Paternotte a débuté ses travaux au siège de l'UMP, rue de Vaugirard.

    9h14 : Borloo est en "ordre de marche". Dans une interview au Journal du Dimanche, Jean-Louis Borloo, président de l'UDI (Union des démocrates et indépendants), appelle les électeurs de droite à rejoindre sa formation "en ordre de marche". "J’appelle les Français qui pensent que notre pays a un avenir, que la diversité est une richesse, que l’Europe est notre espace, que le couple franco-allemand est majeur, que le gouvernement par sa passivité et son habilité tactique ne prend ni les mesures ni le cap pour le redressement du pays, je les appelle eux, à nous rejoindre. Nous sommes une terre d’accueil", a-t-il affirmé.

    9h : Les Français veulent refaire le match. 71 % des Français et 67 % des sympathisants UMP estiment que ce serait "une bonne chose" de refaire l'élection du président du parti, selon un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche. Si 73 % des Français et 88 % des sympathisants UMP considèrent que ce serait "une bonne chose" qu'Alain Juppé "s'implique provisoirement dans l'UMP" pendant que ce parti règle les problèmes liés à son élection interne, ils sont respectivement 71 % et 67 % à juger qu'il serait également bien que "les adhérents UMP soient amenés à voter de nouveau pour élire leur président".


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  • Dernière modification : 23/11/2012 

    Fillon saisit la commission des recours de l'UMP à la demande de Juppé

    © AFP

    Alors que Jean-François Copé refuse qu'on lui "vole la victoire", François Fillon accède à la demande d'Alain Juppé de saisir la commission nationale des  recours. Les deux prétendants à la présidence de l'UMP doivent se rencontrer dimanche soir.

    Par FRANCE 24 (vidéo)

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    FRANCE 24 (texte)
     

    Jeudi 22 novembre, le co-fondateur de l’UMP, Alain Juppé, a accepté d’endosser le rôle de médiateur pour tenter d’apaiser la situation alors que les camps des deux candidats à la présidence du mouvement, Jean-François Copé et François Fillon, se déchirent depuis quatre jours autour des résultats du scrutin interne de dimanche dernier. Mais les deux rivaux n'étant pas parvenus à s'entendre sur les conditions de la médiation, le psychodrame est reparti de plus belle ce vendredi. Le point sur les derniers évènements de la journée.

    19h15: François Fillon saisit la commission nationale des recours de l'UMP

    François Fillon a saisi la commission nationale des recours de l'UMP, "conformément à la demande formulée par Alain Juppé", à propos d'"erreurs et irrégularités" lors du scrutin pour la présidence de l'UMP, a annoncé son directeur de campagne, Eric Ciotti.

    Par ailleurs, Alain Juppé souhaite que François Fillon et Jean-François Copé se rencontrent dimanche soir, "un préalable à tout" dans l'opération de médiation qu'il a mise sur pied pour résoudre la crise à l'UMP.

    17h00: Copé n'acceptera pas de se "faire voler sa victoire"

    "Je suis d'une bonne volonté réelle, j'ai accepté  la médiation du maire de Bordeaux par ouverture, pour que la situation bouge", mais "je n'accepterai jamais qu'on truande un vote", qu'on "me vole ma victoire", a déclaré Jean-François Copé devant des journalistes. C'est pourquoi "il est hors de question" de "céder du terrain" aux fillonistes, qui refusent, selon lui, "le respect des statuts" et font "une démarche désespérée" en ne reconnaissant pas la légitimité de "la commission nationale des recours", saisie par le député-maire de Meaux jeudi midi.

    15h00: Juppé ne s'exprimera plus avant son entrevue avec Copé et Fillon

    Le maire de Bordeaux et fondateur de l'UMP Alain Juppé ne s'exprimera plus sur le duel opposant Jean-François Copé et François Fillon avant l'entrevue qu'il aura avec eux dimanche soir à Paris, a-t-on indiqué vendredi dans son entourage. Alain Juppé qui a accepté de tenter une médiation entre les deux hommes se disputant la présidence de l'UMP, a ainsi refusé vendredi après-midi de réagir à la dernière prise de position de Jean-François Copé, qui a rejeté l'une des conditions posées par l'ex-Premier ministre en vue de la médiation.

    13h30 : Copé refuse les conditions de la médiation de Juppé
    Jean-François Copé estime que la demande d'Alain Juppé de retrait des soutiens des deux camps au sein de la Commission des recours du parti n'était "pas valide". Seule condition acceptée par Copé : la rencontre tripartite avec son rival et le co-fondateur de l’UMP. Celle-ci devrait d’ailleurs avoir lieu dimanche en fin d’après-midi.

    13h00 : le président de la Commission des recours de l'UMP brave Juppé
    Yanick Paternotte, qui préside la Commission nationale des recours chargée de trancher les litiges électoraux, a fait savoir qu’il refusait les conditions de la médiation d’Alain Juppé que ce dernier avait fixées quelque minutes auparavant. Le co-fondateur de l'UMP avait notamment annoncé qu’il voulait mettre en place sa médiation avant que la Commission ne soit saisie, ce que refuse son président. “Nous entendons exercer nos responsabilités”, fait savoir Yanick Paternotte dans un communiqué.

    12h30 : Fillon donne son feu vert à Juppé
    François Fillon "accepte toutes les conditions fixées par Alain Juppé" pour exercer sa médiation afin de sortir l'UMP de la crise, annonce l'équipe de l'ancien Premier ministre

    12h00 : Alain Juppé pose les conditions de sa médiation
    Elles sont au nombre de quatre. Alain Juppé veut tout d’abord que sa médiation soit mise en place avant que la Commission des recours se penche sur les litiges et qu’aucun des représentants des deux camps n’y siègent. Il veut aussi rencontrer les deux adversaires en personne avant dimanche et que ces derniers cessent de s’envoyer des “noms d’oiseaux”.

    11h30 : Copé dénonce les propos de Fillon
    Lors d’une conférence de presse, Jean-François Copé minimise l’importance de la médiation Juppé.  “Seul vaut le verdict de la Commission nationale des recours”, déclare-t-il. Par ailleurs, le député-maire de Meaux a déploré des “mots extrêmement blessants et injurieux pour l'ensemble de notre famille politique" au sujet de l’interview de son rival le matin même sur RTL. François Fillon avait déclaré : “un parti politique, ce n'est pas une mafia”.

    8h00 : Fillon ne reconnaît pas la Commission nationale des recours
    “Alain Juppé et l'instance collégiale qu'il va constituer [sont] la seule instance dans laquelle j'ai confiance”, déclare l’ex-Premier ministre sur RTL. Il souligne qu’il n’acceptera “aucune conclusion” de la Commission en charge de trancher les litiges électoraux à l’UMP, expliquant que la direction du mouvement a “toujours été partiale”. François Fillon lâche aussi la petite phrase suivante : “J'entends souvent dire, ‘on est une famille, on n'étale pas ses différends’. Ça me fait penser étrangement à une mafia".


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