Le Point.fr - Publié le 23/11/2012 à 12:14 - Modifié le 23/11/2012 à 19:11
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VIDÉOS. Loin de s'apaiser, l'UMP s'enfonce toujours plus dans la crise. Suivez en direct les derniers événements.
François Fillon. © Mehdi Fedouach / AFP
On pensait la sortie de crise proche à l'UMP, François Fillon et Jean-François Copé s'étant mis d'accord pour s'en remettre au sage Alain Juppé. Ce dernier devait constituer une commission chargée de statuer sur l'élection à la présidence du parti. Mais les escarmouches ont repris vendredi matin, mettant cette médiation en péril. Suivez en direct les nouveaux rebondissements sur Le Point.fr.
19 heures. On n'arrête plus la provocation. Alors qu'il sait son élection contestée, Jean-François Copé diffuse un communiqué en réaction au Conseil européen dont les premières lignes sont : "Jean-François Copé, président de l'UMP, regrette profondément l'échec du Conseil européen." François Fillon appréciera.
18 h 30. Énième rebondissement. Alors qu'il explique depuis plusieurs jours qu'il ne reconnaît pas la commission des recours de l'UMP, François Fillon dépose finalement un recours devant... cette même commission des recours de l'UMP. Le directeur de campagne de François Fillon, Éric Ciotti, assure que c'est "à la demande d'Alain Juppé" qu'il fait ce geste. Explication d'un filloniste : "Il vaut mieux sembler incohérent quelques minutes que de se faire avoir sur toute la ligne." En réalité, le camp Fillon prend les devants au cas où, finalement, les membres pro-Copé et pro-Fillon seraient écartés de cette commission. Pour l'instant, son président, Yanick Paternotte, l'a refusé, mais, sous la pression, il pourrait céder. En effet, selon le site web du Nouvel Observateur, le maire de Sannois (Val-d'Oise) s'était mis en retrait le 12 juillet 2012, au nom du principe "on ne peut être juge et partie", lorsque la commission avait examiné le cas d'un élu de son département.
17 h 17. Jean-François Copé s'exprime de nouveau, devant quelques journalistes cette fois. "Je suis d'une bonne volonté réelle, j'ai accepté" la médiation du maire de Bordeaux "par ouverture, pour que la situation bouge", mais "je n'accepterai jamais qu'on truande un vote", qu'on "me vole ma victoire", déclare-t-il. Au même moment, dans le camp Fillon : silence radio.
16 h 30. Jean-François Copé vient d'écrire un mail aux militants de l'UMP. Dans une vidéo jointe, il s'adresse à eux directement et défend sa position. "J'ai accepté qu'Alain Juppé intervienne, avec une commission ad hoc, dont l'objet ne peut pas être de se substituer - ce n'est pas statutaire - à la commission nationale des recours, mais de veiller à la transparence absolue des travaux de la commission nationale des recours. J'ai eu Alain Juppé au téléphone sur ce point ce matin qui me l'a confirmé", écrit-il notamment. De quoi nourrir l'opposition avec le clan Fillon, qui n'a pas confiance dans la commission nationale des recours.
REGARDEZ Jean-François Copé s'adresse aux militants UMP :
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15 heures. L'équipe Team Fillon Paris flatte sans vergogne Alain Juppé, louant son "impartialité", et a même créé pour l'occasion un Follow Friday, recommandant à ses followers de suivre le compte de Juppé.
14 h 54. Certains fillonistes jugent que Jean-François Copé retrouvera la "raison" d'ici à son rendez-vous avec Alain Juppé et François Fillon, dimanche soir. Pour s'en convaincre, ils citent les propos tenus par Jérôme Lavrilleux devant la presse jeudi après-midi : "Jean-François Copé est prêt à accepter le verdict qui sera prononcé par Alain Juppé." Le directeur de cabinet de Jean-François Copé ajoutait : "Conformément à nos statuts, il faudra laisser travailler la commission nationale des recours", saisie jeudi par Jean-François Copé, et "nous acceptons l'échelon supérieur constitué par M. Alain Juppé. Nous avons confiance dans l'ensemble des personnes qui seront amenées à regarder les résultats, nous espérons que la sagesse va s'imposer, que tout le monde dira à l'avance qu'il est prêt à reconnaître le résultat qui sortira de cette décision", a-t-il dit.
14 h 50 : Le maire de Bordeaux et fondateur de l'UMP Alain Juppé ne s'exprimera plus sur le duel opposant Jean-François Copé et François Fillon avant l'entrevue qu'il aura avec eux dimanche soir à Paris, a-t-on indiqué vendredi dans son entourage. Alain Juppé, qui est l'invité d'Europe 1 dimanche à 10 heures, n'a cependant pas annulé ce rendez-vous, a-t-on précisé de même source.
14 heures. Pique d'un partisan de Copé : "Fillon, c'est le Monsieur 80 %, l'homme d'État qui veut faire exploser l'UMP. Il fait semblant de découvrir les statuts du parti... Mais cela fait des mois qu'il est au courant de la façon dont fonctionne la commission des recours."
13 h 35. Si la commission Juppé ne voit pas le jour, les partisans de François Fillon menacent de monter leur propre groupe à l'Assemblée nationale.
13 h 33. Commentaire d'un proche de François Fillon au Point.fr : "Jean-François Copé sait pertinemment que, s'il laisse la commission Juppé examiner les résultats, il a perdu. Il se battra jusqu'au bout pour garder le parti. En envoyant au front ses partisans comme Rachida Dati ou Yanick Paternotte, Copé cherche à faire péter les plombs de Juppé."
13 h 29. Jean-François Copé a estimé vendredi que la demande d'Alain Juppé de retrait des pro-Copé et pro-Fillon de la commission des recours du parti n'était "pas valide", a-t-il déclaré devant quelques journalistes. "C'est le seul point qu'on ne peut accepter" dans les demandes du maire de Bordeaux, "car juridiquement ce n'est pas possible. Ce sont des statuts qu'il a faits, lui. Il en a pris acte" lors d'une conversation téléphonique où Jean-François Copé a accepté sa proposition d'une rencontre à trois avec François Fillon, qui aura lieu "dimanche à 19 heures" dans un lieu non précisé.
13 h 21. L'ex-garde des Sceaux Rachida Dati, proche de Jean-François Copé, a répondu vendredi à Alain Juppé en soulignant qu'on ne pouvait "pas destituer" des membres de la commission nationale des recours, car ils ont été élus statutairement. "Quand (Alain Juppé) dit qu'il faut que les membres de la commission de recours partent, je ne sais pas comment il fait. Les membres sont élus par le conseil national ! Moi, je vous renvoie même à Jean-Pierre Raffarin, qui est président du conseil national", a-t-elle déclaré à la presse dans les couloirs du siège de l'UMP.
"Vous ne pouvez pas destituer des gens qui ont été élus, sinon, ce n'est plus de la démocratie. Un parti ne s'affranchit pas des statuts", a ajouté la députée européenne. Alain Juppé a demandé aux membres pro-Copé et pro-Fillon de "se déporter", c'est-à-dire de ne pas siéger dans la commission sur le litige de l'élection. "Se déporter" est une pratique courante. Par exemple, les membres du Conseil constitutionnel ne participent pas aux délibérations ayant trait à des textes auxquels ils ont participé dans leurs fonctions passées. "Les mafieux sont ceux qui s'affranchissent des règles", a-t-elle lancé en réponse aux attaques "injurieuses" de François Fillon qui a parlé de "mafia" à l'UMP.
13 h 18. Jean-François Copé a téléphoné vendredi peu avant 13 heures à Alain Juppé, après la conférence de presse de ce dernier, pour lui dire qu'il acceptait la rencontre à trois avec le maire de Bordeaux et François Fillon, et ils ont convenu de se voir dimanche à 19 heures, a-t-on appris dans son entourage. "Jean-François Copé a téléphoné à Alain Juppé et il lui a dit oui à la rencontre" qu'il proposait avec son rival pour la présidence de l'UMP, et ils se sont mis d'accord pour une rencontre "dimanche 19 heures", a-t-on ajouté, sans préciser le lieu de la rencontre.
13 h 10. L'ambassadeur de Suède fait part de ses difficultés à "expliquer à son gouvernement" ce qui se passe actuellement à l'UMP !
13 h 4. Le président de la commission des recours de l'UMP, Yanick Paternotte, a annoncé vendredi dans un communiqué que son instance se réunirait dimanche à 9 h 30, laissant entendre qu'il ne se dessaisirait pas, contrairement à la demande d'Alain Juppé. "Nous entendons exercer nos responsabilités", a déclaré à l'Agence France-Presse Yanick Paternotte. Un peu plus tôt, Alain Juppé avait demandé que tous les membres de cette commission ayant soutenu Copé ou Fillon dans la bataille pour la présidence de l'UMP se "déportent". Pour éviter d'avoir à monter en première ligne, Jean-François Copé envoie donc au front Yanick Paternotte, l'un de ses soutiens.
12 h 8. François Fillon "accepte toutes les conditions formulées par Alain Juppé", a aussitôt fait savoir l'entourage de l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy.
12 heures. Après les interventions de François Fillon ce matin et de Jean-François Copé peu avant midi, Alain Juppé s'est à son tour exprimé. Le maire de Bordeaux a posé ses conditions pour poursuivre sa médiation. Parmi elles, Juppé exige que les membres copéistes et fillonistes de la commission des recours de l'UMP se mettent en retrait et qu'un membre de sa propre commission y siège. De quoi, peut-être, rassurer le camp Fillon, qui, jusqu'à présent, ne voulait pas entendre parler de cette commission, qu'il estime partiale.
Alain Juppé demande aussi à Copé et Fillon d'arrêter les "noms d'oiseaux" jusqu'au verdict de sa médiation. Par ailleurs, il donne aux deux pontes de l'UMP jusqu'à "dimanche soir" pour se rencontrer à trois.
11 h 30. Lors d'une conférence de presse, Jean-François Copé a déclaré qu'à ses yeux, pour l'élection contestée du président de l'UMP, seul valait le verdict de la commission nationale des recours du parti, ce que conteste son rival François Fillon. Seul vaut "le verdict de la commission nationale des recours, sous le regard attentif et impartial de la médiation Juppé", a dit Jean-François Copé proclamé dimanche soir président de l'UMP, dans une déclaration au siège de son parti. Il répondait ainsi à l'ex-Premier ministre qui affirmait plus tôt : "Je n'accepterai aucune des conclusions de la commission des recours, les seules que j'accepterai sont celles d'Alain Juppé et de sa commission."
REGARDEZ l'intervention de Jean-François Copé :
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Pour Copé, seul vaut le verdict de la commission...par BFMTV
10 heures. L'AFP diffuse une séance photo de Jean-François Copé réalisée la veille... dans le bureau du président de l'UMP. On y voit le maire de Meaux confortablement installé dans le fauteuil du patron du parti. La guerre des nerfs est sans pitié.
© Kenzo Tribouillard / AFP
8 heures. Invité sur RTL vendredi matin, François Fillon a prévenu qu'il "n'acceptera[it] aucune des conclusions" émanant de la commission nationale des recours de l'UMP, laquelle doit se réunir dimanche prochain pour trancher le litige qui l'oppose à Jean-François Copé dans l'élection à la présidence du parti. "Les seules conclusions que j'accepterai, ce sont celles d'Alain Juppé. C'est la seule instance dans laquelle j'ai confiance", a-t-il poursuivi, affirmant qu'il se plierait à sa décision, quelle qu'elle soit. "Un parti n'est pas une mafia", a renchéri l'ancien Premier ministre, ajoutant que "la direction de l'UMP a toujours été partiale".
REGARDEZ François Fillon sur RTL, vendredi matin :
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François Fillon sur RTL : "Je n'accepterai...par rtl-fr